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« le: 12 Février 2008 à 11:41:16 » |
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L'émergence:
Je pensais encore � ces terribles combats qui m'avaient été imposé. Jadis soldat, mon armée � subit un échec et je suis passé de main en main pendant plus de 5 années. La France...A notre douce France ! Pays de culture et de merveille. Terre de courage et de héros.
Encore de beaux discours. Tout ce qui me retient dans ce monde c'est la haine. La haine de ses démons habitants d'Albion. Des navigateurs hors pairs doublés de fameux escrimeurs. Ma némesis.
J'ai passé les dernières années � engranger la haine envers ses hommes. Maintenant que je suis libre je peux librement parcourir les eaux et me venger. Sous la tutelle de l'armée française je me ferais un plaisir de massacrer tout ces matelots osant dresser un sabre sous la bannière anglaise.
S'était mon discours d'il y a deux mois. Aujourd'hui je me retrouve dans une taverne baignée par l'odeur du rhum et des femmes parfumées. Mes hommes sourient et boivent. Ils s'amusent alors qu'ils savent que demain ils pourront être mort. C'est ça que j'aime chez eux, cette joie de vivre, cette envie farouche de liberté. Et je crois que c'est ce qu'ils aiment en moi: mon indépendance.
Je me lève et mes hommes � l'unisson font de même, sans un seul mot de ma part. Leurs regards voilés par l'alcool ne parviennent pas � cacher la loyauté qu'ils éprouvent pour moi. Peut-être suis je trop bon avec eux. Peut-être ne devrais je pas connaître le nom de chacun. A l'heure du combat je pleurerais tous leurs visages. Mais quelle que soit notre destin je suis heureux d'avoir ses beaux diables � mes côtés.
"Allez les gars, on embarque de nouveau ! J'ai une visite � rendre � de vieux amis !"
Et sans plus de mot je sors de l'échoppe, suivit par mes 80 fils. Lorsqu'ils mourront je les vengerais. Un affront se lave dans le sang mais se paye en vie plus cher qu'il ne rapporte. Ce combat ne finira jamais. Eternellement je traquerais les Anglais, et que ce soit par le feu ou par le fer, je les soumettrais.
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Journalisée
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« Répondre #1 le: 16 Février 2008 à 11:47:26 » |
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La semaine du Nova:
Nous y étions de nouveau. Comment pouvais je oublier cette fureur qui coulait désormais dans mon sang ? Comment laver toutes ces années de servitudes et d'humiliation ? Le démon anglais ne connaissait pas son égal en terme de mal dans notre monde. Ces chiens méritaient tous de passer de vie � trépas.
Une explosion soudaine sur ma droite me ramena � la réalité. L'impact avait envoyé deux de mes matelots par dessus le bastingage. L'un d'entre eux n'en reviendrait jamais. L'explosion avait pulvérisé une partie du pont et le malheureux avait été fauché par les déflagrations de shrapnel qui en avait suivi.
Sans perdre plus de temps je risquais un regard vers le navire ennemi. J'accrochais sur le pavillon anglais et dans la même seconde je me promis de couler cette horreur avec le capitaine ennemi.
Un puissant cri vint percer mes tympans. Mon second Eric aboyait ses ordres et semblait être contesté par Jacques, mon maître artilleur. Certainement un des plus talentueux des Caraïbes. En tout cas quoi qu'on en pense Jacques étaient un professionnel.
Je me redressais alors que mon navire virait de tribord pour aligner ses canons sur le navire ennemi. Mes ordres avaient été clair et je savais que chacun de mes marins n'avaient pas besoin que je lui répète. Un stratège se devait de tout planifier � l'avance. Et par le Nova ses maudits anglais ne se sortirait pas de ce combat.
Je me dirigeais alors vers mes deux officiers, c'est en me rapprochant que je compris le sens de leur dispute.
(Eric): Je t'ai ordonné de recharger avec des boulets ramés. Nous sommes mieux équipé qu'eux, si on les immobilise ils ne pourront pas venir nous aborder. Vu leur peu de puissance de feu c'est sur qu'ils vont tenter d'aborder. Alors obéis.
(Jacques): Je vous dis que c'est une erreur. Laissez moi faire mon métier. Nous pouvons les envoyer de par le fond.
