- Oui, il va falloir faire attention. Surtout pour celui qui l'a engagé. Un éclair traversa le regard de Thisbé. Ce n'est pas toi ! Non, ce n'est pas �  ton bord qu'elle navigue maintenant ?! souffla-t-elle. Mais qui alors... demanda la rousse au capitaine Sparrow.

Mélissande quant �  elle était restée un moment dans sa cabine, vérifiant qu'elle n'avait perdu aucunes de ses aiguilles lors de son départ  du "Sillage de l'Ange Noir". Mais ses fidèles compagnes ne l'avaient pas abandonné et pas unes d'entre elles ne manquaient ; bien alignées, retenues par un lacet de cuir, elles brillaient toutes d'un éclat singulier. Après sa minutieuse inspection, la blonde entreprit de vérifier le tranchant de son sabre. Lorsque la totalité de ses armes fut révisée, Mélissande entreprit de monter sur le pont en attendant de rejoindre Franz.  

La capitaine accepta finalement. Une fois entrée, elle s'assit et déclara :

- Je devais m'y attendre... marquant une pause, elle remonta les yeux vers Jack.
Mélissande �  tenter d'usurper mon statut de capitaine... Une mutinerie, souffla-t-elle, ça n'était pas le moment.

   

Thisbé avait presqu'aussi mauvaise mine que sa seconde bien qu'elle tenta plus que Mélissande de le cacher. La visite de Jack la rassénérait pourtant...
Elle resta debout face �  Jack afin que celui-ci lui délivre le but réel de sa visite, une moue renfrognée sur la figure.

Mélissande quant �  elle avait repris du poil de la bête. Une cabine ! Elle n'aurait pas espérer pareil "privilège". Son installation allait être rapide : les seules choses auxquelles elle tenait, elle les portait sur elle quant �  son bagage, il était dérisoire.  Elle songeait �  cela lorsqu'elle remarqua Franz sur le seuil, prêt �  partir.
- Pourquoi me "brusquer" ? questionna-t-elle

En attendant une réponse, elle s'assit sur sa couche et sortit de sa poche un étui de cuir rongé par le temps.  

Mélissande arriva. Surgie de nulle part, la blonde avait une sale mine. Surement n'avait-elle pas dormi cette nuit l� . Lorsqu'elle aperçut Raphaël sur la plage, la jeune fille s'avança.
Au loin, elle vit une coque noire glisser sur l'eau. On ferlait les voiles �  bord du Sillage. L'ancienne seconde eut un pincement au coeur. Allons bon ! La seule chose que Mélissande regretterait serait la frégate et celle-ci retomberait un jour sous ses ordres ! Oui, "Le Sillage de l'Ange Noir" lui reviendrai un jour.
Mais il n'était pas temps de penser �  cela aussi s'avança-t-elle d'un pas plus ferme encore vers Raphaël...  

Mélissande était restée face �  Raphaël et Franz. Jack étaient partis sans se soucier de ce que pourrait répondre les deux hommes. Cet affront la fit sourrire un instant, puis, elle reporta son regard sur ses nouveaux "maîtres". Bon... Il lui semblait que tout avait été dit.

- Nous nous retrouvons demain �  la première heure sur les quais pour faire le point ? Ou bien tenez-vous �  rester plus longtemps dans ce port... ? demanda-t-elle.

La blonde attendit une réponse, silencieuse, ses yeux cachés par un voile de cheveux blonds.  

Mélissande acquiesca. La proposition de Raphaël lui convenait, d'autant que l'on quitterait le port bientôt. Elle était impatiente de partir. Jamais elle n'aurait pensé qu'elle s'embarque si rapidement sur un navire. Une femme qui de surcroit avait défiée sa capitaine... Son audace aurait du la punir davantage !  

Mélissande ne répondit pas à Jack en premier. Le laisser mariner ne lui ferait pas de mal...

- Cher ami, officier �  un autre poste que Second ne me dérangerait pas et si vous voulez que j'en occupe un autre dites-moi lequel. Quant �  la tenue vestimentaire, juger par vous-même ? Ai-je l'air d'une donzelle vêtue comme ceci ? dit-elle en désignant son accoutrement.

Jack s'impatiant, elle se tourna vers lui :

- Thisbé est à bord je l'ai déjà dit !

