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Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste.
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le: 21 Novembre 2011 à 22:28:14
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Le jour se lève sur St Eustache.
Les bruits assourdissants de la nuit caribéenne, faits de coassements des petites grenouilles, des mabouya, des chants des kapri bwa et autres vibrisses, font place aux sons plus doux des chants des oiseaux des îles aux plumes chatoyantes et au vol feutré.
Un petit "Cici Zeb", perché sur le rebord de la terrasse de la maison coloniale, chante � tue-tête, réveillant Saskia, corsaire néerlandaise, dans les bras de Robert Beauchêne. Chant de l'oiseau Le beau Français dort encore. Il ronfle même, épuisé par sa nuit mouvementée dans les bras de sa maîtresse. Saskia se dégage doucement de son étreinte pour rejoindre le petit oiseau sur la terrasse.Chut! Tu vas le réveiller! lui souffle t'elle.
Le Cici Zeb cesse alors, la fixant d'un air étonné. Comme s'il était témoin et complice de la scène emprinte de paix de ce matin. Une servante, qui attendait non loin le réveil de sa maîtresse, réagit alors, apportant un grand linge blanc pour la revêtir. Nul besoin de longs discours, un sourire entendu entre femmes suffit, et un petit rire amusé de la servante et des enfants jouant non loin en dit long sur la complicité de ceux qui vivent en ce petit paradis reculé où l'on ne peut arriver que par la mer.
Quelques servantes s'activent alors pour ramener le petit déjeuner qu'elles avaient, semble t'il, préparé depuis peu et maintenu au chaud, attendant le réveil des amants fatigués. Saskia s'amuse � les regarder babiller. Elle sait de quoi elles parlent et apprécie cette candeur que ces femmes ont encore, malgré les épreuves et la captivité. Malgré le déracinement et les horreurs qu'elles ont pu voir ou endure avant qu'elle ne les recueille.
Elle ne peut s'empêcher de faire le parallèle de sa situation avec la leur. Tout les sépare, mais elles ont cependant beaucoup en commun, notamment d'avoir traversé des épreuves douloureuses, de s'être adaptées � un environnement hostile. Saskia est devenue une corsaire respectée par son équipage et redoutée par les navires de commerce espagnols et anglais sur lesquelles elle fond sans crier gare, les mettant hors d'état de nuire souvent sans essuyer la moindre perte � force de manoeuvrer autour de sa proie et de lui asséner des frappes chirurgicales de ses couleuvrines � fort calibre importées de France. Mais elle est aussi l'insaisissable cible des navires cherchant � l'arrêter dans son activité, profitant de sa manoeuvrabilité et de sa vitesse pour fausser compagnie � ses assaillants lorsqu'elle juge le combat trop incertain.
Oui, elle est devenue cela... mais cette nuit, une autre femme a vu le jour, et cela nourrit un doute en elle. Son appétit sexuel, son audace dans ce jeu amoureux, mais également sa soumission dont elle tiré tant de plaisir. Est-ce vraiment elle? Et que dire de ces moments où des désirs de maternité et de vie paisible l'ont envahi, alors qu'elle s'endormait dans les bras de son bel amant? Elle secoue la tête, comme pour se raisonner. Ce rêve est irréalisable dans le monde de la flibuste. Irréaliste même. Voire dangereux. Mieux vaut prendre la vie comme elle vient et savoir en goûter les rares plaisirs.
Alors qu'elle reste ainsi pensive � le terrasse, elle entend les draps glisser derrière elle, quelques gémissements, puis les pas de Robert la rejoignant.Goedemorgen... bien dormi?
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le: 14 Novembre 2011 à 22:42:12
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Ce diable de Français sait y faire!, se dit la belle tout en observant Beauchêne, visiblement déstabilisé par l'attitude de la blonde Néerlandaise, mais sachant garder son sang froid et se concentrer sur le jeu d'échec. Sa réplique montre � quel point il est capable de se maîtriser et de ne pas perdre la tête... qualité fort apprécié par la corsaire. Car plus d'un a tenté d'obtenir ses faveurs en usant de sa force ou de tout autre artifice viril... en vain. Ce n'est pas ce qu'elle recherchait.
Alors qu'elle continue de jouer, cette fois concentrée sur le jeu d'échec, Saskia s'étonne de s'ouvrir ainsi � des sentiments et sensations jusqu'ici inconnues. Une sensualité qu'elle s'était interdite de part sa position � bord, ou toute autre raison plus ou moins fumeuse. Car la peur de perdre le contrôle était en fait son vrai moteur.
