Imprimer la page - Présentation du capitaine Mortimer O'Higgins.

Je m’appelle Mortimer O’Higgins. Les marins � bord des navires où j’ai servi dernièrement mon affublé du nom de Fox eut égard � la couleur de mon poil.
Au vrai, O’Higgins me vient de mes parents d’adoption car je suis comme on dit : un bâtard.
Fruit illégitime d’un membre du conseil � la cour et de l’épouse d’un aristocratique et illustre personnage, ma naissance � du et pu être caché en me confiant – moyennant une coquette somme, des honneurs et autres privilèges – � un notaire en mal de progéniture.
Ma parentèle, ma mère surtout, a veillé � ce que je reçoive une solide éducation. J’ai été un élève doué, apprenant avec beaucoup – trop sans doute - de facilité, mais sans y prendre goût ce, au grand dam de mes précepteurs (plusieurs car ils ne résistaient pas longtemps, j’étais un enfant indiscipliné, turbulent voire violent. Il n’y a qu’avec mon maître d’arme que je devenais un élève attentif et studieux.
Affolé par mes débordements perpétuels et les problèmes subséquents et incapable d’assumer d’avantage, Maître O'Higgins me fit engager comme « volontaire » auprès d’un sien cousin, capitaine sur un navire du Roy, ce, dès que j’eus mes neuf ans.

Pour moi, ce fut la révélation !
Bien que la vie de marin soit très dure – les éléments et les conditions de vie � bord – j’y trouvais ma voie. J’appris vite, sous la férule du capitaine TobiasTaggart la navigation, la lecture des cartes et l’appréciation de la dérive du navire, et sous le houlette du bosco et de ses seconds ce qui � trait au service des voiles et autres gréements.
Sachant, quelques années plus tard, border, arriser, épisser et tenir un cap, je devins second maître. Je me présentai � l’examen après que je pu justifier de neuf années de navigation et obtins le brevet de lieutenant � peine âgé de dix huit ans.
Cependant, mon caractère ne s’améliorait pas. Mes supérieurs me notaient : officier jouisseur, buveur joueur et très indiscipliné. Excellent bretteur et fin tireur au pistolet je me fis une réputation de redoutable duelliste jusqu’au jour où je tuais un supérieur qui m’accusait d’avoir triché lors d’une partie de carte, ce qui ne reflétait que la vérité.
C’en était trop. Les Honorables Lords de l’Amirauté me mirent en disponibilité ( l’influence de mes parents contribua sans doute � cette mansuétude) et me conseillèrent d’aller me faire oublier – certains murmurèrent même : me faire pendre ailleurs – en allant par exemple me battre contre les espagnols aux Indes occidentales.
Nanti d’un fort pécule, de ma mère, un peu de mon père et – ne pouvant faire autrement vu les avantages acquis et � venir – de Me O'Higgins, j’embarquais comme passager sur un brick de commerce en route pour les Caraïbes.
Passager soit, mais durant la traversée nous fûmes pris en chasse par un petit corsaire français et je proposais mes services comme canonnier au capitaine qui ne refusa pas l’aubaine.
Je fis tant et si bien que le français, l’un de ces mâts offensé et ses voiles en ruine dut abandonner la chasse – décidément j’excelle dès qu’il s’agit d’armes et j’adore ça – et que le capitaine, surtout après l’affaire suivante, avec un pirate cette fois et qui subit le même sort, m’inscrivit sur son rôle d’équipage comme officier. Equipage qui d’ailleurs ne se tarissait pas d’éloge � mon propos. Il est vrai qu’ils parvinrent � bon port grâce � moi.
C’est ainsi que la population de Nevis vit débarquer un homme assez grand – cinq pieds et huit pouces (1,73m) – bien charpenté, près de cent soixante livres et remarquable tant par sa tignasse et sa barbe rousse que par le carré de cuir noir qui lui cachait un oeil.
Non que je sois borgne. Ce n’était que cabotinage. Il m’arrivait même, les lendemains de beuverie, de changer par mégarde mon bandeau de côté et je m’amusait � constater ensuite que mes vis � vis ne s’en rendaient pas compte ( où n’osaient m’en faire la remarque).

Bref ! Je passais quelques mois � dilapider ma fortune dans les pires débauches et l’on m’avait bien fait comprendre qu’elle ne serait pas renflouée. Je me résolu donc � faire l’acquisition d’un petit bâtiment que j’armais en course. J’allais donc courir sus aux espagnols que je haïssais pour ce qu’ils étaient catholiques – quoique je ne fus pas un protestant convaincu – qu’ils massacraient les populations de ce continent et qu’ils avaient assassiné l’empereur Inca: des régicides !
Surtout, du moins � mon avis, ils s’opposaient � ce que quiconque vienne leur disputer la possession de cette partie du monde.

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Forums RPG sur le thème des pirates => Personnage principal => Discussion démarrée par: Bertrick le 26 Juin 2011 à 18:33:04