Forum Age Of Sea Dogs

/HRP: Ceci est le début de la quête de la corne d'abondance. Pour vous inscrire et voir les modalités, c'est par l� : http://forum.ageofseadogs.com/index.php/topic,3369.0.html (http://forum.ageofseadogs.com/index.php/topic,3369.0.html) /HRP





Tortuga, par une nuit venteuse. Une pluie fine tombe sur la ville, transformant les routes de terre en bourbier et transperçant les habits jusqu'�  vous glacer jusqu'aux os. Les quelques badauds qui s'étaient aventurés hors de leurs maisons firent vite de trouver refuge dans une taverne.
Au-dessus de l'une d'entre-elle, pendait une enseigne fichée dans le mur décrépi indiquant "Le tonneau bourru" en lettres �  demi-effacées par le temps et la pluie. De la musique et des éclats de voix s'échappaient de la porte d'entrée et des fenêtres, qui ne laissaient passer qu'un faible halo de lumière (la seule source d'éclairage de la rue) et qui ne laissaient entrevoir que des formes floues et mouvantes �  l'intérieur. La taverne était l'une des plus réputée de la ville et il y avait foule ce soir dans la salle.
Celui qui y entrait se trouvait immédiatement pris dans les volutes de fumée qui emplissaient la pièce basse et alourdissaient l'air, et avait de la chance s'il ne se faisait pas entrainer dans une danse endiablée ou dans un jeu �  sous dont les participants avaient des têtes plus louches les unes que les autres.

Au milieu de cette agitation, un vieil homme faisait tâche. Seul dans son coin, un simple verre �  peine entamé devant lui, il restait silencieux tout en observant la salle. Ses longs cheveux blancs avaient été ramenés en arrière en une queue de cheval qui lui tombait sur l’épaule, ses yeux pétillaient dans l’obscurité et son sourire lui tordait la bouche en un rictus moqueur. L’œil attentif pouvait distinguer une longue balafre se profiler sur sa joue, se confondant presque avec les rides qui creusaient son visage.
À la table voisine, un groupe de badauds s’était attroupé autour d’un marin qui débitait des histoires extraordinaires telles des traversées sur des océans peuplés de monstres marins ou de capitaine massacrant �  lui seul l’équipage ennemi.
Le marin, fort de son succès, entama une nouvelle histoire.
- Laissez-moi vous conter l’aventure du capitaine Sanguine, l’homme qui amassa un butin �  faire pâlir de jalousie les rois les plus puissants du vieux continent. Nul homme �  ce jour n’a pu l’égaler et je peux vous dire qu’ils furent nombreux �  essayer.
À ces mots, le vieil homme éclata de rire. Tout le groupe se retourna tandis que le marin, coupé dans son élan, affichait un air surpris.
-Qu’est-ce qui t’fait rire toi ?
-C’est des histoires comme ça que vous voulez ? Son rire découvrit une bouche presque entièrement édentée et dont les seules dents restantes étaient d’une couleur jaune peu rassurante. Il se reprit. Moi j’en ai une bien meilleure, et bien plus intéressante que ses ragots.  Et vous savez pourquoi ? Parce que la mienne est réellement arrivée.
Le marin tourna au rouge vif et murmura entre ses dents « ah ! Des ragots. J’vais t’en faire foutre des ragots, tu vas voir »
Le vieillard plissa des yeux et entonna son récit d’une vois grave.
- Vous voulez une histoire sur la fortune ? En voici une : Il y longtemps de ça, très longtemps, un objet fut trouvé, caché au milieu de la cargaison d’un galion espagnol. Une simple corne, sans enjolivements ni gravures si ce n’est qu’elle était en or.
A ce mot, les quelques personnes qui n’écoutaient que distraitement tendirent leurs oreilles.
- Oui, en or. Mais la surprise ne s’arrête pas l� . Bientôt, par un grand hasard, le capitaine qui l’avait pris en sa possession découvrit qu’il lui suffisait de plonger la main dedans pour en ressortir avec une pleine poignée de pièces d’or. Il pouvait le faire autant de fois qu’il le voulait, plonger sa main sans relâche, il en ressortait toujours plus d’or. Quand on le découvrit, la jalousie et l’envie se répendirent comme la peste dans l’équipage qui ne tarda pas �  s’entretuer pour obtenir la corne. Le capitaine, conscient que la possession de cet objet le mettait en danger de mort, alla la cacher au fond d’une grotte dans une île.

Le silence se prolongea. Le marin, furieux d’avoir perdu l’attention, adressa un regard méprisant envers le vieillard.
- Peuh ! Juste la divagation d’un vieil homme.
Des sourires apparurent sur certains visages mais disparurent aussitôt.
- Oh non mon ami, ce ne sont pas l�  les divagations d’un vieillard sénile.  Cet objet est tout ce qu’il y a de plus réel et un homme assez courageux pour aller le chercher peut entrer en sa possession.
Un sourire édenté fendit son visage et ses yeux pétillèrent.
- Imaginez, la richesse éternelle contenue dans une simple corne entre vos mains. N’y a-t-il donc personnes ici assez téméraire pour la trouver ?
   

Un homme se tenait l�  , �  la table du fond ,accompagné de trois autres loups de mers , cachés dans l'obscurité du manque de torches dans ce coin de la taverne. Il avait entendu cette conversation ,paraissant très...très atirrante . L'un d'eux dit:

"Cap'taine , vous pensez pas que l'on devrait faire rêver l'équipage avec cette histoire?
Navarro : - En effet , elle est très affolante mais je ne crois pas que cette chose existe ,sauf dans nos caboches de marins rêveurs et...
Un des trois: - Et quoi cap' ? Non mais sérieux , vous n'imaginez pas ce que cela représenterait �  notre troupe de "sea dogs" ? Vous n'avez jamais perdu la trace de vos ennemis ou objets volés , vous rappelez vous des autres pirates où on avait retrouvé dans la taverne d'un borgne? c'est facilement gagné ,  surtout que nous ferons tout et n'importe quoi pour l'argent éternel ! N'ai-je pas raison le "vieux" ? "

...
   

Le vieillard s'était jusque l�  contenté d'observer, un sourire au coin des lèvres, l'agitation qu'il avait provoqué dans le groupe avec son histoire. Plusieurs marins parlaient de manière fébrile en s'imaginant possesseur d'une immense fortune tandis que les plus septiques répétaient que ce n'était qu'une légende parmi d'autres et qu'il ne fallait pas y accorder foi.

Lorsqu'une voix dans le fond interpella le "vieux", celui-ci se retourna lentement et fixa tour �  tour les quatres hommes avant de poser son regard sur celui qui l'avait manifestement appelé et qui attendait sa réponse. Il plongea son regard pétillant de malice dans le sien.
- Témérité, courage et assurance. Enfin un homme avec autre chose que du rhum dans la tête! C'est des hommes comme ça qu'il faut pour faire un monde, pas des abrutis qui se contente de se gaver d'histoires insensées �  la taverne parce qu'il ne sont pas foutus d'aller voir plus loin que leur cul!

Un grand sourire s'était étiré sur son visage, le tordant en un rictus effrayant.
- Et d'où ces messieurs viennent?
   

Le groupe souriait de par la réponse du "vieux" , qui s'en suivie par celle du captaine :
" Comme vous le dites et comme je l'affirme , le rhum est rarement utilisé dans mon équipage , qu'ils soient sobres et courageux . Mes hommes voudraient bien que leur capitaine ouvre l'expédition �  la recherche de votre corne .
A vrai dire ,nous venons de beaucoup de contrées et majoritairement des provinces franco-hollandaises. Dites-moi , où avez vous entendu cette histoire �  en couper le souffle?"  

Benjamin discutait avec deux malfrat pour savoir s'il pourrait écouler le butin de leurs vols, autour d'un gobelet d'acier rempli de punch. Son cou ruisselait de sueur comme �  son habitude après une journée d'une telle chaleur. Il ôta son bandeau et s'essuya. Il s'arrêta net quand ils entendirent l'histoire de la corne d’abondance il se tourna vers les deux voleurs.

- voila qui nous mettrait dans l'abris du besoin! dit l'un des deux hommes en riant avant de renifler bruyamment et de se frotter le nez avec les manches en cuir de sa veste noire.
- Mais où serait le plaisir de vivre? lui répondit l'ancien pirate.

Voyant que les gens s'intéressaient �  l'histoire du vieux homme il interrompu la transaction, prenant sa lourde béquille en bois et la mit sous son aisselle pour se lever. il alla de son pas si reconnaissable �  la démarche et au bruit.

- Vous n'allez pas gober ces fantasmes de vieux fous?! dit il en souriant s'adressant autant �  l'homme qui venait de parler qu'�  la foule. Je suppose qu'elle est gardée par des sirènes et des vaisseaux fantômes!  il se mit �  rire, sans se moquer du vieil homme, mais son rire communicatif se transmis �  plusieurs personnes.
- Moi j'en ai vu un! de bateau fantôme! s'exclama un marin.
- Et c'était quoi? L'Hadès? demanda toujours souriant Benjamin.
-Ouai!
- Arrête le rhum pauvre vieux! s'exclama le boiteux en se moquant du marin totalement saoul qui voulait s'affirmer ne réussit pas �  se lever et s'affala sur sa table avant de se taire honteux sous les rires des témoins.

