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« le: 04 Août 2007 à 21:28:22 » |
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C'est dans le nord de la France que Xavier � vu le jour. Son père était un pauvre aristocrate qui s'accrochait pour ne pas perdre ses biens et sa mère avait plus d'amants qu'une catain des plus bas étages.
Son enfance ne fût pas des plus joyeuses entre les problèmes d'argents de son père et les crises de sa mère, mais lorsqu'il apperçut cette fille, plus rien n'avait d'importance pour lui.
Aprés multiples tentatives, il réussit enfin � se faire présenter � celle-ci. Elle était la fille du charpentier, une origine bien modeste mais elle avait les yeux d'un bleu si profond qu'il aurait pu s'y noyé. De rencontres en rencontres ils devinrent bons amis, la jeune fille semblait l'aprécier, l'aimait-elle? Il n'en savait rien, rien ne le présageais et rien ne présageais le contraire. Ainsis la vie continua pendant deux ans, jusqu'au jour où, aprés une ultime dispute avec sa mère, il décida de quitter le foyer parental et de s'engager dans la marine.
Il partit donc, il savait qu'il se passerait un certain temps avant qu'il ne puisse revoir sa bien-aimée, il aurait tant voulu lui dire se qu'il ressentait, au moin lui dire "au revoir", il lui écrira, il reviendra un jour avec tout le mérite qu'un soldat puisse avoire et ce jour l� , il lui dira, il se le promi.
Aprés deux ans de services, Xavier commençais déj� � grimper les échellons, il n'était certe pas un trés bon négociateur, mais il savait assez bien tirer, bon marin et était réputé pour être un des meilleurs escrimeurs de sa garnison. Ses qualités lui valèrent une promotion au grade de capitaine, il avait maintenant un équipage et son propre navire: le "Blue Eyes" en souvenir de sa bien-aimée. Celle-ci répondait ses lettres de temps en temps, de petits mots tels que "j'aimerais te revoire" ou "quand reviens tu" lui donnait de l'espoire.
Un jour, il fût appelé par le gouverneur: -Capitaine, je vous confit une mission des plus importantes. -Oui Monsieur, je suis � vos ordres. -Vous partez pour les Caraïbes, Monsieur le gouverneur de Dominique vous y donnera des instructions. -Bien Monsieur. -Vous pouvez disposer. -Merci Monsieur Il salua et se retira.
Ses expéditions ne l'avait encore jamais amené en Amérique, il parait qu'il y fait bon vivre. Une fois le navire chargé d'assez de vivres ils partirent.
La vie aux Caraïbes n'avait rien de semblable � celle du continent, ici la mer était d'un bleu hors du commun, il pensait � elle. Une fois en Dominique, il prit le temps de se reposer un jour avant de de rendre chez le gouverneur, aprés tout le vent avais soufflé pour eux la plupart du voyage et le gouverneur ne les attendais que demain, il en profita pour visiter.
Le lendemain il se rendit chez le gouverneur:
-Capitaine! Heureux de vous voire de si bonne heure, avez vous fait bonne route? Il était bien plus détendu que ses supérieurs en France. -Trés bonne Monsieur, je suis maintenant à votre disposition. -Bien, trés bien. IL sortit une carte.Il y a, voyez vous au sud-est d'ici une petite île, j'y est envoyé il y a de ça un mois une expédition, cette expédition m'est revenue en partie décimée par une petite tribu d'indigènes. Je veux que vous leurs rappelé ce qu'il en coûte de s'attaquer � la couronne française. -Bien monsieur! -Capitaine! -Oui Monsieur? -Ramener moi les plus beau prisonniers pour preuve de votre travail. -Bien Monsieur. Il n'aimait pas ça, mais les ordres sont les ordres, il est soldat, il l'a choisis. Les ennemies de la couronne doivent payer. Ils partirent le lendemain, la petite île navait rien d'extraordinaire, de la végétation, assez hostile, pas de sources de richesses. Xavier se demanda pourquoi le Gouverneur tenait tant � elle. La tribut ne fût pas dur � localiser, cacher dans les fougères ils pouvaient voire la vie de se petit village. Les enfants jouaient, les hommes s'occupaient du bois ou des animaux et les femmes s'acheminaient � la préparation de nouritures ou de ce qui leurs servaient de vêtements. Comment auraient-ils pu être capable de décimer toute une expédition? Xavier hésita, ils n'avaient apparemment pas était repéré, et lança l'attaque. Le massacre commença, les villageois n'urent pas le temps de riposter, les hommes tentèrent de protéger les femmes qui eux même protégeaient les enfants, le combat était trop inégale. L'équipage ne regretta que deux ou trois pertes. -Une grande victoire pour la couronne!pensa amèrement Xavier en regardant les quelques survivants pleurant devant les corps sans vie leurs femmes et/ou enfants. Il lui falait maintenant accomplir sa tâche, ramener les prisonniers et partir, oublier, plus jamais il ne recomencera cette expérience. Le retour vers Dominique fût bien monotone, l'équipage n'avait pas le coeur � fêter sa victoire. Sans doutes les cris de terreurs résonnaient encore dans leurs têtes.