Elle se surprend alors caressant d'un doigt négligeant le roi d'ébène, pensive, attendant que son adversaire joue son coup. Un geste involontaire, machinal, chargé de sensualité, trahissant probablement ses désirs qu'elle ne s'était toujours pas avoué. Arrêtant net son mouvement lancinant, elle lève le regard et croise alors celui de son adversaire, rougissant � la lumière de la bougie.Je... Le jeu a évolué sans que les deux corsaires ne s'en rendent compte, tellement leur esprit est � autre chose. Certains coups, d'ailleurs, semblent hasardeux. Voire précipités. Comme si la conclusion était attendue avec fièvre. Jusqu'au moment où le roi blanc du corsaire français se trouve (involontairement?) en situation de mat, coincé par un mouvement de la reine noire. Le jeu se terminait enfin, comme l'espérait et le craignait en même temps Saskia. Mijn God, Robert! On dirait que tu es échec et mat... Elle se lève alors lsilencieusement. Un mouvement marqué par une certaine nervosité. Puis elle s'approche de Beauchêne, se dévoilant plus � la lumière de la lampe posée � son côté. Il peut alors � loisir le jeu des ombres créées par les plis du tissu léger et ses rondeurs � peine voilées. Le silence est alors pesant.Je n'ai jamais aimé ce terme... "échec et mat"... Qu'est-ce que l'échec sur l'échiquier s'il est le prix � consentir pour y gagner... un coeur?D'une main, Saskia caresse alors du bout des doigts la joue de Robert. Lentement. Doucement. Tendrement. S'étonnant elle-même qu'elle en soit capable, après tout ce qu'elle a vécu. Elle ne trouve aucun mot � dire, tellement ce qu'elle vit � l'instant est inconnu. Ce désir de se laisser porter, de ne plus rien contrôler. De s'oublier. Elle recule alors, sortant de la lumière des bougies. Seul le soleil couchant en contre-jour permet � Beauchêne de voir, si ce n'est deviner, le mouvement qui fait soudain chuter sans un bruit la chemise de Saskia.
Elle se retourne alors vers lui, les mains pudiquement et maladroitement posées sur sa poitrine généreuse.Ik schaam me... dit elle tout bas, comme une supplique. Kom spoedig... ik smeek... Robert...
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le: 27 Octobre 2011 à 14:21:37
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La fantaisie du Français toucha la Néerlandaise au coeur. Direct. Fin bretteur � l'intelligence aigüe que ce Robert Beauchêne, trouvant en un clin d'oeil la faille dans l'armure de la plantureuse femme corsaire, décelant le jeu de séduction, le dénonçant avec brio et prenant donc la main, alors que l'échiquier ne devenait plus que la concrétisation du jeu subtil et intrusif des deux partenaires. Une négociatrice et un beau parleur de haut vol. Moment rare de subtilité et d'intensité.
Amusée et séduite, Saskia oublie l'espace de cet entretien combien elle a souffert depuis qu'elle a conquis sa liberté, fuyant � bord du Golven un mariage arrangé par son père avec un riche commerçant de son pays ainsi qu'une vie paysible mais mortellement ennuyeuse. Elle oublie ses ennemis agonisant � ses pieds et ses amis dans ses bras, le sang recouvrant ses vêtements alors que son équipage tombait � La Vega � cause de sa haine aveugle de l'Espagnol, son emprisonnement des mois durant dans les geôles de La Vega, mais aussi le prix fort élevé qu'elle a dû payer pour que Scar ne se balance pas au bout d'une corde � Curaçao. Tout ce qui fait de sa vie une épreuve permanente. Un choix souvent douloureux.
Tout cela semble désormais bien loin, alors qu'elle boit les paroles de Robert et redevient femme, et non corsaire affublée de vêtements masculins, cherchant � se faire respecter par les hommes de son bord en ne montrant aucune faille, aucune faiblesse. - Voil� bien un coup fort original... le roi se permettrait-il des choses qui ne lui sont point admises en temps normal? Le voil� bien empressé d'aller se faire manger...Le ton était donné. D'un geste simple, elle congédie la servante amazonienne qui s'en va prestement en riant sous cape, berçant le bébé qui avait cessé ses pleurs pour retomber dans les bras de Morphée. Avait-elle compris le jeu qui se trame sans en comprendre les mots? Assurément oui, le jeu de la séduction transcendant tous les langages, ethnies et autres convenances. Au loin, un homme, apparememnt de son ethnie, l'attend. Elle fait mine se passer sans le voir mais se laisse tendrement enlacer dans un petit rire contenu. L'atmosphère est � l'érotisme dans ce petit paradis reconstruit de toute pièce.
