- J'ai toujours voulu mourrir brûlée, déclara Thisbé. Mais sur l'océan ! Quelle belle fin ce serait n'est-ce pas ?

Elle sourit à Jack et courut sur le pont où Mélissande était déjà.

- Toutes voiles dehors ! 5 noeuds tribord et on accélère l'allure ! Allez ! Du nerf dames ! Hissez ce fichu cacatois lady ! Jamais nous ne progresserons ! Allez !
Enéergie! Vigueur mesdemoiselles ou bien vous serez cendres sans même pouvoir respirer une dernière fois...

Thisbé virevoltait, comme d'habitude au milieu des femmes, parcourant le pont du navire de long en large, vérifiant certaines manoeuvres elle-même. Mélissande elle aussi donnait des ordres, s'époumonnant, le coeur étreint par une peur immense. Elle croisa un instant le regard de Silk et sa cicatrice ce qui la fit crier davantage.  

OUA ! J'ai gagné une fois contre le "roi de l'escrime"... Mais j'ai perdu une fois aussi...

1/1 Black !  

Thisbé vit Jack s'évanouir. Son premier réflexe eut été de se précipiter, mais aussi étonnant que ce fut, elle ne le fit pas. L'expression de Jack, le fait qu'il n'est pas porté attention �  sa présence l'a freina. Aucun des matelots d'ailleurs n'avaient paru se rendre compte de l'évènement. Ce détachement de la capitaine n'était pas un fruit de rancune, ou d'agacement. Elle ne l'expliquait pas, son instinct, comme beaucoup d'autrefois l'avait guidé, lui dictant de se tenir �  l'écart de cette éphèmère déchéance. Cette réaction troublante passée, Thisbé revint �  bord du "Sillage de l'Ange Noir", et durant toute la nuit, elle chercha le sommeil. Mais sa sérénité était inexistante et malgré la fatigue, ses larges yeux noirs restèrent béatement ouverts sur l'obscurité de sa cabine...
Mélissande, elle, qui n'avait pas saisit les éléments cachés qui venaient de se produirent sos ses yeux s'en retourna elle aussi et passa une nuit sereine �  bord de l'Ange Noir.

A l'aube, le sabre faussement célèbre fut ramené dans un grand secret �  bord du navire de Thisbé. Plus tard dans la matinée, Thisbé ordonna que l'on prenne la mer. Les vents étaient favorables �  l'équipage, il fallait en profiter. C'est au moment où les femmes commencaient �  appareiller que Jack apparut sur le port.

( hrp : C'est trop d'honneur mais Silk étant parti et toi raide mort, une longue dissertation serait assez incongrue  ^^ Quelques lignes suffisent !)  

En bref on sème la zizanie entre les joueurs d'AOSD ?  

Thisbé avait vue Jack descendre, le visage déformé par la fatigue et un autre état, plus indéchiffrable. Cependant, la jeune femme ne broncha pas. Elle se tourna vers Silk :

- Vous disiez ?

L'apparition de Jack, bien qu'elle est fait mine de l'ignorer avait dissiper son esprit, la troublant un peu. Puis elle se souvint :

- Des problèmes, non aucun. Je dors peu.

Elle but une gorgée de rhum, le visage maquillé par un faux détachement.    

Thisbé venait d'entrer, elle avait entendu les dernières paroles de l'homme :

- Nous les aurons !

Elle haussa la tête, faillit s'arrêter mais continua son chemin vers la table de Mélissande et Silk qui bavardaient en tête �  tête. Une fois �  leur hauteur, elle s'assit, ce qui surprit Mélissande n'ayant pas reconnu sa capitaine.

- Tavernier... Un rhum ! réclama Thisbé avec une avidité lisible à même son regard.  

Thisbé, ne trouvant pas le sommeil s'en alla elle aussi vers l"Immortelle". Sur le court trajet qui la menait vers la taverne, elle songea �  la discussion qu'elle avait eut avec Jack. Il n'avait pas répondu �  son avant-dernière question. Elle sourit, haussa les épaules et continua. Et son monologue... Sa prommesse faite �  elle-même n'avait pas duré longtemps ! Elle ne tiendrait jamais dans ce monde �  se train l�  ! Une nouvelle fois elle fit une moue insousciante. Il était drole de la voir évolué en effectuant des mimiques indéchiffrables... Arrivée �  la taverne, elle fit claquer la porte, heureuse de pouvoir gouter une nouvelle fois �  l'alcool qui lui réchauffait si souvent le coeur...  

Mélissande hésita tout de même. Le comportement méfiant de Thisbé avec ses semblables pirates avait déteint sur Mélissande aussi celle-ci marqua une pause avant de demander :

- Votre cicatrice, d'où vous vient-elle ?

Ces mots avaient été murmurés, Mélissande aurait préféré qu'il ne les ai pas entendus et pourtant ...

(hrp : SURPRISE ... )  

Thisbé sembla retrouver son sourire au mot "parfaite".

- Mais... on est jamais sure de rien. Qui vous dit que je suis la "bonne" alliée ?

A ses mots elle se tut et reprit de vive voix :

- Voyez-vous j'ai horreur des théories: si ce n'est pas la bonne tant pis... Mais jamais elle ne m'a fait défaut pour l'instant. Tranchant sur son passage nombre de mes ennemis. Et j'aime trop la manier pour admettre d'en utiliser une autre... C'est l'essentiel. Mais en tout cas ces légendes vont nous servir et appuyer ma démarche auprès du gouverneur.  

Alors que Thisbé racontait elle aussi des évènements que jamais elle n'avait contés, Mélissande réfléchissait �  sa prochaine question...

- Avez-vous déj�  tuez quelqu'un... Ou alors, elle médita, Cherchez-vous, comme beaucoup parmis nous autres �  en tuer un ?  