Benjamin se tourna vers le vieil homme.
- Je n'ai jamais entendu parlé d'une telle chose! et qui en voudrait? où serait le plaisir de parcourir les mers? l'envie de voir le monde et le connaitre? ca ne donnerait qu'envie de s'enfermer dans une boite qui serait notre cercueil pensa Benjamin. Et si elle existait vraiment vous n'en parleriez pas! Vous seriez toujours en train de la chercher.


ps: alexis on dirait vraiment que tu vends la peau d'Azrael avant de l'avoir tué... méfies toi il est mortel mais toi aussi.
pps: le fait que mon personnage se moque ouvertement de l'aventure va faire qu'il y participera: pour être témoin au moment où ceux qui en rêvent verront que ca n'existe pas (ou existe...)  

A une table se tenaient 2 hommes très différents. Un vieillard vouté et un peu bedonnant et un géant de + de mètres pesant 250 livres de muscles brun aux tempes grisonnantes.
"Alors Tranche-Montagne tu me dis que c'est l'histoire que Casse-Trogne a entendu �  Port au Prince et qu'l est venu ici parce que personne l'a cru."
Oui Capitaine
Même si c'est vrai le problème de l'équipage reste entier. Tous vont s'entretuer, même des compagnons de 20 ans, toi le premier tu n'hésiteras pas �  m'égorger.
Jamais je ne ferais cela capitaine.
C'est vrai pourquoi m'égorger puisque tu peux me tuer d'un seul coup de poing
M'enfin Capitaine
Suffit!!! Réfléchissons!


   

   Dans la taverne l’ambiance était bon enfant. Une douce lumière jaunâtre éclairait les tables et le comptoir qui retenait de son bois usé toute sorte d’individus qu’on n’oserait nommer de civilisés. Une légère fumée s’accumulait au plafond venant des lanternes fixées sur un mur en pierres apparentes au fond de la taverne et sur des parois en bois derrière le comptoir. Elle se faisait régulièrement bousculer par un courant d’air frais venant de la porte d’entrée, que le vent de cette soirée pluvieuse n’attentait qu’une occasion pour renter. Puis elle reprenait lentement sa place, comme si elle avait toujours été l� . Au centre de la pièce pendait une grande roue �  plat recevant de grosses bougies fatiguées, dont la cire coulait en forme de stalactites sur un sol en terre battue entre les tables.

   Parmi cette foule hétéroclite et bruyante il y avait deux marins �  une table voisine du vieil homme, deux compères inséparables appartenant �  l’équipage du Jaguar, une goélette �  hunier actuellement en escale au port. L’un d’eux, Sullivan O’Connells un écossais bien bâti, pas très grand, les cheveux plats et roux comparable �  des flammes, marin de métier, n’avait pas perdu une miette de la conversation d’�  côté, tandis qu’Ulrick Guric, maître calfat et charpentier, d’origine germanique, petit mais bien en chair, continuait �  savourer �  grosse goulée la dernière bouteille de whisky que l’on venait de leur ramener.
Sullivan interpelle discrètement sont compagnon.
_ Hé ! T’as entendu ?
_ Entendu quoi ? Fait Ulrick sans vraiment prêter attention à la question.
_ Le vieux d’à côté, il parle d’un magot !
A ce mot magique Ulrick ne manque pas d’intérêt, repose son verre et se redresse sur sa chaise en parlant maintenant �  demi-mot.
_ Un magot ? Quel genre de magot ?
_ Des cornes en or en abondance.
_ Des cornes de quoi ?
_ J’sais pas moi, des cornes de bestioles !
_ En or !?
_ Ouais, et en abondance ! En tout cas c’est ce que le vieux a dit.
Leurs yeux pétillaient d’espoir comme des étoiles au firmament. Pour eux ils venaient de tomber sur un fabuleux trésor. Des milliers de cornes en or les attendaient quelque part !
Ils iront ensuite prévenir leur capitaine, mais pour l’instant ils resteront encore un peu pour en savoir plus, dans une discrétion totale, en oubliant même de se resservir �  boire.
   

Le vieil homme resta silencieux. Il observa l'homme �  la béquille, écouta ce qu'il disait �  la foule sans l'interrompre, un sourire en coin. Quand celui-ci se tourna vers lui et qu'il lui posa ses questions, le vieil homme plongea son regard dans le sien.
- Crois-tu que parce que tu n'en a jamais entendu parler ça ne peut pas exister? A moins que tu sois celui qui ait crée ce monde, ça m'étonnerai que tu connaisses tout ce qui existe dans ce trou perdu!
Il but une gorgée de son verre avant de le reposer fermement sur la table.
- Et ne me sort pas des conneries comme le plaisir de parcourir les mers. On a tous eu envie de s'arrêter un jour, avec une bonne fortune pour s'installer quelque part, et oublier les traversées sans fin, les jours où on crevait de chaud et de faim, les maladies et la peur de se faire attraper par l'ennemi et de finir la corde au cou. Et si c'est ça qui te fait vivre, le vieil homme fut pris d'un accès d'hilarité, ça te fera toujours plus d'or à dépenser dans les tavernes ou chez les putes!
Quelques hommes ricanèrent puis un grand silence s'ensuivit. Tout le monde attendait la suite. Le vieillard reprit, d'une voix tellement basse qu'elle ne fut plus qu'un murmure:
- Je l'ai cherchée. Ah oui! Mais je n'ai pas eu l'occasion de la tenir dans mes mains, tout ça parce qu'un saligaud qui la voulait aussi m'a tiré dans le ventre. Ça s'est infecté et j'ai du être ramené �  terre pour éviter que je crève. Il a également trouvé bon de me redécorer la gueule. Il montra du doigt la balafre sur sa joue. Mais j'ai eu le temps de le remercier d'une balle entre les deux yeux. Il ricana. J'ai eu de la chance de ne pas y passer. Mais depuis je suis trop faible, et une traversée longue me tuerait.
Il jeta un coup d'oeil à l'assemblée autour de lui.
- Ce serait un gachis de la cacher pour toujours. Alors autant en parler et laisser faire les choses. Tu crois pas?    

- J'ai pas crée ce monde mais toi non plus mon vieux! Des histoires �  en faire rêver les plus blasés j'en ai entendu. Des cités faites d'or où on s'habille avec des feuilles d'or; des portes donnant sur le royaume de la grande faucheuse où on trouvera le secret de la tenir �  l'écart de nous pour tout toujours! Tu vois j'ai vu les flammes dans les yeux des jeunes gens. J'en ai vu partir en mer avec la promesse de revenir riche. Ils ont tenus leur promesse ils ne sont jamais revenus pauvre car ils ne sont jamais revenus. J'ai pris part �  pas mal de rêve l'un m'a couté une jambe. Ton histoire n'est qu'un pavé de plus sur la grande place des folies des hommes. Benjamin replaça sa béquille sous son aisselle pour gagner un peu de stabilité.
 J'ai bien l'intention si un navire veut de moi de trouver ton truc ta folie et de te l'apporter pour que tu puisses contempler la corne, qui est �  coup sûr qu'un vulgaire morceau de corne de taureau. il ricana toujours avec son visage jovial.
- Alors y a t-il des amateurs de trésors qui veut d'un infirme qui a encore du courage �  vendre plutot que des mensonges? Hurla t-il �  la salle. il n'avait pas aimé les moqueries du vieux hommes et malgré le fait que lui aussi été vieux et faible il avait bien l'intention de partir une dernière fois en mer. pourquoi? pour le plaisir de sentir le vent marin, les horizons, de sentir un navire, l'aventure. Mais aussi de retrouver ce vieux homme et de l'humilier et le faire taire pour toujours et s'il avait raison alors l�  il serait riche.

ps: et voila mon personnage est officiellement dans la course, reste �  trouver une âme charitable qui veut de se renard roublard  

 Sullivan et Ulrick, nos joyeux compères, tentaient désespérément d'écouter la conversation malgré le vacarme que faisaient d'autres voisins de table. Ulrick qui était le plus éloigné n'entendait strictement rien et commençait �  s'impatienter sérieusement.
_ Qu'est-ce qu'y dit ? J'entends rien avec ces braillards d'�  côté. M'en vais les faire taire ceux-l� , ça va être vite fait !
_ C'est pas le moment de s'faire remarquer. Y a la "béquille" qui veut un bateau.
_ Le vieux ! Qu'est-ce qu'y dit le vieux ? M'en fiche de l'autre !
_ Y parle d'une corne pas comme les autres.
_ Une grosse corne ? Avec des pierres précieuses ?
_ Ouais p't'être, j'entends mal moi aussi.
Décidément, leur imagination débordante les fait voyager bien loin dans leur tête, comme de grands enfants voguant dans des mondes imaginaires où la réalité est souvent dure �  encaisser. 
   

