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Auteur Fil de discussion: Journal d'un canadien franà§ais devenu capitaine de flibuste.  (Lu 29237 fois)
Beauchene
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« Répondre #30 le: 28 Décembre 2011 à 19:02:19 »

L'Artaban.

La gigue du capitaine Beauchêne louvoyait parmi les quelques navires �  l’ancre et les innombrables petites embarcations de service. Beauchêne se tenait assis dans la chambre arrière. Il admirait le galion vers lequel se dirigeait le canot.
L’Artaban ! Son nouveau navire.
Un galion armé en guerre de neuf perches et dix pieds du roi (56 m) �  la flottaison, dix perches et cinq pieds du roi (60 m) de la quille �  la pomme du grand mât, deux perches du roi (11,80 m) au maître bau. Prévu pour porter 20 pièces de vingt quatre livres dans la batterie basse, 26 de seize livres dans la batterie principale et 12 pièces de huit livres et 6 de quatre livres sur le pont supérieur et les gaillards.
 Il  emportait un équipage de quatre cents hommes.
Un vaisseau bien plus redoutable que tout ceux qu’il avait commandé jusqu’�  présent.
Goliath, le géant noir �  qui Beauchêne avait offert la liberté �  ses touts débuts de flibustier et  qui pour l’heure tenait les fonctions de patron de canot – il était aussi l’ordonnance et le garde du corps du capitaine – crocha sa gaffe dans les haubans bâbord du galion. Beauchêne se leva, escalada prestement la paroi, enjamba la lisse et pris pied sur le vaste pont. Il fut accueilli par son second.

-   Bonjour Capitaine !

-   Bonjour Levasseur ! Où en sommes nous ?

-   Tout le monde est �  bord Capitaine. Le nouveau Maître canonnier également. Il est déj�  dans la batterie basse �  inspecter les grands canons.

-   Fort bien ! Faîtes lui savoir que je désire le voir dans l’instant. Je serai dans la grand-chambre.

Un peu plus tard.

-   Vous avez demandé à me voir Capitaine ?

-   Oui entrez ! Vous êtes donc notre nouveau maître canonnier ?

-    Si fait Capitaine, Antoine Pichegru. Tout le monde m’appelle « Boutefeux ».

-   Et bien va pour … Boutefeux. Pour peu que vous soyez un excellent canonnier.

-   Avec les vingt pièces en bronze que je viens de voir dans la batterie basse et les vingt six couleuvrines dans la batterie principale, nul doute Capitaine que vous serez satisfait de mes bons offices.

-   Nous verrons cela sous peu certainement, et tous ici pourront alors juger si vous méritez bien votre surnom. Retournez �  votre inspection, nous nous reverrons pour le dîner pour lequel j’ai invité tout le carré.

La remarque qu’il serait jugé  sur le mérite, où pas, de son surnom, lui laissait �  penser qu’il serait jugé sur ses actes. Cela l’inquiéta quelques peu et il partit bien vite.
Les aides canonniers et les chefs de pièce furent harcelés toute la journée par Boutefeux d’autant que les autres officiers qu’il croisait lui dire tous que  le capitaine : - était un canonnier émérite -  un amoureux des canons - qu’il ne pardonnerait pas la moindre faute - que jeune capitaine, il avait tué d’un coup de pistolet son canonnier qui avait omis après un abordage, de recharger le pièces avec des boulets et qu’au combat suivant il avait envoyé une bordée de mitraille alors que la distance était bien trop importante pour ce type de projectiles.

Les hommes sous ses ordres durent faire l’inventaire des accessoires de chaque canon, barres d’anspect, refouloirs, seaux, boutefeux, peaux de chamois pierres �  briquet, vérifier coffres �  boulets, chaînes, boites �  mitraille, bailles �  mèche et �  étoupes, contrôler les bragues et leurs pitons, les mantelets de sabord les tapes de bouche. Ils finirent épuisés, maudissant le maître canonnier, jurant de l’étouffer avec une poignée d’étoupe dès que l’occasion se présenterait.  
   
