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Auteur Fil de discussion: La cabane de l'à®le de Pà¢ques  (Lu 38882 fois)
Taranis
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« Répondre #30 le: 28 Février 2007 à 02:44:09 »

Les deux navires espagnols au mouillage sont maintenant tout proche. Le vent ne faibli pas et la houle est toujours aussi forte. On est au milieu de la nuit. Le Clipperton II, balayé par les embruns et les trombes d’eau, roule bord sur bord maîtrisé de main de maître par le timonier. A bord des frégates ennemies aucune agitation ne semble visible.
_On dirait que la surprise va être total capitaine. Se réjouit le second.
_Espérons, mais restons sur nos gardes. Ce qui me surprend… C’est que notre poursuivant n’ait pas encore tiré quelques charges pour attirer leur attention. S’adressant maintenant à la vigie : Où en est l’espagnol derrière nous ?
_On gagne en distance capitaine ! On dirait qu’il a ralenti.
_Tant mieux. Maintenant nous allons savoir si nous avons été repéré. Nous y sommes.
Aspergé d’embruns, noyé sous les averses, se glissant pleine vitesse entre les deux bateaux toutes voiles gonflées dans des roulis impressionnant, le Clipperton II profitant d’un roulis favorable �  un bon angle de tir, lâche enfin sa première bordée de boulets ramés sur la première frégate espagnol dans un fracas d’enfer, faisant exploser sa mâture qui se fracasse sur le pont dans des craquements assourdissants. Puis, tout en poursuivant sa route infernale, profitant toujours d’un bon roulis, le bateau lâche sa bordée opposée sur l’autre frégate, détruisant aussi sa mâture qui s’écrase �  son tour sur le pont.
_Nous sommes passés ! Nous sommes passés capitaine, sans aucune perte ! S’exclame le bosco.
_Félicitation messieurs ! C’est…
Tout �  coup, un grondement sourd et puissant se fait entendre de la deuxième frégate espagnole. Des gerbes d’eau jaillissent le long du flan tribord du Clipperton II, immédiatement suivi d’une explosion secouant le navire.
_Par tous les enfers ! Ces satanés espagnols ont ripostés ! Un rapport sur les avaries… Vite !
_Tout de suite capitaine !
_Vigie, que fait notre poursuivant ?
_Il ralenti encore, on dirait qu’il abandonne la poursuite capitaine !
_Bonne nouvelle, mais il risque de reprendre la chasse. Il faut gagner de la distance sur lui et sortir du détroit le plus vite possible car il sera difficile de manœuvrer ici pour combattre.
Un matelot s’empresse de rejoindre Taranis pour lui faire son rapport.
_Capitaine ! Voie d’eau importante dans la cale avant tribord au niveau de la flottaison. Des hommes sont entrain de colmater mais on a du mal �  évacuer l’eau �  cause de la houle.
_Bon sang ! Un seul impact et on va être obligé de mouiller pour réparer ! Maudits espagnols !
Le Clipperton II s’éloigne maintenant du lieu des combats, laissant derrière lui son poursuivant et les deux frégates démâtés. Le blocus espagnol a été forcé avec maîtrise, mais l’avarie devra être réparée au mouillage, contrariant Taranis dans ses projets.
   
« Dernière édition: 08 Mars 2007 à 00:03:23 par Taranis »
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« Répondre #31 le: 07 Mars 2007 à 20:52:13 »

Le Shadow Ice voguait toujours en direction des deux navires Espagnoles quand des coups de tonnerre se firent entendre, pourtant il n'y avait aucun éclair visible, pour tout dire, cela ressemblait plus �  une canonnade...

Ce devait en être une...

Le Second arriva devant le Capitaine Estebald qui tenait la barre.

"Capitaine, nous devrions charger les canons avec de la mitraille, les ennemis nous prendrons pour des Espagnols et il n'y a que deux navires, il suffirait de ralentir la cadence de manière �  tirer entre eux, 50 canons de chaque côté mon capitaine.
-Bien, fait ça...
Il nous sera plus facile de lancer l'abordage de cette manière...
Tu t'occuperas de l'abordage du navire de ton choix, je m'occuperai de l'autre.
Fais venir le pilote �  la barre.

-Bien mon capitaine."

