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Auteur Fil de discussion: La corne d'abondance (rp ouvert à tous)  (Lu 36306 fois)
alexislaurent
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« Répondre #45 le: 10 Novembre 2011 à 18:55:20 »

Navarro , ayant posé le vieillard sur son propre lit , sortit immédiatement de la cabine et descendit de petites marches qui donnaient dans la cale . Celle-ci était coupée en trois parties égales et une plus petite renfermant exclusivement l'or ,l'argent et l'alcool ; double serrure ; �  la poupe du navire. La deuxième contenait les couches de l'équipage ,plus ou moins raffistolées au goût de chacun . Troisième endroit , au milieu vers la proue entreposaient vivres ,eau potable , sel , cordes, planches de bois , tissu... et la dernière avait de la poudre et des boulets de toutes sortes ,bien rangés , en abondance. Jack appela son quartier maitre , l'un de ses plus fidèls frères de mer , Bobi Blackes ; un homme �  la carrure d'un soldat de choc , imbattable question combat corps �  corps . C'était un honnête noir que le Hollandais avait dépêché dans une mine de fer qu'il sécurisait avant la grande bataille de Grenade. Il lui demanda où était l'imfirmier de bord John Rowl. Blackes lui répondait sur le coup . L'ayant retrouvé ils allèrent tous trois avec du matériel de secouriste dans la "cabine du capitaine" .
A peine arrivaient-ils aux escaliers qu'ils entendirent un gros ronflement , le trio ouvrait la porte et voyaient "le vieux" dormir profondément

"Ce ne sera pas chose difficile alors" Disait John , et ils se marèrent doucement dans leurs barbes...
"Occupes toi de lui et fais en sorte qu'il se réveille le plus tôt possible Rowl , j'aurais besoins de quelques réponses de sa part dont j'aurais vivement besoin"
 
« Dernière édition: 10 Novembre 2011 à 18:57:30 par alexislaurent »
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« Répondre #46 le: 28 Novembre 2011 à 19:47:47 »

Le vieillard profondément endormi n'entendit pas l'arrivée du médecin mais lorsqu'il sentit la pointe glacée d'une aiguille s'enfoncer sous sa peau, il se réveilla en sursaut. L'homme assis en face de lui tenta de le calmer mais le vieil homme continuait de s'agiter sous le coup de la douleur et de l'effroi qui l'avait pris �  cause de son réveil brutal et la désorientation qui avait suivi. Comme le médecin ne semblait pas maitriser la situation, le noir �  l'imposante carrure attrapa le vieillard d'une main et le rabattit sur le lit où il le plaqua sans manifester le moindre effort.
- Ne vous inquiétez pas monsieur, je suis là pour vous soigner, pas pour vous blesser. Tout en parlant, le médecin rajusta sa chemise désordonnée et reprit contenance. Après un petit silence, il rajouta:
Merci Blackes.
Le noir desserra son étreinte et tapota l'épaule du vieillard avant de se redresser et de se remettre derrière le médecin.
Le vieil homme se rallongea en silence et l'esquisse d'un sourire apparut sur son visage comme pour rassurer le médecin qu'il allait bien.
Le médecin lui jeta un coup d'oeil méfiant puis reprit sa besogne l�  où il l'avait laissé. Lentement, il recousit la plaie. Le vieil homme n'émit pas un son de toute l'opération mais garda les dents serrés et les yeux �  demi-fermés. Lorsque le médecin eut terminé, il desserra la mâchoire pour demander un verre d'alcool. On lui remplit un verre de rhum qu'il s'empressa de vider d'un trait. Ses joues s'empourprèrent et un sourire béat apparut sur son visage.

- Ah, ça va tout de suite mieux!
- Ne vous rendormissez pas trop vite, le capitaine voudra vous voir bientôt.
Le vieillard hocha de la tête.
- Vous laisserez tout de même au vieil homme que je suis la possibilité de rester au lit pendant que le capitaine me parlera hein? C'est que je suis encore un peu faible...
Un petit sourire malicieux étira ses traits du visage tandis que le médecin acquiesça de la tête de mauvaise grâce tout en rangeant son matériel dans sa trousse. Le dénommé "Blackes" sortit de la cabine �  la recherche de son capitaine.  
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« Répondre #47 le: 10 Décembre 2011 à 13:21:33 »

   Le lendemain matin il régnait sur le pont du Jaguar une excitation inhabituelle. La rumeur d’un trésor �  découvrir avait fait le tour du bateau. Même Francesca, le capitaine que l’on surnomme « l’Espagnol », avait du mal �  contenir ses hommes. Du coût il organisa une réunion générale dans le carré de l’équipage pour calmer les esprits déj�  bien échauffés. Tout le monde ne pouvait y rentrer faute de place. Le reste de l’équipage écoutait et commentait par les caillebotis qu’on avait ouverts pour l’occasion. Le temps était resté couvert mais il ne pleuvait plus et le vent avait un peu baissé.

