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1  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 24 Février 2012 à 11:23:40
Une plantation avait été repéré par les « chasseurs ». Elle était située en bordure de mer, peu éloignée de Nouvelles Orléans, une couple de lieues tout au plus, et offrait l’avantage  d’être équipée d’un ponton. Beauchêne l’avait donc choisi pour y débarquer ses flibustiers soit plus de cinq cents hommes. A la tombée du jour, Nemrod mouilla au large, derrière un petit cap qui protégeait le ponton des vent  et qui masquait la présence du navire aux gens de la plantation.
Une cinquantaine d’hommes, avec les chaloupes du bord, débarquèrent �  la nuit. Quinze d’entre eux se portèrent immédiatement sur la piste menant �  Nouvelles Orléans et y établirent un abatis pour interdire �  quiconque d’aller donner l’alerte au fort où �  la ville. Les autres investirent la plantation sans y trouver beaucoup d’opposition.
Ceci fait, Beauchêne fit procéder au débarquement de tout son monde.
Dans l’après midi du lendemain, la troupe au complet progressa lentement - �  cause des marécages - en direction du fort Nord. Ils se tapirent dans les sous bois �  quelque distance et y passèrent discrètement la nuit. L’attaque était prévue pour le lendemain matin.
Juste avant l’aube, tous se tinrent prêt, attendant le signal.

Au premier gong des cloches de la cathédrale, de violentes mousquetades se déclenchèrent un peu partout en ville et aux abords. Le gros des forces de Beauchêne monta �  l’assaut du fort surprenant la garnison. Une centaine d’hommes déborda le fort et attaqua l’arsenal où était serrés les piques et les mousquets de la milice bourgeoise. L’arsenal tomba rapidement et les bourgeois arrivant par petits groupes refluaient vers le centre ville semant la panique dans la ville.
La prise du fort fut une tout autre affaire.
Bien qu’une bonne partie des officiers étaient absents, logeant en ville, la garnison opposa une belle résistance mais céda finalement devant la furia désordonnée des flibustiers. Cent quarante Némrod y laissèrent cependant la vie. Beauchêne fit enfermer les soldats survivants dans les sous-sol du fort mettant ostensiblement deux canons de six livres chargés �  mitraille face �  la porte.
Les Némrod progressèrent ensuite vers le centre ville et les docks pour faire la jonction avec les autres équipages de la Blackwater. Sur leur passages quelques habitations cossues et deux églises furent pillées et tout ce qui portait jupons subit les derniers outrages. Quelques citadins et bourgeois payèrent de leur vie leurs oppositions aux viols de leurs épouses et filles où �  la mise �  sac de leurs demeures. Les nonnes et sœurs d’un couvent ne furent pas plus épargnées.

La ville tomba. S’ensuivit une semaine entière de pillage et d’orgie. Les parts de butin furent conséquentes.     
   
2  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 21 Février 2012 à 10:51:10
Le galion  Artaban   commandé par le capitaine Robert de Beauchêne  sortit du port sous huniers seuls. Il prit lentement de l’aire en défilant sous les canons du fort Saint Louis.
Sur une des terrasses du palais du gouverneur, son Excellence le Marquis de Verneuil, visage obstinément fermé, suivit le navire des yeux jusqu’�  ce qu’il disparaisse derrière l’un des caps ouvrants la Baie des Flamants.
A bord, les lourdes vergues des basses voiles pivotèrent, grand voiles et  misaine prirent le vent dans un sourd claquement.

-   A border les écoutes !

 Prenant de la gîte sous cette poussée, Artaban doubla les caps et entra en haute mer.

-   Cap Nord-Nord-Ouest !

Dans une lente et majestueuse courbe, le galion s’établit sur son nouveau cap.

-   Prêt et plein capitaine !» lança l‘homme de barre.

-   Bordez les boulines de grand-voile et misaine !

-   Fontignac ! Quand vous en aurez terminé ici, rejoignez moi dans la chambre des cartes. Nous avons �  déterminer notre route.

-   Bien capitaine ! Quelques vérifications sur le gréement et je vous rejoins.

Ils passèrent plusieurs heures �  déterminer les caps �  suivre pour rejoindre Santiago de Cuba. Beauchêne devait y retrouver les capitaines Scar et Macaster pour discuter d’une action combinée d’envergure : le saccage d’un grand port français. Jusqu’�  présent, Beauchêne se refusait �  participer �  ce genre d’action, du moins contre les français. Ce n’était dorénavant plus le cas. 

Une taverne �  Santiago de Cuba.
Beauchêne y retrouva non seulement les chefs de l’alliance « Blackwater » mais aussi plusieurs autres capitaines membres de cette alliance. Ils mirent au point les détails de l’opération. Ils visaient grand ! Rien moins que piller Nouvelle Orléans, ville défendue par une garnison de deux milles hommes  ! Ils se séparèrent après être convenus de la date de rendez vous dans ce grand port.

