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Tifant
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mousse
N'avoir peur de rien, se méfier de tout.
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« le: 09 Juillet 2013 à 02:36:03 » |
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Nom : Tifant Prénom : Frédéric Age : 22 ans Taille : 1,76 m Poids : 62 kg
Frédéric Tifant est un jeune homme de bonne constitution, solide et nerveux, plutôt fin et long. Sa longue chevelure ondulée et noire est déj� piquée de cheveux blancs depuis son adolescence. Se rajoute � l'obscurité de son visage une jeune barbe noire qui lui entoure la bouche et lui donne un air vieux et ferme. Tout dans son visage est sombre et anguleux, jusqu'� sa peau brunie par le soleil antillais. Il a le sourire franc, comme toutes ses émotions.
Il a le corps svelte et bien bâtis, imberbe comme celui d'un enfant, taillé comme celui d'un esclave façonné par le dur labeur. Habillé comme un gentilhomme travailleur, il passe pour élégant parmis les gens de peu, et pour un rustre parmi ceux de la haute. Habitué au climat chaud de la Guadeloupe, ses vêtements sont légers. Souffrant de lourdeurs aux jambes, il passe le plus clair de son temps les pieds nus quand cela lui est possible. Il porte autour du cou un petit médaillon de bois, de style africain.
Histoire : HRP : Au choix ; pour les fainéants la version condensée, pour ceux qui ont du temps � perdre la version détaillée ^^
Condensé :
Frederic Tifant, après un court passage au séminaire est embarqué � bord d'un négrier pour devenir commerçant dans le système triangulaire. Ecoeuré par la Traite négrière, et chassé du Navire " La Fortune " lors d'une escale � la Guadeloupe après une bagarre contre ses officiers, il intègre une habitation de canne � sucre ou il se lie d'amitié avec un esclave, Kawali et tombe amoureux de la fille du planteur. Alors qu'ils s'en retournent en France, Frederic se voit attribué la gestion du domaine en collaboration avec Marc Vallois, un engagé brutal, tortionnaire et jaloux qui va tuer son meilleur ami par pur inimitié. Frederic pousse les esclave � la révolte et participe au meurtre de Marc Vallois. Le voici échappée dans la jungle guadeloupéenne qu'il connait comme sa poche, en chemin vers Pointe-� -Pitre où il espère trouver un moyen de fuir son arrestation évidente.
Détaillé : Frédéric Tifant est né � Nantes d'une famille d'artisans ( tailleurs ) aisée. Quatrième et dernier fils de la famille, il était destiné au sacerdoce, considéré comme faible car prématuré, et n'ayant échappé que de peu � la mort d'une de ces maladies infantiles si communes � l'ancien régime.
Ayant suivis une éducation religieuse les premières années de sa vie, rien ne le préparait � l'aventure qui allait être la sienne. Par le concours de la fortune, ses frères ainés moururent les uns après les autres. Tandis que Jean, son dernier frère repris le métier de son père, lui dût prendre la place de son autre frère mort en mer, car la stratégie matrimoniale de la famille Tifant était de faire fortune aux Amériques grâce au soutien d'un commerçant Nantais, Jérémy Beauregard. Des liens de parrainage existaient entre les deux familles, comme des liens d'argent.
Il fut instruit par ce dernier aux choses du négoce maritime, et notamment négrier, nouvelle ambition de Jeremy Beauregard. A ces 17 ans, Frederic prit la mer � bord de la " Fortune " afin de se familiariser avec le commerce triangulaire.
Profondément pétris par une morale chrétienne égalitaire, Frederic ne goute déj� que fort peu � l'esclavagisme, mais ce voyage va donner un nouveau sens � sa vie.