   Les idées fusaient de toutes part, aussi farfelues les unes que les autres, allant jusqu’�  attaquer  le navire �  quai pour s’emparer du vieil homme. Idées refusées catégoriquement par Francesca ! Finalement après de longues heures d’un débat acharné qui nous entraina jusqu’en fin de matinée et après un vote en règle, il fût décidé de suivre �  bonne distance le « Silent Capricorne » dès que celui-ci prendra la mer, en espérant qu’il ne tarde pas trop. Le ravitaillement étant terminé depuis deux jours déj� , il ne restera plus qu’�  préparer le voilier �  appareiller dès que l’occasion se présentera. L’équipage étant consigné �  bord jusqu’au départ, sauf maintenance éventuelle. Des volontaires descendront �  terre et se relèveront régulièrement pour surveiller discrètement tous les mouvements du « Silent Capricorne » �  l’autre bout du port.

   
« Dernière édition: 23 Décembre 2011 à 12:09:01 par Taranis »
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« Répondre #48 le: 10 Décembre 2011 à 13:36:53 »

Votre ketch a été signalé, capitaine, il devrait mouiller d'ici 2 heures
Très bien, accompagne moi jusqu'au quai pour que je puisse le voir dès qu'il rentrera dans la baie. Ensuite met toi en quête de l'homme que j'ai invité hier et préviens le de l'arrivée de mon navire
 
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« Répondre #49 le: 10 Décembre 2011 à 14:27:52 »

Benjamin venait de finir la conversation qu'il avait interrompu dans la taverne.

Il était allé le cœur léger, satisfait d'avoir aidé d'honnête gens �  écouler leur butin si durement mal acquis.
Il s'était rendu dans un coupe-gorge, d'après la rumeur, mais en réalité il s'agissait d'un des endroits les plus calmes dans la ville �  condition de ne pas chercher �  s'imposer ou poser des questions sur les gens.

Le quartier était fait de maison, basse aux toits de feuilles de palmiers, c'était le chantier naval, ces petites maisons, entouré une faite de pierre. Le squelette d'un navire où sur une quille longue de vingt mètres on posait les couples se dressait telle une statue.

Une forte activité autours d'un petit navire de pêche qu'il fallait remettre en état, suite �  une collision sur des hauts fonds; la chance fut que cela s'était passé devant l'entrée du port, �  cause du gros temps. L'équipage était sain et sauf et avec l'aide d'ouvriers ils remettaient leur petit navire en état.

Benjamin allai voir un homme, qui assit sur un tonneau jouant de la cithare pour encourager les ouvriers heureux de ne pas �  avoir �  subir un soleil de plomb.  


- Salut Tim'! Quoi de neuf?
- Voila le boiteux, lui répondit l'homme en le regardant. Comme tu le vois le travail!
- Des informations sur des entrées en arrivées de navire?
- Y a plusieurs navires qui vont appareiller, notamment le "Silent Capricorne"
- Tu as vu un ketch dans les eaux?
- Un ketch??? Hum le vieux Billy est revenu de la pêche et il n'en a pas croisé...
- rha!!! Pas grave! dit Benjamin après avoir poussé un grognement de déception.

Il quitta le chantier, sans avoir de nouveau client potentiel quand il croisa un des hommes qu'il avait croisé la veille. La réponse qu'il n'eut pas avec Tim vint avec celui ci.
Ils se pressèrent, autant qu'on le peut avec une jambe de bois, vers les quais.
 
« Dernière édition: 14 Août 2013 à 01:00:38 par scar »
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« Répondre #50 le: 14 Décembre 2011 à 15:59:47 »

   A cet instant les préparatifs de l’appareillage se terminaient sur le Jaguar.  Sullivan et Ulrick étaient entrain de lover des bouts sur le tillac quand ils reconnurent sur le quai un marin de la veille.

