|
mischmetal2
Messages:
Invité
|
|
|
|
|
« Répondre #2 le: 31 Décembre 2008 à 12:29:04 » |
|
Le galion HMS ALBION, navire amiral de l'escadre vira de bord pour bloquer la baie du port de Nantes. Sur son pont, le contre amiral John W. Blackfish regardait avec intensité les dix navires français qui s'étaient regroupés dans le port aux bâtiments détruits.La flotte britannique était composée des HMS Queen Of Scotland, Henry VIIII et son navire amiral l'Albion. Les galions manoeuvraient en file, le vent en poupe, face a la ligne française qui bloquait le port. L'Albion engagea le combat en faisant donner ses pièces de proue, tandit que les deux autres galions tiraient a boulets rouges sur les batteries cotières qui restaient aux mains des français et les bâtiments. La riposte française, bien que faible, était sporadique. Les éclats de bois meurtriers des coques brisées se mêlaient aux bruits des canons et au sifflements des boulets dans l'air. Une paire de boulet trancha le cordage principal du Queen of Scotland, qui tomba lourdemant sur le pont. Son capitaine ordonna d'une voix forte et claire:
-Epissez moi ce cordage!!!
Deux mains plongèrent sur les deux bouts de cordage et les nouèrent solidement. Le cordage nouvellement réparé fut tiré par deux mousses et le Queen of Scotland put enfin redéployer sa grand voile. Mais hélas une balle de mousquet tirée du haut de la vigie du Magnifique se logea dans une bouche de canon qui s'apprêtait a tirer. La vitesse du boulet poussa la balle contre les paroies intérieures de la bouche du canon, qui raya. Poussée par son énergie, la balle vola dans la salle des canons, tel une lame devenue folle et se logea dans la gorge du maitre artilleur. Le sous officier porta la main a sa gorge tandit que sa bouche s'emplissait de sang. A peine un matelot eut apellé le chirurgien de bord que le sous officier s'effondra, laissant tomber a coté de la petite réserve d'appoint de poudre la torche qu'il tenait. La poudre sauta avec grand bruit. L'onde de choc mêlée a la chaleur de la petite explosion faucha les trente marins et fit s'effondrer les cloisons aux alentours.
-Sir, la salle des canons numéro a est endomagé. le quart de nos pièces d'artilleries sont inutilisables et trente de nos marins sont morts. Y compris le maitre artilleurs.
Le rapport du capitaine de pavillon n'avait guère ébranlé l'amiral Blackfish, qui en bon britannique, gardait un flegme insolent. D'un ton posé, contrastant avec la violence de la bataille aux alentours, il ordonna:
-Mettez nous a l'arrière de la file et réparez! -Aye Sir!
Tandis que le capitaine répétait les ordres, l'amiral regarda le déroulement de la bataille de son oeil unique. L'autre, caché par un bandeau, il l'avait perdu lors d'un engagement contre les hollandais. Une vilaine écharde! Une écharde banale l'avait privé de son oeil. Quel ironie pour un officier de son rang!Le général blessé par une aiguille! Priant Dieu de le guider il regarda, indifférent aux mouvements de l'équipage qui s'affairait a réparer les dégats, la cote française et le clocher de Nantes, sur lequel flotterait bientot, a nouveau, l'Union Jack
|