C'est d'abord la découverte de la mer et des navires. Curieux de nature, remarquablement intelligent, il passe des heures � ennuyer les matelots et chefs de quart avec ses questions techniques en chemins vers l'Afrique. Il est fasciné par le système des vents et des courants marins, ébahis devant les instruments de navigation, trouve les cartes maritimes plus belles que tout les tableaux du Titien, et s'intéresse particulièrement � l'organisation social de l'équipage qui lui semble être une nation � lui tout seul, avec ses règles et ses devoirs, ses récompenses et ses punitions, surtout prend conscience de la place des individus dans un groupe. Il s'y fait rapidement adopté, car avec son esprit de conciliation, il parvient sans vraiment s'en rendre compte, � créer une cohésion et rajoute un peu de vie et d'innocence l� où la rigueur et le labeur sont de mises.
Mais arrivé sur l'Ile de Gorée, principale plaque tournante de l'embarquement des esclaves noirs d'Afrique, le rêve de Frederic commença de se transformer en cauchemar. Venu pour apprendre le métier, il vit de près les négociations âpres du capitaine avec les esclavagistes africains. La première fois qu'il vit un homme noir, il le trouva bien plus beau qu'on ne lui avait décrit, et bien moins sauvage. Si ces êtres étaient digne du salut post mortem selon l’Église, s'ils pouvaient vendre ainsi leurs propres frères aux européens, c'est qu'ils étaient tout � fait capable de ressentir des émotions, et de penser . Il essayait de s'imaginer la sensation de la captivité, ce qui lui semblait terrifiant. Lors de l'embarquement, il fut témoin d'une scène pitoyable mais malheureusement pas rare : Un esclave sauta � l'eau, ne sachant nager, il se noya, et plusieurs le suivirent criant et s'étouffant sous l'énervement des négriers français. Plus tard il appris que certains préféraient se donner la mort, craignant de se faire manger par les blancs ( prenez ce pain, ceci est mon corps, buvez ce vin, ceci est mon sang ) et de mourir loin de leur terres natales.
Il vécut la traversé de l'Atlantique comme la pire expérience de sa vie. Des palissades parsemées de clous de parts et d'autre du pont contenaient les esclaves attachés, la rigueur était draconienne, les sanctions exemplaires, et l'atmosphère tendue. Le jour ils déambulaient et s’échauffaient sur le pont, prêts � tailler en pièce le malheureux marin qui tomberait de la mature, la nuit entassés dans l'entrepont. Chaque portion de nourriture et d'eau était minutieusement réglée, juste ce qu'il faut pour survivre, même pour les blancs, car la pourriture emportaient déj� les vivres, et tant de personnes avec elle qui succombaient des maladies qui l'accompagnent. Lui même failli y perdre la vie, et passa près de 40 jours impuissant et alité. Le Mal avait touché nombre d'officiers, car les esclaves, même si leur valeur humaine était nulle, leur valeur en tant que marchandise était grande, disposaient de soins pendant le voyage autant que les blancs.
Après la Guyane, la Martinique et la Dominique, "La Fortune" fit escale pour réparation � la Guadeloupe suite � une tempête, que l'incompétence des officiers recrutés en Guyane n'avait permis d'éviter. Ne disposant pas de port en eau profonde, la halte fut longue et couteuse. Fatigué par le voyage et écœuré par la Traite, Frederic eut une violente altercation avec plusieurs officiers particulièrement cruels, il manqua presque de tuer l'un d'eux ( celui qui avait ordonné la mise � mort de trois esclaves dont la seule faute fut d'être � bord, pendu pour l'exemple ), et dût son exile, plutôt que la mise mort, � sa proximité avec Jeremy Beauregard, principal investisseur de l'entreprise et � la clémence toute paternelle du capitaine pour son jeune protégé.
Débarqué � Vieux Fort, il rejoint Basse-Terre où un client de Beauregard, Claude Montgrandis, accepta de le prendre dans sa plantation de cannes � sucre. Devenu tuteur des enfants de ce dernier, il eut beaucoup de temps libre qu'il passa � explorer l'île de fond en comble, apprenant par cœur la géographie des forêts, rivières, monts et côtes, s'intéressant � la plantation des cannes et tabacs, déplorant toujours autant l'esclavage qui seul permettait la croissance de l'île. Pendant 3 années, sa vie fut relativement douce, et connu même l'amour de la fille ainée, Marie. D'autre part il se lia d'amitié avec un esclave nommé Kawali, bien que la rumeur disait facilement que Frederic aurait été coupable de crime de chair avec ce nègre. Après la mort de fièvre d'un des fils Montgrandis, toute la famille décida de retourner en France, comme cela était de plus en plus fréquent aux colonies, et confia l'habitation � Frederic et Marc Vallois, un engagé de longue date et proche de Claude.