_ Hé ! Regarde qui passe ! Le boiteux qui était à la table du vieux hier ! Lance Ulrick à Sullivan en lui tapant sur l’épaule.
_ Ouais c’est lui ! Mais où qui court comme ça le gars ? M’a l’air bien pressé !
_ Si t’appelle ça courir avec sa jambe !
_ T’as raison ! Y vas pas nous tomber �  l’eau, on s’rait obligé d’aller �  la pêche !
_ Remarque y risque pas d’couler avec sa jambe en bois, il aura d’quoi s’raccrocher �  quelque chose qui flotte comme ça !

    Nos deux compères se regardèrent un court instant plein de complicité, puis d’une seule voix ils éclatèrent de rire, un rire lourd et bruyant qui troubla un instant les passants sur le quai. 
   
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« Répondre #51 le: 15 Décembre 2011 à 10:53:11 »

Le lendemain de cette soirée agitée, le "vieux" étant rétabli par les soins du médecin de bord et réveillé par l'habitude perdue d'être sur un navire , pouvait dès �  présent répondre �  Jack. Blackes fut le premier �  le voir éveillé. Il alla chercher immédiatement son bon capitaine qui lui, s'occupait �  envoyer les ordres de retrait de tout l'équipage ; un peu dispersé dans tout Tortuga ; �  bord de son 14 canons.
Il fallut rien qu'une petite heure pour que le quartier maitre retrouve son chef et le ramène aux quais .
Arrivé sur le Silent Capricorn , Navarro fut surprit de voir le vieillard ,complètement éveillé, étant sur le point de hisser le pavillon bleu �  fleurs de lys.

"-Alors le Vieux, vous allez mieux �  ce que je vois, s'écria Jack , je vous remercie d'avoir hissé le bicolore français!
Venez avec moi, on doit discuter sérieusement ."
Navarro demanda à Bobi et le second de venir avec eux dans la "cabine du capitaine" .  
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« Répondre #52 le: 15 Décembre 2011 à 14:01:42 »

En face du Silent Capricorn sur le quai où une foule hétéroclite bruyante et affairée allait et venait , deux marins du Jaguar observaient discrètement les mouvements de l'équipage. Ils s'étaient assis chacun sur une caisse en bois et une troisième leur servait de table pour jouer tranquillement aux dés.

_ Ça y est, on dirait que ça va bouger. Ils viennent de hisser un pavillon français, fait l'un des deux.
_ Un pavillon français ? Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est pas des Hollandais ?
_ Ben j'croyais aussi  mais... mais j'sais plus !
_ En tout cas leurs gars remontent tous �  bord. Il y en a encore deux qui viennent de passer la coupée.
_ Ouais, ils vont p't-être partir cette nuit.
_ Mais non, c'est pas possible de franchir les passes de nuit sans Lune ici.
_ Pourquoi ?
_ A cause des courants qui poussent sur les cailloux. En plus, même si le vent molli depuis ce matin, il reste assez fort pour faire dériver encore plus. Donc s'il n'y a pas de Lune pour éclairer les cailloux, ben tu tapes dedans, et avec ce temps couvert �  mon avis c'est pas pour cette nuit.
_ On devrait prévenir quand même le capitaine, tu crois pas ?
_ Y sont pas encore parti. On va attendre les copains qui nous relèvent. En attendant c'est �  toi de jouer et tu m'dois déj�  dix sous !    
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« Répondre #53 le: 21 Décembre 2011 à 11:07:14 »

   Les heures passaient et nos deux marins étaient toujours sur le quai �  surveiller le navire en jouant aux dés.

_ Finalement ça bouge pas tant qu'ça on dirait. Tu crois qu'ils vont appareiller demain �  l'aube ?
_ Franchement c'est mal parti. Ils n'ont encore rien préparé et ça s'agite pas beaucoup sur le pont pour un départ.
_ Ouais ben j'espère qu'ils ne vont pas tarder parce qu'on va pas rester des jours comme ça �  rien faire !
_ Tu l'as dit mon gars !... T'as encore perdu. Ça te fait dix-huit sous maintenant. Tu vas pouvoir me payer ?
_ Mais oui. Bon �  moi de lancer.

   Et les heures se suivaient... suivies d'autres heures... qui se suivirent... en se suivant.    
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« Répondre #54 le: 21 Décembre 2011 à 15:28:29 »

Le vieil homme était ragaillardi par le bon air marin et le plaisir de fouler une nouvelle fois le pont d'un navire et de sentir son doux roulement. A peine réveillé et après avoir englouti une bonne quantité de nourriture (il s'était adressé au maitre-cocq du navire en lui faisant bien comprendre qu'une grosse quantité était nécessaire pour lui faire reprendre des forces), il s'était dirigé vers le pont prendre l'air frais, tandis que le noir �  l'imposante carrure était parti chercher son capitaine.