Les deux hommes se retournèrent pour me faire face. Un silence étrange s'installa. Je m'accordais un sourire. Le calme avant la tempête. S'était l'arme de combat la plus puissante du Nova et de son équipage. Le silence. L'ennemi courait et aboyait ses ordres dans tous les sens. Mon équipage s'en tenait � son rôle et personne ne parlait. Pas de pleurs, pas de contestations pas de cris de bataille. Rien qu'un silence irrél qui troublait l'ennemi. Jouer sur le moral adverse était une tactique payante.
"Jacques, retournez avec vos équipes et chargez vos canons de mitraille. Eric rassemblez notre fer de lance et préparez vous � l'abordage. Vous connaissez la procédure !"
Sans plus de mots mes hommes s'exécutent sans poser aucune question. Aussi bon soit ils dans leur domaine, l'un en balistique l'autre en escrime, aucun des deux ne fait preuve d'assez d'analyse pour prévoir les coups ennemis � l'avance. Ses diables d'anglais n'ont aucune chance face � notre puissance de feu supérieur, si le capitaine ennemi est malin il va tenter de nous aborder, c'est sur.
Je vois Jacques disparaitre dans les méandres du Nova alors que Eric donne silencieusement ses ordres. En quelques signes trois groupes d'abordages sont prêt � cueillir les anglais.
Bien tout est en place. Je lève mon bras ferme le poing et le tourne sur lui même. Le maître de barre hoche la tête et le Nova commence sa danse de mort. J'imagine la stupeur des anglais.
Je retourne � mon poste, prêt du troisième groupe d'assaut. Mes pistolets sont chargés. Je ne suis ni un excellent tireur ni même un grand escrimeur. Nombreux sont les hommes du Nova qui me surpassent dans ses deux domaines. Mais s'ils trouvent cela inacceptable aucun d'entre eux n'a eu le courage de me le dire. Ils le savent ! Chacun son travail, ils sont fait pour le combat et je suis fait pour les plans. Bien sur s'il faut en venir aux armes j'en serais. Jamais je ne laisserai tomber mes hommes. Mais chacun d'entre eux peut se targuer d'être de mon niveau ci ce n'est plus. Et je crois qu'ils en retirent une certaine fierté.
Mais quoi qu'ils en pensent je sais que je n'ai plus rien � démontrer. Ma force au combat reste dans ma capacité � l'adaptation. Combien de combat avons nous gagné seulement grâce � mes ordres.
Ça y est ça commence. J'entends les anglais hurler. Ils ne comprennent pas notre stratégie. Le Nova file vers eux, majestueux, fendant l'écume comme une lame perce les chairs. Le silence irréel de notre navire atteint leurs cœurs je le sais. Les intonations de leurs voix se font de plus en plus criardes. Ses anglais sont habitués � combattre la férocité presque barbare des équipages pirates, mais affronter un ennemi silencieux est nouveau pour eux. Un navire fantôme...
Le choc parait inévitable. Le Nova file � pleine allure contre le navire anglais. Si personne ne change de trajectoire les deux navires rejoindront le cimetière marin. Au dernier moment les anglais paniquent, ils virent de bord. Le nova fait de même, et comme dans un formidable balais les deux navires passent � quelques mêtres l'un de l'autre. Et c'est comme ça que l'enfer fut déclenché.
L'explosion tonitruante laissa place � des cris d'effrois et des hurlements de douleur. Je risquais un regard vers le pont adverse. Tout avait fonctionné comme prévu. La décharge de mitraille crachée par mes 14 pièces d'artillerie avait atteint l'équipage d'Albion en plein cœur. Parés � l'abordage, les anglais s'étaient retrouvés � découvert face � la mortelle pluie qui s'était abattue sur eux.
Eric entama son rapport avant même que je lui demande.
(Eric): Deux impacts mon capitaine. Notre bon vieux Nova tiendra le choc encore longtemps.
(Duncan): Mes amis, mes frères ! Vieux loups de mer, sortez vos crocs et dévorés la verve de ses chiens d'anglais ! Faites donc un festin de leurs tripes et offrez en le reste aux requins ! A l'abordage !!!!
Les trois groupes d'assaut s'élancèrent comme un seul homme. Mon groupe se jeta contre le bastingage et ouvrit le feu sans sommation. Puis tous les hommes se mirent � couvert.