/HRP: désolée pour l'attente longue de ma réponse, j'ai eu une semaine assez remplie avec pas mal de boulot. HRP/

Le vieil homme contemplait l'homme �  la béquille, un sourire en coin et les yeux légèrement plissé en un regard jovial. Décidément, il y en avait encore dans ce monde qui ne se laissait pas démonter! Il porta son verre �  sa bouche, but une longue gorgée, puis reposa son verre vide. Il fixa le fond de son gobelet puis lança �  la ronde:
- Quelqu'un est-il assez généreux ici pour offrir un autre verre de rhum �  un vieillard sénile? Il avait prononcé le dernier mot d'un ton ironique.
Il lança un coup d'oeil �  la ronde, cherchant du regard l'âme charitable qui allait lui payer son liquide préféré.
- Celui-l�  aura droit �  un autre de mes "mensonges" qui pourrait l'aider �  trouver ma "folie".
Il ne daigna pas jeter un coup d'oeil vers l'homme �  la béquille, il savait qu'il avait entendu. Son sourire toujours aux lèvres, il attendit que quelqu'un se propose et lui paye son verre.  

Tavernier, verse à boire à cet hommedit il en désignant le vieil homme.
Quand à toi l'ami dit il en désignant l'homme à la béquille tu as beaucoup de bon sens et cela me plait. Moi aussi j'ai des doutes sur l'existence de cette corne. Contrairement �  ce que crois ce vieil homme j'ai mis sac �  terre avec un bon magot mais je n'en suis pas plus heureux pour l'instant et si cette quête me redonne l'occasion de naviguer et bien tant mieux. Pour mes vieux jours je suis en train de faire construire un ketch avec 12 pièces de 6 �  Grenade. Si tu veux en être dit il en désignant l'homme à la béquille, tu seras, je ne sais pas quand il sera achevé, le bienvenu �  bord, Corne de Bouc, et celles l�  je suis sûr qu'elles existent s'esclaffa t'il d'un rire tonitruant  

Pendant ce temps Sullivan et Ulrick étaient toujours �  surveiller discrètement  la table du vieil homme.
_ Y a l’homme et son géant qui proposent d’embarquer le vieux et la « béquille » ! fait Sullivan en se penchant vers Ulrick.
_ Ils veulent aussi le magot ! Faut les empêcher ! répond anxieux Ulrick.
_ Ouais mais comment ?
_ On attrape le vieux avant eux et on l’emmène �  bord.
_ Faut prévenir Francesca notre capitaine avant !
_ Pas l’temps sinon y va nous filer entre les doigts.
_ Et comment tu comptes faire ? s’inquiète Sullivan. T’as pas vu le molosse ? Même �  deux on n’arrivera pas �  l’battre !
_ J’ai une idée, on provoque une bagarre générale et dans la confusion on attrape le vieux et on l’emmène. Qu’est-ce t’en dis ?
_ Ouais mais faudra pas l’estourbir sinon on pourra pas l’sortir d’l� .
_ On va pas l’estourbir ! On va commencer par taper les braillards d’�  côté mine de rien. Y commencent �  m’agacer un peu trop ceux-l�  ! On s’occupe pas d’la table du vieux. Ils se douteront de rien comme ça. Alors on y va ?
_ On y va ! répond Sullivan avec enthousiasme.

Nos deux complices se regardent avec un sourire des jours de fête, saisissent discrètement leur table, puis d’un seul mouvement dans un hurlement qui surprend tout le monde, ils la jettent de toute leur force avec tout ce qu’il y a dessus sur leurs voisins de droite, �  l’opposée de la table du vieil homme et de ses invités.
 « YEEEEEEEEEAAAAAAAAAAAAA ! »
C’est la réaction en chaîne. Les coups partent dans tous les sens et la bagarre s’étale de tablée en tablée dans une confusion totale.      
   

Tranche Montagne, il va falloir de la tactique pour quitter cet endroitdit il en assommant un importun avec une bouteille de rhum même avec ta force nous ne parviendrons certainement pas �  la porte d'entrée, brise la fenêtre et envoie moi �  l'extérieur et rejoins moi [/color]Tranche Montagne pris la table et brisa la fenêtre, il du balayer d'un revers de bras 3 excités avant de pouvoir mettre le vieux capitaine dehors. Celui ci lui avait interdit de frapper avec son poing depuis qu'il avait, sans le vouloir, tué quelqu'un. Puisqu'il ne pouvait pas frapper, il casserait, poignets bras jambes. Après en avoir brisé 5 Il profita d'une certaine hésitation des autres en passant par la fenêtre lui aussi non sans être entaillé la mains par les morceaux de verre des vitres de la fenêtre  

Bon sang de mauvais marins ! ,cria Jack,Ici c'est si sacré les bastons dans les tavernes capitaine ?s'exclama un autre en brisant le crâne d'un ivre bagareur.
Non , c'est rare et vraiment bizzard , ce groupe a surement dû lui aussi entendre la conversation , protégez le "vieux" jusque dans la cave de la taverne ,et que sa saute !
Navarro et ses compatriotes tirèrent le plafond et calmèrent momentanément la foule.
Monsieur , je ne sais pas qui vous êtes ni si vous nous avez parlé d'une réelle histoire mais, ce soir vous courrez un grave danger et je vous prie de me suivre puis il murmuracourrons vers cette fenêtre brisée...  

Benjamin regarda tout l'agitation. il était trop vieux et trop handicapé surtout pour s'y mêler. Il tenta de se frayer un chemin parmi l'agitation, profitant de son ventre et ses larges épaules il réussit �  ne pas être renversé, repoussant parfois des gens mais cherchant surtout �  ne pas être brusqué.

il arriva devant une des personnes �  qu'il s'entretenait.

- Désolé! En temps normal l'endroit est plus calme. dit il avec un large sourire, l'homme en face ramassant un homme qui lui tombait dessus et lui expédia un coup de poing, benjamin suivit le mouvement d'un puissant coup de béquille qui finit par allonger l'homme contre le mur.
- Nous reprendrons la transaction demain?
- On n'a pas d'autre choix!
- Mais où est ton compagnon? s'étonna Benjamin. L'homme lui désigna la bagarre.
- Houla j'aimerais pas être à sa place! s'exclama l'unijambiste quand un colosse envoyant le voleur contre une des poutre porteuse, ce dernier se releva avec difficulté quand un coup de feu calma l’assemblée.

- Enfin du calme!!! Merci l'ami! Cria le tavernier, débordé par la situation qui s'apprêtait sans doute �  faire appel aux "autorités locales".  

Hum...bref , merci de vous être tous calmé bandes de saouls indignes ! Le "vieux" , et toutes les personnes ayant entendu sa conversation veuillez nous suivre vers un endroit un peu plus...calme, reposant et avec une atmosphère moins cahotique .
Le silence devenait absolu , et quelques murmurs firent leur apparition dans quelques coins...  

Corne de Bouc, ça a tiraillé dur, la bagarre semble s'être' arrêtée. Mets moi dans le fossé que je récupère, je me suis mal reçu, mon épaule me fait un peu mal. Surveille si l'homme �  la béquille sors de l� .  

Biscaye le canonnier de Beauchêne et un compagnon de bord passaient l'intersection de deux ruelles. Dans l'une d'elle, les lumières d'une taverne les attira. Ils s'en approchèrent. Les bruit d'une bagarre leur parvinrent malgré les crépitements de la pluie sur leurs vastes chapeaux.
- Hola compagnon, ça chauffe par l�  !
- pour sûr ...
ilsn'eurent pas le temps d'en dire d'avantage une fenêtre volait en éclat. Après la table qui venait de passer �  travers, un homme la suivit. Trop éloigné encore, Biscaye et son compagnon ne virent pas grand chose de lui sinon qu'il semblait âgé. Un géant le suivait de près.
- Mazette! Celui l�  est encore plus gigantesque  que notre "Goliath"
- Attend compère ! dit Biscaye en barrant d'un bras le passage. Inutile d'aller ce fourrer dans ce charivari. Je ne crains pas trop donner où recevoir des coups mais j'aime savoir pourquoi et l� , on ne nous laissera pas le temps de poser de question.
Ils patientèrent dans la ruelle, appuyés �  un mur et cachés par l'obscurité et la bruine.
Des coups de feu claquèrent et le calme revint assez vite.
- Voil�  qui est mieux. Entrons maintenant pour savoir de quoi il retourne et nous mettre �  l'abri de cette pluie et du vent.    

Avec cette pluie Capitaine, cela m'étonnerait qu'ils sortent tout de suite!
Tripes du Diable, je n'ai pourtant pas eu l'impression de ne voir que des marins d'eau douce dans ce bouge!  

Louis-Joseph marchait droit, perdu dans ses pensée. Il revoyait son pays, les collines du Rouergue et ses anciennes terres, parsemée de quelque maison au toit de chaume des paysan. Soudain, des bruits de bagarre l'alerta. Il s'approcha d'une ruelle a deux pas de lui et pencha la tête, puis observât. Trois hommes regardaient l'agitation d'un air intrigué, puis une fenêtre se brisa et l'on vit apparaître un vieillard et, et... Un homme énorme, un buffle! Soudain, un coup de feu retentit, puis il vit le trio entrait �  l'intérieur. Intrigué, et aussi pour se protéger de la pluie, il décida d'y pénétrer �  leur suite.

L'ambiance intérieur était tendu, la fumée emplissait la pièce et l'odeur d'alcool sautait au nez. Louis-Joseph se dirigea vers un homme, un ancien a la jambe de bois avec une béquille, et le héla.

-Bonjour, cher monsieur. Pourriez-vous m'indiquer la raison de cette incessant capharnaüm dans cette taverne, et pourquoi donc des coups de feu sont donc tiré?
   

Benjamin entendit une voix dans son  dos.