Lorsque le capitaine revint, le vieillard s'était attelé �  la tâche d'hisser le pavillon français au grand mat. Il adressa un large sourire au capitaine puis s'engouffra �  sa suite dans les cales vers sa cabine. Après s'être installé, Navarro lui lança un regard interrogateur, attendant manifestement les informations qui lui permettraient de trouver la fameuse corne. Le vieillard, conscient d'être au centre de l'attention, savourait son plaisir et prenait son temps de telle sorte que l'attente en devint insupportable. Navarro s'agitait nerveusement sur son siège et le front de Blackes se plissa sous l'effet de la tension. Le vieil homme prit enfin la parole.

- L'objet que vous cherchez, la corne, est difficile �  trouver. Vous pensez bien qu'après avoir découvert son secret, le capitaine qui l'avait en sa possession fit en sorte qu'elle ne tombe pas entre les mains du premier venu. Il la cacha dans un endroit en retrait, connu de peu de personnes. Il avait l'intention d'y retourner pour la récupérer une fois que l'orage qui planait au-dessus de son équipage se calme et que la tentation se dissipe.
A ces mots, le vieil homme tourna la tête et laissa son regard divaguer vers l'extérieur. Un silence pesait dans la petite pièce et rendait l'atmosphère lourde encore plus insupportable. Navarro serra la mâchoire et se racla la gorge. Le regard du vieillard revint dans la pièce et se posa sur le capitaine. Le coin de sa lèvre se plissa, dessinant une ébauche de sourire sur son visage balafré. Il savait attirer l'attention et la garder jusqu'au bout.
- Malheureusement pour lui, il ne put jamais mettre son plan �  exécution puisqu'il se fit égorger avant, par un des hommes de son équipage. Il ricana. Ce que le marin n'avait pas prévu c'est qu'en tuant le capitaine il perdait par la même occasion l'emplacement de la cachette. Son capitaine n'avait consigné nul part le lieu et n'en avait parlé qu'�  très peu de personnes.
Le vieil homme s'humecta les lèvres en signe de réflexion. Il adressa un regard jovial �  l'homme qui lui faisait face.
- J'imagine que vous vous demandez "mais alors comment sait-il où elle est?" C'est vrai, comment un vieillard miséreux comme moi posséderait une telle connaissance? Il partit dans un grand éclat de rire avant de se reprendre. Eh bien je le connais l'emplacement! Je le connais parce qu'il me l'a dit. Oui oui, j'étais un proche du capitaine, un de ces marins en qui il avait mis toute sa confiance. A l'époque, je ne naviguais plus. Je m'étais installé dans le port de Tortuga. Au fil de mes traversées je m'étais construit un réseaux de connaissances un peu partout. J'avais décidé d'arrêter la navigation et de monter ma propre affaire. Avec toutes les personnes que je connaissais, c'était assez simple pour moi. On m'informait de toutes les arrivées de navires, si leur cargaison était intéressante et moi je connaissait les meilleures acheteurs avec les meilleurs prix. On peut dire que j'étais une sorte d'intermédiaire qui vous trouvez toutes les bonnes adresses et les meilleures affaires. Ce capitaine était l'une des nombreuses personnes qui me faisait confiance et qui s'adressait �  moi dès qu'il revenait au port avec une cargaison �  vendre.
Le vieil homme se racla la gorge et reprit son souffle. Navarro et Blackes l'écoutaient attentivement. Il demanda un verre car sa gorge était sèche, puis, après s'être désaltéré, il reprit son récit.
- Au fil des années, une solide amitié s'était nouée entre nous. Il savait qu'il pouvait me faire confiance et il m'avait déj�  confié des objets précieux qu'il voulait conserver ou vendre �  l'abri des regards. Un jour, on m'avertit que son navire était de retour et des bruits commençaient déj�  �  circuler sur un objet au pouvoir extraordinaire qui se trouvait �  son bord. Il vint me voir et me mit au courant de ce qui se passait. Il me mit au secret de son plan et me révéla l'endroit où il comptait entreposer la corne le temps que les choses se calment. Seulement ce genre de choses ne se calment jamais et vous trouverez toujours des hommes téméraires ou attirés par l'appât du gain qui le chercheront bien des années après. Quand j'appris sa mort, je décidai de partir �  la recherche de la corne et de la ramener �  Tortuga dans le plus grand secret. Seulement un autre homme me doubla, un ancien de son équipage qui savait que son capitaine se confiait �  moi. C'est lui qui m'a laissé ce petit souvenir au visage, il désigna sa balafre, et qui me blessa. J'étais incapable de reprendre la mer après.
Il reprit une gorgée et garda le silence pendant quelques minutes.
- Maintenant, beaucoup de personnes sont �  sa recherche et il se pourrait bien que l'un d'entre-eux mettent la main dessus. Après ma blessure, la plupart de mes connaissances me lâchèrent. Il ne voulait plus d'un homme qui se faisait vieux et risquait de mourir. Mais j'ai survécu. Je ne vous cache pas que moi aussi j'aimerais bien la voir, ne serais-ce qu'une fois. Sinon je ne serais pas l� , �  vous en parler! Il rigola. Et puis un truc comme ça me permettrait de me refaire une petite fortune et de retrouver un peu de ma gloire d'antan, et je leur ferai voir, moi, �  ces saligauds qui m'ont lâché qui est le plus puissant de Tortuga! Il abattit son poing sur la table, contracta la mâchoire. Il tentait manifestement de se contenir. Il plongea son regard d'un bleu perçant dans celui de Navarro.
- Je vous propose un marché. Je vous indique le lieu de la corne et vous me laisserez y puiser quelques poignées en échange. Et pour que je sois sûre que vous ne me jetterez pas par dessus bord dès que vous connaitrez le lieu de la cachette, je vous indiquerez au fur et �  mesure du voyage la direction �  prendre. Ainsi vous ne connaitrez pas le lieu tant que vous n'y serez pas arrivé et je m'assure une place sur ce navire. Qu'en dites-vous?  
« Dernière édition: 28 Janvier 2012 à 14:49:12 par Ambre »
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« Répondre #55 le: 21 Décembre 2011 à 15:51:05 »