Beauchêne avait le temps avant le rendez vous, il partit donc en maraude �  la recherche de proies. Au cinquième jour, Artaban croisa la route d’un deux ponts espagnol et Beauchêne décida de tenter de le prendre.
Il y parvint après un dur combat aux canons mais Artaban fut réduit �  l’état d’épave et cela coûta la vie �  soixante dix hommes d’équipage. Beauchêne décida de garder le deux ponts bien moins endommagé. Il s’y transporta avec tout son monde et le baptisa Nemrod.

Artaban fut incendié. A bord de son nouveau navire, Beauchêne retourna �  Santiago de Cuba pour se réapprovisionner et compléter son équipage.
Quand Nemrod fut paré, le temps était venu de mettre le cap sur Nouvelle Orléans. Beauchêne s’y rendit donc, refusant �  plusieurs reprises le combat pour respecter les délais convenus avec l’alliance. Cela lui coûta car il croisa un vaisseau de second rang français et, n’eut été la crainte de manquer �  l‘alliance et de compromettre toute  l’opération, Beauchêne aurait bien tenté de s’en emparer.
Nemrod jeta l’ancre �  Nouvelle Orléans quelques semaines plus tard. Beauchêne constata en ouvrant la rade que plusieurs navires de la Blackwater étaient déj�  présents.   
Il avait été convenu avec Scar et Macaster que Beauchêne et son équipage auraient �  réduire le fort nord de la ville et l’arsenal de la milice bourgeoise situé �  proximité. Sous le prétexte de pêche pour améliorer l’ordinaire du carré, Robert partit avec quelques hommes �  bord d’un des cotres de Nemrod, reconnaître la côte au nord de la ville. Fontignac, le second, reconnu les abords du fort côté ville avec un petit groupe qui, bouteilles sous le bras, braillaient et chantaient avec force mimiques de marins en bordées. Quelques officiers subalternes reconnurent les abords du fort côté extérieur de la ville sous prétexte d’une partie de chasse.
Ayant collationné toutes les informations, Beauchêne vendit quelques marchandises, acheta de la poudre et des boulets comme le font habituellement les capitaines faisant escale et un matin, Nemrod sortit du port, route au nord.   


   
3  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 30 Janvier 2012 à 16:20:01
Les semaines qui suivirent furent occupées �  former l’équipage et a obtenir la cohésion indispensable �  un bon équipage. Quelques navires marchands firent les frais de ces semaines d’apprentissage.
Naviguant aux grés des vents –  où des humeurs du capitaine – Artaban jeta, un beau matin, l’ancre �  Martinique. Dès qu’il fut possible, Beauchêne se rendit au palais de son ami le gouverneur, le Marquis de Verneuil.

-   Asseyez vous, Capitaine Beauchêne.

Le ton plein de froideur, ce « Capitaine Beauchêne » lancé avec un air de presque dégoût, cueillir Beauchêne �  froid. Il se ressaisit rapidement.

-   Merci … Excellence !

-   Mes informations prouvent que vous vous en êtes pris �  plusieurs de nos navires. Ne niez pas je vous prie. Vous avez laissé la vie sauve aux rescapés de vos exactions. Vous n’auriez pas dû les attaquer … où vous n’auriez pas dû dès lors, laisser derrière vous des survivants . Ils ont témoigner et sont prêt �  déposer devant un tribunal.

Beauchêne allait répondre mais d’un geste péremptoire, le gouverneur le coupa.

-   Ne m’interrompez pas ! D’autre part donc,  vos « amabilités » envers la Hollande, depuis votre relation avec ce capitaine nommé Saskia, déplaisent fortement �  Monsieur de Ponchartrain notre Ministre de la marine et des colonies, qui est aussi je vous le rappelle le directeur de la Compagnie des Indes occidentales dont plusieurs navires ont fait les frais de vos égarements. L’église, depuis lors, vous soupçonne d’être passé �  la Réforme. Je sais bien que sur ce dernier point, c’est moi qui suis visé �  travers vous. Nul n’ignore en effet notre amitié et j’ai un différent grave avec l’Evêque concernant des terres. Au nom de cette "ancienne" amitié Capitaine Beauchêne, je vous prie de rejoindre votre bord et de faire le nécessaire pour mettre au plus tôt �  la voile. Je me verrai, si vous tardez, dans l’obligation de vous faire arrêter.

Beauchêne reçu ces propos comme des insultes. Il sortit de la poche intérieure de sa vareuse sa "Lettre de Marque" la déchira et la jeta sur le bureau de Verneuil. Il fit une révérence exagérant les mouvements de son chapeau et sortit.
L'entretien en resta l�  et Beauchêne se retira. Les termes "Capitaine Beauchêne" et "ancienne amitié" l'avaient blessé ainsi que le ton d'autorité de Verneuil. Il rejoignit "Artaban et s'enferma dans la chambre arrière.