La volée de plomb avait désorganisé le fin rideau de défense anglaise qui s'était préparé � recevoir nos deux unités d'assaut. Le reste du combat ne fit que trois morts du côté de nos hommes. Les anglais se rendirent sans même réellement combattre.
Une fois de plus nous étions victorieux.
(Duncan):" Equipage du Nova, mes frères ! Cette victoire ne fait que me démontrer le talent qui est le vôtre. En mois de deux semaines vous avez mis � sac deux navires anglais. Rien ne peut nous arrêtez !"
Je lève mon sabre en l'air et s'est l'explosion de joie. Les matelots fous courent dans tous les sens. Ils entonnent des chansons millénaires et se mettent � danser sur le pont. Ils éventrent les fûts de rhum du navire adverse et s'en versent de joyeuses rasades. Encore une grande victoire. Notre navire n'est que légèrement éraflé et seul six hommes ont perdu la vie dans ce combat. Bientôt les anglais craindront notre nom.
Avant de rejoindre mes hommes je fais descendre le pavillon anglais et j'y rassemble le capitaine et son état major. Dans toute leur 'grandeur' les anglais ne réclament même pas pitié. Qu'il en soit donc ainsi...
Tous furent passés par la planche un des boulets de leur propre navire attaché au pieds. Enfin � mon tour je débouchais une bouteille de rhum et je me joignais � mon équipage.
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« Dernière édition: 16 Février 2008 à 12:13:19 par Coll »
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« Répondre #2 le: 17 Février 2008 à 15:51:49 » |
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La patience de la haine:
J'avalais une nouvelle gorgée de Rhum et pour la enième fois Eric me demanda d'arrêter de boire.
(Eric): Mon capitaine, vous avez fait le bon choix.
Nonchalamment je repose la bouteille sur la table et je lance un regard vitreux � mon sabre. Sa lame a nue resplendit � la lueur des bougies. Le tranchant de son acier appel le sang anglais.
"Je sais Eric je sais. Mais laisse � ton bon vieux capitaine le droit de noyer son chagrin."
(Eric): Pour ma part je n'ai aucun chagrin. Nous serions tous mort si nous avions attaquer ce vaisseau.
"Tu as sans doute raison Eric. Mais je jure qu'un jour viendra ou le fléau d'albion n'aura pas � fuir les navires anglais."
Mon second tape du poing sur la table et me regarde.
(Eric): Ils avaient plus de cinq fois nos pièces d'artillerie et notre équipage mon capitaine. Les attaquer aurait été pure folie !
Je me lève en repasse mon sabre � la ceinture.
"Bien, allons voir les hommes, je leur dois des explications. Fait les rassembler."
Mon second s'exécute et sort de la cabine. Bien que je sois furieux je sais que j'ai fait le bon choix. Ma vengeance doit être complète et il aurait été inutile de me sacrifier inutilement contre ce navire anglais.
Bon, il est temps, je dois en référer � mon équipage. Cel� fait plus de quarante jours que nous sommes en mer et que nous n'avons subit aucun combat. Juste de simple mission de messagerie. Mes hommes n'en peuvent plus. Bien sur ils ne stressent pas mais je sens que je perds de l'influence. Le coffre est plein � craquer et si je n'occupe pas leurs esprits ils me demanderont bientôt de tout partager.
Cependant je ne m'inquiète pas trop. Je sais que mes hommes m'apprécient. Je ne sacrifie pas leurs vies inutilement et ils apprécient cette attention. Mais je sais que l'appel de l'or peut être plus fort que toute notion de valeur humaine.
Je sors de ma cabine et me dirige vers le milieu du pont. Tous les hommes qui ne sont pas de quart sont présents. Ils me regardent me diriger vers mon 'parloir' comme j'aime l'appeler. A peine suis je monter sur mon tonneau que tous se taisent et tournent leur regarde vers moi.
"Vieux loups de mers, équipage du Nova. Cela fait maintenant trop longtemps que vos sabres n'ont pas ouvert de gorge. Cela fait désormais bien longtemps que vous n'avez pas sentit l'odeur de la poudre, ni d'ailleurs le contact mordant de l'or dans vos mains."