Monsieur, vous avez vécu une sacrée vie, de sacrées aventures ! Ce-ci dit, j'accepte en tout honneur votre offre .Ne vous inquiétez pas, vous avez déj�  votre place parmis nous. Prenez donc une carte et une boussole, vous assisterez aux côtés de notre homme de barre.

Le marché conclu, le navire devint une vraie fourmilière : provisions , matériels, matériaux de réparations, munitions et armes arrivèrent sur le pont, prêts �  être amarrés en cales. Le reste de l'équipage arriva la nuit.
Alors, le soir arrivé , Navarro, Blackes , le second , le vieillard et quelques sous-officiers étaient dans la cabine, autour  d'une table et deux trois caissons, avaient sortis dés, cartes et quelques bouteilles...
 
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« Répondre #56 le: 21 Décembre 2011 à 22:38:33 »

Le Ketch barré par Fend la Pipe, un ancien marin du vieux capitaine qui avait repris du service pour l'occasion, accosta en douceur.
Capitaine, capitaine, le navire hollandais a hissé le pavillon de France et est en train d'avitailler!!!!
Mille diables, Casse Trogne, fait embarquer au plus vite les 16 pièces de 8, la pièce de fuite de 12 et la couleuvrine de chasse de 6. Embarque comme munitions de quoi faire 4 bordées, plus risquerait de ralentir le navire. Nous devons avitailler rapidement pour que le Crécerelle puisse les suivre. Il est capable de filer 19 noeuds . Nous devons espérer qu'il n'y aura pas de gros temps car si ce navire peut l'affronter ce sera beaucoup mons vite que celui des  hollandais. Fais embarquer notre invité �  bord.
Monsieur, pouvons nous compter sur vos hommes pour nous aider �  avitailler ?
 
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« Répondre #57 le: 22 Décembre 2011 à 01:03:12 »

Benjamin regarda le ketch, beau navire montrant huit gueule d'acier, huit canons de murailles sur chaque bord. De son lourd pas en bois il monta sur la coupée, observant le gréement, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas pris la mer, il sentait des fourmis dans ses jambes, oui SES jambes: son membre perdu était un membre fantôme et quand certaines sensations l'envahissaient il les ressentait même dans la jambe sans nerf fait d'un vieux bois d'acajou. Cette sensation beaucoup de mutilés l'ont connus durant toute la longue histoire de la vie animale et humaine.

Quand le capitaine s'adressa �  lui il baissa le menton et l'écouta avec son grand sourire puis s'exprima de sa manière paysanne et joviale.