- D'où tu sors toi? grogna t il avant de se tourner. il vit un homme dégoulinant d'eau de pluie, vêtu de bas de soie et joliment.
- excusez moi! dit il en retirant son bonnet, pour saluer le noble. il le remit en s'exprimant �  voix basse en anglais.

- "Shit! the richer comes put thei big nose here! Time changes." il se tourna vers la salle, se redressant sur sa béquille.

- Les propos ridicules d'un vieux fou on donnait des rêves et on déclenchait un combat. Tout ça pour pas grand chose.  

Le tavernier n'avait jusque l�  pas dit un mot. Lorsque le calme revint et qu'il put contempler sa taverne, son visage devint blême. La salle entière était sens dessus-dessous. Les chaises et les tables avaient été renversées sur le sol, des corps inanimés gisaient au milieu des débris, et il ne restait plus grand chose des bouteilles et des verres. Quand aux clients, ceux qui étaient encore debout n'étaient pas en meilleur état que la salle.
L'expression désolée du tavernier ne tarda pas �  se durcir au fur et �  mesure de l'examen de son échoppe. L'étendue des dégâts était immense.
- TOUT LE MONDE DEHORS!!
Aux regards étonnés et aux faibles gémissements qui lui parvinrent, le tenancier comprit qu'il lui faudrait quelque chose de plus convaincant.
- Tout le monde dehors ou j'appelle la garde municipale!
A ce seul mot, la salle se vida d'un coup. Quelques marins se demandèrent bien s'il existait une garde municipale �  Tortuga mais ils se dirent très vite que ce n'était pas le bon soir pour vérifier. Le tavernier jeta un rapide coup d'oeil dans la salle avant d'ajouter:
- Ça vaut pour tout le monde!
Les quelques blessés qui restaient durent se trainer jusqu'�  la sortie tandis que des marins revinrent chercher leur compagnons assommés. Au final, tout le monde se retrouva dehors, sous la pluie battante.

Le vieil homme avait été pris dans l'agitation jusqu'�  ce que des marins viennent le voir et l'entrainent dehors par la fenêtre brisée. A peine �  l'extérieur de la taverne, il s'appuya contre un mur et refusa de bouger, prétextant une douleur dans le ventre due �  un coup reçu durant la bagarre. Très vite, tout le petit monde réuni dans la taverne se retrouva �  la porte. Quelques uns partirent �  la recherche d'une autre taverne, tandis que les autres allèrent bander les blessures de leur compagnons.
Il ne restait plus dans la ruelle que les personnes ayant entendu l'histoire du vieux et quelques badauds qui ne savaient plus quoi faire ou qui étaient trop saoul pour bouger.
   

-Je viens de pénétrer dans une taverne et voila qu'on me sors le pied au fesse! Cela m'écoeur, et je désespère de trouver un jour un navire sur lequel embarqué.

Le duc regarda autour de lui. Les seuls gens qui restait était soit trop saoul pour bouger, ou restait planté la ébahi, pour certain  �  regardait le vieillard avec attention. Louis-Joseph décida de tenter sa chance aujourd'hui, sous la pluie battante.

-S'il vous plait, je suis partant pour être engager sur un navire, pour n'importe quoi, même les quêtes les plus incensés!  

Biscaye allait entrer quand il comprit que le tenancier mettait tout ce joli monde �  la porte, menaçant de faire appel a on ne sait quellle "garde municipale" mais personne ne voulu demander son reste et le bouge se vida.
- Suit moi !
Biscaye était curieux de nature et les raisons de cette bagarre l'intriguait.
- On va suivre chacun un groupe et chercher �  lier la conversation pour savoir de quoi il retourne. On se retrouve �  bord ensuite.
- Tu m'ennuie Biscaye moi je suis descendu �  terre juste pour boire et trouver une garce �  trousser.
Biscaye l'abandonna et suivit l'un des groupes.  

"Pardon monsieur? Vous souffrez du ventre? Attendez que je regarde votre..."
Puis Navarro fut coupé par le son d'un de ses compagnons :
"Il saigne cap'tain !
Combien de fois vous ai'je dis que '''cap'tain''' n'existe pas dans notre langue! Je suis un franco hollandais, pas un capitaine de la flotte anglaise , bon sang d'illettré de bon sang de... de vieux ?!
Monsieur vous êtes tombé dans un mauvais endroit pour parler d'une telle histoire , vous êtes coupé sur la partie supérieure du tissu et, suivez moi jusqu'�  mon navire ,un médecin est �  bord et voyons si vous n'etes pas ...trop tranché...
Et toi , vas voir cette âme beuglante que je ne l'entende plus gueuler ! Et regardes si il est apte �  rejoindre mon xebec *./i] Disait-il aussi



* : Silent Capricorn , Xebec 14 pieces de travers , 6 couleuvrines , trois mâts trois voiles latines ,vent favorable : en travers ou transversal, environ 90, 100 marins , moyennement rapide , faible tirant d'eau , environ 1,7metres , 2metres.  

Sullivan et Ulrick quand �  eux s’étaient réfugiés sous un portique un peu plus loin, �  l’abri de la pluie qui s’intensifiait. Dans la pénombre de la ruelle qui se vidait peu �  peu de ses occupants amochés ou ivres, voire les deux �  la fois, ils observaient le petit groupe qui s’était formé autour du vieil homme.
_ C’est raté. Fait Ulrick en faisant une moue.
_ Ouais, c’est raté. On n’y a même plus pensé au vieux sur l’coup !
_ Quand j’pense qu’on la provoquée pour ça.
_ N’empêche que c’était une bonne bagarre. Moi j’ai aimé, ça faisait longtemps mine de rien !
_ T’as raison, �  la dernière escale on n’a pas eu l’temps d’s’en faire une qu’y fallait déj�  partir !
_ Bon on fait quoi maintenant ? Sont encore trop �  trainer ici. On peut pas leur tomber dessus, on s’ferait repérer. Se demande Sullivan.
_ Ben on va suivre le vieux, y a plus qu’ça �  faire. Après on verra.
_ Ouais bonne idée. Moi j’lâche pas l’affaire. En plus la nuit sous la pluie y nous verront pas comme ça !

Nos deux comparses décidèrent de surveiller le vieil homme, quitte �  le suivre toute la nuit s’il le faut. Ils improviseront comme ils ont l’habitude de le faire. Leur instinct les a mis sur une piste et ils sont bien décidés �  y rester.
   

Le vieux charlatan a l'air blessé et je crois que ce sont des flamands qui s'occuppent de lui. Suivons les Tranche Montagne, voir où ils l'amènent  

Un homme s'approcha de Louis-Joseph. Il avait les traits burinaient de celui qui a connu le pire, avec sa démarche de marin prêt �  se battre �  la moindre occasion. L'homme lui demanda pourquoi il hurlait ainsi.

-Car je viens de me faire expulser d'une taverne pour rien! Mais je recherche aussi un bon capitaine voulant m'engager sur son navire, pour n'importe quel missions que ce soit. Peut-être votre capitaine accepterait?  dit le duc en tournant la tête vers son interlocuteur.

Les marins étaient obligés de crier pour ce faire comprendre, car la pluie sur les pavés émettait une cacophonie pas possible.  

-Je vous prit de vite me répondre, car mes habits commence a ruisselait de pluie!  

"Bien sûr répondai le loup de mersMon capitaine serait ravi de recevoir des recrues �  son bord .
Mais avant tout, voyons quels critères et caractères possédez vous. Trouvez moi un endroit sec pour continuer le contrôle de recrutement , excusez moi mais c'est ordre de mon supérieur, il veut des gens capables et il me faut contrôler les nouvelles recrues, comprenez? Je vous suis, ne vous inquiétez pas de la pluie, �  Tortuga il n'y a pas �  craindre des coups de vents et encore moins de la soit disante garnison, c'est un port pirate sacre bon dieu des enfers, ahahah! Bref, allons y
   

Tiens il ont reçu du renfort, Tranche Montagne, toi qui voit bien la nuit, peux tu me décrire l'un d'entre eux
Il y en a un  qui a de biaux habits, un peu moins maintenant �  cause de la pluie, comme les officiers de la Royale
Vraiment étrange, continuons à les suivre.  

Après avoir écouter le recruteur, il lui demanda de le suivre.

-Suivez moi. Je suis passé devant un grand hall de marcher tout a l'heure, nous pourront nous y abritaient pour dialoguer, mais dépêchons nous!

Louis-Joseph partit au pas de course rejoindre le hall, qui ce trouvait a deux cents mètre d’ici. Ils traversèrent de nombreuse ruelle, Le duc se baladant comme étant un habitué du quartier. Une fois arriver près du hall, il courut s'y abritait. L'autre homme le rejoint et ils s'assirent sur deux chaise posées dans un des coins de leurs refuge. 

-Alors, chère monsieur. Qu'avez vous de si important a me demander pour me recruter?  