Le second alla donc donner l'ordre de charger les canons avec de la mitraille et le Pilote arriva pour remplacer Estebald, le navire où il y aurait le plus de survivants était pour le second qui se battait mieux que le capitaine boiteux.



Petit �  petit le navire ralentissait et s'approchait des deux navires Espagnols, juste entre les deux, c'était parfaitement cadré, la mitraille ferait tomber une part importante des marins ennemis qui ne s'attendaient certainement pas �  se faire attaquer par un navire portant pavillon espagnol...

D'ailleurs, �  peine furent-ils arrivé �  proximité que les canons tirèrent deux salves, les marins des frégates n'eurent pas la chance de pouvoir réagir �  temps, un effet de surprise fulgurant après le combat qu'avaient connu les deux frégates...

Une fois les salves de mitraille tirées, les grappins furent lancés de chaque côté du navire et l'abordage pu commencer, le groupe du second se défendait �  merveille et celui du capitaine se débrouillait plutôt bien, les marins pour la plupart étaient de bons escrimeurs et le capitaine compte tenu de sa canne se battait �  merveille, canne d'une main et lame de l'autre, rapidement les Espagnols décidèrent d'abandonner, trop de combats en une nuit mouvementée.
Le pavillon noir venait de remplacer le pavillon Espagnol sur le Shadow Ice.

Les marchandises de valeur furent transférées sur le Shadow Ice et quelques dizaines de pirates ne revirent jamais la lumière du jour...
Les rescapés Espagnols furent transférés sur la frégate la moins abimée et les morts furent transportées sur l'autre frégate, la réserve de poudre avait été allumée et le navire de 100 canons s'éloignait �  bonne cadence.

Soudain, l'explosion se fit entendre, la frégate espagnole précédemment sabotée venait de sauter, Estebald Iskander était sur le pont arrière avec quelques marins et ensemble ils jetèrent quelques objets de valeurs, des pièces d'ors, des bijoux, des épices, etc.

"C'était votre part, vous êtes mort en marins, vous avez méritez votre part..."

C'était leur manière de donner un dernier homage aux pertes, ceux l�  même qui s'étaient battus jusqu'�  la mort...

Ensemble ils se dirigèrent sur le pont principal, Estebald ne disait pas un mot, taciturne, il l'était, surtout dans ces moments l� .

"Eteignez les lumières, que personne ne puisse retrouver notre trace !"

Il venait de donner cet ordre de lui même, le Bosco le fit exécuter et le capitaine retourna dans sa cabine.
Il se demandait ce qu'il était advenu de ceux qui étaient passé devant lui, il avait d'ailleurs demandé �  la vigie de le prévenir si elle voyait quelque chose...
Et puis, si cela avait était si simple, autant dire que le navire les précédant n'y était pas pour rien, il les avait immobilisé facilitant ainsi les manœuvres...

Le Shadow Ice ne fonctionnait plus �  plein régime maintenant que quelques pirates étaient tombés...
Mais il allait certainement plus vite qu'un navire subissant des avaries, du moins c'était l�  ce que souhaitait le capitaine Iskander, que ceux qui l'avaient précédé aient subit des avaries pour qu'il puisse les saluer...
 
« Dernière édition: 08 Mars 2007 à 00:24:59 par Karum »
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Morgan_Dreads
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« Répondre #32 le: 12 Mars 2007 à 23:27:14 »

Ayant réussi à s'échapper des cannibales depuis quelques  mois, le capitaine Morgan Dreads s'était formé un nouvel équipage, et grâce à ces pillages dans le Pacifique, avait même réussi à obtenir un gallion renforcé. Cherchant désespérément son compas dans sa cabine, il entendit la vigie crier:

-"Terre en vue! "

En quelques secondes à peine, Morgan sortit sur le pont une longue vue à la main et se mit à observer dans la direction qu'indiquait la vigie, et aperçu un petit port, presque désert, et de grandes statues de pierre... "Des Mohaïs... Je me demande qui a bien pu venir s'installer sur cette île déserte..." pensa-t-il.

-"Blackwell, nous accostons" dit-il à son second, un homme assez grand et de type africain, aux dreadlocks tombantes, "Si il y a des gens ici, il y a de l'or", continua-t-il le sourire aux lèvres.