La blonde tourna de nouveau son regard vers Franz et Raphaël :

- Vous avez mon serment. Je ne vous trahirais pas le temps de notre aventure.  

Alors génial... Je suis la proie de tous ! :-  

Mélissande était elle aussi anxieuse mais lorsque Raphaël lui proposa de monter �  bord, elle n'hésita plus. Enfin une occasion inespérée de quitter "le Sillage" ! Etre enfin loin de sa capitaine actuelle l'enthousiasmait. Elle répondit :

- Dans ces cas-l�  je vous suis, mais si vous voulez de ma présence alors c'est �  bord de votre navire que je monterais.

Elle attendit, impassible. Les regards inquiets qu'elle jettait �  Jack étaient seuls �  la trahir. Elle guettait sa réaction. Les suivrait-il ? Ou avait-il bien compris l'outrage qu'elle avait fait �  Thisbé et se rangerait-il de son coté ? Et Franz... il était délicat pour un capitaine d'accepter une traitre �  son bord...  

Je m'incline et... Vive la france ? :  

Mélissande n'avait encore mis la main sur aucune arme bien qu'elle est vue le mouvement de Jack et de son équipage. Elle regarda Raphaël d'une façon moins rude que lors de sa dernière réplique. Après tout, ils ne faisaient que discuter...pour l'instant. La tension paraissait superflue �  la jeune femme.

- Et, une fois que vous aurez regagné les rangs de la marine française. Que comptez-vous faire ?
Je disais me méfier des anglais ma méfiance s'étend �  toutes les nations. Si Jack est recherché alors ma capitaine et moi le seront aussi. Je ne compte pas vous aider �  rejoindre mes futurs bourreaux... La blonde se tut, sourit et reprit : Masi pour l'armada espagnole c'est d'accord...  

Mélissande ne tarda pas �  prendre la parole. Si elle enchainait immédiatement peut-être que Jack ne pourrait pousser ses réfléxions jusqu'�  deviner ses intentions.

- Sauf si l'on croise un navire français, répéta-t-elle. Ca veut dire quoi ? Que si l'on croise un vaisseau du royaume de france vous livrez tous les pirates vous accompagnant afin de regagner les faveurs de la couronne ? La blonde s'était assombrie d'un coup. Lorsque le tavernier déposa le rhum de Raphaël sur la table, elle en réclama un �  son tour et l'homme disparrut en trottinant.  

Mélissande avait sourit �  la question du jeune homme mais son expression n'avait pas duré longtemps. Pourquoi avait-elle cette estafilade �  la joue ? Voil�  qui compliquait  les choses : il avait su mettre le doigt sur un sujet sensible. Avouerait-elle l'affront qu'elle avait fait �  Thisbé et sa piteuse défaite ? S'il n'y avait pas eut Jack, elle l'aurait fait volontier seulement le capitaine était bien l� . Elle décida de répondre en évitant soigneusement la dernière question de Raphaël :

- Oui il y a des exceptions et, pour le coup le navire sur lequel je navigue (naviguais ? hésita-t-elle �  dire) est une énorme exception �  lui tout seul. Mise �  part notre chirurgien et Jack qui ne tergiverse pas longtemps avant de monter �  bord, aucun homme ne foule le pont du "Sillage de l'Ange Noir". Et si je compte vous accompagner ? Pourquoi pas.
*Mais si je le fais c'est seule., Thisbé refusera de me reprendre �  bord et d'affronter un corsaire espagnol...* pensa alors Mélissande

La blonde se tourna ensuite vers Jack. Son "Pourquoi pas" lui avait peut-être mis la puce �  l'oreille. Il devait se douter que jamais Thisbé ne se résoudrait �  combattre les espagnols...  

Prénom : Mélissande
Nom : (J'y réfléchis)

Description physique :  Pourvu d'une chevelure d'or voilant ses yeux bleus, Mélissande n'a pas de tenue vestimentaire qui la caractérise.
Afin que vous en sachiez un peu plus sur le personnage, j'ai choisi un poème de Baudelaire. L'essence que dégage ce texte me semble parfaitement collé au personnage de Mélissande. Comme lui, la pirate ne craint ni l'impudeur ni le mystère. (Voir plus bas pour le lire)

Signe particullier : (j'y réfléchis)

Qualités :

Tireuse d'exception : -2
Agilité des fauves : - 4
Oeil de lynx : - 1
Combattant hors pair : - 4 ( au sabre et lorsqu'elle utilise des aiguilles empoisonnées)
Meneur d'hommes : - 3
Sexy : -1

Défauts :

Impertinente : + 3
Traite : + 2

Je m'explique. Je n'ai pas donné �  Mélissande la qualité de seconde bien qu'elle l'ait été pour l'instant. Sa tentative de mutinerie envers Thisbé ayant échoué, la blonde ne bénificiera plus de cette qualité et se vera obligée de se faire engagée comme une simple "matelote" �  bord d'un autre navire.