Saskia découvre ce qu'est être femme, elle qui n'a jamais connu la plaisir de se donner � un homme de son plein gré. Elle découvre avec étonnement sa volonté profonde de ne pas résister, de ne pas se défiler devant les avances de son partenaire. De ne pas contrôler mais au contraire de se laisser emporter par le vent de volupté et de fantaisie de Beauchêne.- Cela est plaisant... et puisque tu joues ainsi... elle laisse un moment le silence l'emporter juste après el tutoiement initié par le Français... je ferai de même. Au Diable les conventions! Elle joue alors d'un geste suave: le pion protégeant la reine se déplace d'une case en diagonale, ouvrant le passage � cette dernière, juste en face du roi adverse. Au moment où elle joue, un pan de sa chemise trop lâche glisse doucement (intentionnellement?), dévoilant � la lumière de la bougie son épaule et le haut de sa gorge. Elle se sent ennivrée par ce jeu sans règles fixes, découvrant avec délice un monde nouveau où s'abandonner n'est pas synonyme de danger. Un rêve dont elle ne voudrait pas se réveiller...
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le: 25 Octobre 2011 à 14:44:31
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Un rire contenu se fit alors entendre de l'autre côté de la paroi.- On peut dire ainsi. Le capitaine espagnol du galion de commerce que je ramenais alors � Curaçao était un homme charmant mais très empêtré dans ses considérations de l'honneur. Un jeune officier fraichement émoulu de son "escuela naval militar". Son problème était d'être toujours en vie, comme les trente autres membres de son équipage, et la dizaine d'autres qui a spontanément rejoint nos rangs, comblant par l� -même nos pertes du jour. Les cales du Golven étaient pleine et 3000 Florins m'attendaient � bon port. Une bonne journée, en somme...
Mais ce triste sire ne voyait que déshonneur au fait d'être tombé dans les mains d'un corsaire commandant un sloop des Bermudes. Néerlandais de surcroit. Et femme, qui plus est! Trop de déshonneur pour ce jeune homme fragile prisonnier � mon bord tandis que son navire allait être livré au gouverneur de Curaçao, le très rigide et puritain Matthias Beck... Un silence se fait avant qu'elle ne continue son récit, continuant ses abblutions.- Il devait nourrir quelque secret espoir que nous puissions croiser la route d'un navire espagnol trop fort pour notre sloop et que nous l'abandonneions alors, lui et son galion, afin de sauver notre peau. Chose probable si prêt du continent sud Américain. Mais lorsqu'il vit les côtés très caractéristiques de Curaçao, son espoir s'envola aussi vite que son désir de vivre. Aussi me demanda t'il de mettre fin � ses jours, ce que je refusai sur-le-champ. Sa capture allait me rapporter une rpime non négligeable, et je ne suis pas fole au point de laisser un tel poisson m'échapper alors que l'or de la récompense pour sa capture sonnait déj� � mes oreilles.
"Je peux vous dédommager", m'a t'il alors dit de but en blanc.
D'abord intriguée, je lui ris au nez, car s'il avait quelque richesse, celle-ci était désormais dans mes cales... ce � quoi il répliqua sans se démonter qu'il possédait un jeu d'échec unique en ivoire et ébène, caché dans une trappe secrète de son galion... et qu'il m'échangeait ce jeu contre la possibilité d'en finir dignement. Un jeu offert par son père avant son départ d'Espagne, un dignitaire propre du roi.
J'avoue avoir eu pitié de lui sur le moment, souhaitant qu'il n'ait pas eu � tomber dans mes griffes et que par quelque magie, il ait pu m'échapper. Voire mourir au combat. Mais voil� , la réalité était toute autre, et ce jeune homme m'échangeait un trésor contre une mort digne.Saskia, continuant son récit, sort de son baquet, aidée par ses servantes silencieuses mais bien présentes.- J'acceptai alors, envoyant Hubrecht, mon second, chercher le jeu en question dans la cachette dont le jeune officier me confia l'existence. Quelques minutes plus tard, Hubrecht me faisait un signe depuis le galion captif. Je devais donc � mon tour ne point me dédire. Je lui déliai alors les mains et lui remis mon pistolet chargé. Il le pris sans trembler ni même essayer de retourner l'arme contre moi. Puis il se tira une balle en pleine tête devant ses hommes restés sur le galion désormais sur notre bordée babord, avant de tomber � l'eau pour y disparaître � jamais.Elle fit alors son apparition, les cheveux lâches bien que toujours mouillés, vêtue d'une robe simple mettant ses formes généreuses en valeur. Un sentiment de fraîcheur éname alors d'elle, de simplicité et de franchise... mais également de fragilité, elle qui n'arbore plus son sabre d'abordage et ses habits d'homme. Elle s'assoit alors devant Robert beauchêne, troublante dans son attitude androgyne.- Meisjes! Breng twee pijpen, onze beste tabak, Franse wijn en thee! lança t'elle sans quitter le Français du regard. Un regard brûlant et réservé � la fois.- Ce jeu � une histoire. Une histoire tragique. Et chaque fois que j'y joue, je repense � ce jeune homme, me disant que je n'aurais peut-être pas sa force de caractère le jour où les Espagnols auront enfin l'occasion de se venger de moi et de mes commanditaires.Une jeune femme de type amazonien arrive alors, bébé dans le dos, apportant deux longues pipes, du tabac, une bouteille de vin effilée assurément provenant de Bordeaux au vu de sa forme bien caractéristique, et une théière fumante. D'abord surpris par ce type physique désormais peu courant dans les petites Antilles, Beauchêne se remémore alors qu'il y avait, il y a encore peu, un traffic d'esclaves provenant du Brésil que les Portugais revendaient � bas prix � l'Espagne et aux Provinves Unies. La provenance de celle-ci ne laisse donc aucun doute. Elle pose délicatement le tout sur la table et sert sa maîtresse avec déférence. Son bébé se réveille alors et se met � crier, visiblement contrarié d'avoir été ainsi dérangé, ce qui fait sourire tendrement la fière corsaire.