Morgan retourna vite dans sa cabine pour chercher ses pistolets et son sabre, et quand il ressortit, ils étaient déjà amarrés... Il se rapprocha alors de son second et lui dit:

-"Nous descendrons seuls, alors armes-toi jusqu'aux dents car je ne sais ce qui nous attend, je crois que c'est un port pirate, mais peut-être qu'il appartient à ces bougres de français! "

Il descendirent donc tous deux du gallion, et s'avancèrent sur les ponts, en direction de se qui semblait-être le bâtiment principal. Morgan chargea ses six pistolets, qu'il cachea sous son long manteau brun, et alluma sa pipe pour avoir d'un simple marchand.

-"Je crois que je vois une silouhette fémine par là Morgan", dit Blackwell pointant du doigt droit devant. Morgan lui répondit alors:

-"Et bien je crois que nous avons de la chance, ne la reconnais-tu pas?"
-"Heu elle ne me rappelle personne..."
-"Je t'ai déjà parlé d'elle pourtant, c'est Jeys, espèce de bigorneaux boiteux!"



   
« Dernière édition: 12 Mars 2007 à 23:28:45 par Morgan_Dreads »
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Taranis
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« Répondre #33 le: 14 Mars 2007 à 12:14:04 »

   Pendant ce temps, loin de cette île perdue au milieu de l’océan Pacifique, du côté de la Terre de Feu…
L’aube se lève enfin. Le vent faiblit un peu et la houle diminue progressivement. La pluie a cessée. A cet endroit le détroit se resserre et laisse apparaître les ombres des rivages, plongeant leurs falaises imposantes dans l’eau glacée de ces latitudes. Le ciel est encore très chargé de sombres nuages qui se déchirent sur les sommets des montagnes environnantes. Le Clipperton II, blessé de son combat de la veille, poursuit sa route �  vitesse réduite bien que toute sa toile soit envoyée.
   Peu de temps après avoir forcé le blocus, tout le monde avait bien entendu une canonnade, suivie d’une forte explosion venant des frégates espagnoles, ce qui intrigua Taranis. Pour lui ce n’était pas normal que les espagnols se tirent dessus. Cela cachait probablement une ruse de leur part pensait-il et se doutait bien que son poursuivant allait reprendre la chasse.
   La voie d’eau dans la cale avant est provisoirement colmatée mais laisse encore de l’eau s’infiltrer lentement mais inexorablement. Des hommes s’acharnent, tant bien que mal, �  évacuer ce liquide devenu sale et malodorant par la crasse accumulée �  fond de cale au fil des jours de mer. Ils arrivent tout juste �  contenir les fuites restantes. Cette masse d’eau qui envahit la cale avant fait plonger dangereusement l’étrave, ce qui ralenti considérablement le bateau. Il est impératif que le voilier se mette en panne pour réparer avant qu’il ne soit plus manoeuvrable. Il faut donc rapidement trouver un endroit sûr pour éventuellement se préparer �  se défendre avec le navire au mouillage, ce qui rend le Clipperton II très vulnérable �  un abordage.

_Il va être difficile de manœuvrer dans ces eaux si l’espagnol nous rattrape, capitaine. De quelle façon allons-nous combattre ? Se demande le second.
_Au contraire. Nous allons refuser le combat et l’empêcher de nous dépasser. Avec un peu de chance nous pourrions même l’envoyer sur…
Taranis n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un cri retenti de la vigie.
_VOILE ESPAGNOLE DERRIERE NOUS !... Mais… Mais c’est impossible !
_Qui y a-t-il vigie ? S’étonne Taranis.
_Il… Il navigue sous pavillon noir capitaine !
Une stupéfaction générale s’empare de l’équipage qui s’empresse d’aller voir ce bateau rattrapant le Clipperton II.
_Il est des notre capitaine ! S’exclame le Bosco. Tout s’explique maintenant, la canonnade, l’explosion !
_Pas si vite messieurs ! C’est peut-être un piège. Hissez les armoiries ! S’il répond en envoyant les siennes nous pourrons enfin l’identifier. En attendant… Tout le monde au poste de combat !
   Dans la marine marchande ce pavillon représente les armoiries du propriétaire du navire. Dans la marine militaire il représente l’appartenance de la flotte �  un gouverneur, un noble de haut rang pouvant faire office d’amiral, ou au roi lui-même. Ici il représente son capitaine, ce qui permet aux pirates de se reconnaître entre eux. Celui de Taranis est d’azur (bleu), avec une fleur de Lys d’or au centre, posée sur deux sabres d’argent croisés pointe en bas, on l'appelle "Le lys sabré". Il est généralement hissé en haut du Grand mât ou du mât de Misaine. Maintenant reste �  savoir �  qui appartient ce navire qui suit le Clipperton II depuis un moment déj� . Si en plus ce voilier descend son pavillon des couleurs (le pavillon noir) �  mi hampe pour saluer, plus de doute, c’est un bateau amical.
   
