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« le: 16 Avril 2008 à 13:25:22 » |
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Avril 1708 Antigua English Harbour Palais du gouverneur
_Nous sommes venus voir le gouverneur. Il nous attend. _Bien messieurs, suivez-moi. Qui dois-je annoncer ?
Des pas pressés résonnent dans un vaste et large couloir au premier étage du palais, inondé d’un magnifique soleil matinal qui traverse de somptueuses fenêtres décorées de rideaux aux velours chatoyants. En face de celles-ci, de l’autre côté du couloir, des miroirs renvoient la lumière qui rebondi avec grâce sur les riches décorations tout le long de celui-ci. Entre ces miroirs, des portes plus modestes mais toutes aussi richement décorées, dont certaines sont entre-ouvertes, laissent deviner une activité fébrile dans des bureaux où se décide la destinée de cette ville portuaire des petites Antilles. Ces pas pressés, quand � eux, se dirigent au fond de ce long couloir, vers une impressionnante porte fermée, comme si elle attendait un ordre pour s’ouvrir. Les pas s’arrêtent devant celle-ci… On frappe. _Entrez ! La lourde porte s’ouvre de ses deux battants et laisse apparaître une somptueuse pièce décorée avec un raffinement digne des plus beaux palais de la vielle Europe. C’est le bureau du gouverneur. Un secrétaire y rentre et en saluant annonce : _Le commandant Gordon du Royal Falcon demande � vous voir Excellence ! _Ah enfin ! Faites entrer et laissez-nous. _Bien Excellence ! Gordon, avec quelques uns de ses officiers et du correspondant envoyé par Londres, rentrent � leur tour puis saluent le gouverneur. _Entrez ! Entrez ! _Bonjour Excellence. Fait Gordon en s’inclinant une seconde fois devant celui-ci. _Enfin vous voil� ! Je commençais � désespérer ! On m’a prévenu de votre arrivée ce matin dès que vous avez franchis les passes. Avez-vous fait un bon voyage ? _Oui Excellence, et � ce propos nous avons croisé… Sans attendre la réponse et sans se soucier de ce qu’elle pourrait contenir, le gouverneur enchaîne. _Bien, très bien ! Vous m’en voyez ravi ! J’espère que votre bateau est � la hauteur de ce que Londres m’a promis commandant, car ici voyez-vous c’est la catastrophe ! Plus personne n’ose prendre la mer de peur de se faire attaquer ! Nous somme obligés d’organiser sans arrêts des convois et nous n’avons plus assez de navires pour faire la chasse � tous ces… � cette vermine de barbare ! Encore hier, une flûte s’est fait aborder deux fois dans la journée ! Ils nous narguent jusque devant le port, c’est in-to-lé-rable ! Je compte sur vous pour y remédier le plus vite possible. A ce propos vous avez tout mon soutient logistique et financier, j’ai donné des ordres en conséquence. Quand allez-vous appareiller ? _Euh… Dans une semaine, le temps de… _Une semaine !? Mais vous n’y pensez pas ? Je vous répète que la situation est catastrophique, il y a urgence monsieur ! Je vous donne trois jours pour faire cette première sortie, pas un de plus ! _C’est que nous avons des modifications � faire et… _Vous les ferez pendant ou après votre sortie, mais vous devez sortir maintenant ! Cette situation n’a que trop durée ! Le commerce s’effondre, ce n’est plus possible ! Allez messieurs, je ne vous retiens pas plus, vous avez � faire et moi aussi !... Pas vous Sir Kervegen, s’adressant au correspondant, j’ai encore à m’entretenir avec vous. Sur ce, le petit groupe restant de Gordon quitte le palais en traversant la grande cour encombrée de troupes d’élites � l’entrainement, entourée de bâtiments, de casernes, d’écuries, d’entrepôts et d’ateliers tous plus ou moins spécialisés dans l’entretien et le stockage du matériel de guerre que Londres envoie régulièrement depuis quelque temps, pour la défense de la ville et de ses environs. Gordon est déçu. Il aurait aimé avoir plus de temps pour améliorer sa frégate, suite � l’échec de sa poursuite avec le Black Shark du pirate corsaire Balstad, dit « Black le libérateur » dans l’Atlantique en venant ici, mais il devait faire avec la décision du gouverneur, c'est-� -dire trois jours pour appareiller, juste le temps de réapprovisionner, quitte � faire ses modifications plus tard. Il fallait sortir le plus tôt possible, il fallait donner cette chasse… la chasses aux pirates… et c’est ce qu’il a bien l’intention de faire, ne serait-ce pour redorer son blason face � tous ces aristocrates prétentieux qui le sous estiment, selon lui.
Officiellement, la chasse aux pirates est ouverte � Antigua et ses environs. Zones couvertes : - Antigua - Montserrat - Saint Kitts - Anguilla - Barbade
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