Ca y est, en quelques mots je les ai captivés. Ils me regardent pour certains la bouche grande ouverte. Leur adoration est évidente. Mais je perçois aussi le mécontentement sur certains visages. Ils n'osent l'exprimer, leur avidité stoppée par leur amour pour moi autant que par la peur de ne pas être suivi par le reste de l'équipage.
"Le coffre du Nova est rempli d'or que nous avons gagné � la sueur de nos fronts et avec le sang de nos frères. Aujourd'hui j'aimerai le partager avec vous..."
Des acclamations résonnent et les pupilles de chaque homme se transforment. Je vois presque des lingots défiler dans leurs yeux.
"Mais le moment n'est pas encore venu. Le Nova nous entraine au fil de l'eau, pour que toujours nous partions plus loin, nous enrichir. Mais le Nova se fait vieux et a besoin d'un remplaçant. Le fléau d'Albion est un navire qui deviendra bientôt mythique. Imaginez vous mes frères. Imaginez vous sur un pont majestueux. Imaginez vous sur un titan fendant l'écume. Imaginez des cales remplies de milles trésors."
Je sens moi même les effets de mon discours. Mon cœur s'embrase et mes yeux brillent de passion. Les flammes de la piraterie me consument.
"Mais pour que ce rêve se réalise nous avons besoin d'or, de beaucoup d'or ainsi que d'un peu de patience. Mais par dessus tout, j'ai besoin de vous tous ! Et si aujourd'hui nous ne pouvons nous noyer dans l'or, alors j'attends de vous que vous vous noyez dans le rhum !"
Voil� . Mon message est passé. Maintenant ils savent qu'ils ne toucheront pas encore leur solde. Mais ils dansent et rient aux éclats. Les tonneau de rhum sont remontés des cales et je vois les hommes de quart qui se languissent de ne pas participer � la fête.
"Eric !"
Mon second se rapproche.
(Eric): Mon capitaine !
Je vois dans son regard que mon discours l'a lui aussi embrasé. Un jour cet homme racontera � ses descendants l'histoire de Duncan Coll, maître du puissant Fléau d'Albion.
"Fait passer le message aux hommes de quart que ce soir ils dineront � ma table"
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« Dernière édition: 19 Février 2008 à 10:36:24 par Coll »
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Journalisée
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« Répondre #3 le: 20 Février 2008 à 14:37:58 » |
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Attaque suicide, Brigantine VS Manowar :
(Eric) : Tout le monde sur le pont !
Mes mains tremblent et je n’arrive pas � engainer mes pistolets. C’est la deuxième fois que ça arrive. Ces fichus gouverneur français veulent vraiment notre perte. Je respire un grand coup. J’entends les hurlements sur le pont, tout mon équipage est en branle.
(Eric) : Allez loup de mer ! A vos postes ! Ne lâchez rien, ne craignez rien ! Vous êtes les rois des mers ! Personne ne peut vous déloger ! Courez moussaillon, � vos postes.
J’entends la vigie hurler.
(Bot) : Ils virent de bord ! Ils ouvrent leurs sabords !
J’attrape la première bouteille de rhum � porté de main et je brise le goulot sur la table. La porte de ma cabine s’ouvre et Eric rentre � l’intérieur. L’eau dégouline sur son corps. Le temps ne nous épargne pas non plus.
(Eric) : Mon capitaine…
Je sens la surprise dans sa voix. C’est vrai que je dois avoir mauvaise mine. La maladie me terrasse depuis plus d’une semaine. Je suis � moitié saoul. Je pense que j’ai attrapé cette saloperie lorsque les rats ont infectés notre réserve de vivre.
« …. »
(Eric) : Mon capitaine, c’est un manowar…
« Je crois qu’� mon retour je devrais avoir une discussion avec le gouverneur. Les hommes sont prêts ? »
(Eric) : Ils sont � leurs postes mais ils vont avoir besoin de vous.
Je pose la bouteille de rhum.
« Bien, je te suis »
Je monte sur le pont, Eric est devant moi. A peine la porte ouverte que je reçois une volée de grosse goutte en plein visage. Les conditions ne sont vraiment pas propices. J’espère qu’ils ont peu de puissance de feu. Un abordage dans ses conditions sera trop élevé en vie humaine. On arrive � la barre, je déplie ma longue vue.
« Eric, une idée de nos forces ? »
(Eric) : Exactement 211 marins, les 5 hommes de votre état major et vous-même.
