Concours RPCoup de barre.
Vaisseau de guerre français � quelques jours de navigation au large du port anglais d’Anguilla.
Un officier muni d'un rapport entre les mains approchait tranquillement de la cabine du commandant Kervegen. Il ne lui fallait pas beaucoup de temps pour atteindre la porte d'entrée. Un garde en faction questionna l’officier:_Qui êtes-vous ? C’est pourquoi ?
_Officier Brochard. J'apporte les rapports de stock au commandant.
Sur ces mots le garde ouvrit la porte, laissant l'officier entrer dans la pièce.
Kervegen lisait des documents sur les derniers mouvements connus de la flotte anglaise dans le secteur quand l'officier arriva en face de lui._Commandant, j'ai les rapports de stock des munitions. Ils sont plutôt bons
dit l’officier avec un sourire complice._Merci, poses les l� , je n'ai pas encore terminé d'éplucher mes derniers rapports.
« Réveillez-vous capitaine »
Kervegen regarda étonné l’officier:_Comment? Qu’as-tu dit ?
_Dit quoi ?
Répondit l’officier surpris de cette étrange question._Tu ne viens pas de me parler � cet instant ?!
_Mais Non, pas du tout !... Vous devez trop travailler commandant. Vous devriez vous reposer un peu. Cela vous fera le plus grand bien.
_En effet, tu dois avoir raison. Je prendrais une petite pause après ce dossier.
Un léger bruit étrange et monotone, que l’on pourrait comparer � une sonnerie d’un nouveau genre, se fit entendre dans la pièce, malgré les craquements coutumiers et rassurants que faisait le bateau en route sur une bonne allure portante. «
Biiiiip… Biiiiip… Biiiiip... Biiiiip… »
Kervegen regardait autour de lui mais ne trouvait pas la provenance de ce bruit. Puis ses yeux se tournèrent vers l’officier et il s’aperçut que celui-ci était la source de cette étrange sonnerie._Mais… Mais tu te fiche de moi ? C’est quoi ? Comment fais-tu ça ?
L'officier continuait � sonner inlassablement sans broncher, le regardant fixement dans les yeux d’un air interrogateur et distant.
Kervegen se sentait de plus en plus mal � l'aise. Les décors autour de lui commençaient � se transformer, � disparaître lentement, laissant place � une brume énigmatique et inquiétante.
Louis Charles ouvrit les yeux et pouvait voir son radio réveil sonner de tout son plein sur sa table de nuit._Et m... Encore un examen � faire aujourd'hui. Vivement vendredi que ça se termine !
Se dit-il...
Il resta cinq minutes assit au bord de son lit, puis se leva péniblement encore fatigué d'une nuit toujours trop courte � la veille d'un examen. Il avait eut du mal � s'endormir. Ses pensées avaient dévorés son sommeil comme des prédateurs l'auraient fait sur leurs victimes. Il avait quelque part un sentiment de gâchis.
Il faisait beau en ce matin calme de cette fin de Printemps. Trop calme même. Louis Charles se dirigea vers sa salle de bain d'un pas mieux assuré, se regarda dans la glace et alla directement sous la douche.
La tête en arrière, les yeux fermés, il appréciait cette eau qui lui tombait dessus. Une eau tiède et caressante, pleine d'énergie.
Au loin, une cloche retentissait, perdue dans le murmure de cette matinée � peine commencée.
Il l'entendait cette cloche, mais n’y prêtait aucune attention. Pourtant une sensation étrange l'envahissait progressivement, indéfinissable et surnaturelle. Il réalisa soudain que l'eau ne le mouillait plus.
Il leva brusquement sa tête et s'aperçut qu'elle tombait toujours, non plus sur son corps, mais � travers lui.
Maintenant la cloche sonne � n’en plus finir. Une peur panique le terrifie. L'angoisse est � son comble...
Taranis se réveille en sursaut tout en sueur. Et cette cloche qui sonne toujours !_Et m... Encore un pillage � faire aujourd'hui. Vivement vendredi que ça se termine !
Se dit-il...FIN