« Dernière édition: 29 Décembre 2011 à 10:25:15 par Beauchene »
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« Répondre #31 le: 13 Janvier 2012 à 18:26:25 »

A l’heure convenue, tout les officiers du carré de l’Artaban se retrouvèrent revêtus de leur meilleure tenue, sur le gaillard arrière. Levasseur, le second et président du carré, vérifia que tous étaient présents. S’y trouvaient donc, Le Guern le chirurgien dit « La Lancette » tant il aimait faire des saignées, Pichegru le canonnier qui, suite aux paroles du capitaine qui avaient été entendu �  travers les cloisons et rapporté �  tous, et que nul n’osait avant qu’il ait fait ses preuves l’appeler « Boutefeux », Wallace le Bosco - un Anglais Ho Sory !  un Gallois ! Ancelin le Maître charpentier dit – hors sa présence -  « Bois d’arbre », Nolleau le Maître voilier et Biscaye, vieille connaissance de Beauchène, le premier canonnier qu’il avait pu recruter �  son arrivée dans les caraïbes, qui �  présent assumait les fonction de lieutenant en troisième.
Tous étaient donc présent et Levasseur frappa �  la porte de la grand chambre, qu’ouvrit immédiatement Goliath qui se tenait aux aguets juste derrière.

Le dîner se déroula fort bien. Les mets servis – vivres fraîches puisqu’ Artaban était en rade – étaient succulents et les vins et les spiritueux étaient servis �  satiété. Beauchêne savait que ce dîner concourrait �  une meilleure connaissance des officiers entre eux. Il n’ignorait pas que c’était l� , gage de cohésion de l’équipage.
Oh ! Bien sûr, un repas n’y pouvait suffire.

Le lendemain, dans la matinée, Artaban releva ses ancres et mit �  la voile.
Avec un état-major qui se connaissait encore assez peu – et pour qui les vapeurs d’alcool n’étaient pour certains pas toutes dissipées – et un équipage fraîchement enrôlé  donc peu entraîné �  travailler ensemble, un observateur �  terre ayant quelque connaissance maritime aurait jugé les manœuvres d’appareillage  - désordonnées, assaisonnées de moult jurons et blasphèmes - de bien piètre qualité.
Artaban parvint tout de même �  gagner le large sans se couvrir de ridicule en manquant �  virer où en s’échouant sur l’un des bancs de sable du chenal de sortie de Tobago.

   
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« Répondre #32 le: 30 Janvier 2012 à 16:20:01 »

Les semaines qui suivirent furent occupées �  former l’équipage et a obtenir la cohésion indispensable �  un bon équipage. Quelques navires marchands firent les frais de ces semaines d’apprentissage.
Naviguant aux grés des vents –  où des humeurs du capitaine – Artaban jeta, un beau matin, l’ancre �  Martinique. Dès qu’il fut possible, Beauchêne se rendit au palais de son ami le gouverneur, le Marquis de Verneuil.

-   Asseyez vous, Capitaine Beauchêne.

Le ton plein de froideur, ce « Capitaine Beauchêne » lancé avec un air de presque dégoût, cueillir Beauchêne �  froid. Il se ressaisit rapidement.

-   Merci … Excellence !

-   Mes informations prouvent que vous vous en êtes pris �  plusieurs de nos navires. Ne niez pas je vous prie. Vous avez laissé la vie sauve aux rescapés de vos exactions. Vous n’auriez pas dû les attaquer … où vous n’auriez pas dû dès lors, laisser derrière vous des survivants . Ils ont témoigner et sont prêt �  déposer devant un tribunal.

Beauchêne allait répondre mais d’un geste péremptoire, le gouverneur le coupa.

-   Ne m’interrompez pas ! D’autre part donc,  vos « amabilités » envers la Hollande, depuis votre relation avec ce capitaine nommé Saskia, déplaisent fortement �  Monsieur de Ponchartrain notre Ministre de la marine et des colonies, qui est aussi je vous le rappelle le directeur de la Compagnie des Indes occidentales dont plusieurs navires ont fait les frais de vos égarements. L’église, depuis lors, vous soupçonne d’être passé �  la Réforme. Je sais bien que sur ce dernier point, c’est moi qui suis visé �  travers vous. Nul n’ignore en effet notre amitié et j’ai un différent grave avec l’Evêque concernant des terres. Au nom de cette "ancienne" amitié Capitaine Beauchêne, je vous prie de rejoindre votre bord et de faire le nécessaire pour mettre au plus tôt �  la voile. Je me verrai, si vous tardez, dans l’obligation de vous faire arrêter.