Le-dit "Recruteur" était impressionné de la vitesse que noble a fait pour retrouver le marché, il dit alors

"Non d'un chien, vous avez une grande réflexion, vitesse , rapidité pour retrouver un endroit dans une ville inconnue pour vous , vous allez surement plaire �  mon capitaine ! Je vous demande une derrnière chose: Voyez vous ce saoul ? Je viens de remarquer son cas et il sacage le rayon d'un marchant ! Allez lui réserver une surprise. Je le connais pas la baggare, si il vous arrive quoi que ce soit je ne suis pas loin. Si vous réussissez , je vous amène sur le champ �  bord du navire! "  

Le vieil homme était toujours adossé contre le mur. Le capitaine qui lui avait offert l'aide de son médecin était parti avec un autre inconnu, le laissant avec un de ses compagnon. Sa blessure n'était pas très profonde mais saignait, imbibant le tissu de sa chemise déj�  trempé par la pluie.
- Allez voir un médecin pour cette égratignure? Ah j'en ai vu des bien pires dans ma vie!
Mais l'optique d'un endroit chaud et sec et plus particulièrement d'un vrai lit avec , sait-on jamais, un verre de rhum ne lui déplaisait pas, bien au contraire!
Avec un sourire il s'adressa au marin chargé de l'amener jusqu'au navire:
- M'enfin je ne veux pas être malpoli et décliner votre offre. De plus, ça fait longtemps que je n'ai pas foulé le pont d'un navire. Si ça ne vous ennuie pas de prendre soin d'un vieillard, j'accepte avec plaisir!
Il ajouta, un air complice dans le regard:
- Et puis nous pourrons continuer notre conversation interrompu à l'abri de la pluie.
   

Louis-Joseph regarda son interlocuteur d'un air ébahit

-J'ai un bagou a faire devenir pirate un prêtre, mais niveau bagarre, je ne suis pas le plus habile! répondit le noble

Le "recruteur" le regarda de tels sorte que notre homme comprit que si il voulait se faire engager, il devrait le faire. Il s'approcha donc de l'ivrogne et lui adressa la parole.

-Hey, toi l'ivrogne! l'homme se retourna. - Laisse donc cette étalage tranquille et viens donc te prendre une raclée par l'indomptable sème-la-mort que je suis! dit Louis-Joseph d'un air de bagarreur.

L'ivrogne s'avança d'un air décider, et, sans même prévenir, asséna un puissant coup de poing dans la mâchoire de Louis-Joseph, qui s'écroula sur les pavés de la ruelles. La tête lui tourner mais il put se relever, mais difficilement. Il se mit en position de combat. Il allait frapper quand il reçut un coup de pieds dans les côtes, qui le fît se plier. Le saoul rigola. Le duc en profita pour utiliser sa botte secrète. Il planta les talonnettes de sa botte gauche dans le pieds de son adversaire qui se courba, puis lui enfonça ses deux doigts dans les yeux. L'homme hurla en tournant en tous sens. L'opportuniste en profita pour envoyer un coup de genou dans les bijou de famille de l’alcoolique, qui le cloua définitivement au sol. Il se retourna vers le "recruteur".

-Alors?
   

"Alors? Eh ben , vous êtes impressionant ! Je vous félicite pour votre première victoire parmis nous monsieur...Qui êtes vous au juste? Pour ma part, je suis Charlie Brink , le second de mon navire et un des rares recruteurs �  bord . Etes vous seul?"

Dans les memes temps, le marin que le capitaine avait fait faire soigner accepta l'offre du "vieux"  

-Je me nomme Louis-Joseph d'Armagnac de Castanet, je suis duc d'Armagnac, de Castanet, de Rodez, du Charolais, de la Marche, du Pardiac, du comté de Castre, des terres de Nemours et du Carladez, connétable de France, descendant de Bernard VII, bras armée de la maisonnée du Roi de France. Enfin j'étais... Je suis seul , oui... Si je puis vous renseigner sur mes compétence, je parle français anglais et espagnol, je sais lire et compter, je ne suis pas forcément doué pour tous les travaux du navire, mais je suis un très bon parleur. Je suis plus intellectuel que manuel...    

Très bien monseigneur , alors bienvenue �  bord du Silent Capricorn ! Notre capitaine est Jack Navarro alias Hollandais ou Navarro. Un historien avait écrit sur lui ; et un peu de moi; si vous etes intellectuel, je suis certain  que vous etes tombé sur ce livre!  

Il s'est bien battu pour un handicapé manuel( c'est ainsi que le capitaine nomme les intellectuels )Que fait cet homme ici, il doit être Pair de France, il s'en faut de peu que je sois son vassal!!!
C'est le père de la France!!! Milles tempêtes, c'est possible ç� !!! C'est pas bien d'être vassal Capitaine ?
Mais non ce n'est pas cela du tout, je t'expliquerai plus tard, rejoignons les et fais comme moi. Excellence  , malgré sa jambe de bois, il s'inclina devant le duc et ôta son tricorne élimé,permettez moi de me présenter, Antoine Chevalier du Vimeu  et mon ancien Bosco Tranche-Montagne. Se redressant et s'adressant ensuite au recruteurCheval vert si les historiens ont parlé de ton capitaine ce n'est certes pas grâce �  un rustre de ton espèce. Votre patience et votre bonne volonté sont incroyables Excellence. Croyez bien que si j'avais un navire, vous en seriez l'hôte de marque et vous occuperiez ma cabine.
Toi moussaillon conduit moi �  ton capitaine,Je veux lui parler, j'ai pas mal bourlingué, il doit me connaître. Pas d'embrouille ou Tranche-Montagne s'occupe de vous  

"Monsieur...Chevalier? Je suis loin de l�  un cheval , oupeut être ne m'a on pas fait connaissance �  cette expression. Certe, ce n'est pas grâce �  moi que mon capitaine peut etre retrouvé dans un livre. Mais, vous nous avez écouté? c'étaient vous qui vous cachiez derrière n'importe quoi derriere nous? Moi, ce que je penses est que vous ne connaissiez mr.Navarro, vous avez surtout dû entendre le "vieux" ! Que voulez vous messieurs?
Monseigneur le Duc, suivez moi je vou prie."

Charlie et le Duc commencèrent leur périple sous la pluie...avec quelques curieux derrière eux.  

Non moussaillon, même si il avait voulu Tranche-Montagne n'aurait pas pu se cacher. Vous étiez trop occupé avec ce vieil homme et la pluie déformait nos silhouettes. Je connais bien le capitaine Jack Navarro. Avant que je mette sac �  terre nous nous sommes rencontrés �  quelques reprises. Je pense qu'il sera heureux de me revoir. Il suffit, nous vous accompagnons  

Benjamin s'approcha de Vimeu. Sa large silhouette se dessinait dans la pluie et son pas reconnaissable �  l'allure et au son ne détrompait pas.

Il arriva au niveau du français et cherchant ses dans cette langue il s'exprima.

- Désolé de forcer l'invitation. Vous m'avez... promis oui que je pouvais embarquer avec vous. J'ai une affaire �  régler mais dès demain je suis �  vous. Cela tient il?

Il était ruisselant d'eau, tremblant légèrement sous cette douche froide, le regard profondément clair plongé dans les yeux de Vimeu, un sourire un peu forcé alors qu'il se cramponné �  la béquille.  

Pour sûr, je ne vais pas reprendre ma parole. Faites votre affaire. Mon Ketch n'étant pas encore disponible, nous irons ensemble , je devine en vous un habile négociateur, discuter de la location d'un sloop. Par mon réseau spécial de communication mon ketch pourra nous rejoindre. Tranche-Montagne va suivre le hollandais pour savoir le nom de son navire et essayer de connaître sa route.
Tu as compris Tranche-Montagne ?
C'est comme si c'était fait capitaine!
Pas de problème d'argent entre nous monsieur, comme vous,je suis cette quête mais n'y participe pas. Vos amis paieront le voyage en aidant �  la manoeuvre sous les ordres de Tranche-Montagne.  

L'homme s'était emparé du vieillard et l'avait soulevé comme s'il ne pesait pas plus qu'une botte de foin. Il passa un bras autour de sa taille afin de permettre au vieil homme de s'appuyer sur lui puis se mit en marche. Le vieillard grimaça �  plusieurs reprises �  cause de la douleur et du manque de délicatesse dans les gestes de l'homme mais ne se plaint jamais.
Doucement mais surement ils descendirent les rues vides en direction du port sous une pluie battante. La marche se fit dans le silence. Le vieillard tenta d'engager la conversation avec l'homme qui le soutenait en lui posant des questions sur le navire, l'équipage, et exprima sa curiosité sur les exploits du capitaine. Il n'eut pour seule réponse qu'un vague "vous verrez". L'instant d'après, l'homme s'était renfermé dans son mutisme. L'un des seuls rares moments où un autre son sortit de sa bouche fut quand le vieillard dérapa sur les pavés de la chaussé mal entretenue et rendu glissante par l'averse, et qu'il le rattrapa avec rudesse tout en grommelant dans sa barbe. Le vieillard n'insista pas et prit son mal en patience.
Enfin ils arrivèrent aux quais. Plusieurs navires étaient amarrés, se balançant doucement au son des clapotis. L'homme s'arrêta devant l'un d'eux, mais le vieillard ne parvint pas �  distinguer très bien le navire �  cause de la pénombre régnant sur les quais. Ils s'engagèrent sur une planche étroite et parvinrent, avec beaucoup de chance, �  la traverser sans tomber �  l'eau. Le vieillard ne put retenir un soupir de soulagement quand son pieds toucha le pont du navire. L'homme l'entraina �  l'intérieur dans un dédale de couloirs et de pièces sombres avant d'ouvrir une porte donnant sur une cabine propre et rangée. Le visage du vieil homme s'éclaira �  la vue du lit qui trônait au fond de la pièce; c'était un lit modeste en bois et son matelas s'avéra un peu dur quand il s'affaissa dessus, mais cela faisait si longtemps qu'il dormait dans des endroits humides et inconfortables que le lit lui apparut comme la meilleure chose au monde.
L'homme marmonna qu'il allait chercher l'infirmier du navire et sortit de la pièce. A peine eut-il disparu que le vieillard sombra dans un sommeil heureux.  