« Bien ! »
Je serre les dents. La nausée reprend. Je ferme les yeux. Il faut que je me concentre ou sa sera mon dernier voyage.
« Et l’artillerie ? »
(Eric) : 51 pièces, toutes chargées.
Je hoche la tête et j’ouvre de nouveau les yeux. Je pose ma longue vue sur la pavillon ennemi : des Hollandais.
« Je crois que ce maudit gouverneur � trop confiance en nous. »
Je ne vois pas Eric mais je sens qu’il accuse le coup. Jamais il ne m’avait vu pessimiste.
« Ils doivent disposer d’un peu plus d’homme que nous. »
(Eric) : Une centaine de plus selon mes estimations mon capitaine.
« Donc hors de question que nous abor…. »
Je sens une main qui se pose sur mon épaule et qui me jette au sol. Une voix puissante hurle et je suis recouvert d’un corps alourdi par la pluie. Puis j’entends le grondement infernal de notre ennemi.
(Eric) : TOUT LE MONDE A TERRE !!!
Je crois que je suis arrivé en enfer. Les sifflements sinistres des boulets passent au dessus de nos têtes, suivient dans la seconde d’explosions tonitruantes. Je vois mes matelots déchiquetés par la salve. Des morceaux complets du pont sont expulsés hors du navire et mes voiles sont littéralement percées.
Eric se redresse et m’aide � me remettre sur pied.
« Alors c’est donc ça la fameuse puissance d’un manowar ? »
(Eric) : Mon capitaine, si nous ne réagissons pas nous sommes mort !
Ses paroles sonnent juste. L’ennemi est puissant et je ne suis pas au mieux de ma forme mais on peut encore gagner. Je jette la longue vue dans les mains du maître de barre. « Eric, préparé deux groupes de réceptions, je ne veux aucun marins Hollandais sur mon pont. »
Mon second m’offre un sourire resplendissant.
(Eric) : A vos ordres mon capitaine.
Je porte mes mains en entonnoir et j’hurle mes ordres.
« Les artilleurs � leurs postes ! Attendez 10 secondes et lâchez une bordée. Seconde salve puis chargé la mitraille. »
Je jette un regard au navire ennemi.
« Tu ne gagnera pas »
Je rejoins mes hommes sur le pont. Ils me regardent. Je sens la tension dans leurs muscles. L’un d’entre eux me bloque par le bras.
(Marin) : Cap ! J’vous en prie faites d’mi tour ! Jveux pas crever ‘ci.
Pour la première fois de mon existence je ne sais que répondre. Cet homme a raison. Nous ne nous en sortirons probablement pas. Mais je ne peux me permettre de le lui dire. Son moral ne tient déj� qu’� un fil.
« Si tu t’en tiens � ton poste ça devrait aller ! Et imagine les trésors que contient ce navire. »
Mes paroles n’ont aucun effet sur lui. L’air est trop imprégné de l’odeur de mort pour qu’il se soucis d’argent.
« Si tu gagne ce combat sache que toutes les femmes des terres connues reconnaîtront ta bravoure. Et je serais le premier � chanter tes louanges. »
L’homme m’accorde un léger sourire.
« Jamais mes hommes ne sont mort pour rien. Fait confiance � ma réputation. Quel est ton nom ? »
Les lèvres de l’homme bougent mais je n’entends pas son nom, les Hollandais viennent de lâcher une nouvelle bordée. Une fois de plus les hommes hurlent, les chairs se déchirent et l’odeur de la poudre empli l’air.
Une fois le choc passé je me redresse. Je regarde tout autour de moi pour voir mes hommes qui maintiennent leurs positions. Le sang ruisselle de leurs blessures et l’eau s’écoule sur leurs visages mais la détermination les emplis. Du sang de leurs amis a coulé et ils n’ont qu’une envie. Envie que je connais depuis longtemps : la vengeance.
« A nous de riposter ! Feu ! »
Mon ordre est relayé et quelques secondes plus tard nos canons crachent la mort. Comme � son habitude Jacques fait preuve de son talent et les deux tiers des projectiles atteignent leurs cibles. Malgré cette performance l’ennemi semble ne rien ressentir.
« Chargez avec de la mitraille maintenant ! »
Les matelots répercutent mon ordre et je me dirige vers le maître de barre.