Elle bourre alors sa pipe lentement, laissant son thé infuser tandis que la servante, ondulant du corps pour bercer son petit, verse dans le verre de Beauchêne un vin rouge capiteux, s'harmonisant assez bien avec les effluves du lieu en cette soirée.- A vous le premier coup, mon cher... honneur aux invités! lance t'elle alors, lui montrant l'échiquier d'un geste large.
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Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste.
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le: 24 Octobre 2011 à 23:40:56
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Alors que Robert Beauchêne approchait du Golven, il put aisément voir Saskia s'activer � préparer le départ de son navire. Elle était restée telle qu'il l'avait vue l'heure d'avant, habillée en homme, les formes généreuses en plus. Il put admirer sa manière autoritaire mais douce � la fois de gérer son équipage, main de fer dans gant de velour, mais toujous motivée par une profonde volonté de protéger ceux qui l'entourent.
Notamment un petit mousse au bonnet rouge retombant sur son oreille droite, comme en sont équipés les mousses espagnols qui, � la demande de Saskia, accourt vers Beauchêne.- La signora Peettante, elle dire qué signor Francese bienvenou et qué nu boord. Le mélange d'Espagnol Français et Néerlandais dans le language du garçon fit sourire le corsaire Français alors que le petit mousse lui indiquait avec force gestes la passerelle pour monter sur le Golven. Alors qu'il prend pied sur le frèle esquif, Saskia vient � lui dans une démarche chaloupée, le contemplant de haut en bas et de bas en haut avec un sourire en coin.- Mij God! Que vous voil� bien affublé, capitaine! Soyez le bienvenu � bord du Golven! Nous appareillons dès maintenant, car le temps presse si nous voulons ariver � govengeval avant le tombée de la nuit. La nuit dans les tropiques est traitresse car tombant sur les coups de sept heures du soir sans crier gare, en moins d'une demie-heure, chose bien étrange pour ceux qui ont vécu au pays! Allons venez vous installer � la barre de mon modeste sloop... nous sommes � équipage réduit, juste quatre, la grande majorité de mes hommes passant la nuit et probablement les deux ou trois suivantes dans les tavernes et bordels du port. Aussi devrai-je affaler, choquer et hisser comme un simple matelot si nous voulons arriver � bon port!Elle fit une légère courbette, ironique.- Si notre capitaine vuet bien se donner la peine... je le guiderai jusqu'à bon port!Et le Golven de prendre paisiblement la mer, longeant sa côte caraïbe sous le soleil couchant de St Eustache, portée par une brise légère. Deux heures plus tard, le Golven lançait l'ancre dans une baie sombre et une chaloupe fut avancée pour que l'équipage � son complet, Beauchêne compris, puissent accoster � un quai sommaire où des esclaves se bousculaient pour accueillir leur maîtresse, l'appelant "Peettante" et souriant de leurs belles dents blanches visibles comme autant de phares éclatants dans le noir. Voyant Beauchène s'interroger sur ce mot incunnu de lui, saskia lui dit alors sobrement:- "Peettante", cela veut dire "marraine" en Néerlandais... un surnom qu'ils m'ont donné.A l'arrivée � terre, les lourdes senteurs de la nuit emplissent l'air, mélanges de l'acidité de de la terre noire et riche, et de la moiteur de la végétation luxuriante. L'aire est rempli de sons propres � cette région du monde. Le chant des "genbo" (petites chauves-souris insectores chassant � tire d'aile � la tombée de la nuit, remplissant l'air de leur cris aigus), des "kabri d'bwa" (grosses sauterelles sont le bruit ressemble au bêlement d'un cabri) et des petites grenouilles. Une nuit assourdissante, bien loin de la quiétude des nuits en mer. Alors qu'une nuée de gens s'affairent, Saskia guide son invité jusqu'� une maison de type colonial perdue au milieu de la végétation. Il fait noir, et l'on ne peut savoir ce qu'il y a au del� de la luxuriante végétation qui les entoure, mais Beauchêne a le sentiment que le terrain est plus vaste qu'il n'y parait.Elle désigne alors un fauteuil et une table sur la terrasse entourant la maison.