   
4  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 13 Janvier 2012 à 18:26:25
A l’heure convenue, tout les officiers du carré de l’Artaban se retrouvèrent revêtus de leur meilleure tenue, sur le gaillard arrière. Levasseur, le second et président du carré, vérifia que tous étaient présents. S’y trouvaient donc, Le Guern le chirurgien dit « La Lancette » tant il aimait faire des saignées, Pichegru le canonnier qui, suite aux paroles du capitaine qui avaient été entendu �  travers les cloisons et rapporté �  tous, et que nul n’osait avant qu’il ait fait ses preuves l’appeler « Boutefeux », Wallace le Bosco - un Anglais Ho Sory !  un Gallois ! Ancelin le Maître charpentier dit – hors sa présence -  « Bois d’arbre », Nolleau le Maître voilier et Biscaye, vieille connaissance de Beauchène, le premier canonnier qu’il avait pu recruter �  son arrivée dans les caraïbes, qui �  présent assumait les fonction de lieutenant en troisième.
Tous étaient donc présent et Levasseur frappa �  la porte de la grand chambre, qu’ouvrit immédiatement Goliath qui se tenait aux aguets juste derrière.

Le dîner se déroula fort bien. Les mets servis – vivres fraîches puisqu’ Artaban était en rade – étaient succulents et les vins et les spiritueux étaient servis �  satiété. Beauchêne savait que ce dîner concourrait �  une meilleure connaissance des officiers entre eux. Il n’ignorait pas que c’était l� , gage de cohésion de l’équipage.
Oh ! Bien sûr, un repas n’y pouvait suffire.

Le lendemain, dans la matinée, Artaban releva ses ancres et mit �  la voile.
Avec un état-major qui se connaissait encore assez peu – et pour qui les vapeurs d’alcool n’étaient pour certains pas toutes dissipées – et un équipage fraîchement enrôlé  donc peu entraîné �  travailler ensemble, un observateur �  terre ayant quelque connaissance maritime aurait jugé les manœuvres d’appareillage  - désordonnées, assaisonnées de moult jurons et blasphèmes - de bien piètre qualité.
Artaban parvint tout de même �  gagner le large sans se couvrir de ridicule en manquant �  virer où en s’échouant sur l’un des bancs de sable du chenal de sortie de Tobago.

   
5  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 28 Décembre 2011 à 19:02:19
L'Artaban.

La gigue du capitaine Beauchêne louvoyait parmi les quelques navires �  l’ancre et les innombrables petites embarcations de service. Beauchêne se tenait assis dans la chambre arrière. Il admirait le galion vers lequel se dirigeait le canot.
L’Artaban ! Son nouveau navire.
Un galion armé en guerre de neuf perches et dix pieds du roi (56 m) �  la flottaison, dix perches et cinq pieds du roi (60 m) de la quille �  la pomme du grand mât, deux perches du roi (11,80 m) au maître bau. Prévu pour porter 20 pièces de vingt quatre livres dans la batterie basse, 26 de seize livres dans la batterie principale et 12 pièces de huit livres et 6 de quatre livres sur le pont supérieur et les gaillards.
 Il  emportait un équipage de quatre cents hommes.
Un vaisseau bien plus redoutable que tout ceux qu’il avait commandé jusqu’�  présent.
Goliath, le géant noir �  qui Beauchêne avait offert la liberté �  ses touts débuts de flibustier et  qui pour l’heure tenait les fonctions de patron de canot – il était aussi l’ordonnance et le garde du corps du capitaine – crocha sa gaffe dans les haubans bâbord du galion. Beauchêne se leva, escalada prestement la paroi, enjamba la lisse et pris pied sur le vaste pont. Il fut accueilli par son second.

-   Bonjour Capitaine !

-   Bonjour Levasseur ! Où en sommes nous ?

-   Tout le monde est �  bord Capitaine. Le nouveau Maître canonnier également. Il est déj�  dans la batterie basse �  inspecter les grands canons.

-   Fort bien ! Faîtes lui savoir que je désire le voir dans l’instant. Je serai dans la grand-chambre.

Un peu plus tard.

-   Vous avez demandé à me voir Capitaine ?

-   Oui entrez ! Vous êtes donc notre nouveau maître canonnier ?

-    Si fait Capitaine, Antoine Pichegru. Tout le monde m’appelle « Boutefeux ».

-   Et bien va pour … Boutefeux. Pour peu que vous soyez un excellent canonnier.

-   Avec les vingt pièces en bronze que je viens de voir dans la batterie basse et les vingt six couleuvrines dans la batterie principale, nul doute Capitaine que vous serez satisfait de mes bons offices.

-   Nous verrons cela sous peu certainement, et tous ici pourront alors juger si vous méritez bien votre surnom. Retournez �  votre inspection, nous nous reverrons pour le dîner pour lequel j’ai invité tout le carré.

La remarque qu’il serait jugé  sur le mérite, où pas, de son surnom, lui laissait �  penser qu’il serait jugé sur ses actes. Cela l’inquiéta quelques peu et il partit bien vite.
Les aides canonniers et les chefs de pièce furent harcelés toute la journée par Boutefeux d’autant que les autres officiers qu’il croisait lui dire tous que  le capitaine : - était un canonnier émérite -  un amoureux des canons - qu’il ne pardonnerait pas la moindre faute - que jeune capitaine, il avait tué d’un coup de pistolet son canonnier qui avait omis après un abordage, de recharger le pièces avec des boulets et qu’au combat suivant il avait envoyé une bordée de mitraille alors que la distance était bien trop importante pour ce type de projectiles.