Beauchêne reçu ces propos comme des insultes. Il sortit de la poche intérieure de sa vareuse sa "Lettre de Marque" la déchira et la jeta sur le bureau de Verneuil. Il fit une révérence exagérant les mouvements de son chapeau et sortit.
L'entretien en resta l�  et Beauchêne se retira. Les termes "Capitaine Beauchêne" et "ancienne amitié" l'avaient blessé ainsi que le ton d'autorité de Verneuil. Il rejoignit "Artaban et s'enferma dans la chambre arrière.

   
« Dernière édition: 09 Février 2012 à 17:55:35 par Beauchene »
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« Répondre #33 le: 21 Février 2012 à 10:51:10 »

Le galion  Artaban   commandé par le capitaine Robert de Beauchêne  sortit du port sous huniers seuls. Il prit lentement de l’aire en défilant sous les canons du fort Saint Louis.
Sur une des terrasses du palais du gouverneur, son Excellence le Marquis de Verneuil, visage obstinément fermé, suivit le navire des yeux jusqu’�  ce qu’il disparaisse derrière l’un des caps ouvrants la Baie des Flamants.
A bord, les lourdes vergues des basses voiles pivotèrent, grand voiles et  misaine prirent le vent dans un sourd claquement.

-   A border les écoutes !

 Prenant de la gîte sous cette poussée, Artaban doubla les caps et entra en haute mer.

-   Cap Nord-Nord-Ouest !

Dans une lente et majestueuse courbe, le galion s’établit sur son nouveau cap.

-   Prêt et plein capitaine !» lança l‘homme de barre.

-   Bordez les boulines de grand-voile et misaine !

-   Fontignac ! Quand vous en aurez terminé ici, rejoignez moi dans la chambre des cartes. Nous avons �  déterminer notre route.

-   Bien capitaine ! Quelques vérifications sur le gréement et je vous rejoins.

Ils passèrent plusieurs heures �  déterminer les caps �  suivre pour rejoindre Santiago de Cuba. Beauchêne devait y retrouver les capitaines Scar et Macaster pour discuter d’une action combinée d’envergure : le saccage d’un grand port français. Jusqu’�  présent, Beauchêne se refusait �  participer �  ce genre d’action, du moins contre les français. Ce n’était dorénavant plus le cas. 

Une taverne �  Santiago de Cuba.
Beauchêne y retrouva non seulement les chefs de l’alliance « Blackwater » mais aussi plusieurs autres capitaines membres de cette alliance. Ils mirent au point les détails de l’opération. Ils visaient grand ! Rien moins que piller Nouvelle Orléans, ville défendue par une garnison de deux milles hommes  ! Ils se séparèrent après être convenus de la date de rendez vous dans ce grand port.

Beauchêne avait le temps avant le rendez vous, il partit donc en maraude �  la recherche de proies. Au cinquième jour, Artaban croisa la route d’un deux ponts espagnol et Beauchêne décida de tenter de le prendre.
Il y parvint après un dur combat aux canons mais Artaban fut réduit �  l’état d’épave et cela coûta la vie �  soixante dix hommes d’équipage. Beauchêne décida de garder le deux ponts bien moins endommagé. Il s’y transporta avec tout son monde et le baptisa Nemrod.