- Asseyez vous, capitaine... mes gens vont vous servir quelque chose � boire pour vous faire patienter. Je vais, pour ma part, changer de peau avant de vous rejoindre!Beauchêne peut entendre, malgré le bruit assourdissant de cette nuit antillaise, le bruit caractéristique des vêtements glissant au sol et celui du bac où Saskia s'est plongé avec délice, juste derrière la paroi qui les sépare. Des jeunes femmes de toutes couleurs, certaines portant leur enfant sur le dos, lui servant raffraichissements et mets � grignotter tandis qu'elle pratique ses abblutions.- Préparez donc le jeu d'échecs, capitaine Beauchêne, lui lance t'elle à travers la paroi, j'arrive sous peu. Une pipe de tabac et un thé vous tenteraient ils?
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Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal de bord d'un flibustier
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le: 24 Octobre 2011 à 19:32:51
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13 Mai 1674: A quelque chose malheur est bon. Notre dernière mission a été un véritable fiasco. Pourtant, arrivant aux alentours de La Vega, nous avons tous poussé un soupir de soulagement � la vue du gras galion de commerce espagnol que le gouverneur de St Martin nous a chargé de ramener. Une mission certes difficile au vu du lourd bâtiment et de son équipage du double le nôtre... mais nous savions comment manoeuvrer pour l'avoir � l'usure. Mais ce diable de galion l� , malgré ses huit pièces d'artillerie seulement, nous faisait plus de dégats que nous avec nos huit couleuvrines et nos deux canons. Pas moins de quatre cent boulets ont été tirés sans nous donner l'avantage nécessaire. Bien que ne possédant aucune couleuvrine, le galion arrivait � faire mouche souvent, bien trop souvent, et notre frèle esquif ne saurait être ainsi malmené trop longtemps avant que nous ne nous retrouvâmes au fond de la baie de ce port espagnol. Je me souviens des conditions qui ont mené � mon arrestation par les Espagnols en ce lieu même. Mon entêtement nous avait mené � notre perte, et l'ennemi a tenu bon jusqu'au bout, nous coulant � bout portant alors que nous le noyions sous la mitraille. Et l� , étrangement, le même scénario s'est joué. A court de boulets, mon équipage amputé d'une vingtaine de vaillants compagnons, notre seul espoir de l'emporter résidant � arroser leur pont de mitraille et prier qu'ils ne nous envoient pas par le fond avant. Nous nous sommes éloignés un moment, afin de nous laisser le temps de réfléchir. Nous faisions face � un ennemi certes peu armé, mais bénéficiant des grâces de Poséidon, ou tout du moins d'un maître canonier fort compétent, alors que nous n'en avions point. L'équipage, bien qu'endurci, semblait hésitant. Certains disaient même que ce navire était celui qui nous coula par le passé. Balivernes, mais cela en disait long sur el moral des troupes. Alors que le galion, se traînant péniblement avec ses voiles déchirées, se lançait � notre poursuite, je décidait d'abandonner. Après tout, nos gouverneurs auront d'autres galions de ce type � se mettre sous la dent, et la récompense � la clef, certes alléchante, ne valait pas le risque encouru. Je suis commerçante, pas pirate. Et la survie de mon affaire n'est pas une chose que je traiterai � la légère, surtout après ma première expérience des geôles espagnoles d'où Scar m'a extirpé de la plus héroïque des façons. Baste! Le gouverneur en avalera peut-être son chapeau, mais peu me chault. Mon navire, mon équipage et mon avenir passent avant tout.
20 Mai 1674: Transports de missives entre Bovenwindse Eilanden et Benedenwindse Eilanden. Les gouverneurs de Bonaire et St Eustache y ont leurs petites affaires, � ce qu'il me semble. Du moment qu'ils paient gras pour cette course, qui se plaindrait?