- Bien sur qu'ils peuvent! Et j'le veux mon gars! Vous pouvez compter sur mon aide! J'vais en tenir deux mots aux dockers ils nous aideront �  remplir le ventre de ce felin des mers! Dit il en tapant de sa cane sur le pont du tillac. Comme chuis lent vous pourrez envoyer un de vos hommes au près de Borg', vous savez le gars qui gère l'un des magasins du port. Si c'est de quoi manger et de l'eau qu'il vous faut il vous en donnera pour satisfaire cents gueule asséchés ressortis d'l'enfer! Pardieu que j'dise vrai ou je perdes mon autre jambes. Trois vies qu'il me doit! J'l'ai sauvé trois fois d'une lame ou d'la corde! Dites lui que vous venez de ma part! Benjamin et donnez lui ça. Il donna au capitaine une de ses bagues, en or mais grossière. Et si c'est pas trop impoli [/i]son ton se calma. dites lui que je peux le retrouver sur le quai... j'aimerais lui serrer une dernière la main �  ce fils de cochon!  
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« Répondre #58 le: 23 Décembre 2011 à 13:30:10 »

   La nuit était tombée une nouvelle fois sur l’île. Le temps était resté couvert toute la journée mais le vent avait régulièrement baissé, laissant place �  une brise encore active venant de l’Est. L’activité fébrile du jour sur le quai s’était déplacée �  l’intérieur de la ville. Seuls quelques équipages s’activaient encore sur leur bateau �  terminer leur avitaillement entassé sur les pontons dont le Silent Capricorn et un Ketch fraichement arrivé en fin d’après-midi, troublé parfois par des soulards très vite remis �  leur place.

   Sur le Jaguar tout était prêt pour un appareillage. Il ne restait plus que la coupée �  retirer et on pouvait rapidement larguer les amarres. Tout l’équipage était �  bord sur le qui-vive et on s’impatientait de voir sortir le  Silent Capricorn du port pour lui emboiter le pas et ensuite franchir les passes derrière lui.

   Les anciens qui connaissaient bien le secteur pour y avoir souvent navigués, savaient qu’il était dangereux de les franchir les nuits sans Lune �  cause des courants qui poussent les navires sur la barrière de corail qu’on ne voit plus,  faute de clarté suffisante pour la repérer. Mais il y avait quand même une astuce pour y parvenir, très risquée certes, mais pas totalement impossible. Il suffisait de garder un axe particulier que faisait l’ombre d’un clocher avec le reste de la ville illuminée. En respectant cet axe au mieux par l'arrière des navires il était possible de sortir des passes sans taper dans les rochers �  fleur d’eau, sous condition qu’il n’y ait pas trop de vent. Seuls quelques marins pêcheurs du coin connaissaient cette astuce. Ils s’en servaient pour sortir très tôt le matin, quand il fait encore nuit, afin d’être les premiers sur les bans de pêche avec leur petite barque dès l'aube. Quand aux plus gros navires ça reste extrêmement risqué pour eux.
   
   
« Dernière édition: 23 Décembre 2011 à 13:45:58 par Taranis »
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« Répondre #59 le: 26 Décembre 2011 à 12:23:04 »

Le vieil homme s'était servis un bon verre d'une des bouteilles que Navarro avait sorti. Le capitaine lui faisait confiance et il n'était pas nécessaire d'être un très bon observateur pour voir que Blackes suivrait aveuglement Navarro. De plus,  étant présent lorsqu'il avait raconté son histoire, le vieil homme pouvait être sûr que le noir lui faisait également confiance. Par contre, il ne savait pas quoi penser des sous-officiers et s'il pouvait parler librement devant eux. Voyant que Navarro n'avait pas de scrupule �  tout révéler devant ces hommes, le vieil homme jugea qu'il pouvait faire de même.
Sans même jeter un coup d'oeil aux cartes dépliées sur la table, il s'adressa au capitaine:

- Nous allons vers l'Est, en direction des îles vierges.
Il bu une gorgé de son verre et tourna la tête en direction de la minuscule fenêtre qu'on avait ouverte pour laisser un courant d'air frais entrer dans la cabine. C'était une nuit noire, sans lune. Le vieillard connaissait les risques que représentait un départ dans de telles circonstances. Il ramena son attention vers l'intérieur.
- Et il vaudrait mieux attendre l'aube, il est trop dangereux de larguer les amarres �  cette heure l�  de la nuit. Une fois que le jour aura commencé �  se lever, il sera plus facile de distinguer les rochers �  fleur de l'eau.  
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