« Dernière édition: 14 Mars 2007 à 20:17:58 par Taranis »
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« Répondre #34 le: 18 Mars 2007 à 17:39:26 »

Cela faisait un moment que le Shadow Ice avait laissé ses adversaires bien loin derrière, d'ailleurs il gardait une bonne cadence.

Le butin avait été mit dans la cale et fut séparé en deux parties distinctes, l'une de ces parties seraient donnée au navire qui leur avait permis une victoire si aisée.

Estebald Iskander étudiait une carte maritime des environs dans sa cabine quand la vigie se fit entendre.

"Pavillon Noir en avant, le vaisseau semble connaître quelques avaries."

Le capitaine prit sa canne et se dirigea �  l'avant du navire, il y avait effectivement voile noire en avant, voile sérieusement abimée par dessus le marché, il s'agissait certainement de leur prédécesseur...

Le capitaine de ce navire avait fait arborer ses armoiries (les hisser au mât)...

Le Capitaine Iskander prit la direction des opérations.

"Etranglez les voiles !" (Etranglez une voile = l'étouffer au moyen de cordage...ralentir la cadence en gros.)

Aussitôt, les voiles furent étouffée et le navire ralentit sa cadence et un nouvel ordre fut lancé.

"Descendez le pavillon des couleurs à mi-hampe !"

Le Shadow Ice arrivait �  hauteur de l'autre navire et son pavillon venait d'être descendu �  mi-hampe, preuve que l'agressivité n'était actuellement pas de mise.
Le capitaine alla �  la barre en continuant de lancer ses ordres.

"Arborez les armoiries !"

Les armoiries furent hissées, sur ce navire, le pavillon des armoiries possédait sur son fond un chardon, symbole écossais, dessiné par dessus le chardon se trouvait une rapière lame vers le bas ainsi qu'un pistolet, tous deux avec des tracés dorés, au canon du pistolet sortait un oiseau de feu, un pheonix, oiseau de légende enfin, en regardant bien on pouvait remarquer dans le bord inférieur droit des armoiries du Shadow Ice un trèfle �  trois feuilles...

C'était l�  l'emblème d'un corsaire Irlandais employé par la couronne Française...

Petit �  petit, le Shadow Ice, manœuvré par des mains de maître se rapprocha du navire de Taranis et n'arrêta de s'en approcher qu'�  un mètre du navire en question.
Tout l'équipage, capitaine compris était vêtu de noir, comme s'ils célébrait un deuil... C'était d'ailleurs le cas, ils célébraient le deuil de quelques dizaines de braves marins tombés au combat...

Tout l'équipage se mit d'ailleurs �  la bande. (mettre l'équipage �  la bande = l'aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité)
 
« Dernière édition: 22 Mars 2007 à 00:49:09 par Karum »
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« Répondre #35 le: 21 Mars 2007 à 11:14:15 »

   Le détroit de Magellan �  cet endroit descend au Sud puis, un peu plus loin bifurque �  l’Ouest en direction du Pacifique. C’est le petit matin, le ciel est sombre de nuages se bousculant dans les airs, le vent diminue progressivement, mais le courant faisant face �  celui-ci lève une houle serrée et encore assez forte pour fragiliser les réparations provisoires. A ce rythme le colmatage de la voie d’eau ne tiendra pas longtemps. Il faut absolument trouver un bon mouillage pour réparer définitivement. Taranis en connaît un. Il est déj�  passé par l�  du temps où il avait son sloop, qu’il avait dut réparer après être tombé dans une embuscade tendue par les espagnols au même endroit.
Le Shadow Ice et le Clipperton II naviguent maintenant côte �  côte.