Les hommes sous ses ordres durent faire l’inventaire des accessoires de chaque canon, barres d’anspect, refouloirs, seaux, boutefeux, peaux de chamois pierres �  briquet, vérifier coffres �  boulets, chaînes, boites �  mitraille, bailles �  mèche et �  étoupes, contrôler les bragues et leurs pitons, les mantelets de sabord les tapes de bouche. Ils finirent épuisés, maudissant le maître canonnier, jurant de l’étouffer avec une poignée d’étoupe dès que l’occasion se présenterait.  
   
6  Forums de la communauté Age Of Sea Dogs / Age Of Sea Dogs / Re : Re : Joyeux Noà«l le: 25 Décembre 2011 à 19:51:18
Joyeux Noël !! 
J'espère  que le Père Noël aura reçu toutes vos lettres! Sourire
Perso j'ai jeté une bouteille �  la mer, j'espère qu'elle arrivera jusqu'au Pôle Nord!


Mince ! C'est celle que j'ai trouvé et avec mes hommes on a fait un carton au mousquet dessus Clin d'oeil  
7  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 18 Décembre 2011 à 11:37:48
Le sloop commandé par Goliath – car c’était bien lui qu’avait aperçu Beauchêne juste avant la catastrophe – récupéra le capitaine de La Salamandre. Seul survivant d’un équipage de près de cent trente hommes !
Dans quel état !
Beauchêne resta prostré pendant deux jours et sourd cinq de plus. Hormis un poignet cassé – le droit et heureusement, car il était gaucher – il n’avait aucune blessure grave. Lorsqu’il put �  nouveau entendre, que les sifflements dans les oreilles s’atténuèrent et que son mal de tête s’estompa, il  se trouvait dans la chambre d’une auberge de Tobago. Goliath �  son chevet lui donna quelques informations.

-   Nous étions �  peine dégagés des brumes de côte quand notre vigie annonça que les perroquets de la corvette étaient en vue. Nous avons mis le cap dessus. Un peu plus tard, La Salamandre était coque visible. Tout �  coup, une énorme boule de feu et quelques secondes plus tard l’énorme bruit malgré la distance. Nous avons tout de suite compris que la corvette venait de sauter – la sainte barbe sans aucun doute – nous avons fait force de voile pour rejoindre. La suite a été terrible Capitaine. Sur près d’un demi mille (*) ce n’était qu’espars et planches �  demi calcinés et partout des corps mutilés, brûlés. Nous n’avons découvert que quatre rescapés mais vous êtes le seul survivant. Les autres sont morts �  bord du sloop, un seul était encore en vie �  notre arrivée ici.

-   Où sommes nous ?

-   A Tobago Capitaine. Vous avez eu de la chance. On vous a trouvé juste comme les requins arrivaient �  la curée. Vous enlaciez encore un tronçon du mât du grand perroquet et vous teniez toujours votre lunette d’approche dans la main gauche mais vous étiez inconscient. Votre lunette est l� , je l’ai fait démonter et nettoyer par un marchand qui vend ce genre de chose en ville.


(*) Un mille marin où mille nautique = 1852m     

   
8  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 17 Décembre 2011 à 19:16:22
L’un des gamins lui apporta rapidement la longue vue. Beauchêne descendit l’échelle du gaillard, sauta lestement sur la lisse bâbord, s’accrocha aux enfléchures du grand mât et entreprit l’ascension.
Dans la grand hune, trois hommes détectèrent son approche �  la tension saccadée des haubans.

-   Range les cartes Durand v’là quelqu’un !

La tête du capitaine émergea par le trou du chat.

-   Ah bonjour Capitaine ! » lancèrent-ils avec un ensemble de gamins pris en faute.
 
-   Comment se fait-il que vous soyez trois ?

-   Rampier et Gaubert sont venus me tenir compagnie et m’ont apporté une mangue. » s’empressa de répondre Durand.

-   C’est bon. A présent Rampier et Gaubert descendez maintenant. Quand �  vous … ?

-   Durand, Capitaine.

-   Durand donc, faîtes bonne veille. Le sloop n’est toujours pas en vue ?

-   Non mais sur la côte la brume matinale n’est pas encore levée.

-   Je monte jusqu'aux barres de perroquet, de là haut il sera peut-être visible.

Beauchêne reprit son ascension pendant que Gaubert et Rampier se laissaient glisser jusqu’au pont par les galhaubans.
Une fois l�  haut, Beauchêne enjamba les barres, s’y assit confortablement. Il ouvrit son instrument, colla l’œil �  la lunette et fit la mise au point. L�  bas, loin �  bâbord, il discerna la côte noyée dans une brume diaphane. Une tache plus blanche nécessita toute son attention.

Une voile ? se demanda -t-il.

Des cris confus lui parvinrent venant du pont, quatre perches (*) plus bas – signe de désordre qui ne l’étonnait pas vraiment avec un tel équipage –

C’est bien une voile. Un sloop, c’est à présent certain.

Au dessous, les cris duraient et se faisaient plus forts. Excédé, il cessa son observation et dirigea son regard vers le pont. En bas,des hommes courraient en gesticulant sur les gaillards et sur le tillac, de la fumée s’échappait du panneau d’écoutille arrière. Des flammes apparurent.