De retour en Dominique, Xavier se présenta chez le Gouverneur: -Ah! Vous voil� ! L'honneur de la France est-il rétablie? -Il l'est Monsieur, où dois-je vous livrez les prisonniers? -Me les livrez? Que ferais-je de votre bétail? Ils restent sur votre batiment, et d'autres les rejoindront demain. -Comment? -Félicitation Capitaine, vous allais apporter le plus gros cadeau que personne n'a jamais offert au roi, une 60aine d'esclaves cela vous vaudra surement une promotion, � vous ainsi qu'� moi! Xavier était hors de lui, il s'était joué de lui, il avait massacré femmes et enfants pourquoi? Pour une simple promotion? Il se serait jeté � l'eau infestée de requin plutot que d'être promu pour des raison aussi ignobles.
De retour sur le "Blue Eyes", Clinston son second s'approcha: -Que faisons nous Capitaine? -Nous avons un chargement � prendre demain M.Clinston. Ensuite nous verrons bien. -Bien Capitaine.Il se retourna. -Monsieur Clinston, jusqu'où me suivriez vous? Clinston lui fît face, un sourire sur les lèvres. -Jusqu'au bout Capitaine! Et l'équipage aussi Capitaine! -Merci M.Clinston! Il sourit � son tour, sa décision était prise. La nuit fut agitée, Xavier n'arrivait pas � dormir, chaque fois qu'il fermait les yeux, il revoyait la scene du massacre. Il se leva et se rendit sur la plage, le bruit des vagues l'apaisait, il s'asseya et attendit l'aube en regardant l'océan. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas pris le temps de regarder le soleil se lever, ce merveilleux spectacle le rendit plein de nostalgie. Il avait toujours courut vers la gloire sans jamais vraiment prendre de décision, ça allait changer, il était � un tournant de sa vie, il le savait. Il retourna sur le "Blue Eyes" et se prépara � recevoire sa cargaison. Elle arriva sur le coup de 11 heures. Les esclaves étaient attachés les uns aux autres, ils avancés tête baissée comme des vaches � l'abatoire, certains portaient des echimoses, ils avaient probablement étaient battus. -Capitaine!lui lança un officier. Xavier fut surpris d'être tiré si brusquement de ses pensées. Il remarqua son grade et salua aussitôt. -A vos ordres amirale! -Tenez vous prêt, nous n'allons pas tarder � partir. Un frisson lui parcouru le corps. -Nous?.....Amirale. -Ce navire est désormés sous mon commandement par ordre du gouverneur, je dois m'assurer que la cargaison arrivera bien � destination. Deux hommes l'accompagnait, Xavier eût du mal � ne pas laisser transparaitre sa stupeur, ce n'était pas prévu, il devait réfléchir et vite. Une fois la cargaison terminée et bien attachée, le "Blues Eyes" quitta le port! Au large de Dominique, l'amirale fit signe � Xavier de le rejoindre, Xavier laissa la barre � M.Clinston et s'avança vers lui. -Certains de vos hommes nous regardent comme de véritables assassins. -Ils ne sont pas des plus aimables, amirale, mais ils sont trés bons marins. -Continuez ainsis mon cher et vous vous retrouverez sur une chaloupe avec votre navire � l'horizon. De la discipline, Mon cher, voil� ce qui leur manque. Je vais faire un exemple.... Choisissez en un que nous jetterons par dessus bord. -Sauf votre respect je ne pense pas... -Exécutez soldat, n'y a-t-il pas de meilleur mort pour un marin que de mourir en mer, avec un peu de chance les requins s'en occuperons avant qu'il ne se noit. Il se pencha par dessus bord, Xavier ne prit même pas le temps de réfléchir, il le précipita dans la grande bleue. Il fût surpris de se sentir aussi bien. Un coup de feu, le fit revenir � la réalitée, Clinston avait abattu l'un des deux gardes, l'autre se précipitait déj� sur lui épée � la main. Xavier eût juste le temps de dégainer la sienne pour parer le coup. Un duel s'engagea. Le garde n'était pas mauvais, il n'en était surement pas � son premier duel � mort, Xavier resta calme, parant et renvoyant les coups, cherchant la faille. Le combat gagna en intensité, la stratègie avait marchée, son adversaire commença � prendre des risques, Xavier attendait la bonne occasion, il le voulait vivant, il y avait déj� eu trop de mort aujourd'hui. Soudain son adversaire surfenda, Xavier lui transperça la main, il lacha son arme. Aussitôt l'équipage l'attrepèrent. - Que fait-on Capitaine? -Donnez une chaloupe � se fourbe et qu'on le jette � la mer, ensuite, détachez ces malheureux. L'équipage s'éxécuta. -Messieurs, je pense que vous vous rendez tous compte de ce que nous venons de faire. Ceux qui ne veulent pas me suivre n'on pas � s'inquiéter, nous faisons voile vers La Tortue où vous pourrez rester et continuer vos vies dans un autre équipage. Je vous remercie de votre confiance moussaillons! L'équipage poussa un cri pour saluer son capitaine. Xavier prit la barre et modifia son cap. Il était étrangement calme, en l'espace de quelque temps il était passé de Capitaine prometteur � un bel avenir, � soldat déserteur, assassin et voleur du cadeau du roi. Sa tête serait sûrement mise � prix et il ne pourrait probablement plus revenir en France. Sa carrière était tombée � l'eau et il ne reverrait pas sa bien-aimée, il aurrait dût lui dire avant. Mais quelque chose le réconforta, il avait pris sa propre décision, et il ne regrettait pas, il ne savait pas si ce qu'il avait fait été bien, aprés tout qu'allaient devenir les esclaves? Ils ne lui pardonneraient jamais le massacre de leur proche. Mais il savait que ce qu'il faisait n'était pas pire que ce qu'il s'apprétait � faire.
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