   Après que Sullivan et Ulrick identifièrent le navire dans lequel le vieil homme était monté, ils repartirent d’un pas pressé rejoindre le leur �  l’autre bout du port sous une pluie de plus en plus forte. Une fois monté �  bord du « Jaguar », ils allèrent directement dans le carré où étaient encore attablés Jimmy Lorage dit « Jim »  et  Simon l'ancien avec quelques autres matelots.
   Simon est chef de pièce. C’est un personnage du bord. Il est âgé et parfois violent. C’est un homme replié sur lui-même qui vit dans son passé. Il sait toujours ce qu’il se passe au fin fond des Caraïbes. Il est au courant de tous les potins et ragots que l’on pourrait trouver dans les tavernes et tout le monde se demande comment il fait, car on le voit rarement sortir pendant les escales.
   Jim lui est le maître canonnier, le meilleur de son temps comme disent ses compagnons. Son plus grand exploit fut d’avoir démâté un poursuivant un jour de mauvais temps et son pire exploit, comme il le dit, est d’avoir fait exploser involontairement une flûte chargée d’or par un malheureux boulet dans la soute �  munitions !
   A la vue des deux compères qui rentraient autant mouillés qu’excités, Simon ne s’empêcha pas de se poser des questions.
_ Mais par tous les diables, qu’est-ce qu’il vous arrive �  vous agiter d’la sorte ? Vous êtes comme deux pucelles défrichées �  vous voir guillerets comme ça ! Lance Simon en les regardant d’un air étonné.
_ Vous n’devinerez jamais c’qu’on a entendu ! Répond Ulrick essoufflé et dégoulinant de partout.
_ Allons bon ! Fait Jim en rigolant. Encore un histoire �  dormir debout ! Attention matelot, les frères Whiskey vont parler !
_ Oh ça va ! Attend d’voir c’qu’on va t’dire et tu m’en diras des nouvelles. Rétorque Sullivan un peu vexé de la boutade que Jim leur a lancé.
_ Allez on vous écoute les gars. Reprend Simon en cachant son impatience. Qu’est-ce que vous avez à nous dire qui vous réjouis tant qu’ça ?
   Nos deux amis s’installent et partent ensemble dans l’explication de leur aventure. Ils ont du mal �  se coordonner et raconte en même temps ce qu’ils ont entendu. Chacun voulait donner les meilleurs détails et se contredisaient parfois, créant des quiproquos amusants. L’ambiance était bonne et ne manquait pas d’intérêt. Tout le monde écoutait avec attention, avec par moment de bonnes rigolades. 
   

Navarro , ayant posé le vieillard sur son propre lit , sortit immédiatement de la cabine et descendit de petites marches qui donnaient dans la cale . Celle-ci était coupée en trois parties égales et une plus petite renfermant exclusivement l'or ,l'argent et l'alcool ; double serrure ; �  la poupe du navire. La deuxième contenait les couches de l'équipage ,plus ou moins raffistolées au goût de chacun . Troisième endroit , au milieu vers la proue entreposaient vivres ,eau potable , sel , cordes, planches de bois , tissu... et la dernière avait de la poudre et des boulets de toutes sortes ,bien rangés , en abondance. Jack appela son quartier maitre , l'un de ses plus fidèls frères de mer , Bobi Blackes ; un homme �  la carrure d'un soldat de choc , imbattable question combat corps �  corps . C'était un honnête noir que le Hollandais avait dépêché dans une mine de fer qu'il sécurisait avant la grande bataille de Grenade. Il lui demanda où était l'imfirmier de bord John Rowl. Blackes lui répondait sur le coup . L'ayant retrouvé ils allèrent tous trois avec du matériel de secouriste dans la "cabine du capitaine" .
A peine arrivaient-ils aux escaliers qu'ils entendirent un gros ronflement , le trio ouvrait la porte et voyaient "le vieux" dormir profondément
"Ce ne sera pas chose difficile alors" Disait John , et ils se marèrent doucement dans leurs barbes...
"Occupes toi de lui et fais en sorte qu'il se réveille le plus tôt possible Rowl , j'aurais besoins de quelques réponses de sa part dont j'aurais vivement besoin"  

Le vieillard profondément endormi n'entendit pas l'arrivée du médecin mais lorsqu'il sentit la pointe glacée d'une aiguille s'enfoncer sous sa peau, il se réveilla en sursaut. L'homme assis en face de lui tenta de le calmer mais le vieil homme continuait de s'agiter sous le coup de la douleur et de l'effroi qui l'avait pris �  cause de son réveil brutal et la désorientation qui avait suivi. Comme le médecin ne semblait pas maitriser la situation, le noir �  l'imposante carrure attrapa le vieillard d'une main et le rabattit sur le lit où il le plaqua sans manifester le moindre effort.
- Ne vous inquiétez pas monsieur, je suis là pour vous soigner, pas pour vous blesser. Tout en parlant, le médecin rajusta sa chemise désordonnée et reprit contenance. Après un petit silence, il rajouta: Merci Blackes.
Le noir desserra son étreinte et tapota l'épaule du vieillard avant de se redresser et de se remettre derrière le médecin.
Le vieil homme se rallongea en silence et l'esquisse d'un sourire apparut sur son visage comme pour rassurer le médecin qu'il allait bien.
Le médecin lui jeta un coup d'oeil méfiant puis reprit sa besogne l�  où il l'avait laissé. Lentement, il recousit la plaie. Le vieil homme n'émit pas un son de toute l'opération mais garda les dents serrés et les yeux �  demi-fermés. Lorsque le médecin eut terminé, il desserra la mâchoire pour demander un verre d'alcool. On lui remplit un verre de rhum qu'il s'empressa de vider d'un trait. Ses joues s'empourprèrent et un sourire béat apparut sur son visage.
- Ah, ça va tout de suite mieux!
- Ne vous rendormissez pas trop vite, le capitaine voudra vous voir bientôt.
Le vieillard hocha de la tête.
- Vous laisserez tout de même au vieil homme que je suis la possibilité de rester au lit pendant que le capitaine me parlera hein? C'est que je suis encore un peu faible...
Un petit sourire malicieux étira ses traits du visage tandis que le médecin acquiesça de la tête de mauvaise grâce tout en rangeant son matériel dans sa trousse. Le dénommé "Blackes" sortit de la cabine �  la recherche de son capitaine.  

   Le lendemain matin il régnait sur le pont du Jaguar une excitation inhabituelle. La rumeur d’un trésor �  découvrir avait fait le tour du bateau. Même Francesca, le capitaine que l’on surnomme « l’Espagnol », avait du mal �  contenir ses hommes. Du coût il organisa une réunion générale dans le carré de l’équipage pour calmer les esprits déj�  bien échauffés. Tout le monde ne pouvait y rentrer faute de place. Le reste de l’équipage écoutait et commentait par les caillebotis qu’on avait ouverts pour l’occasion. Le temps était resté couvert mais il ne pleuvait plus et le vent avait un peu baissé.

   Les idées fusaient de toutes part, aussi farfelues les unes que les autres, allant jusqu’�  attaquer  le navire �  quai pour s’emparer du vieil homme. Idées refusées catégoriquement par Francesca ! Finalement après de longues heures d’un débat acharné qui nous entraina jusqu’en fin de matinée et après un vote en règle, il fût décidé de suivre �  bonne distance le « Silent Capricorne » dès que celui-ci prendra la mer, en espérant qu’il ne tarde pas trop. Le ravitaillement étant terminé depuis deux jours déj� , il ne restera plus qu’�  préparer le voilier �  appareiller dès que l’occasion se présentera. L’équipage étant consigné �  bord jusqu’au départ, sauf maintenance éventuelle. Des volontaires descendront �  terre et se relèveront régulièrement pour surveiller discrètement tous les mouvements du « Silent Capricorne » �  l’autre bout du port.
   

Votre ketch a été signalé, capitaine, il devrait mouiller d'ici 2 heures
Très bien, accompagne moi jusqu'au quai pour que je puisse le voir dès qu'il rentrera dans la baie. Ensuite met toi en quête de l'homme que j'ai invité hier et préviens le de l'arrivée de mon navire  

Benjamin venait de finir la conversation qu'il avait interrompu dans la taverne.

Il était allé le cœur léger, satisfait d'avoir aidé d'honnête gens �  écouler leur butin si durement mal acquis.
Il s'était rendu dans un coupe-gorge, d'après la rumeur, mais en réalité il s'agissait d'un des endroits les plus calmes dans la ville �  condition de ne pas chercher �  s'imposer ou poser des questions sur les gens.

Le quartier était fait de maison, basse aux toits de feuilles de palmiers, c'était le chantier naval, ces petites maisons, entouré une faite de pierre. Le squelette d'un navire où sur une quille longue de vingt mètres on posait les couples se dressait telle une statue.