23 Mai 1674: Certains hommes engagés il y a peu parmi l'équipage d'un flubôt espagnol arraisonné ont essayé de mener une mutinerie. Cela m'apprendra � faire confiance � ces diables d'hommes. L'équipage ne s'y est pas laissé prendre et a rapidement dénoncé et livré les importuns que nous avons proprement pendu � la bôme du matunique du Golven. Je remarque que la fidélité de mes hommes reste intacte malgré certains aléas de la fortune... ce qui me conforte dans mon projet. Un jour, je cesserai cette vie d'aventure et me consacrerai � mes gens qui m'appellent "Peettante" si affectueusement.
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Forums de la communauté Age Of Sea Dogs / Helpppppppppppppppp ! / Re : QG d'alliance... questions en vrac
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le: 21 Octobre 2011 à 15:18:33
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ca va se faire, t'inquiète pas... doucement mais sûrement!
Disons que le but de notre alliance est de promouvoir cette vision du jeu, cad RP nourri par GP. On va bien voir si ça accroche.
Le fait d'avoir un "marchand" dans le QG m'intéresse fortement, car cela rend le RP de Saskia encore plus valable dans ce sens! Et tant pis si nous courons des risques: la vie de corasire/pirate n'est pas réputée pour son côté plan plan, non?
Si nous nous faisons piller notre QG, que se passe t'il? Nous perdons tout ou juste un % de notre or? Notre QG brûlera t'il?? Faudra t'il le reconstruire?
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Forums de la communauté Age Of Sea Dogs / Helpppppppppppppppp ! / Re : QG d'alliance... questions en vrac
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le: 21 Octobre 2011 à 11:59:06
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Voil� ce que j'appelle une belle réponse! Mais cela ne me décourage pas, loin de l� ... car le mélange GP/RP est plus riche (� mes yeux) que l'un ou l'autre pris séparément.
L'idée de faire du RP conditionné par les aléas du GP est un plus, dans le sens où l'on n'est pas totalement maître des événements sur lesquels le RP se basera. Sinon, le grand risque est de dérapper sur du total grosbill et incohérent, juste parce qu'on le veut. Ainsi, quand le GP et le RP sont liés, on a un GP plus vivant et personnalisé, ainsi qu'un RP plus réaliste et soumis aux réels évenements GP qui sont arrivés � votre capitaine!
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Forums de la communauté Age Of Sea Dogs / Helpppppppppppppppp ! / QG d'alliance... questions en vrac
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le: 21 Octobre 2011 à 09:47:13
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L'alliance Jolly Roger (rassemblent de joueurs essentiellement basé sur une volonté de faire du GP agrémenté de RP et non une recherche de bon classement) commence � s'étoffer, et en tant qu'administrateur de cette alliance, j'aimerais créer un QG.
La raison n'est pas GP mais RP, Saskia cherchant � développer son domaine (RP engagé depuis un moment déj� ), ce qui (également) prépare sa retraite. Corsaire, c'est bien, mais il y a un temps pour tout! Je pense entre autre jouer Saskia en tant que corsaire néerlandaise le temps de "'sa jeunesse", puis d'en faire une marchande assagie (acheter uen manistie pour faire la paix avec l'Espagne, changer de navire pour ne se donner qu'au commerce, etc.).
Donc le QG (qui serait propriété RP de Saskia) a pour moi une valeur RP très importante! Mais je connais mal cette partie des règles, qui n'est pas expliquée dans le FAQ.
1- Quels sont les pré-requis pour en créer un? J'ai bien noté qu'il faut 4 membres d'une allaince active, 75 en relation avec la nation concernée pour el fondateur et que chacun des 3 autres membres soit en bon terme avec le pays concerné. D'autres conditions? On m'a parlé d'un classement minimum pour l'alliance pour se permettre cela.
2- Quels sont les implications GP lorsqu'on a un QG? - Peut-on engager du personnel "au sol" uniquement pour l'alliance, ou ce personnel est-il le rassemblement de tous les marins des capitaines de cette alliance? - Y a t'il des réserves "communes" dans ces QG? Bref... je cherche � savoir s'il y a une gestion particulière de ces QG permettant un mixe GP/RP pour notre alliance.
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Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste.
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le: 20 Octobre 2011 à 22:08:39
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Saskia rit alors de bon coeur.
HA HA HA! Capitaine Beauchêne, l'on n'accède � mon domaine que par la mer! IL ne pourrait en être autrement pour un capitaine corsaire, marchande de surcroit! Allons, venez avec moi, nous appareillerons dans une heure et atteindrons Golvengeval dans trois heures au pire.