- Se que je vous cache n'ai pas mystère pour vous nuire ! faillit crier Thisbé. Elle sentait bien que Jack doutait d'elle. Son impénétrable mystère lui avait valu bien des rancunes. Toutes plus noires les unes que les autres. Une de plus aurait été une de trop...

- Vous êtes tous pareils. Tout savoir toujours... elle marqua une pause.
Elle s'était pourtant juré de ne rien dire... Après tout, le carnet de bord, la statuette, et le collier qui s'exhibait alors au creux de son cou... Et si c'était de la corruption ? Impossible... Impossible, aussi déclarat-elle :.

Le forgeron travaillait pour mon ancien maître... qui allait au moment de mon escapade devenir mon mari. Voil�  ! Il en est tout de mon mystère ! Et vous savez désormais que rien de tout cela ne peut vous intéresser en quoi que se soit : ça me concerne. C'est tout. Près de St Kitts, un homme recherche la "femme au quatre doigts" ... Elle rit ! Quel nom formidable n'est-ce pas ? Voila pourquoi cette main est toujours cachée ! ajouta-t-elle en agitant sa main gauche avec dépit. Voil�  pourquoi c'est un gouverneur français qui a accepté que je devienne une corsaire travaillant pour lui : je ne risquais pas le trahir, celui qui me recherchait avec fureur était un anglais. L'angleterre, ennemie juré de la France...

Tout ce qu'elle venait de dire était confus. Elle semblait parler en essayant de se rappeler elle-même chacun des évenements qu'elle venait de raconter.    

Mélissande avait déj�  bue pas mal de rhum et son esprit s'égayait, porté par l'atmosphère festive. Puis, s'accoudant sur la table, plongeant son regard vers l'horizon qui noircissait, elle demanda �  Silk :

- Mais vous... La mer �  côté de cela ! Vous apprendrez vite. Vous aussi, reprit-elle, je vous l'ai déj�  dit, semblez recellez bien des mystères. Votre regard est si noir. Que cachez-vous ?

Cette question, sombre tâche au beau milieu de la fête sembla déranger Silk comme la première fois où elle lui avait posé...  

- Et pourtant répéta Thisbé. Beaucoup de choses en quoi nous ne croyons pas se révèlent existante, et elle murmura dans un souffle, la liberté...

Puis, se ressaisissant :

- Peu importe que vous ne me croyez ou pas... méditez... C'est tout. Tout jurait-il que le gouverneur en question m'a autrefois engagé �  la seule vue ou presque de cette épée. Il la convoite... j'en suis certaine. Et je suis certaine aussi qu'il �  déj�  eut vent de la légende qui court �  son sujet. Le forgeron, de chez qui revenait Mélissande �  l'instant est censé en fabriquer une semblable. Bien que cela me semble impossible, cet un homme en qui j'ai  confiance et qui travaillait autrefois pour...

Elle se stoppa net. Un orage traversa le noir de ses yeux et tout redevint aussitot normal. Ca n'avait été qu'un éclair...    

Thisbé fit une moue en entendant les dernières paroles des sentinelles. Elle passa auprès d'eux en leur jettant un regard féroce mais ne prit toutefois pas le temps de leur administrer un discour moralisateur. Celui-ci aurait été, elle en était sur, plus inutil que son regard. Elle se dirigea donc en silence vers son obscure cabine. Agile, elle alluma de nombreuses bougies ce qui rendit �  l'habitacle un faste inimaginable. Elle s'assit en compagnie de Jack qui commencait �  connaître l'endroit et s'était déj�  emparé d'un siège. Et, sans attendre, elle commenca son récit. Malheureusement, elle ignorait beacoup de chose au sujet de son arme, mais le récit intéresserait moins Jack s'il avait eut le sabre sous les yeux aussi se leva-t-elle pour le sortir de son fourreau. L'arme illumina la pièce avant de "s'éteindre" lentement... Le pommeau d'argent luisait �  la lueru de la lune qui pénétrait dans la pièce. L'épée était belle et dégageait une impression de puissance formidable. Malgré cela, Thisbé la maniait comme si elle eut été d'une légèreté factice. Quand elle eut terminé sa démonstration, la jeune femme se rassit.

- De nombreuses légendes courent au sujet d'épées légendaires, de sabres d'une puissance et d'une légèreté formidable... L'Excalibur du roi Arthur, Joyeuse de Charlemagne, Durandal de Roland... toutes, ayant des vertus quasi semblables.
Une autre légende que l'on m'a contée un soir, raconte que de toute ces épées une seule existe vraiment, une seule qui réunirait en elles tout ses grands noms. Trop chevalresque pour y croire n'est-ce pas ? Et pourtant... L'arme que vous avez devant vous serait la fameuse anonyme, dont pas mal de vieillards que l'on prend pour des fous, parlent...

Thisbé n'était pas certaine d'avoir convaincu Jack. Elle même avait eut du mal �  y croire lorsqu'on lui avait confiée.  

- Un sabre, Jack un sabre... Peut-être comprenez-vous ? L'histoire est longue, et est encore emplie de point d'ombres. Trop pour que je ne vous le raconte. Mais peut-être qu'elle ? fit Mélissande en désignant Thisbé qui l'avait laissé répondre.
Thisbé fit oui de la tête.

- En conservant les points d'ombre, dit-elle. Mais pas ici, voyez-vous, les marins qui boivent ici ont peut-être les oreilles avides de savoir ce que je vous confierais ! Séjourner dans ma cabine le temps d'un récit, cela vous convient-il ?

Elle se leva, fit claquer des pièces sur le bois de la table :

- Amuse-toi Mélissande !

Et sur-ce, elle sortit.