Une forte activité autours d'un petit navire de pêche qu'il fallait remettre en état, suite �  une collision sur des hauts fonds; la chance fut que cela s'était passé devant l'entrée du port, �  cause du gros temps. L'équipage était sain et sauf et avec l'aide d'ouvriers ils remettaient leur petit navire en état.

Benjamin allai voir un homme, qui assit sur un tonneau jouant de la cithare pour encourager les ouvriers heureux de ne pas �  avoir �  subir un soleil de plomb.  

- Salut Tim'! Quoi de neuf?
- Voila le boiteux, lui répondit l'homme en le regardant. Comme tu le vois le travail!
- Des informations sur des entrées en arrivées de navire?
- Y a plusieurs navires qui vont appareiller, notamment le "Silent Capricorne"
- Tu as vu un ketch dans les eaux?
- Un ketch??? Hum le vieux Billy est revenu de la pêche et il n'en a pas croisé...
- rha!!! Pas grave! dit Benjamin après avoir poussé un grognement de déception.

Il quitta le chantier, sans avoir de nouveau client potentiel quand il croisa un des hommes qu'il avait croisé la veille. La réponse qu'il n'eut pas avec Tim vint avec celui ci.
Ils se pressèrent, autant qu'on le peut avec une jambe de bois, vers les quais.  

   A cet instant les préparatifs de l’appareillage se terminaient sur le Jaguar.  Sullivan et Ulrick étaient entrain de lover des bouts sur le tillac quand ils reconnurent sur le quai un marin de la veille.

_ Hé ! Regarde qui passe ! Le boiteux qui était à la table du vieux hier ! Lance Ulrick à Sullivan en lui tapant sur l’épaule.
_ Ouais c’est lui ! Mais où qui court comme ça le gars ? M’a l’air bien pressé !
_ Si t’appelle ça courir avec sa jambe !
_ T’as raison ! Y vas pas nous tomber �  l’eau, on s’rait obligé d’aller �  la pêche !
_ Remarque y risque pas d’couler avec sa jambe en bois, il aura d’quoi s’raccrocher �  quelque chose qui flotte comme ça !

    Nos deux compères se regardèrent un court instant plein de complicité, puis d’une seule voix ils éclatèrent de rire, un rire lourd et bruyant qui troubla un instant les passants sur le quai. 
   

Le lendemain de cette soirée agitée, le "vieux" étant rétabli par les soins du médecin de bord et réveillé par l'habitude perdue d'être sur un navire , pouvait dès �  présent répondre �  Jack. Blackes fut le premier �  le voir éveillé. Il alla chercher immédiatement son bon capitaine qui lui, s'occupait �  envoyer les ordres de retrait de tout l'équipage ; un peu dispersé dans tout Tortuga ; �  bord de son 14 canons.
Il fallut rien qu'une petite heure pour que le quartier maitre retrouve son chef et le ramène aux quais .
Arrivé sur le Silent Capricorn , Navarro fut surprit de voir le vieillard ,complètement éveillé, étant sur le point de hisser le pavillon bleu �  fleurs de lys.
"-Alors le Vieux, vous allez mieux �  ce que je vois, s'écria Jack , je vous remercie d'avoir hissé le bicolore français!
Venez avec moi, on doit discuter sérieusement ."
Navarro demanda à Bobi et le second de venir avec eux dans la "cabine du capitaine" .  

En face du Silent Capricorn sur le quai où une foule hétéroclite bruyante et affairée allait et venait , deux marins du Jaguar observaient discrètement les mouvements de l'équipage. Ils s'étaient assis chacun sur une caisse en bois et une troisième leur servait de table pour jouer tranquillement aux dés.

_ Ça y est, on dirait que ça va bouger. Ils viennent de hisser un pavillon français, fait l'un des deux.
_ Un pavillon français ? Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est pas des Hollandais ?
_ Ben j'croyais aussi  mais... mais j'sais plus !
_ En tout cas leurs gars remontent tous �  bord. Il y en a encore deux qui viennent de passer la coupée.
_ Ouais, ils vont p't-être partir cette nuit.
_ Mais non, c'est pas possible de franchir les passes de nuit sans Lune ici.
_ Pourquoi ?
_ A cause des courants qui poussent sur les cailloux. En plus, même si le vent molli depuis ce matin, il reste assez fort pour faire dériver encore plus. Donc s'il n'y a pas de Lune pour éclairer les cailloux, ben tu tapes dedans, et avec ce temps couvert �  mon avis c'est pas pour cette nuit.
_ On devrait prévenir quand même le capitaine, tu crois pas ?
_ Y sont pas encore parti. On va attendre les copains qui nous relèvent. En attendant c'est �  toi de jouer et tu m'dois déj�  dix sous !    

   Les heures passaient et nos deux marins étaient toujours sur le quai �  surveiller le navire en jouant aux dés.

_ Finalement ça bouge pas tant qu'ça on dirait. Tu crois qu'ils vont appareiller demain �  l'aube ?
_ Franchement c'est mal parti. Ils n'ont encore rien préparé et ça s'agite pas beaucoup sur le pont pour un départ.
_ Ouais ben j'espère qu'ils ne vont pas tarder parce qu'on va pas rester des jours comme ça �  rien faire !
_ Tu l'as dit mon gars !... T'as encore perdu. Ça te fait dix-huit sous maintenant. Tu vas pouvoir me payer ?
_ Mais oui. Bon �  moi de lancer.

   Et les heures se suivaient... suivies d'autres heures... qui se suivirent... en se suivant.    

Le vieil homme était ragaillardi par le bon air marin et le plaisir de fouler une nouvelle fois le pont d'un navire et de sentir son doux roulement. A peine réveillé et après avoir englouti une bonne quantité de nourriture (il s'était adressé au maitre-cocq du navire en lui faisant bien comprendre qu'une grosse quantité était nécessaire pour lui faire reprendre des forces), il s'était dirigé vers le pont prendre l'air frais, tandis que le noir �  l'imposante carrure était parti chercher son capitaine.

Lorsque le capitaine revint, le vieillard s'était attelé �  la tâche d'hisser le pavillon français au grand mat. Il adressa un large sourire au capitaine puis s'engouffra �  sa suite dans les cales vers sa cabine. Après s'être installé, Navarro lui lança un regard interrogateur, attendant manifestement les informations qui lui permettraient de trouver la fameuse corne. Le vieillard, conscient d'être au centre de l'attention, savourait son plaisir et prenait son temps de telle sorte que l'attente en devint insupportable. Navarro s'agitait nerveusement sur son siège et le front de Blackes se plissa sous l'effet de la tension. Le vieil homme prit enfin la parole.
- L'objet que vous cherchez, la corne, est difficile �  trouver. Vous pensez bien qu'après avoir découvert son secret, le capitaine qui l'avait en sa possession fit en sorte qu'elle ne tombe pas entre les mains du premier venu. Il la cacha dans un endroit en retrait, connu de peu de personnes. Il avait l'intention d'y retourner pour la récupérer une fois que l'orage qui planait au-dessus de son équipage se calme et que la tentation se dissipe.
A ces mots, le vieil homme tourna la tête et laissa son regard divaguer vers l'extérieur. Un silence pesait dans la petite pièce et rendait l'atmosphère lourde encore plus insupportable. Navarro serra la mâchoire et se racla la gorge. Le regard du vieillard revint dans la pièce et se posa sur le capitaine. Le coin de sa lèvre se plissa, dessinant une ébauche de sourire sur son visage balafré. Il savait attirer l'attention et la garder jusqu'au bout.
- Malheureusement pour lui, il ne put jamais mettre son plan �  exécution puisqu'il se fit égorger avant, par un des hommes de son équipage. Il ricana. Ce que le marin n'avait pas prévu c'est qu'en tuant le capitaine il perdait par la même occasion l'emplacement de la cachette. Son capitaine n'avait consigné nul part le lieu et n'en avait parlé qu'�  très peu de personnes.
Le vieil homme s'humecta les lèvres en signe de réflexion. Il adressa un regard jovial �  l'homme qui lui faisait face.
- J'imagine que vous vous demandez "mais alors comment sait-il où elle est?" C'est vrai, comment un vieillard miséreux comme moi posséderait une telle connaissance? Il partit dans un grand éclat de rire avant de se reprendre. Eh bien je le connais l'emplacement! Je le connais parce qu'il me l'a dit. Oui oui, j'étais un proche du capitaine, un de ces marins en qui il avait mis toute sa confiance. A l'époque, je ne naviguais plus. Je m'étais installé dans le port de Tortuga. Au fil de mes traversées je m'étais construit un réseaux de connaissances un peu partout. J'avais décidé d'arrêter la navigation et de monter ma propre affaire. Avec toutes les personnes que je connaissais, c'était assez simple pour moi. On m'informait de toutes les arrivées de navires, si leur cargaison était intéressante et moi je connaissait les meilleures acheteurs avec les meilleurs prix. On peut dire que j'étais une sorte d'intermédiaire qui vous trouvez toutes les bonnes adresses et les meilleures affaires. Ce capitaine était l'une des nombreuses personnes qui me faisait confiance et qui s'adressait �  moi dès qu'il revenait au port avec une cargaison �  vendre.
Le vieil homme se racla la gorge et reprit son souffle. Navarro et Blackes l'écoutaient attentivement. Il demanda un verre car sa gorge était sèche, puis, après s'être désaltéré, il reprit son récit.
- Au fil des années, une solide amitié s'était nouée entre nous. Il savait qu'il pouvait me faire confiance et il m'avait déj�  confié des objets précieux qu'il voulait conserver ou vendre �  l'abri des regards. Un jour, on m'avertit que son navire était de retour et des bruits commençaient déj�  �  circuler sur un objet au pouvoir extraordinaire qui se trouvait �  son bord. Il vint me voir et me mit au courant de ce qui se passait. Il me mit au secret de son plan et me révéla l'endroit où il comptait entreposer la corne le temps que les choses se calment. Seulement ce genre de choses ne se calment jamais et vous trouverez toujours des hommes téméraires ou attirés par l'appât du gain qui le chercheront bien des années après. Quand j'appris sa mort, je décidai de partir �  la recherche de la corne et de la ramener �  Tortuga dans le plus grand secret. Seulement un autre homme me doubla, un ancien de son équipage qui savait que son capitaine se confiait �  moi. C'est lui qui m'a laissé ce petit souvenir au visage, il désigna sa balafre, et qui me blessa. J'étais incapable de reprendre la mer après.
Il reprit une gorgée et garda le silence pendant quelques minutes.
- Maintenant, beaucoup de personnes sont �  sa recherche et il se pourrait bien que l'un d'entre-eux mettent la main dessus. Après ma blessure, la plupart de mes connaissances me lâchèrent. Il ne voulait plus d'un homme qui se faisait vieux et risquait de mourir. Mais j'ai survécu. Je ne vous cache pas que moi aussi j'aimerais bien la voir, ne serais-ce qu'une fois. Sinon je ne serais pas l� , �  vous en parler! Il rigola. Et puis un truc comme ça me permettrait de me refaire une petite fortune et de retrouver un peu de ma gloire d'antan, et je leur ferai voir, moi, �  ces saligauds qui m'ont lâché qui est le plus puissant de Tortuga! Il abattit son poing sur la table, contracta la mâchoire. Il tentait manifestement de se contenir. Il plongea son regard d'un bleu perçant dans celui de Navarro.
- Je vous propose un marché. Je vous indique le lieu de la corne et vous me laisserez y puiser quelques poignées en échange. Et pour que je sois sûre que vous ne me jetterez pas par dessus bord dès que vous connaitrez le lieu de la cachette, je vous indiquerez au fur et �  mesure du voyage la direction �  prendre. Ainsi vous ne connaitrez pas le lieu tant que vous n'y serez pas arrivé et je m'assure une place sur ce navire. Qu'en dites-vous?  