Au fait... sauriez vous jouer aux échecs? Je n'ai malheureusement aucune adversaire digne de ce nom au domaine, et si par chance vous étiez adepte de ce jeu, notamment de sa forme la plus récente avec eschés de la dame et roque... je serais fortement intéressée par une partie. J'ai notamment chez moi un superbe jeu en ivoire et ébène "emprunté" � un capitaine de galion de commerce espagnol. Un homme au goût certain qui n'a pas eu de chance de croiser mon sloop des Bermudes et d'en sous-estimer la létalité pour peu qu'on sache le maneouvrer correctement.
Elle ressort alors, tête haute.
Dans une heure sur les quais, capitaine. A tout de suite!
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Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste.
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le: 20 Octobre 2011 à 14:50:02
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Saskia reste vigilante bien que sur ses gardes. Les Français sont beaux parleurs, c'est chose connue. Mais quelque chose la poussait en son for intérieur � croire cet homme, allez savoir pourquoi. Elle décide donc de ruser afin de tester la véracité des dires de ce Beauchêne...
Ha bon? Ainsi ce forban vous a providentiellement sauvé? Voil� qui est intéressant... élan de sympathie pour un compatriote peut-être.
Elle désigne d'un geste les pans de toiles et arpents de bois qu'elle lui a réservé.
Voici la raison pour laquelle son nom a été prononcé: je lui ai fait mettre de côté ceci, que je viens de saisir � bord d'une goëlette espagnole, celle-l� même qui effectuait le blocus de St Eustache que je viens de casser, par la grâce de Dieu. Des matérieux d'excellente qualité, comme vous pouvez le constater.
Elle revient à Beauchêne, la voix désormais beaucoup moins glaciale
Mon équipage et mon navire on été fortement éprouvé, mais nous sommes arrivés � manoeuvrer et le maintenir en échec, tirant en limite de portée de nos couleuvrines. Tactique certes laborieuse, coûteuse en boulets et demandant de bonnes capacités manoeuvrières, mais elle a porté ses fruits.
Dites moi... seriez vous sur le départ, ou accepteriez vous de venir passer la nuit sur mon domaine? Le fait est que j'ai pu acquérir quelques hectares de terre sur cette île, dans un "fond" verdoyant, et que je m'apprêtait � y retourner. Un peu de compagnie venant d'un homme aux bonnes manières me changera grandement.
Et puis vous pourriez alors en profiter pour me conter votre rencontre avec ce diable d'homme qu'est Scar! Me feriez vous ce plaisir, capitaine?
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Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste.
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le: 19 Octobre 2011 à 18:02:33
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Alors qu'elle venait de libérer St Eustache d'un blocus espagnol qu'une goëlette de guerre imposait depuis déj� 5 jours, Saskia put librement vendre tous les biens dont les cales du Golven regorgeaient: plusieurs lingots d'argent, des fourrures, des objets précieux du continent... mais aussi de la toile ou du bois de superbe qualité pris dans les cales de ses prises précédentes et nombreuses, toutes exclusivement espagnoles. Il faut dire que ces derniers ont la main-mise sur le commerce du bois et des fibres de qualité pour la construction navale, ayant de fait des colonies continentales pouvant supporter une telle production et non des îles volcaniques où toute culture est une gageure.
Leo de Vries, l'unique marchand digne de ce nom � St Eustache, avait bien tenté d'acheter au rabais ses marchandises, pensant qu'elle devait appareiller au plus vite, probablement cahrgée d'une autre mission au nom des Provinces Unies, comme cela a été le cas ce dernier mois. Mais Saskia, en bonne marchande, ne s'y laissa pas prendre et sut reprendre l'avantage dans cette dure négociation. Le temps était en sa faveur, et la qualité des biens qu'ell lui proposait étaient un atout majeur.
Alors que Leo accepte enfin d'ouvrir sa bourse et donner � la capitaine corsaire pas moins de 25 000 florins, elle fait mettre de côté deux pans de la meilleure toile ainsi que deux arpents de bois tropical qu'elle venait de lui vendre, � destination du capitaine Scar, lors de son prochain passage. Cadeau d'une amie. Le marchand ne put refuser, même si Scar n'était pas des plus apprécié dans les colonies néerlandaises tellement il eut coulé de navires... mais Leo de Vries savait qu'il était dangereux de mécontenter le capitaine Saskia, surtout après qu'elle ait cassé le blocus espagnol.
Sur le chemin de la sortie, un jeune homme lui barre la route. Un Français � n'en pas douter. Moustache fine et langage châtié, se mariant fort bien avec son apparence soignée, portant un tricorne sur la tête, une redingote, des manches très larges, des bas et des chaussures � bout carré dernier cri. Un officier de la Royale, � peu de chose prêt. On y devine un homme réfléchi, sérieux... peut-être un peu coincé.