-   Sainte mère de D …

Un énorme champignon �  volute rouge et noir, une déflagration formidable....
Le corps de Beauchêne s’envola dans les airs avec le mât de perroquet.

(*) 1 perche = 7,15m soit quatre perches, près de 30m au dessous de Beauchêne !
 
   
9  Forums de la communauté Age Of Sea Dogs / Helpppppppppppppppp ! / Re : Re : Attaque de ports le: 17 Décembre 2011 à 15:06:37
Je suis pour la liberté et coller �  la réalité

Donc pas de limite, ce qui augmente la concurrence

Ben ... la réalité c'est que les flibustiers n'ont jamais eu de 2 où de 3 ponts et qu'is ne s'attaquaient �  des villes qu'en signant des alliances qui n'avaient de valeur que pour un objectif (ils appelaient ça des "chasse partie") une fois la mission accomplie, chacun redevenait indépendant.    
10  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 16 Décembre 2011 à 21:57:57
A bord de Salamandre où les manœuvres  dues au déhalage avaient pris fin, l’état-major de Beauchêne se retrouva dans la spacieuse chambre arrière. Les vastes fenêtres joliment inclinées vers l’intérieur, éclairaient agréablement la grand-chambre. Les miroitements  de la mer et du soleil se reflétaient en un superbe jeu mouvant de lumière.

-   Messieurs, servez vous ! les flacons  et les boujarons sont sur la table. Buvons au succès de cette campagne.

Il y avait l� , le second, le bosco, le canonnier et le quartier maître. Tous, compagnons depuis peu et donc �  peu près inconnu de Beauchêne.

-   Tout l’équipage est à bord ?

-   Oui Capitaine » répondit Raveneau le second.

A l’intention du bosco :

-   Faites frapper des lanternes en bout des vergues basses. Je désire que de l’avant �  l’arrière le pont soit visible cette nuit. Monsieur Raveneau va faire doubler les sentinelles. Je ne voudrai pas apprendre demain matin �  l’appareillage que nous avons eu des défections. Nous avons un équipage de vauriens en qui je n’ai pas confiance. J’ai besoin de tout mon monde.


Beauchêne avait décidé de descendre cap au Sud  le long des Isles du Vent jusqu’au approches de Marguerita puis cap Ouest le long des Isles sous le vent jusqu’�  la longitude de Maracaibo.
La campagne débuta fort bien, il s’empara coup sur coup d’une flûte de commerce hollandaise, d’un sloop et d’une goélette franche espagnol et ce, sans perdre trop de monde. Il décida de garder le sloop comme annexe. Armé d’une dizaine d’hommes, le sloop lui permettrait d’étendre la surface de mer surveillée en naviguant en limite de visibilité de la frégate. Il permettait en outre d’aller dans les ports pour s’informer des navires présents et de ceux prêts  �  mettre sous voiles. Il en avait confié le commandement �  son fidèle Goliath, le géant noir qu’il avait affranchi après l’une de ses toutes premières actions comme capitaine de flibuste.

Un matin, au large de Bonaire.
 Beauchêne apparu sur le gaillard arrière, par le panneau d ‘écoutille.

-   Bonjour capitaine » lui lança l’officier de quart.

-   Bonjour monsieur Lambert ! – Tout va bien ?

-   Oui capitaine ! Tout va bien �  bord. Le sloop de Monsieur Goliath n’est toujours pas en vue … mais cela ne devrait pas tarder.

-   Demandez �  l’un des mousses d’aller me chercher ma longue vue. J’ai oublié de l’emporter et je vais monter jusqu’aux barres de perroquets pour voir s'il est visible.  
   
11  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 14 Décembre 2011 à 14:06:20
                                                                           ooo00O00ooo

La perte de la corvette "Salamandre".

Les deux caporaux de la garnison du fort Saint Antoine profitaient d’une pause dans leur service. Ils fumaient leurs pipes accoudés �  l’un des créneaux dépourvu de canons.

-   Tiens ! Regarde les gars de la frégate s’escrimer sur leurs avirons pour amener leur navire dans la rade.

-   Oui-da ! Avec cette chaleur j’voudrais pas être à leur place.

Les deux chaloupes de Salamandre remorquaient, faute de vent, la corvette hors du port. Les  seize rameurs de chacune d’elle ahanaient, torse nu, le dos luisant de sueur. Les tolets grinçaient et les avirons pliaient sous la contrainte.
Lentement, le vaisseau s’écarta du quai. Il prit un peu d’ère et les deux caporaux constatèrent que les équipages des chaloupes n’étaient plus soulevés de leurs bancs de nage lorsqu’ils tiraient sur les avirons. Ils leurs fallut quand même près d’une heure pour amener la corvette au milieu de la rade où elle jeta l’ancre. Les aussières furent larguées par les embarcations et remontées toutes dégoûtantes d’eau où elles seraient lovées dans la soute aux câbles.
Les chaloupes vinrent se ranger le long du bord et les hommes embarquèrent sur le navire. L’une des embarcations fut remontée �  bord et arrimée sur son chantier, l’autre resta le long du flanc bâbord de la corvette.