Monsieur, vous avez vécu une sacrée vie, de sacrées aventures ! Ce-ci dit, j'accepte en tout honneur votre offre .Ne vous inquiétez pas, vous avez déj�  votre place parmis nous. Prenez donc une carte et une boussole, vous assisterez aux côtés de notre homme de barre.

Le marché conclu, le navire devint une vraie fourmilière : provisions , matériels, matériaux de réparations, munitions et armes arrivèrent sur le pont, prêts �  être amarrés en cales. Le reste de l'équipage arriva la nuit.
Alors, le soir arrivé , Navarro, Blackes , le second , le vieillard et quelques sous-officiers étaient dans la cabine, autour  d'une table et deux trois caissons, avaient sortis dés, cartes et quelques bouteilles...  

Le Ketch barré par Fend la Pipe, un ancien marin du vieux capitaine qui avait repris du service pour l'occasion, accosta en douceur.
Capitaine, capitaine, le navire hollandais a hissé le pavillon de France et est en train d'avitailler!!!!
Mille diables, Casse Trogne, fait embarquer au plus vite les 16 pièces de 8, la pièce de fuite de 12 et la couleuvrine de chasse de 6. Embarque comme munitions de quoi faire 4 bordées, plus risquerait de ralentir le navire. Nous devons avitailler rapidement pour que le Crécerelle puisse les suivre. Il est capable de filer 19 noeuds . Nous devons espérer qu'il n'y aura pas de gros temps car si ce navire peut l'affronter ce sera beaucoup mons vite que celui des  hollandais. Fais embarquer notre invité �  bord.
Monsieur, pouvons nous compter sur vos hommes pour nous aider �  avitailler ?  

Benjamin regarda le ketch, beau navire montrant huit gueule d'acier, huit canons de murailles sur chaque bord. De son lourd pas en bois il monta sur la coupée, observant le gréement, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas pris la mer, il sentait des fourmis dans ses jambes, oui SES jambes: son membre perdu était un membre fantôme et quand certaines sensations l'envahissaient il les ressentait même dans la jambe sans nerf fait d'un vieux bois d'acajou. Cette sensation beaucoup de mutilés l'ont connus durant toute la longue histoire de la vie animale et humaine.

Quand le capitaine s'adressa �  lui il baissa le menton et l'écouta avec son grand sourire puis s'exprima de sa manière paysanne et joviale.

- Bien sur qu'ils peuvent! Et j'le veux mon gars! Vous pouvez compter sur mon aide! J'vais en tenir deux mots aux dockers ils nous aideront �  remplir le ventre de ce felin des mers! Dit il en tapant de sa cane sur le pont du tillac. Comme chuis lent vous pourrez envoyer un de vos hommes au près de Borg', vous savez le gars qui gère l'un des magasins du port. Si c'est de quoi manger et de l'eau qu'il vous faut il vous en donnera pour satisfaire cents gueule asséchés ressortis d'l'enfer! Pardieu que j'dise vrai ou je perdes mon autre jambes. Trois vies qu'il me doit! J'l'ai sauvé trois fois d'une lame ou d'la corde! Dites lui que vous venez de ma part! Benjamin et donnez lui ça. Il donna au capitaine une de ses bagues, en or mais grossière. Et si c'est pas trop impoli [/i]son ton se calma. dites lui que je peux le retrouver sur le quai... j'aimerais lui serrer une dernière la main �  ce fils de cochon!  

   La nuit était tombée une nouvelle fois sur l’île. Le temps était resté couvert toute la journée mais le vent avait régulièrement baissé, laissant place �  une brise encore active venant de l’Est. L’activité fébrile du jour sur le quai s’était déplacée �  l’intérieur de la ville. Seuls quelques équipages s’activaient encore sur leur bateau �  terminer leur avitaillement entassé sur les pontons dont le Silent Capricorn et un Ketch fraichement arrivé en fin d’après-midi, troublé parfois par des soulards très vite remis �  leur place.

   Sur le Jaguar tout était prêt pour un appareillage. Il ne restait plus que la coupée �  retirer et on pouvait rapidement larguer les amarres. Tout l’équipage était �  bord sur le qui-vive et on s’impatientait de voir sortir le  Silent Capricorn du port pour lui emboiter le pas et ensuite franchir les passes derrière lui.

   Les anciens qui connaissaient bien le secteur pour y avoir souvent navigués, savaient qu’il était dangereux de les franchir les nuits sans Lune �  cause des courants qui poussent les navires sur la barrière de corail qu’on ne voit plus,  faute de clarté suffisante pour la repérer. Mais il y avait quand même une astuce pour y parvenir, très risquée certes, mais pas totalement impossible. Il suffisait de garder un axe particulier que faisait l’ombre d’un clocher avec le reste de la ville illuminée. En respectant cet axe au mieux par l'arrière des navires il était possible de sortir des passes sans taper dans les rochers �  fleur d’eau, sous condition qu’il n’y ait pas trop de vent. Seuls quelques marins pêcheurs du coin connaissaient cette astuce. Ils s’en servaient pour sortir très tôt le matin, quand il fait encore nuit, afin d’être les premiers sur les bans de pêche avec leur petite barque dès l'aube. Quand aux plus gros navires ça reste extrêmement risqué pour eux.    
   

Le vieil homme s'était servis un bon verre d'une des bouteilles que Navarro avait sorti. Le capitaine lui faisait confiance et il n'était pas nécessaire d'être un très bon observateur pour voir que Blackes suivrait aveuglement Navarro. De plus,  étant présent lorsqu'il avait raconté son histoire, le vieil homme pouvait être sûr que le noir lui faisait également confiance. Par contre, il ne savait pas quoi penser des sous-officiers et s'il pouvait parler librement devant eux. Voyant que Navarro n'avait pas de scrupule �  tout révéler devant ces hommes, le vieil homme jugea qu'il pouvait faire de même.
Sans même jeter un coup d'oeil aux cartes dépliées sur la table, il s'adressa au capitaine:
- Nous allons vers l'Est, en direction des îles vierges.  
Il bu une gorgé de son verre et tourna la tête en direction de la minuscule fenêtre qu'on avait ouverte pour laisser un courant d'air frais entrer dans la cabine. C'était une nuit noire, sans lune. Le vieillard connaissait les risques que représentait un départ dans de telles circonstances. Il ramena son attention vers l'intérieur.
- Et il vaudrait mieux attendre l'aube, il est trop dangereux de larguer les amarres �  cette heure l�  de la nuit. Une fois que le jour aura commencé �  se lever, il sera plus facile de distinguer les rochers �  fleur de l'eau.    

/HRP: la suite de l'aventure est ici: http://forum.ageofseadogs.com/index.php/topic,3464.0.html (http://forum.ageofseadogs.com/index.php/topic,3464.0.html) HRP/