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GorRilLa
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« Répondre #1 le: 28 Décembre 2008 à 15:00:46 » |
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A peine sortis de la taverne, les baleiniers se dirigèrent directement au Pequod, où était déj� arrivé le reste de l'équipage. Au premier abord, le Pequod semblait être un navire comme les autres, mais les énormes crochets par lesquels on soulevait les baleines chassées pour ensuite en extraire la graisse et en faire de l'huile, et découper des morceaux de viandes dans la chair. De plus, les baleinière n'était pas de simple barques, elles étaient longues et fines, avec une petit plate forme � l'avant pour permettre au harponneur de se positionner. Un navire tel que celui-ci était peu courant dans les Caraïbes, ce qui le rendait très facilement repérable.
Arrivés � son bord, les hommes racontèrent avec force détails l'anecdote de la soirée, et expliquèrent aux hommes notre rencontre, ce qui les rendit de bonne humeur, heureusement qu'il se faisait tard et que la fatigue des voyages antérieurs se faisait sentir, sinon j'aurais dû ouvrir quelques bouteilles pour fêter ça!
Il ne restait � bord plus que quelques marins insomniaques qui discutaient encore de l'histoire de la taverne, ajoutant plus ou moins de détails � la chose. Pour ma part, je discutais avec un de mes plus fidèles marins, Hensell, un suèdois qui avait rejoint le baleinier de mon père avant ma naissance. Il n'y avait pas vraiment de poste � bord, mais si un homme devait les commander tous, outre moi, c'était bien lui. Ce géant était le plus imposant des marins du Pequod et aussi l'un des plus éduqué. Il était vraiment un bon compagnon, surtout quand il eut fallu traverser l'Atlantique. il me posa soudain cette question :
- "Vous voulez vraiment que nous nous engagions sur le bateau de ce capitaine, Dorian? demanda Hensell. Je ne doute pas que le personnage vous plaise, mais c'est le fait d'être sous le commandant d'un autre homme qui ne devrait pas trop vous plaire, si? - Tu sais, tu es devenu un homme et tu as pris la liberté en prenant la mer. Mais aujourd'hui et après de longues années, tu as été sous mes ordres. Pourtant tu n'as pas l'air malheureux? Si ton supérieur te respecte et a des motifs pour être plus gradé que toi, alors tu ne dois pas te plaindre de ta condition. - Pas faux. - Et de toute façon, je compte bien devenir second sur son navire. Je n'ai pas l'expérience militaire qu'il peut avoir, bien qu'au niveau de la navigation, je pense pourvoir me débrouiller, lui dit-je sur le ton de la plaisanterie. Mais quand nous auront ce qui fera de nous de vrais pirates, et que l'on aura l'occasion de récupérer un navire en assez bon état, soit nous ferons cavalier seul, soit nous voyagerons avec le bateau du capitaine Dorian. Mais allons dormir, nous reparlerons de tout ça demain, et nous voterons pour savoir si tout le monde nous suit."
La nuit s'écoula sans que je puisse dormir. Je ne fit que penser � mon père, � ce qu'il penserait de moi s'il me voyait. Au fond, nous étions pareil. Attirés par la dangerosité de la vie, nous prenions des décisions et des chemins perdus, et notre existence se résumerai � une vie passée en mer.
L'aube se leva sans que je n'arrêta de penser � mon père. un � un les hommes se levaient et se rassemblaient devant moi. Quand ils furent tous l� , je leur dit :
- "Vous êtes tous au courant de notre rencontre d'hier. Vous savez aussi la proposition du Capitaine Dorian. Aussi je vous demande si vous l'acceptez. ceux qui l'acceptent, levez la main. Toutes les mains se levèrent. Très bien, nous allons donc essayer de vendre le Pequod, � mon grand regret, et nous retrouverons Dorian."
(HRP : Suite au chantier naval de Cayonne)
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