_Iskander ! J’aurai dus m’en douter. Je le croyais devant nous alors qu’il nous suivait. La canonnade et l’explosion c’était bien lui ! Conclu Taranis.
_Leur voilier est intact mais on dirait qu’ils ont eut des pertes. Ils sont en deuil. Remarque le second.
_En effet. Nous allons les honorer… Pavillon en berne ! Rendez le salut !
   Le pavillon noir est abaissé pour rendre hommage aux marins du Shadow Ice morts au combat, tandis que l’équipage se met, �  son tour, �  la bande pour rendre le salut. Les deux navires sont si près l’un de l’autre que l’on pourrait croire qu’ils vont se toucher.
_Capitaine ! Il se rapproche trop. Il va nous heurter ! S’inquiète le pilote.
_N’ai crainte. C’est le capitaine lui-même qui tient la barre. Nous ne risquons rien. Répond tranquillement Taranis avec un sourire amusé.
_Vous le connaissez bien ? S’interroge le second.
_Le capitaine boiteux ? Pas assez �  mon goût. Il ne paye pas de mine avec sa canne et pourtant l’ennemi s’incline devant lui. C’est un irlandais et j’aime les irlandais. De plus il a la plus incroyable bibliothèque que l’on puisse trouver �  bord d’un voilier !
_Vous aussi vous avez une incroyable collection de sabres et de mousquets capitaine ! Lance le bosco.
_Sans parler de vos dagues en or capitaine ! Rajoute le pilote.
_Et de vos cognacs ! Plaisante le second.
_C’est vrai ! Et je me ferai une joie de lui montrer et de lui faire goûter mes dernières prises de guerres ! Rétorque Taranis avec un humour contenu, pensant au deuil que le Shadow Ice portait �  ses marins disparus.
A ce moment un matelot venant de la cale interpelle Taranis.

_Capitaine ! Capitaine ! Le colmatage va lâcher sous les coups de boutoir de la houle. On renforce tant bien que mal mais ça ne tiendra plus très longtemps !
_On arrive bientôt. Après le coude que forme le détroit il y a une petite crique sur la rive droite. Nous mouillerons l� . Mais avant nous allons envoyer un émissaire �  bord du Shadow Ice pour lui indiquer le mouillage et transmettre mes intentions de manœuvrer. Maintenant rompez le ban* ! Tout le monde au poste de manœuvre, nous allons bientôt virer.     

*Rompre le ban : rompre l’alignement que faisait l’équipage à la bande.
   
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« Répondre #36 le: 03 Avril 2007 à 14:25:47 »

   Le virement effectué, les deux bateaux se suivent de très près pour arriver �  la hauteur de la petite crique. A bord du Shadow Ice le pilote du Clipperton II renseigne en permanence Iskander sur les intentions de Taranis. Le but de la manœuvre étant de mouiller �  couple* avec les deux bateaux, le Clipperton II recevant sur babord le Shadow Ice. La difficulté étant que le navire de Taranis est de moins en moins manoeuvrable. Mais en jonglant avec les mouillages, une ancre sur l’avant et une autre sur l’arrière, le voilier finit par s’immobiliser au centre de la crique, près �  recevoir le Shadow Ice sur son flan. Peu de temps après, c’est au tour du navire d’Iskander, dans une belle manœuvre d’approche en culant**, de s’immobiliser contre le Clipperton II.
   A peine les deux bateaux amarrés ensemble, que des ovations et des cris de joie se font entendre des deux bords. Les deux équipages se mélange dans une frénésie sans retenue. Il faut reconnaître que ce n’est pas souvent que des confrères se rencontre si loin au bout du monde. Un climat de fête s’installe donc �  bord qui durera toute la journée et une partie de la nuit. Les réparations de la coque commenceront le lendemain.

_Enfin un peu de repos capitaine ! Les hommes l’ont bien mérités. Lance le second avec un sourire de soulagement.
_Oui, enfin un peu de repos ! Ca fera du bien �  tout le monde. Maintenant laissons-les s’amuser et allons accueillir le capitaine Iskander comme il se doit.
_Bonne idée capitaine !

* à couple = côte à côte
** culer = reculer

   
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« Répondre #37 le: 28 Mai 2007 à 18:08:57 »

La manœuvre s'était avérée peu évidente mais grâce aux indications du pilote de Taranis, Estebald pu sans grande difficulté faire ce couplage avec succès.

Et par dessus le marché, ils avaient réussi �  s'amarrer dans la crique avec une facilité déconcertante, dès que couplage fut fait et que l'amarrage fut accomplie les deux équipages hurlèrent de joie en unisson. On aurait presque pu dire qu'ils avaient parcourut les mers ensemble durant des années.