Rapidement, la haine du second pour le jeune parvenu et promis en mariage � la belle Marie, fut doublé d'une cruauté intolérable envers les esclaves. Plus Frédéric était apprécié par la population servile pour sa tolérance et sa mansuétude, plus Marc devenait hostile et violent. Après deux ans de cohabitation tendue, Marc porta le coup de grâce au jeune homme plein de rêve, il parvint � convaincre Kawali de tentative de meurtre sur sa personne et le fit exécuter avec toute sa famille. Pour Frédéric, l’ignominie était � son comble. Fi des promesses et des relations, fi de la morale et des lois, Frederic Tifant commis l'irréparable. Après l'avoir personnellement tabassé, il le livra aux esclaves insurgés qui le mirent � mort par le fouet qu'il aimait tant � brandir contre eux. La Troupe débarqua le lendemain depuis la Martinique et rétablit l'ordre sans effort. Fredéric Tifant avait disparu dans la jungle de la Basse-Terre, toutes traces de son existence avec lui.
Il lui faut maintenant réussir � atteindre Pointe-� -Pitre au plus vite avant que les esclaves ne révèlent par la torture sa participation au meurtre de Marc Vallois et qu'il parvienne � s'échapper de cette île qui fut pour lui comme sa terre natale, et l'enfer qu'il n'avait jamais choisi.
Avantages :
Sait lire et écrire : + 2 pts
Loyal et honnête : + 2pts
excellent connaisseur d'une région des caraïbes, la Guadeloupe : +2 pts
bonnes relation avec les esclaves, mœurs et coutumes africaines : + 2 pts
curieux et intelligent, il apprend vite et bien : + 2 pts
Sait se défendre à mains nues dans une bagarre: + 2pts
meneur d'homme, conciliant et ferme, il a le charisme d'un chevalier servant : + 2 pts
organisme de fou, habitué au climat antillais, les fièvres ne l'atteignent plus : + 3
Inconvénients :
Est poursuivis par la justice française : - 3
Haine de l'esclavagisme, tout ce qui touche de près ou de loin � la servitude le met hors de lui, ses relations avec les habitants et les négriers en sont dégradés : -2 point
Bon comme du pain blanc, est prévisible car prend toujours le parti de la justice sociale, secourt bêtement les opprimés et renonce � toute corruption, ce qui est très handicapant n'est-ce pas !? : - 2 point
Somme : 17 - 7 = 10
HRP :
Avenir supposé de Frederic : J'aimerais bien qu'il tente de rentrer en France sans jamais y arriver, tomber dans la piraterie malgré lui, faire la chasse aux négriers etc ... Je dis ça pour ceux qui seraient intéressés pour mettre des bâtons dans les roues de mon perso, le découvrir, et participer � son histoire.
A propos de moi et du RP : Je suis étudiant en Histoire, et notamment � l'université de Lorient qui est réputée pour ses recherches en matière d'Ancien Régime, de Marine et de commerce colonial. J'aime le côté réaliste d'AOSD qui est � mon goût beaucoup trop absent des jeux et Role Play de simulation historique sur internet en général. Pas un fin connaisseur du monde maritime, j'en suis pourtant un admirateur sans borne et j'aurais beaucoup de joie � la partager ici. Pour ceux qui connaissent, je suis un grand fan de la série de bandes dessinées L'Epervier dont vous ne manquerez pas de constater qu'elle façonne mon imaginaire, et mon personnage Frederic Tifant. Je me soumet � votre jugement ^^
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