Je rencontre Badboy � la taverne. Je lui offre � boire, on discute. De tout et de rien. Le temps passe, la salle se vide � mesure qu'avance l'heure où le soleil se lèvera sur le port. Durant toute la nuit nous restons l� � échanger, un verre de rhum � la main. Lui me parle de ses batailles, de ses ennemis, de son navire et s'attarde même un peu sur son passé, l'alcool aidant. Moi, j'écoute, silencieuse.
Alors que les derniers ivrognes braillards se sont finalement affalés, ronflant le nez dans leur chope, nous nous levons et sortons respirer l'air chargé de l'odeur de la mer. Lui peine � tenir debout. Le terre tangue sous ses pieds tandis que les miens restent fermement plantés sur le sol. Il a bu plus que de raison sans remarquer que je n'ai pas avalé plus d'un verre ou deux. A l'horizon, le soleil émerge peu � peu de l'océan, teintant le paysage d'une légère note orangée.
Nous longeons le quai pendant quelques minutes. Il me suit, les yeux hagards, manquant de tomber � chaque pas � l'eau tant il est saoul. IL ne cherche � comprendre quelle direction nous prenons. Le vent qui ondule sur nos épaules finit de nous glacer complètement. Finalement, nous arrivons devant un grand navire amarré � quai. Il le reconnaît comme étant le sien avec surprise. Cet imbécile s'est enivré au point de ne pas deviner le chemin que je lui faisait prendre.
Il sourit béatement, typique du comportement d'un homme perdu, noyé dans l'alcool, et monte � bord en m'invitant � le suivre. Tout ce déroule exactement que je l'ai prévu.
Après quelques instants où il a disparu, je le vois émerger sur le pont suivi des hommes restés � bord qu'il vient de réveiller. Ces derniers sont � peine en meilleur état que leur capitaine. Leurs yeux brillent de sommeil et d'excès d'alcool. Il ne leur faut � peine moins de temps qu'� l'ordinaire pour lever l'ancre et mettre le cap sur l'endroit que j'ai largement suggéré au capitaine.
Nous arrivons au bout de trois heures près d'une petite crique, � l'écart de toute civilisation, de l'autre côté de l'île par rapport � l'endroit où se situe le port. L� , est ancré un grand bâtiment, fruit de mes recherches. Il est encore tôt, mais le soleil est depuis longtemps levé, et l'autre navire nous a déj� aperçu. La capitaine fait signe au capitaine Badboy. Comme je l'ai prévu, ces deux l� se connaissent et sont depuis longtemps amis. Nous nous en approchons donc sans que l'autre ne se méfie de quoi que ce soit. Parfait.
Il nous faut peu de temps pour accoster et monter � bord du bateau que je convoite. Alors que les deux amis échangent leurs diverses formules de retrouvailles, je me glisse dans les batterie et répand sur le sol quantité de poudre. Puis, � l'aide d'une mèche, j'y met le feu et me glisse hors du bateau. Je nage dans l'eau glacée jusqu'� la côte qui n'est pas très loin. Aucun des hommes n'a remarqué mes agissements ni mon absence. Lorsque je parviens enfin sur le sable, une terrible explosion retentit. Je me retourne et contemple le spectacle. Du bateau, il ne reste plus rien. Et de l'autre, plus grand chose. Un fin sourire se dessine sur mes lèvre et dans ma tête, brûle le feu de la vengeance. Il ne me reste plus qu'� traverser l'île � pied pour retourner au port. Il n'y a plus aucun doute � présent. Tu es mort.
Bon dsl si c'est un peu long. Le feu de l'inspiration...
Et pour l'arme, essayer avec la parole. C'est une arme terrible lorsque l'on sait s'en servir.