La taverne du borgne

[scar]

L'ordre avait été d'être le plus silencieux possible ce �  quoi les français réagir en ordonnant �  Arnold d’amener Timothé, totalement saoul, dans l'entrepont et de le bâillonner.

chargeant leur fusils ils attendirent, observant le navire manœuvrer. Comme ils le savaient et celui qui le commandait aussi, il lui était impossible de s'avancer plus mais il pouvait tenter de leur barrer la route, ou simplement faire route parallèle et couler le Xebec de quelques bordées sans soucis.

Pour cela le silence était vitale, comme le voile qui couvrait les étoiles. Fondu dans l'énorme masse de l'île le navire réussit alors �  passer sur l'autre bord de son ennemi avant d'être repéré.

Ce fut comme entendre le tonnerre, la nuit s'illumina de teinte orange alors que le grondement des canons retentissait. Plusieurs boulets touchèrent, nombreux se contentèrent de lever des gerbes d'eau. L'un alla s'écraser �  deux brasses de Jean qui vit alors un maltais disparaitre dans une éclaboussure de sang.

Le capitaine donna ses ordres. Et les pirates s’enfuyaient �   vive allure, larguant les voiles. Le soucis était qu'il s'agissait d'un gréement latin, aucun d'eux s'était retrouvé assez longtemps avec une telle armature pour en connaitre le métier et le seul utile était trop alcoolisé pour montrer ses talents de canonnier.

Vincent et sa bande n'avait juste qu'�  attendre que le destin décide entre la fuite ou le combat.  

[Ambre]

Le navire filait �  toute allure. L'activité �  bord avait repris d'un coup. Les marins qui ne ne manoeuvraient pas se divisèrent en groupes, les uns s'occupant des blessés et les autres se chargeant de réparer les dégâts. Ceux-ci, heureusement, n'étaient pas en trop grand nombre et n'empêchaient pas le navire de continuer sa course, mais ils nécessitaient tout de même une réparation. On ne dénombra pas beaucoup de blessés, et seulement 3 hommes étaient morts lors de la canonnade.
Seuls quelques lumières furent rallumées, juste assez pour éclairer le pont et distinguer les corps éparpillés parmi les débris. Il fallait profiter de cette nuit sans lune et de l'obscurité qu'elle offrait pour se perdre dans la pénombre et échapper au navire ennemi qui ne tarderait pas �  partir �  leur poursuite.
Les canons furent préparés et les marins aiguisèrent leurs lames dans l'éventualité d'un combat. Mais le capitaine était confiant: leur navire était léger donc rapide, �  l'inverse du navire adverse, et l'obscurité leur offrait un avantage certain. Il leur fallait prendre le plus d'avance possible afin que l'autre navire les perde et abandonne la chasse. Ils étaient certes des pirates, mais il y avait peu de chance que le capitaine de la marine prenne le risque de partir en pleine mer �  la poursuite d'un navire plus rapide, alors même qu'il n'était parti que pour les arrêter �  la baie, et donc certainement non préparé pour un long périple en mer.

Le navire fila, toute la nuit durant. Aux première lueurs de l'aube, la vigie scruta les alentours. Aucune voile �  l'horizon. Le navire du hollandais avait été semé.  

[scar]

Hanz s'était activé dans l'entrepont recevant les blessés de la fuite tandis que le reste de la troupe aidait aux manœuvre dans le plus grand silence.

Au petit matin ce fut des cœurs soulagés quand ils découvrirent que le plan avait fonctionné ils avaient réussi �  semer la frégate.

La petite troupe s'activa, William aidant �  remplacer les bordées, les autres dans les tâches qu'ils pouvaient effectuer. Azrael resta un moment �  l'avant du navire un pied sur le mat de beaupré. Jack Navarro... Ainsi c'était le nom du chasseur de pirate il aura plutot interet �  défendre sa famille.

Il se retourna et retomba sur le tillac. Calmement poussé par un petit le navire voguait sur les eaux chaudes des caraïbes.