On apprit �  Estebald qu'il était invité par le capitaine Taranis �  bord du Clipperton II et le capitaine boiteux se fit un plaisir d'accepter tout en précisant qu'il devait d'abord faire quelques petites choses, il fit d'ailleurs réunir ses officiers dans sa cabine.

"Bien, mettons carte sur table, nous avons passé Magellan mais soyons bien conscient que sans le passage du Clipperton II nous aurions eu autrement plus de mal."

Les officiers acquiécèrent en coeur.

"Faisons un petit résumé, nous sommes passés avec quelques pertes physiques mais le navire n'a aucun dégât, c'est tout l'inverse du Clipperton II.
Maître Charpentier, tu vas les aider, choisit 10 des hommes pour prêter main forte aux réparations du Clipperton II, nous mettrons �  leur disposition nos réserves de bois s'ils n'en ont pas suffisamment.
Maître Voilier, enlèves les voiles espagnoles et remplacent les par des voiles Françaises, ils chercheront un navire espagnole et un navire montrant pavillon noir.
Second, je te confie le navire pendant que je serais �  bord du Clipperton II.
D'ailleurs, le charpentier m'accompagnera avec les marins qu'il aura désigné.
La vigie, surveille l'entrée de la crique au cas où nous aurions de la visite.
Artilleur, soit prêt �  riposter si quelqu'un devait nous attaquer et attention, n'utilise les armes que pour nous défendre.
Bosco, descend le pavillon noir et lève un pavillon Français �  la place.
Le chirurgien, occupes toi des blessés et sauves en autant que possible.
Quand au Coq, prépare un festin pour tout le monde... Ah oui, et amène moi un Campbelltown de douze ans d'âge.
Ce sont l�  les ordres que j'avais �  donner, partez �  vos tâches respectives."


Estebald enfila un long manteau noir - c'est que l'air était frais dehors - prit sa canne et sortit de sa cabine, il attendit le Coq sur le pont, coq qui ne tarda pas �  lui amener la bouteille de Campbelltown qu'il dissimula dans son manteau.

Il envoya sa canne sur l'autre navire et alla �  son bord en traversant les bastingages, cela ne fut possible qu'avec l'aide de deux marins bienveillants, chose normale vu que l'une des jambes du capitaine dit le boiteux était en piteux état.

Son charpentier l'attendait déj�  avec dix marins expérimentés et lui tendit sa canne.
Iskander se tourna vers un membre de l'équipage du Clipperton II et, sachant que les marins de ce vaisseau était pour la plupart de langue française s'adressa �  lui en Français, français qui s'avérait assez bon sans prendre compte cette abominable accent irlandais qu'il avait.

"Prévenez votre capitaine que le capitaine Iskander est à bord"
"Bien m'sieur, j'y vais d'ce pas !
Attendez ici..."


Le capitaine Iskander attendit donc avec les quelques hommes qui l'avait suivit �  bord.

Lorsque le marin revint il était accompagné d'un homme �  l'air noble et ayant des manières peu fréquentes pour un pirate, en effet, on voyait en lui des traces d'un lointain passé, un passé de noble...

"Capitaine Taranis j'imagine"
"Effectivement, peut-être pourrions nous parler dans ma cabine... il regarda les quelques marins d'Iskander qui l'avait accompagné. "A moins que vous ne souhaitiez me faire part de quelque chose.
Vous lisez dans mes pensées capitaine, ces hommes sont l�  pour vous aider dans vos réparations, le petit trapu est mon charpentier et contrairement �  ce que l'on pourrait penser c'est charpentier hors pair.

Après cela, les deux capitaines allèrent dans la cabine de Taranis et Estabald Iskander sortit de sa veste la bouteille de Campbelltown.

"Voici un whisky de Campbelltown de douze ans d'âge, pris dans ma collection personnelle.
Vous m'en direz des nouvelles capitaine."