« Foncez droit sur eux. On prépare un abordage. »
Il me regarde bizarrement mais m’obéit.
« Arrangez vous pour qu’ils ne puissent aligner que le minimum de canon sur nous »
Eric me rejoint en courant.
(Eric) : Capitaine ! A quoi rime cette manœuvre ?
Je souris.
« Notre navire ne survivra pas � l’affrontement. Il va falloir qu’on s’arrange pour nettoyer le pont adverse et sauter dessus. »
(Eric) : Pourquoi avoir fait tirer les canons alors ?
« Pour que l’ennemi ne comprenne notre manœuvre qu’� la dernière seconde. Ils sont plus nombreux que nous et ils n’imaginent pas une seconde qu’on les approche pour aborder. »
(Eric) : Avec leur puissance de feu ils risquent de nous réduire en charpie avant qu’on les atteignent.
« Fait confiance � notre vaisseau ! Et fait moi confiance. »
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« Répondre #4 le: 24 Février 2008 à 00:44:46 » |
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Une victoire inattendue:
La fatigue étreignait la poitrine de chaque homme encore vivant sur le Fléau d'Albion.
Cela faisait maintenant presque deux heures que le combat perdurait. Les hommes de Duncan ne voulait pas céder face aux Hollandais pourtant supérieur en nombre. Par une habile stratégie le capitaine Coll avait rendu inopérantes les pièces d'artilleries ennemi. Un des marins lui souris.
(Marin): Mon cap'jcrois ben qu'on peut gagner !
(Duncan): Je me tue � vous le dire depuis le début.
Depuis le début de l'affrontement Duncan avait petit � petit oublié son mal intérieur. Il regardait désormais Jacques qui remontait les pièces d'artillerie chargée de mitraille sur le pont.
(Duncan): Moucheurs, à vos mousquets !
Les concernés se levèrent comme un seul homme et dans un grand désordre alignèrent leurs cibles. De nombreux Hollandais tombèrent sur leur pont ou basculèrent � la mer.
(Eric): A vos sabres !
Les hommes du second se levèrent et engagèrent farouchement les Hollandais qui tentaient une nouvelle fois de prendre pieds sur le pont.
Duncan rechargeait l'une de ses armes lorsqu'il entendit les cris des Hollandais. L'un des marins, qu'il avait recruté en territoire anglais partit � rire.
(Duncan): Quelqu'un peut me dire ce qu'il trouve de si drôle ?
Bientôt le rire de l'homme se propagea et la rumeur arriva � Duncan. La dernière salve des moucheurs avait atteint le capitaine du vaisseau ennemi. Coll s'accorda lui aussi le temps de rire mais les entrechoquements des sabres le firent vite se reprendre.
(Eric): C'est qu'ils en veulent ces chiens ! Ne reculez pas !
(Duncan): Jacques, postez trois pièces contre le bastingage.
Son pistolet chargé de nouveau le capitaine leva le poing. Une fois de plus les moucheurs firent feu et stoppèrent la nouvelle vague d'abordage Hollandaise dans son élan.
Désarçonné par le manque de soutien les Hollandais présent sur le pont du Fléau furent jetés les uns après les autres � la mer.
Quelques minutes plus tard, sous les sabres des corsaires, sous les décharges de mitraille et sous les tirs chirurgicaux des moucheurs les Hollandais déposèrent les armes.
(Duncan): Eric, un rapport !
(Eric): Un peu moins d'une centaine de mort mais tous les hommes sont blessés. Je crois qu'il va nous falloir du repos mon capitaine.
(Duncan): Et notre vaisseau ?
(Eric): Il prend l'eau mon capitaine. Nous sommes en train de transborder sur le navire ennemi.
(Duncan): Bien, mais pas avant que j'ai moi même arraché leur pavillon.
Et les hommes de Duncan l'acclamèrent une fois de plus pour avoir remporté une bataille qui semblait perdue d'avance. Peu de mort, un nouveau navire parmi les plus puissant � voguer sur les flots...
(Eric): Mon capitaine, je crois contrairement � vos propres termes que le gouverneur n'a pas trop confiance en vous ! Il ne vous a que trop bien jugé.
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« Dernière édition: 24 Février 2008 à 00:52:23 par Coll »
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