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« Répondre #21 le: 07 Juillet 2007 à 17:02:10 » |
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mais ce code � existé vraiment...
Le contrat qui règlemente la vie de groupe des pirates appelé "chasse-partie" est généralement mélangé dans les histoires ou biographies des livres et ne porte pas de chapitre particulier qui leur est dédié. Mais je vous en donne la définition : Sur un navire, toutes les décisions sur la destination, l'objet de l'expédition et les prises, étaient collectives. Quelques jours avant le départ, l'équipage et le capitaine concluaient un contrat chasse-partie (corruption du terme charte-partie), prévoyant la mise de fonds, les frais généraux, la répartition des bénéfices, des indemnités, les punitions en cas de manquement � la discipline, tout en mettant l'accent sur des valeurs privilégiées par la société pirate : l'égalité, le mérite, le courage et le libre consentement. La charte était signée en jurant sur la bible ou sur une hache. Cette charte faisait intervenir les principes de l'élection, les primes de rendement, etc, et les indemnités pour accident du travail (une sorte de sécurité sociale !). Voici un extrait de la chasse-partie conclue entre Bartholomew Roberts et son équipage :
I. Chaque pirate pourra donner sa voix dans les affaires d'importance et aura un pouvoir de se servir quand il voudra des provisions et des liqueurs fortes nouvellement prises, � moins que la disette n'oblige le public d'en disposer autrement, la décision étant prise par vote. II. Les pirates iront tour � tour, suivant la liste qui en sera faite, � bord des prises et recevront pour récompense, outre leur portion ordinaire de butin : une chemise de toile. Mais, s'ils cherchent � dérober � la compagnie de argenterie, des bijoux ou de d'argent d'une valeur d'un dollar, ils Seront abandonnés sur une île déserte. Si un homme en vole un autre, on lui coupera le nez et les oreilles et on le déposera � terre en quelque endroit inhabité et désert. III. Il est interdit de jouer de d'argent aux dés ou aux cartes. IV. Les lumières et les chandelles doivent être éteintes � huit heures du soir. Ceux qui veulent boire, passé cette heure, doivent rester sur le pont sans lumière. V. Les hommes doivent avoir leur fusil, leur sabre et leurs pistolets toujours propres et en état de marche. VI. La présence de jeunes garçons ou de femmes est interdite. Celui que 1'on trouvera en train de séduire une personne de l'autre sexe et de la faire naviguer déguisée sera puni de mort. VlI. Quiconque déserterait le navire ou son poste d'équipage pendant un combat serait puni de mort ou abandonné sur une île déserte. VIII. Personne ne doit frapper quelqu'un d'autre � bord du navire ; les querelles seront vidées � terre de la manière qui suit, � l'épée ou au pistolet. Les hommes étant préalablement placés dos � dos feront volte-face au commandement du quartler-maître et feront feu aussitôt. si l'un d'eux ne tire pas, le quartier-maître fera tomber son arme. Si tous deux manquent leur cible, ils prendront leur sabre et celui qui fait couler le sang le premier sera déclaré vainqueur. IX. Nul ne parlera de changer de vie avant que la part de chacun ait atteint 1000 livres. Celui qui devient infirme ou perd un membre en service recevra 800 pièces de huit sur la caisse commune et, en cas de blessure moins grave, touchera une somme proportionnelle. X. Le capitaine et le quartier-maître recevront chacun deux parts de butin, le canonnier et le maître d'équipage, une part et demie, les autres officiers une part et un quart, les flibustiers une part chacun. XI. Les musiciens auront le droit de se reposer le jour du sabbat. Les autres jours de repos ne leur seront accordés que par faveur.
Voici le barème établit en cas de mutilation dans les Caraïbes au XVIIè siècle : Perte des 2 yeux = 2000 piastres ou 20 esclaves Perte des 2 jambes = 1500 piastres ou 15 esclaves Perte du bras droit = 600 piastres ou 6 esclaves Perte du bras gauche = 500 piastres ou 5 esclaves Perte d'un oeil = 100 piastres Perte d'un doigt = 100 piastres 1 piastre (monnaie espagnole) = 8 reaux = 1 pièce de huit
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