Notre héro, propulsé par le souffle de l'explosion gisait inerte dans la mer déchaînée. Ces vagues que rien ne peut résister, dirigèrent Shanks tout droit vers la coque de la frégate où elles s'y jetèrent.
Sur le navire les combats continuaient de plus belle, le bruit de la déflagration ne ralentit pas le carnage. Les cris de douleurs se mêlaient aux vacarmes des lames qui se croisaient, des détonations des pistolets, � croire que rien ne pouvait stopper le massacre.
De son côté Luffy reprenant ces esprits, fût le seul � saisir l'importance du moment qu'il vivait, lui et ces compagnons ignorants,
"Sans notre Capitaine qu'adviendra de nous" pensa le jeune mousse.
D'un pas vif il courut vers le côté tribord du navire et vit d'un air horrifié l'état dans lequel son Capitaine se trouva. Sans comprendre la dangerosité de la situation, il enjamba le bastingage et sauta � l'eau. Le choc thermique fut dur pour Luffy, la mer glacial le tétanisa un court instant mais par la force du désespoir et de ces sentiments envers son Capitaine, il nagea péniblement jusqu'� atteindre le Roux :
<<CAPITAINE ! CAPITAINE ! Reprenez vos esprits, par pitié!!>> Hurla Luffy de toute sa gorge déployée.
Posant sa tête sur le corps du Roux, de grosses larmes coulèrent de ses joues rougies et boursouflées par le froid. Puis il sentit sur son épaule gauche une main ferme qui s'y accrocha. Et levant la tête, vit Shanks souriant et fut consolé de ce qui voyait. Mais cela fut de courte durée, remarquant l'horreur sous ces yeux larmoyants de culpabilité :
<<Shanks votre bras!!>>
Du contentement à la douleur, Shanks essaya de gérer tous ses sentiments et de se maintenir � flot, mais le poids du jeune mousse ajouta encore plus � la difficulté. Soudain un cordage apparu devant lui et se soulevant au milieu du bruit des vagues et des grincements des gréements :
<<Accrochez vous au boute Capitaine !>> s'écria Benkman du haut du Red Force.
Saisissant la corde il l'entoura autour de sa poitrine fit un nœud et demanda � Luffy de s'y accrocher. Tirant d'un coup sec sur le cordage, les hommes du Roux commencèrent � ramener les deux naufragés � bord du sloop.
Pendant ce temps l� , sur la frégate les hostilités cessèrent sous l'ordre de Mihawk :
<<Le Capitaine est touché, prenez ce que vous pouvez et allons nous en>>
Akanu prit dans ces bras avec sa force hors du commun une caronade et envoya une salve de mitraille sur le gaillard avant où se trouvait le plus gros des marins anglais. Le tire fit mouche et rasa une grosse partie du pont :
<<Capitulez ou mourrez>> cria t'il.
Dans l'urgence de la situation l'équipage du Roux fit main basse sur nourriture, médicaments et autres denrées précieux et transbordèrent le tout au plus pressé sur le Red Force. Pendant ce temps, dans la cabine du Capitaine, Trafalgar s'attelait à son œuvre macabre. Sur la table Shanks commença � perdre conscience dût � la perte excessif de sang. Pour arrêter l'hémorragie il fit un garrot avec son tourniquet compresseur, puis voyant les dégâts sur la chair de son Capitaine n'eut d'autre choix de faire une découpe propre pour pouvoir la cautériser. Prenant sa scie d'amputation il entama la coupe au niveau de la crête majeur du bras, mais plus le temps passait plus le Roux délira dans ces hallucinations et s'agitait de manière brutale et hystérique :
<<Maintenez le, faut pas qu'il bouge>> ordonna Trafalgar aux hommes qui l'assistaient.
Ils étaient en nombre de cinq et même ainsi eurent beaucoup de mal � le maintenir. Quand l'amputation fut terminée, Trafalgar employa son thermocautère pour cautériser la plaie.
Soudain les yeux de Shanks se révulsaient par l'effet de la douleur et ces hurlements qui durèrent tout au long de cette ''torture'', s'entendaient jusqu'au pont de la frégate ennemie. Son corps se tordait dans tous les sens, tel un possédé, ces muscles se tendaient de telle façon que le bas de son ventre ne touchait plus la table :
<<Calmez vous Capitaine, arrêtez de bouger>> demanda désespérément Ace, qui faisait partie des cinq assistants.
Ces paroles durent apaiser Shanks car de ces muscles détendus il ne bougea plus. Mais tout à coup le haut du corps du Roux se leva et sa tête basculant vers l'arrière prédomina la réminiscence d'un lugubre passé et ces yeux ouverts de toute son orbite, il s'écria d'une voix venue d'outre tombe :
<<BAGGY ! BAGGYYYYYY!!!!!!>>
A suivre...