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« Répondre #33 le: 10 Juillet 2007 à 14:37:36 » |
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la scène qui suit � été volontairement censurée � raison de l'apologie de la violence véhiculée par les auteurs. Pour faire passer le temps, chers téléspectateurs, voici un reportage spécial sur l'histoire de Quimper. Le nom Quimper correspond au breton moderne Kemper "confluent", la ville ayant été bâtie � la confluence du Steir, de l'Odet et du Jet. Ce terme kemper se retrouve dans le gallois moderne cymer "conjonction" et l'irlandais moderne comhar "coopération". Le nom ancien de la ville était Quimper-Corentin - Saint Corentin étant réputé le premier évêque - puis � la Révolution française elle a été rebaptisée Montagne-sur-Odet pour enfin devenir Quimper. C'est � Quimper-Corentin que Jean de La Fontaine place sa fable du Charretier embourbé. Aquilonia était le nom romain de Quimper.
Le Quimper préhistorique et antique a fait l'objet de recherches archéologiques intenses grâce � l'existence d'un service archéologique municipal. Des vestiges d'habitats datant de l'Âge du fer, de forges et de sépultures ont été trouvés dans les anciennes communes d'Ergué-Armel et de Penhars avec une concentration sur le site du Braden. Une activité agricole florissante s'est développpée. Mais, la découverte en 2003 d'une agglomération gauloise � cheval sur le Steïr au Nord, près du village de Kergolvez, a apporté une confirmation de l'ancienneté de l'urbanisation, puisque les datations vont du IIe ou du Ier siècle av. J.-C. � un abandon daté vers 30 av. J.-C. L� aussi, des scories métalliques ont permis de déceler une activité métallurgique notable, ainsi que de l'artisanat. Une agglomération gallo-romaine a été repérée dans le quartier de Locmaria. Elle comportait un forum et des thermes au centre d'un quadrillage dont un élément significatif a été retrouvé en 2006 � proximité d'un probable port sur l'estuaire et d'une acropole située sur le sommet occidental du Mont Frugy. Une voie romaine la reliait � Vannes et d'autres � Brest, Carhaix et la Pointe du Van. Elle semble avoir subsisté sans traces historiques après le VIe puisqu'une civitas aquilonia (la cité du Nord?) mentionnée dans un acte du XIe siècle par le nom d'un lieu de culte Sancta Maria in aquilonia civitate existait autour de l'église de Locmaria comme semble le confirmer un autre acte de 1124.
Vers la fin du IXe apparaît la mention d'un évêque de saint Corentin, premier évêque selon la tradition, pour l'un des ses successeurs. Le nom de Kemper ou de Quempercorentin apparaît � la fin du XIe siècle. On trouve ensuite les termes latins Confluentia et C(h)orisopitum que l'on croit être une cacographie de Curiosolitum (l'ancienne cité gauloise des Coriosolites, chef-lieu « Fanum Martis »/Corseul, prés de Dinan. On trouve � Locmaria quelques traces d'un culte de Saint Tudy (voir � ce propos l'équivalence avec Saint Tugdual) et la mention d'un très ancien monastère qui aurait suivi les usages celtiques. Une pierre Maen Tudi existe en effet sur le minihi du prieuré de Locmaria. Mais rien encore de probant sur la préhistoire du siège épiscopal qui n'est pas donné comme d'origine ultramarine comme d'autres en Bretagne. Le Haut-Moyen Âge montre une confusion du pouvoir ducal et épiscopal sous un certain Binidic, fils de Budic de Châteaulin. Cette situation contestable est dénouée par l'attribution du Comté de Cornouaille � Alain Canhiart (ou Cainhart), fils de Binidic, et celle de l'évêché successivement � ses deux frères, Orscant et Binidic. Il en restera le fait que l'évêque gardera jusqu'en 1791 la possession de la ville fortifié entre l'Odet, le Steir et le Frout, le comte, puis duc de Bretagne gardant le faubourg ouest connu sous le nom de la Terre-au-Duc. Le vieux Quimper Le vieux Quimper
