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« Répondre #1 le: 17 Novembre 2011 à 16:44:13 » |
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Un Fait d'armes de Thomas Trublet dit Thomas l'Agnelet :
Dans la matinée du 56éme jour après l'appareillage de La Tortue, Surveille de Noël de l'An de Grâce 1677, la vigie signale tout d'un coup des voiles nombreuses, droit devant, qui semblent faire route grand largue. Louis Guénolé, le second, confiant dans la vitesse de sa frégate, elle gagne d'ailleurs rapidement sur les voiles signalées, n'hésite pas � se rapprocher des dites voiles. Ce que voyant, l'une d'elles, se détacha des autres et met en panne, comme afin d'attendre ce chasseur. Louis braquant sa lunette, reconnait bientôt un vaisseau du Roy de France, tant � son gréement régulier, sa noble batterie couverte et sa superbe enseigne de satin blanc qui flottait en tête de son grand mat. Il peut lire le nom de ce vaisseau, Le Hasardeux, puis distinguer sur le couronnement ( partie la plus haute de la dunette, arrière du bateau ) un gentilhomme de fière mine qui semblait commander l'équipage du Roy. La frégate malouine mit en panne � son tour. Le gentilhomme au porte-voix commença de parler: Ho de la frégate, qui êtes vous, d'où venez vous et ou allez vous ? A quoi Louis répondit la vérité. Le nom de Thomas Trublet fit bon effet, le gentilhomme se fit + courtois que le sont les Officiers du Roy lorsqu'ils arraisonnent de simples corsaires. Ho cria t'il, je suis le chevalier d'Harteloire, capitaine pour Sa Majesté du présent vaisseau de 44. Mais savez vous que Saint Malo est bloqué fort étroitement par les escadres hollandaises, lesquelles tiennent toutes La Manche, d'Ouessant au Pas de Calais. Nous sommes 3 � escorter ce convoi de 32 marchands pour le faire entrer dans n'importe quel ports français, s'il en ait un que les ennemis ait négligé de garder. Interloqué, Louis se taisait. Je ne crois pas que vous ayez grand chance de rompre ce blocus et de rentrer � Saint Malo. Il vous est loisible de profiter de notre escorte, � nous 3 nous avons 116 canons. C'est de quoi passer, s'il plait � Dieu. Thomas sort de sa cabine, face au capitaine du Roy, il salut, et la plume de son feutre ondoit assez glorieusement � la brise. Criant si haut; sans porte voix Ho du vaisseau, Monsieur le Chevalier, j'accepte de bon coeur votre offre courtoise, mais me joint � vous, non point pour être défendu, mais pour défendre avec vous ce convoi, et défendre aussi l'honneur de Notre Roy Louis. Ce seront 136 pièces au lieu de 116. De quoi passer s'il plait � Dieu. Et fièrement, il remet son feutre tandis que le chevalier, saluant � son tour assez bas, ôte le sien Le chef d'escadre a résolu d'atteindre Le Havre de Grâce (Le Havre ) ouvert sur une mer large, bien accessible et derrière des hauts fonds qui doit écarter les grosses coques hollandaises. Ho du corsaire, les hollandais sont l� , dans l'Ou� -Suroît (Ouest Sud Ouest ). Nous nous allons les combattre, afin de gagner du temps. Vous, gens du convoi, fuyez et chassez droit au Sud. Le Havre de Grâce n'est plus guère distant, dit le chevalier de Rosmadec capitaine de la frégate d'escorte. Cette frégate La Maline s'éloigne rapidement. Elle est + faible que le Hasardeux ou Le Français qui sont des vaisseaux de ligne. Eux portent l'un 48 l'autre 44 canons, elle 24 et d'un + petit calibre. Pour qui nous prend il ce muguet ? L'évenement vient. Dans la brume, 1, 2, 3, 6, 8, 9 hautes formes blanchâtres surgissent. Déj� 5 d'entre eux se jettent sur les vaisseaux du Roy de France tandis que les 4 autres essaient de couper la route au convoi. La Maline, bravement se met en travers de leur route. La Belle Hermine, la frégate de Thomas, s'élance pour aider la frégate du Roy qui plie sous le feu de ses formidables agresseurs Armez tribord, commanda Louis A démâter ! Feux de bordée ! Laisse porter Tonnerre du Diable! La fumée de ses canons gêne le hollandais pour pointer et sa bordée manque la Belle Hermine Ca, qu'ont donc arboré ces faillis chiens en tête de leur grand mât ? Ma Doué! parle qu'est ce ? Ma Doué! Quoi donc Corne Dieu ? Un balai...... (A cette époque les hollandais avaient l'habitude sitôt qu'il avaient vaincu une flotte ennemie d'arborer un balai en tête de grand mât en signe qu'ils avaient nettoyé la mer ) Par le Christ du Ravelin, où est mon pavillon ?!!! Ton pavillon ? Oui, Le Diable t'écrase ! Mon pavillon d'écarlate, mon pavillon de sang rouge, portant l'Agnelet d'or, pour crier � ces bougres ci mon vrai nom ! Sur l'heure, qu'on le hisse !!!! 2 mousses, épouvantés par le regard du capitaine se jettent sur le coffre aux étamines. La seconde d'après l'Agnelet, redouté pis que la peste et la mâlemort claquait au vent. Manoeuvrant pour faire croire � l'ennemi qu'il vire de bord, il abat sur le même bord pour se mettre en travers la route du hollandais et l'aborde. Promptement feu !!! Puis tous aux haches, piques, sabre au poing. Je vous donne ce Hollandais mes gars, allez le prendre Il croit parler � ses flibustiers de naguère, � ses corsaires d'autrefois toujours prêts � se battre � 1 contre 10 � vaincre où a périr, mais son équipage de maintenant est formé de matelots de commerce, il hésitent. Il se mit face � eux 2 pistolets aux poings. Chiens couchant !!! Ecoutez moi : vous êtes + gueux que Job, je suis + riche que Crésus. Je n'ai rien � gagner et tout � perdre. Mais � présent vous me suivrez � l'abordage, j'en jure mon sanglant pavillon la haut Bien qu'� un contre 4 l'équipage de la Belle Hermine l'emporte. Seul la Maline a sombré face au + plus puissant vaisseau hollandais. Le bon peuple de France sera ravitaillé. Le chef d'escadre promet � Thomas qu'il le présentera au Roy
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