-   M’est avis qu’elle  lèvera l’ancre avant le lever du jour.

-   Oui- da ! Mon compère. J’ai su par des marins qu’au petit jour il y a toujours  une brise de terre qui se lève et qu’elle disparaît quand le soleil monte sur l’horizon. C’est ce qui permet aux vaisseaux de sortir de la rade alors même qu’il n’y a pas de brise : la « bonasse » comme ils disent. Bon ! Va falloir que j’y retourne avant que le sergent ne me cherche.

-   Il est dur avec toi ?

-   Ho, j’ai vécu pire !    

Il vida sa pipe en la tapotant sur le créneau, la rangea  dans une poche de sa tunique et emprunta le roide escalier du chemin de ronde qui menait �  la cour intérieure où les hommes de sa compagnie commençaient �  se regrouper.

-   Qu’allez-vous faire aujourd’hui ? demanda son compère.

-   Marche et contremarche jusqu’a Gros Morne » répondit-il par dessus son épaule.
-   Nous autres soldats, c’est pas torse nu ! Et ça durera plus longtemps que ce qu’on fait les matelots de la frégate » ajouta t-il en maugréant.

-   Bon courage ! Moi je prend la garde au bastion Nord ce soir.

-   Alors on se revoit demain matin pour la soupe. Salut !    
12  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 12 Décembre 2011 à 21:51:51
Saskia savait nager bien sûr.
Elle l’emmena non pas près du ponton mais dans une petite anse toute proche où ils se baignèrent. Robert en aurait bien profiter pour faire �  nouveau l’amour mais, soitqu’elle n’en eut pas envie, soit qu’elle craignit d’être vu par les gens de sa maisonnée,elle ne répondit pas �  ses avances.
Ils revinrent �  l’habitation et prirent un solide petit déjeuner. Robert et Saskia passèrent le plus clair de la journée ensemble. Ils se racontèrent comment ils en étaient venu �  se rendre dans les Caraïbes et �  y mener la vie qui était la leur.
La journée s’avançait et Robert comprenant que Saskia était redevenu le capitaine corsaire et la propriétaire d’une grande plantation demanda �  être ramené au port pour y retrouver son navire et son équipage.
Les adieux furent brefs. Saskia resta sur le ponton de Golvengeval quand le cotre emportait Beauchêne.
 Il refoula ses sentiments se disant qu’il était trop jeune pour se fixer et qu’il lui fallait encore courir l’Aventure. Pour Saskia, �  présent qu’il connaissait son histoire, il pensa qu’elle avait voulu, avec lui, rejeter au loin ses démons.
A peine fut-il revenu �  bord qu’il donna l’ordre de lever l’ancre. Personne �  son expression fermée ne posa la moindre question.


L’Amour n’a point l’heur de faire bon ménage avec Dame Chance. C’est du moins ce que pensa bientôt Robert de Beauchêne.
Pendant les deux mois qui suivirent, les navires rencontrés étaient soit trop forts de canons et d’équipage soit si maigre de cargaison que le butin ne couvrait pas la dépense. A plusieurs reprises, il fallut fuir pour n’être point pris et par deux fois même, Robert dut  amener son pavillon et être rançonné par des gouverneurs �  la cupidité sans borne.
Par un ami, il apprit un jour qu’une corvette était �  vendre �  Port Royal. Il s’y rendit et engageant tout ce qui lui restait de fortune en fit l’acquisition et parvint a l’armer de quelques canons.
Enfin, la chance fut �  nouveau sa compagne.     
   
13  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 22 Novembre 2011 à 22:05:03
Robert émergea du sommeil profond où cette nuit inénarrable l’avait plongé. Une variation de la nature des bruits environnants, le discret babillage des servantes, l’absence de Saskia �  ses côtés … et la faim.
Il n’ouvrit cependant pas de suite les yeux comme pour prolonger cet instant de plénitude et de félicité. Et puis, les draps embaumaient encore l’odeur enivrante de Saskia, conservaient encore la tiédeur de son corps �  la peau souple et soyeuse, gardait l’emprunte de ses rondeurs affolantes.

Cette nuit, il avait découvert.
Pour la première fois, il était resté attentif �  satisfaire sa partenaire, �  … « DONNER» !
Ce qui n’avait pas été si facile dans l’état d’excitation où la soirée l’avait amené.
Jusqu’�  cette nuit, il s’était toujours contenter d’assouvir son envie entre les cuisses ouvertes des femmes. A « PRENDRE » son plaisir sans jamais se préoccuper de sa partenaire.
Cette nouveauté lui fit presque peur.
-   Ce doit être l’âge ! » se mentit-il pour refouler un sentiment confus.

Il rejeta le drap. Depuis la terrasse, il entendit Saskia lui souhaiter sans doute le bonjour en néerlandais puis lui demander s’il avait bien dormi.

-   Bonjour ! J’ai dormi comme une marmotte. Toi aussi j’espère !

 Puis il continua avec un petit air amusé.

-   Même si le sommeil fut d’assez courte durée me semble t-il.

Il se leva, enfila rapidement sa culotte et sa chemise. Pieds nus, il rejoignit sa belle amante sur la terrasse. Il l'admira lorsqu'elle se tourna vers lui.