Il se présenta: capitaine Beauchêne... qui semble en vouloir � Scar. Alors qu'il prononce son nom, on sent une position défensive de la jeune femme, alors que plusieurs souvenirs liés � ce nom de heurtent dans son esprit. Leur première rencontre, le dîner aux chandelles � l'arrière du Golven, son improbablent libération des geôles espagnoles de La Vega par ce diable de Scar au nez et � la barbe des Espagnols... et les conditions dans lesquelles elle a pu obtenir celle de Scar, détenu par le gouverneur de Curaçao, Matthias Beck. Ce dernier souvenir, douloureux et humiliant, lui fit mordre la lèvre inférieure de colère contenue.
Elle répond alors � l'homme sur un ton glacial et suspicieux, la main sur le pommeau de son sabre. Après tout, cet homme pourrait en vouloir � ce forban de Scar. Qui sait ce qu'il a encore pu faire comme frasques? On parle souvent de lui ces derniers temps... notamment d'un enlèvement d'une superbe femme. La fille du gouverneur de Santo Domingues, selon certains. Connaissant le lascar, la fille n'a pas dû être remise vierge au commanditaire, le gouverneur d'Orégon... un Français... et ce Beauchêne a tout de l'officier mercenaire!
Prudence...
Qui ne le connait pas? Ami ou ennemi, ce lascar ne peut guère passer inaperçu... surtout pour mes compatriotes chez qui il a fait de nombreuses victimes, échappant � la potence par miracle � Curaçao il y a peu de temps. Demander après lui en terre néerlandaise est peu avisé, capitaine Beauchêne, car même si Scar n'est pas encore activement recherché par les gouverneurs de mon pays, par trop occupés � harceler l'Espagnol, cela arrivera bien tôt ou tard.
Allons... allez droit au but... que lui voulez vous? Le chercheriez vous pour vous venger d'un troussage ou la chose serait plus sérieuse?
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le: 19 Octobre 2011 à 17:29:46
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26 Avril 1674: La chance a tourné. Nul ne sait pourquoi, mais les gouverneurs des Îles du Vent, les Bovenwindse Eilanden, comprenant Saint-Martin, Saint-Eustache et Saba, ont décidé de harceler l'Espagne... ce qui n'est pas pour me déplaire. Et cette fois, ils veillèrent � ne pas me donner de mission hors de propos, comme arraisonner et ramener un deux-pont ou un galion armé pour la guerre. Tout au contraire, ce sont deux pinasses et quatre goëlettes que l'on me charge de couler ou de ramener en port néerlandais. Certes, les pinasses ne furent que menu fretin, mais les goëlettes furent une toute autre affaire, notamment une goëlette armée pour la guerre qui faisait le blocus du port de St Eustache. Son capitaine devait être fort compétent, car nous ne l'avons emporté que de très peu par un duel au canon. Le Golven était dans un état lamentable après que l'adversaire se soit rendu. J'y ai perdu plus de vingt hommes dont notre vigie, Nijland-oeil-de-faucon, et notre maître voilier, Jacques-les-doigts-de-fée. Lourdes pertes suite � celle de notre canonnier que nous n'avons pu encore remplacer. Cela se ressent cruellement lors de nos combats en mer, comme je l'avais craint � juste titre, mais aussi dans l'atmosphère � bord. Nous avons passé plusieurs jours en cale sèche de Saba, après y avoir été remorqué par mes compatriotes soulagés que le blocus ait été levé. L'alcool coula � flot dans les tavernes de Saba où tous mes hommes furent invités par les câtins les plus belles du port � leur conter fleurette � l'oeil. Tant mieux, cela les divertira et leur sortira l'idée que nous sommes poursuivis par le mauvais oeil. Pour ma part, je pus librement vendre tous les biens dont les cales du Golven regorgeaient: plusieurs lingots d'argent, des fourrures, des objets précieux du continent... mais aussi de la toile ou du bois de superbe qualité pris dans les cales des goëlettes espagnoles. Il faut dire que ces derniers ont la main-mise sur le commerce du bois et des fibres de qualité pour la construction navale, ayant de fait des colonies continentales pouvant supporter une telle production et non des îles volcaniques où toute culture est une gageure. J'y ai rencontré un ami de Scar... un Français nommé Beauchêne. Un bel homme au caractère bien différent que j'aimerais revoir.
3 Mai 1674: Un galion de commerce anglais transportant énormément d'esclaves et de lingots d'argent est tombé dans nos mains au large de Charlestown. Mission rondement menée, même si nous veons d'y perdre une troisième vigie. La chance a certes tourné et nous sourit de nouveau, mais il ne faut pas oublié que c'est un rude métier que celui de corsaire, et que le danger rôde dès que l'on prend la mer.
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