Edit: superbe rp a quand te voir dans les postes des tavernes autre que celui la???
Scar

[hrp]Voil� , post finit... Et pour te répondre... c'est une très bonne question je dois dire ^^
Peut-être quand j'aurais le temps.[/hrp]  
« Dernière édition: 28 Mai 2007 à 22:25:32 par Karum »
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« Répondre #38 le: 06 Septembre 2007 à 10:52:40 »

   Cela faisait déj�  une petite semaine que les deux voiliers avaient mouillé dans une petite crique du détroit de Magellan. Les réparations sur la coque du « Clipperton II », malgré les intempéries et les coups de vents se succédant les uns derrière les autres,  sont sur le point de s’achever grâce �  l’aide appréciable de l’équipe du charpentier du « Shadow Ice ». A bord des bateaux les deux équipages, s’activant �  leurs taches quotidiennes, donnent l’impression de n’en faire qu’un. Les deux capitaines, quand �  eux, sont presque toujours ensemble, donnant leurs instructions �  leurs hommes, s’invitant mutuellement dans leurs cabines respectives, sirotant tantôt un whisky, tantôt un cognac. Il était impossible de savoir de quoi ils discutaient, mais ce qui était sûr, c’est qu’ils devaient parler de choses importantes.
   A terre, des équipes partaient régulièrement chasser et cueillir des fruits et légumes frais dans la forêt environnante. La crique semblait être prisonnière de deux montagnes, dont les cimes étaient constamment noyées dans de lourds nuages continuellement bousculés par un vent froid et puissant. Entre ces deux montagnes, dont leurs pieds baignent dans l’eau glacée du détroit, la crique donne l’impression de vouloir s’évader, en vain, par une petite vallée finissant dans un cirque. La végétation y est luxuriante et c’est l�  que l’on fait les plus belles chasses. On y entend donc régulièrement des coups de feux et personne ne s’en étonne le moins du monde. Pourtant, cette fois-ci, les coups de feux ressemblent plus �  une fusillade qu’�  une partie de chasse.

   
« Dernière édition: 07 Septembre 2007 à 16:55:24 par Taranis »
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« Répondre #39 le: 21 Septembre 2007 à 09:14:17 »

Sur les bateaux on s’interroge sur quel gibier peut bien tirer de cette façon l’équipe de chasseurs. C’est le petit matin, le temps est couvert comme �  son habitude et certains �  bord commencent déj�  �  parier sur la bête abattue en se réjouissant �  l’avance d’un bon gueuleton pour le déjeuner dans quelques heures. L’épaisse végétation, qui se finit presque au bord de l’eau sur des rochers abritants toutes sortes de délicieux crustacés, empêche de voir quoi que ce soit des navires au mouillage. Seule une petite plage, d’une cinquantaine de mètres de long sur une dizaine de large située tout au fond de la crique, permet d’échouer les barques pour aller au ravitaillement.
   Les coups de feu diminuent en intensité et se rapprochent du rivage. On commence �  entendre des cris et l’étonnement grandit �  bord au point de voir l’équipage se précipiter le long des bastingages pour tenter d’apercevoir quelque chose. Quel sera l’animal qui apparaîtra ? Les paris sont lancés.
         
   
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« Répondre #40 le: 02 Octobre 2007 à 13:06:56 »

   Soudain, sortant de la lisère de la forêt, se dirigeant vers les chaloupes échouées sur la plage, un homme titube et s’affale de tout son long face contre le sable. A bord du Clipperton II, d’où les barques partent pour le ravitaillement �  terre de part sa position favorable, contrairement au Shadow Ice qui lui protège l’entrée de la crique, c’est la stupéfaction générale. Tout le monde s’interroge puis réalise avec effroi ce qu’il faut bien admettre ; l’équipe �  terre est attaquée.
_On dirait qu’il a des flèches plantées dans le dos ! S’exclame un marin.
Aussitôt l’alerte est donnée.

_On nous attaque ! ALEEEEERTE ! Aux armes ! Aux armes !
Sur les bateaux on s’organise en hâte pour une riposte dans une agitation plus ou moins confuse. Personne n’aurait pensé que les équipages se feraient surprendre �  terre !
   En l’absence de son capitaine parti sur l’autre navire, le lieutenant en second de Taranis prend tout de suite les choses en main et commence �  donner les ordres nécessaires �  la défense, puis �  une contre attaque pour aller secourir les hommes menacés par cet ennemi inconnu. Pendant ce temps un officier du Shadow Ice fait son rapport au capitaine Iskander en présence de Taranis tout en parcourant d’un pas pressé les coursives rejoignant le pont supérieur.