Artaban fut incendié. A bord de son nouveau navire, Beauchêne retourna �  Santiago de Cuba pour se réapprovisionner et compléter son équipage.
Quand Nemrod fut paré, le temps était venu de mettre le cap sur Nouvelle Orléans. Beauchêne s’y rendit donc, refusant �  plusieurs reprises le combat pour respecter les délais convenus avec l’alliance. Cela lui coûta car il croisa un vaisseau de second rang français et, n’eut été la crainte de manquer �  l‘alliance et de compromettre toute  l’opération, Beauchêne aurait bien tenté de s’en emparer.
Nemrod jeta l’ancre �  Nouvelle Orléans quelques semaines plus tard. Beauchêne constata en ouvrant la rade que plusieurs navires de la Blackwater étaient déj�  présents.   
Il avait été convenu avec Scar et Macaster que Beauchêne et son équipage auraient �  réduire le fort nord de la ville et l’arsenal de la milice bourgeoise situé �  proximité. Sous le prétexte de pêche pour améliorer l’ordinaire du carré, Robert partit avec quelques hommes �  bord d’un des cotres de Nemrod, reconnaître la côte au nord de la ville. Fontignac, le second, reconnu les abords du fort côté ville avec un petit groupe qui, bouteilles sous le bras, braillaient et chantaient avec force mimiques de marins en bordées. Quelques officiers subalternes reconnurent les abords du fort côté extérieur de la ville sous prétexte d’une partie de chasse.
Ayant collationné toutes les informations, Beauchêne vendit quelques marchandises, acheta de la poudre et des boulets comme le font habituellement les capitaines faisant escale et un matin, Nemrod sortit du port, route au nord.   


   
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« Répondre #34 le: 24 Février 2012 à 11:23:40 »

Une plantation avait été repéré par les « chasseurs ». Elle était située en bordure de mer, peu éloignée de Nouvelles Orléans, une couple de lieues tout au plus, et offrait l’avantage  d’être équipée d’un ponton. Beauchêne l’avait donc choisi pour y débarquer ses flibustiers soit plus de cinq cents hommes. A la tombée du jour, Nemrod mouilla au large, derrière un petit cap qui protégeait le ponton des vent  et qui masquait la présence du navire aux gens de la plantation.
Une cinquantaine d’hommes, avec les chaloupes du bord, débarquèrent �  la nuit. Quinze d’entre eux se portèrent immédiatement sur la piste menant �  Nouvelles Orléans et y établirent un abatis pour interdire �  quiconque d’aller donner l’alerte au fort où �  la ville. Les autres investirent la plantation sans y trouver beaucoup d’opposition.
Ceci fait, Beauchêne fit procéder au débarquement de tout son monde.
Dans l’après midi du lendemain, la troupe au complet progressa lentement - �  cause des marécages - en direction du fort Nord. Ils se tapirent dans les sous bois �  quelque distance et y passèrent discrètement la nuit. L’attaque était prévue pour le lendemain matin.
Juste avant l’aube, tous se tinrent prêt, attendant le signal.

Au premier gong des cloches de la cathédrale, de violentes mousquetades se déclenchèrent un peu partout en ville et aux abords. Le gros des forces de Beauchêne monta �  l’assaut du fort surprenant la garnison. Une centaine d’hommes déborda le fort et attaqua l’arsenal où était serrés les piques et les mousquets de la milice bourgeoise. L’arsenal tomba rapidement et les bourgeois arrivant par petits groupes refluaient vers le centre ville semant la panique dans la ville.
La prise du fort fut une tout autre affaire.
Bien qu’une bonne partie des officiers étaient absents, logeant en ville, la garnison opposa une belle résistance mais céda finalement devant la furia désordonnée des flibustiers. Cent quarante Némrod y laissèrent cependant la vie. Beauchêne fit enfermer les soldats survivants dans les sous-sol du fort mettant ostensiblement deux canons de six livres chargés �  mitraille face �  la porte.
Les Némrod progressèrent ensuite vers le centre ville et les docks pour faire la jonction avec les autres équipages de la Blackwater. Sur leur passages quelques habitations cossues et deux églises furent pillées et tout ce qui portait jupons subit les derniers outrages. Quelques citadins et bourgeois payèrent de leur vie leurs oppositions aux viols de leurs épouses et filles où �  la mise �  sac de leurs demeures. Les nonnes et sœurs d’un couvent ne furent pas plus épargnées.

La ville tomba. S’ensuivit une semaine entière de pillage et d’orgie. Les parts de butin furent conséquentes.     
   
« Dernière édition: 24 Février 2012 à 11:26:14 par Beauchene »
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