La ville se développant, le duc de Bretagne est amené � tenir compte des notables et � leur octroyer des privilèges pour favoriser l'économie locale et donc ses propres rentrées fiscales. Le mouvement s'amorce par un acte de Jean IV, mais si des réunions du « corps de ville » sont attestées dans l'une des chapelles de la ville close, on n'a pas trace de luttes pour ériger une « commune » en opposition avec l'autorité ducale ou épiscopale. Ce n'est qu'en 1704 que la création d'un office de maire est décidée. Le Moyen Âge est une période de développement économique et aussi des ordres religieux qui s'installent dans et hors de la ville close. En 1490 éclate une insurrection paysanne appelée « La commune de Cornouaille » : des milliers de paysans mal armés assiègent la ville, mais sont repoussés et massacrés. L'imprimerie n'est venue que vers 1525, mais son essor sera, comme partout contenu par la politique de contrôle absolu de Louis XIV qui réduit � un imprimeur par ville les activités autorisées, lesquelles doivent être sous le regard pointilleux de l'évêque. Le XVIIIe siècle apporte � Quimper l'exploitation du charbon de la Terre-Noire � Penhars et surtout le développement de la faïencerie initiée dès 1690 par un entrepreneur provençal, Jean-Baptiste Bousquet suivi du Rouennais Pierre Crussy. Ils exploitent l'excellente argile extraite � quelques km au Sud de Locmaria. La Révolution sera bien accueillie, mais les excès de la Gauche montagnarde et hébertiste en 1793 susciteront des oppositions telles que les Chouans seront près de contrôler toute la campagne environnante en 1799. Le « brûlis des Saints », le 11 et 12 décembre 1792, journées de pillage et des destruction des églises marquera les esprits : la municipalité a laissé faire les extrémistes antireligieux avant de s'apercevoir que la Convention avait demandé d'éviter de tels excès. Le blocus continental mis en place par la Marine britannique en 1805 profite un peu au port de Quimper bien abrité au fond de sa ria, car c'est surtout Brest qui est surveillée. Au XIXe siècle, les fonctions administratives et religieuses renforcent le rôle de Quimper qui connaît une augmentation lente de sa population qui déborde peu � peu sur les communes voisines, car son territoire est exigu et les autres agglomérations très proches. C'est aussi une ville garnison qui héberge le 118e régiment d'infanterie de ligne (colonel Philippe Pétain au commandement en 1907). L'Odet au cœur de Quimper L'Odet au cœur de Quimper
L'arrivée du chemin de fer en 1863 prolongé ultérieurement jusqu'� Douarnenez et le développement du port pour l'exportation et l'importation de denrées agricoles crée un développement économique qui s'accélère près 1880 du fait de l'amélioration de la productivité agricole et d'une industrialisation réelle quoique modérée. L'amélioration des communications permet les débuts du tourisme qui entraîne le développement des hôtels et des entreprises de transport. La fusion de 4 communes pour former le Grand Quimper en 1960 favorise l'essor de la construction et des équipements pour faire de la ville une agglomération où les transports se développent par la création de voies nouvelles, de rocades, de ponts et par l'arrivée de liaisons rapides par avion (liaison vers Paris), par train (TGV) et par route (voie express vers Paris et Brest). Si Brest est choisie en 1962 comme siège de l'Université de Bretagne occidentale (UBO), Quimper accueille finalement un IUT, un collège universitaire étendu en un pôle universitaire dépendant de l'UBO en 1998 et différentes formations supérieures, le tout concernant plus de 4 000 étudiants. L'habitat collectif est implanté par planification nationale � Penhars et Ergué-Armel, tandis que les hauteurs se couvrent de milliers de pavillons aux murs blancs et aux toits d'ardoise sombres. De 14 000 habitants avant 1960, Quimper passe � 63 000 en 1999, loin des 120 000 imaginés en 1970, mais continuant � accueillir quelques centaines de nouveaux habitants chaque année. De grandes zones industrielles � l'Est et � l'Ouest s'ajoutent � la zone centrale de l'Hippodrome.[/i]
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