Kurtz Rahn, chronique d'une déchéance.

[Rahn]

Raaah!  Quel bouge infect! Bande de vauriens, habitants du goufre abyssal de tristesse et de merde! Bientôt vos os seront tel ces corps de baleines, qui se dressent comme des cathédrales sur ces plages maudites et dévastés!

L'homme qui hurle est habillé d'une façon étrange: il porte une sorte de soutaine noir de religieux, mais nombre de pendentifs hérétiques cliquetètent, accrochés �  son cou. Ce cou, d'ailleurs porte une marque de strangulation. Une barbe de trois jours mange son visage osseux, creusé par des fossettes et déchiré par une horrible cicatrice purulente sur le front. Ses dents, pour la plupart cassées, noires, forment une barriére peu efficace face �  son haleine méphitique. Sa voix est rocailleuse, comme cassée, ou alors ses cordes vocales ont été comme écrasées �  plusieurs reprises.

Les deux hommes qui le tiennent semblent ignorer ses paroles, tandis qu'il le trainent dans les couloirs malsains d'une geôle quelconque. La voix de Rahn continu de résonner dans les sombres corridors, les hommes crasseux, accroupis dans les cellules, se lèvent avec pesanteur et frappe de diverses maniéres les grilles qui les séparent de leur liberté.

Un des geôlier soupire, regarde son compatriote et fait un signe de tête; ils stopent leur progression. L'un d'eux sort une matraque et frappe �  la tête Rahn. Il s'écroule, bavant par terre, bredouillant des inepties et autres injures.

Cre... Crevez tous!

Les prisonniers hurlent leur haine. Des questions se font entendre dans le tumulte

Et l'Habeas corpus? Qu'en est-il? Un homme d'église? mais êtes vous donc fou?

Un des garde entend ces questions et se tournent vers le poseur: un vieil homme diminué, dont la peau blanche laisse aparaitre les veines.

Pour un putain d'hérétique vicieux , y'en �  pas! Un passé fourvoyeur et calomnieur, encore moins d'av'nir! Dieu l'répudira, il brûl'ra dans l'tourmente maudite! QU'importe qu'sa salope d'vie ou d'intégrité physique n'soit pas respecté, ici sa s'ra comme s'il était entre les jambes d'la princesse... Alors qu'aprés...

Le vieil homme inspire profondément de fait le signe de la croix. Rahn semble se reveiller, et il recommence �  hurler �  en vomir ses poumons

Quel bouge infect, taudis, cachette de tout les réprouvés! Femmes, Hommes, votre existence ne peut être ceci! Libérez vous d'vos chaines, ne laissez pas d'autres décidez de votre vie!
Autour, les hommes s'entre-regardent, quelqu'un murmure, beaucoup approuve.

Qu'avez vous fait? Tous! Mutinerie, meurtre, pillage? acte de piraterie? Qu'importe! En tant que Prêtre, j'vous absous tous! Vous avez ma parole, et par dessus tout, celle de Dieu!

Autour, galvannisé par ces paroles, les condamnés commencent �  hurler, brisant chaines, et défonçant les portes des cellules rouillés. Les deux gardes sont exéctués, lynché par une foule haineuse. Rhan, lui est poussé, soulevé par cette foule admiratrice, il ne parvient qu'a hurler quelque borborygmes avant de pouvoir s'exprimmer correctement:

Compagnons! Venez tous amarrer les voiles sur "Le Vicieux"! Le Capitaine Rahn se fera une joie de vous sortir de ce pays ignoble qu'est la perfide Albion, prêt �  se coucher pour lécher un cul princier!

Hurlant leur accord, les hommes crasseux et poussieureux, massacrent de leur haine les soldats protégeant la garnison et la prison. Quelques feux commencent �  s'allumer ici et l� , tandis que certains volent nourriture, carte, armes et munitions. QUelques minutes plus tard, la petite foule s'est pécipiter sur le port, et s'empresse de larguer les amarres, hisser la grande voile, et de sortir d'une sordide lieu qu'est ce port de Londres, tandis que els canons tonnent, manquant de peu l'arriére du petit navire.

DIRECTION, les caraïbes! Je suis sûr que la compagnie des Indes néerlandaises se fera une joie nous accueillirent comme Corsaire! Boutons ces connards d'englishs hors du royaume de Dieu!