_L’équipe de ravitaillement se fait attaquer capitaine ! Il y a un homme �  terre sur la plage. On ne sait pas où sont les autres. On ne voit rien d’ici �  travers cette végétation.
_Qui nous attaque ? Demande Estebald à son officier.
_Impossible de savoir pour l’instant. On ne voit personne, ils se cachent.
_Les espagnols nous auraient retrouvés ? S’interroge Taranis.
_Je ne pense pas capitaine. L’homme sur la plage aurait des flèches plantées dans le dos. Sûrement des indigènes, mais je vous le répète on ne les voit pas, ils se cachent derrière la végétation !
_Des indigènes ! Bon sang !... Il ne manquait plus que ça ! 
   
« Dernière édition: 02 Octobre 2007 à 16:22:51 par Taranis »
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« Répondre #41 le: 31 Mars 2008 à 13:09:42 »

   A bord du Clipperton II, où deux chaloupes d’une dizaine d’hommes chacune se préparent �  rejoindre la plage pour aller secourir leurs compagnons en difficulté, les canonniers se mettent �  tirer en direction de celle-ci dans l’espérance d’effrayer cet énigmatique adversaire que personne n’a encore pu voir et ainsi couvrir le débarquement.
_Cessez le feu ! Crie Taranis ayant rejoint son bord. Nous risquons de toucher un des nôtres !
_Il faut tous y aller capitaine ! On va leurs faire bouffer leurs entrailles �  ces macaques !
_Du calme ! Oui on va y aller. Faites mettre �  l’eau les autres chaloupes et préparez des munitions pour une soixantaine d’hommes. Nous allons peut-être devoir partir en expédition, ne serait-ce que pour nettoyer le secteur.
_Le capitaine Iskander viendra t’il avec nous ?
_Oui. Il se prépare �  débarquer avec des hommes lui aussi. Il connaît bien certains dialectes indigènes, ça nous sera peut-être utile… Au fait, où est le Lieutenant en second ?
_C’est lui qui dirige les premiers secours. Il est dans une des deux chaloupes.
_Parfait ! Maintenant exécution. Ne perdons pas de temps. Il faudra peut-être faire un campement fortifié sur la plage avant de s’enfoncer plus dans cette forêt.
_Tout de suite capitaine !
   Sur celle-ci, l’équipe du lieutenant vient d’échouer leurs embarcations et commence �  se déployer. Leurs mousquets et leurs arquebuses, pointés vers l’obscurité profonde de cette forêt vierge devenue soudainement hostile, sont près �  cracher leurs projectiles sur cet ennemi invisible.  
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« Répondre #42 le: 15 Juillet 2008 à 09:37:08 »

   Tandis que certain avec le lieutenant s’occupent du blessé sur la plage afin de le ramener �  bord, les autres s’impatientent de s’enfoncer plus loin pour secourir leurs compagnons, dont on est sans nouvelle depuis la fin de la fusillade.
_Lieutenant, Qu’est-ce qu’on attend ? Il faut aller les chercher, ils sont sûrement blessés !
_On ne bouge pas et on attend les renforts. On ne sait pas ce qu’on va trouver l� -dedans. Pour l’instant vous trois allez le ramener �  bord, puis vous reviendrez avec des munitions. D’ailleurs les autres chaloupes arrivent.
_Lieutenant ! Ca bouge par l� -bas ! S’écrit subitement un des hommes.
_Par ici aussi ça bouge lieutenant !
_A couvert ! Tous �  couvert ! Ne tirez par encore ! Il faut les identifier avant, ce sont peut-être les nôtres !
Au même instant une volée de flèches venant de nulle part s’abat sur la plage, blessant �  la jambe deux marins qui s’occupaient d’évacuer leur compagnon d’infortune.
_Ces lâches, ils nous canardent et on ne les voit pas !
_Tirez dans le feuillage ! Il ne faut pas qu’ils s’approchent ! Crie le lieutenant.
_Ils sont partout on dirait !
_Attention �  droite ! Ils vont nous déborder !
_On va se faire tuer ! On n’a pas le temps de recharger !
_Tenez bon, les nôtres arrivent !
_Qu’ils se dépêchent ! J’ai bientôt plus de munition moi !
_Il y en a plein la chaloupe de munition !
_Elle est �  découvert ! Vas-y toi, si le cœur t’en dit !
_Arrêtez de discuter vous deux ! Tirez bon sang ! Tirez !
   
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