UNE MARTYRE (Dessin d'un maitre inconnu)

Au milieu des flacons, des étoffes lamées
Et des meubles voluptueux,
Des marbres, des tableaux, des robes parfumées
Qui traînent �  plis somptueux,

Dans une chambre tiède où, comme une serre,
L'air est dangereux et fatal,
Où des bouquets mourants dans leur cerceuil de verre
Exhalent leur soupir final,

Un cadavre sans tête épanche, comme un fleuve,
Sur l'oreiller désaltéré
Un sang rouge et vivant, dont la toile s'abreuve
Avec l'avidité d'un pré.

Semblable aux visions pâles qu'enfante l'ombre
Et qui nous enchaîne les yeux,
La tête, avec l'amas de sa crinière sombre
Et de ses bijoux précieux,

Sur la table de nuit, comme une renoncule,
Repose; et vide de pensers,
Un regard vague et blanc comme le crépuscule
S'échappe des yeux révulsés.

Sur le lit, le tronc nu sans scrupules étale
Dans le plus complet abandon
La secrète splendeur et la beauté fatale
Dont la nature lui fit don ;

Un bas rosâtre, orné de coins d'or, �  la jambe
Comme un souvenir est resté;
La jarretière, ainsi qu'un oeil secret qui flambe,
Darde un regard diamanté.

Le singulier aspect de cette solitude
Et d'un grand portrait langoureux,
Aux yeux provocateurs comme son attitude,
Révèle un amour ténébreux,

Une coupable joie et des fêtes étranges
Pleines de baisers infernaux,
Dont se réjouissait l'essaim de mauvais anges
Nageant dans les plis des rideaux ;

Et cependant, �  voir la maigreur élégante
De l'épaule au contour heurté,
La hanche un peu pointue et la taille fringante
Ainsi qu'un reptile irrité,

Elle est bien jeune encor ! - Son âme exaspérée
Et ses sens par l'ennui mordus
S'étaient-ils entr'ouverts �  la meute altérée
Des désirs errants et perdus ?

L'homme vindicatif que tu n'as pas pu, vivante,
Malgré tant d'amour, assouvir,
Combla-t-il sur ta chair inerte et complaisante
L'immensité de son désir ?

Réponds, cadavre impur! et par tes tresses roides
Te soulevant d'un bras fiévreux,
Dis-moi, tête effrayante, a-t-il sur tes dents froides
Collé les suprêmes adieux ?

-Loin du monde railleur, loin de la foule impure,
Loin des magistrats curieux,
Dors en paix, dors en paix, étrange créature,
Dans ton tombeau mystérieux ;

Ton époux court le monde, et ta forme immortelle
Veille près de lui quand il dort ;
Autant que toi sans doute il te sera fidèle,
Et constant jusques �  la mort.

Baudelaire. Les Fleurs du Mal-Une Martyre-.

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Edit: personnage accepté
Scar  

Mélissande choisit de répondre en premier à Jack :

- Elle est à bord.

Seconde. Jack avait dit qu'elle était la seconde de Thisbé. Mais combien de temps cette situation durerait-elle ? Son envie de mutinerie croissait au fil des jours... Jusque l� , toutes ses tentatives avaient été vaines. L'équipage restait fidèle �  sa capitaine... Elle en avait frais il y a peu. Ceci expliquait peut-être l'estafilade qui lui barrait la joue...
Mélissande se tourna vers Raphaël.

- Pourquoi il est judicieux selon moi de se mêler des affaires des anglais ? reprit-elle. Tout simplement parce-que la suprématie d'une nation sur les autres ne m'a jamais sembler être de bonne augure. Ni pour nous, ni pour les autres royaumes.
Ne pensez-vous dont pas la même chose ?