-   L’amour te rend plus belle encore si c’est possible.

Il passa délicatement un doigt sous les yeux de Saskia.

-   J’adore ces cernes sous tes yeux. Elles les mettent en valeur.

Puis à voix presque inaudible tout près d’une charmante oreille.

-   Et elles flattent mon orgueil de mâle.

-   Si le petit déjeuner peut attendre, j'aurai plaisir �  aller jusqu'au ponton pour nager un moment. M'accompagneras-tu ? Je présume que tu sais nager car j'ai entendu �  Saint Eustache qu'on t'appelait Saskia des flots ! Moi j'ai appris �  nager avec les Iroquois. la Nouvelle-France est riche de lacs et de fleuves et il vaut mieux savoir nager quand le canoë se retourne.    
14  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste. le: 19 Novembre 2011 à 16:06:04
Il avait perdu la partie comme il l’avait prévu.
Il avait juste tenté d’en retarder l’échéance – ce qui lui permettait d’admirer Saskia tout �  loisir – pour se donner du temps car il appréhendait la suite.
Il découvrait qu’il manquait d’expérience en ce domaine. Oh bien sûr, il y avait l’Iroquoise et quelques Algonquines. Il y avait la femme de l’officier Français. Il y avaient eu les ribaudes des ports. Mais aucune n’avait exigé de lui qu’il mérite pour obtenir.

Saskia avait, lui semblait-il, envie de s’offrir mais il avait conscience qu’il devait mérité sa conquête. C’était bien l�  la difficulté due  �  son manque d’expérience. Il craignait qu’un geste malencontreux, qu’une parole malvenue ne brise le charme.

Il fut grandement soulagé quand Saskia prit l’initiative. Il ne comprenait pas les mots mais espéra en avoir compris le sens.

ELLE S'OFFRAIT !!!

Il se leva, lui fit face. Il dénoua les lacets de son col de chemise et passa le linge de fine batiste par dessus tête. Dans l’éclairage diffus, son torse hâlé, presque imberbe, faisait apparaître de nombreuses marques où la peau diaphane brillait. Blessures pour la plupart reçues pendant les années passées parmi les sauvages de Nouvelle France.
Torse nu, il approcha Saskia, lui caressa du dos de la main une de ses hanches, lui enlaça la taille et la serra contre lui.

- Tu es vraiment sublime ! - Tu es une femme surprenante �  tout point de vue ! - Je meurs d'envie de toi.

De sa main libre il lui releva doucement le menton d'un doigt et sa bouche chercha celle de Saskia.  
  
   
15  Forums RPG sur le thème des pirates / Chroniques / Re : Re : journal de bord d'un flibustier le: 04 Novembre 2011 à 21:56:14
Le sloop « Caribou », avait embouqué, �  la nuit tombante, la  baie au fond de laquelle se nichait Maracaibo.
Beauchêne naviguait pour son compte. Il avait décidé de venir écumer les eaux de cette vaste baie abritant Coro sur sa côte Nord non loin de l’entrée et Maracaibo tout au fond. Le trafic commercial espagnol devait y être important.
Au levé du jour, il avait fait doubler les vigies. Qui dit trafic important dit aussi, sans doute, chasse-marée et chaloupes canonnières �  l’entrée des ports.
Grand-voile arisée et hissée �  peine �  mi-mât –  pour être le moins visible possible mais garder assez d’ère pour gouverner – le sloop tirait des bords entre les caps ouvrants  la baie.
Plusieurs heures passèrent sans qu’aucun navire ne fut en vue. Le soleil allait bientôt être �  une main de son zénith quand le cri tant attendu de tous retentit.

-   Holà en bas ! Voile en vue !
 
-   Où ça ? rugit Beauchêne qui faisait les cents pas sur le gaillard arrière.

-    Par l’avant du travers tribord capitaine ! Coque encore noyée sous l’horizon.

-   Je monte !


Beauchêne prit la longue vue des mains de son second et gravit lestement les enfléchures.
La vigie - un nègre gigantesque que Beauchêne avait affranchi -  était sans aucun doute un piètre marin mais il était doté d’une vue exceptionnelle.

-   Fait moi de la place Goliath. Où es-t-il ?

-   Là bas Capitaine »
répondit ce dernier en tendant le bras en direction du large et au del�  de la baie.
Beauchêne ouvrit la longue vue, la cala contre le mât pour la stabiliser et fit la mise au point.

      -    Ha voil�  !    Coque �  peine visible … Trois mâts … Il suit un cap qui doit le faire entrer dans la baie.
 
      -    Ho en bas ! tribord la barre ! Cap Est- Quart Nord.

 
Beauchêne reprit son observation. Au bout d’un temps :

-   C’est une flûte !

-   Goliath, ne la perd pas de vue et prévient si elle change de cap où modifie sa voilure, je descend.


Il se laissa glisser le long d’un galhauban jusqu’au gaillard arrière.
D’une voix forte, �  l’attention de tout ceux présent sur le pont où dans la mâture.

-   C’est une flûte de commerce compagnons !
Espagnole sans aucun doute. Il doit y avoir du monde �  bord et autant de canons que nous … sinon plus.
Nous allons la malmener un temps, �  limite de portée de nos couleuvrines, ensuite nous irons la prendre.


Il poursuivit, d’une voix normale cette fois, �  l’attention de LeBaron son second, de Chambard son maître d’équipage et de Biscaye le canonnier, tout trois impatient d’en savoir plus. Le chirurgien aussi était présent mais comme simple curieux.

- Ils ne nous ont certainement pas encore vue. Nous nous confondons avec la côte �  bâbord. Quand il nous verrons, ils auront déj�  doublé le cap et seront entré dans la baie. Ils ne leur sera pas aisé de virer de bord.
 
-   LeBaron, Chambard, nous n’allons pas faire de branle-bas de suite. Veillez cependant �   ce que toutes les voiles puissent êtres établies au plus vite dès que l’Espagnol nous découvrira.

-   Biscaye, Nous n’utiliserons dans un premier temps que nos couleuvrines. Charge les canons �  mitraille, règle les �  leur plus forte élévation . Elle est bien plus haute sur l’eau que nous. Nous utiliserons les couleuvrines �  portée maximale. Prévois qu’elles puissent être rechargées �  mitraille juste avant l’abordage. Tu enverra la dernière bordée quand tu jugeras bon. Veilles bien �  tirer avant qu’il ne soit trop près, que la décharge puisse encore balayer son pont.


La flûte doubla les caps et entra dans la baie. Sa vigie aperçue le sloop. Désordre sur son pont et dans le gréement. Elle commença �  virer lof pour lof.
Sur « Caribou », l’enchaînement des ordres fusait.

-   Larguez les ris ! Hissez la grand-voile !

-   A déferler le hunier !

-   A Hisser ! foc et hunier !

-   A border écoutes et boulines !


Les voiles se déployèrent en un tournemain, les vergues brassées avec entrain. La vague d’étrave de « Caribou » s’enfla quand le sloop bondit.

   Elle va manquer à virer ! Hurla LeBaron.
   
Beauchêne tourna brusquement la tête en direction de la flûte espagnole.

-   Oui ! Jubila t-il. Elle retombe sous le vent.

-   Tambour, La chamade ! 
 
-   Branle-bas de combat !


Dernier ordre assez inutile. Tout l’équipage se trouvait déj�  �  son poste où tout près, appuyé �  la lisse pour voir l’espagnol. Dans chaque regard s’était allumée la petite flamme du prédateur.

A bord de la flûte, le capitaine, vociférant, rappelait l’équipage �  son devoir et faisait remettre de l’ordre dans son gréement. La flûte tenta �  nouveau de virer de bord.
Trop tard !
Parvenu �  deux encablures (*) de l’espagnol, Beauchêne hurla.

-   Choquez les écoutes !

 « Caribou » perdit rapidement de sa vitesse.

-   De l’avant à l’arrière … Feu ! Aboya Biscaye le maître canonnier.

 Dans un grondement assourdissant, le flanc bâbord du sloop fut enveloppé d’un nuage de fumée traversé de langue de feu orangées.
Beauchêne avait tenu compte du vent pour choisir par quel côté il attaquerait la flûte. Le nuage de fumée fut rapidement repoussé vers le navire espagnol, aveuglant ses canonniers.

-   Rechargez !  – Visez le pied de ses mâts ! – Feu à volonté !

Les couleuvrines tirèrent de nouveau, de manière plus désordonnée mais le feu était assez soutenu. A travers la fumée, Beauchêne observa avec plaisir l’efficacité des bordées. Il s’empara de son porte voix.

-   LeBaron ! A border les écoutes !

-   Biscaye ! Fait charger �  mitraille !


Abaissant son porte voix, �  l’attention du maître d’équipage �  ses côtés.

-   Chambard, gouverne dessus. Amène nous entre ses gaillards.

« Caribou » reprit un peu de vitesse, piqua sur la flûte puis vira pour prendre un cap parallèle  �  moins de cinq brasses (*) d’elle.
 
-   Feu !

Un fracas étourdissant – car les canons accompagnaient cette fois les couleuvrines – la bordée de mitraille jaillit avec le sifflement caractéristique de ces projectiles. Elle creusa des trouées sanglantes parmi l’équipage espagnol qui s’était massé le long de la lisse pour repousser l’abordage et arroser le sloop du feu de ses arquebuses et mousquets.

Beauchêne dégaina son sabre, le leva au dessus de sa tête. Il approcha le porte voix �  sa bouche pour donner l’ordre d’aborder quand Chambard le retint �  l’épaule et tendit le bras vers la dunette de l’espagnol.

-   Attendez Capitaine ! Regardez, ils amènent leur pavillon ! – Ils se rendent !

Sur le gaillard de la flûte en effet, celui qui semblait être le capitaine montrait que l’un de ses hommes amenait les couleurs. Le grand pavillon aux couleurs de l’Espagne descendit le long de sa drisse.

C’était terminé, Beauchêne était maître du navire et de sa cargaison.

(*) - 1 encablure = 185,20 m
      - 1 brasse = 1,80 m

   
   
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