palai du gouverneur

[scar]

Le plain du gouverneur était plus une grande maison qu'un véritable palais comme celui de son confrère de la jamaïque.
La maison au plein milieu de la ville était entouré d'une grille de fer avec un portail taillé et décoré. La maison �  un étage était plus belle �  l'intérieur qu'elle le laissait supposer �  l'extérieure.

Dans le premier étage au balcon qui était juste au dessus du la grande porte d'entrée se tenait un des plus dangereux chasserus de pirate, officier du roy.
Il regardait la ville et son agitation, la foret de mat et caressa la queue de cheval poudré avant e se retourner.

- Le plan semble parfait mais il va couter énormément �  la couronne.
- Je m'en moque! Ce que je veux c'est aussi voir la tête de "l'étranger"
- Pourquoi cet homme en particulier? Demanda le chasseur en entrant dans le bureau laissant la porte-fenêtre ouverte.
- Écoutez Sir William  hoocker je veux cet homme pour trois raison.
- Mais ce n'est qu'un vulgaire mercenaire qui est au ordre des pirate il ne représente pas de menace en soit.
- Vulgaire pirate? Vulgaire pirate! Hurla le gouverneur en reversant sa chaise. Il alla se calmer en regardant le ciel.
- Bartelomé rober, Edwars Low  le surnommé Black et taranis sont de plus grande menace. Grâce �  un officier de noter majesté Taranis est mort.
- il y était!
- De qui? "l'étranger"? Mais qu'avez vous contre lui
- Oui il y était! ce que j'ai contre lui c'est ça! Dit il en montrant son moignon gauche. Ce chien musulman m'a coupé la main, alors que j'étais sur un navire qui allait me mener ici, puisque que mon successeur est mort d'une fièvre. Ce chien a abordé le navire avec ses bateaux arabes! Ils ont massacré presque tout l'équipage et il m'a coupé la main en me disant qu'elle ne me servira pas.
- Ne confondez pas justice du roi et vengeance personnelle. Le chasseur de pirate s'assit sur un fauteuil après s'être servis à boire.  Je n'écumerai pas les mers pour votre plaisir personnel
- Je sais. Le gouverneur était calme chaque mot était articulé. Mais cet homme est un symbole! Il est le symbole que les pirates peuvent aller où ils veulent! il faut le tuer. Il a quitté la mer méditerranée pour écumer celles ci et je ne veux pas que d'autre le fasse!
- Ce n'est qu'un marin il est dur �  saisir! passe d'un navire �  l'autre.
- Il monter que nous sommes des incapables, le tuer serait chose facile mais on y arrive pas! Il y a pas trente six arabes aux caraïbes c'est le seul et il est invincible! Et même si y en avait trente six je les tuerais tous!
- Calmez vous! Le vrai soucis c'est aussi qu'étant un ennemi tout choisi des rois, toutes les organisations qui veulent nous nuire l'aide. Marché noir, pirate, nations ennemis en guerre. Il est soutenu.
- Oui mais pas aimé, un meurtre devrait suffire.

- Je vais y réfléchir. Fit l'homme en se levant, il vida son verre et le posa sur une table basse. Ce fut la fin de la discutions, reprenant son chapeau il sortit de la maison du gouverneur     

[Taranis]

English Harbour. Palais du Gouverneur.

   Le ciel est maussade. Une couverture nuageuse écrase toute la région de sa masse grisâtre et pesante. Il a plu toute la nuit et ce matin le vent reste fort, balayant de ses bourrasques tourbillonnantes les ruelles de la ville accédant au palais, qu’arpentent d’un pas énergique Gordon et un de ses officiers supérieurs qui l’accompagne.
_Que nous veut le Gouverneur ?
_Je ne sais pas répond Gordon, mais on vient �  peine de sortir le « Royal Falcon » de carénage qu’il nous demande déj�  !
_Il a sûrement une mission �  nous confier.
_Non, c’est pour nous inviter �  sa table.
L’officier est d’abord surpris de la réponse, puis réalise rapidement qu’il est encore tombé dans un piège verbal.
_Bien sûr que c’est pour une mission ! Rajoute Gordon d’un air froid et moqueur. Tu espérais qu’il allait t’offrir du thé avec des petits pains chauds ?
_Non évidemment ! Mais j’avoue que je n’ai pas encore mangé ce matin.
_Tu n’avais qu’�  le faire. Bon maintenant on arrive.
   

[Taranis]

   Un peu plus tard dans le bureau du Gouverneur, celui-ci prend son petit-déjeuner entouré de serviteurs s’afférant �  le satisfaire, en présence de Gordon et de son officier venant tout juste d’arriver.

_Bonjour Excellence ! Fait Gordon dans une courbette des plus spectaculaires.
_Laissez-nous maintenant, demande le gouverneur à ses sujets, puis enchaîne directement. Vous voil�  enfin, j’ai faillis attendre. On m’a dit que le « Royal Falcon » pouvait appareiller ?
_Ce n’est pas tout �  fait ça Excellence. Il est �  quai mais il reste encore…
_Il est �  quai donc il flotte. S’il flotte il peut naviguer. J’ai une mission de la plus haute importance et de la plus délicate �  vous donner.
_Toujours �  votre service Excellence ! Répond Gordon avec un soupir de résiliation.
_Mais j’y compte bien. Vous connaissez « Le Jaguar » ? Une goélette de maudits pirates qui vous avait filée entre les mains il y a quelque temps déj�  au large de Montserrat ?
_Je connais, oui.
_A la bonne heure, parce que ça m’a couté cher en réparation et en hommes cette histoire !
_Ils n’étaient pas seuls, il y avait deux galions avec eux !
_Je sais, mais avez-vous une idée de combien me coûte le remplacement d’un officier supérieur ? Ou même d’un simple soldat ? Non bien sûr, mais ce n’est pas l�  le problème.

   Gordon cherchait où le gouverneur voulait bien en venir. Il se demandait qu’elle serait cette mission si important et si délicate aux yeux de celui-ci concernant un simple navire pirate qu’il avait croisé sans pouvoir l’attraper.
   

[Taranis]

Le gouverneur poursuit.
_Vous savez comme moi que ces idiots �  Londres ont décidés d’arrêter la chasse aux pirates ?
_Oui, je suis au courant. Mais cette chasse a été efficace ! Les routes sont beaucoup plus sûres maintenant et le commerce est remonté en flèche !
_Peut-être, mais cela implique une baisse des fonds pour la sécurité de nos colonies. Plus de fond, donc plus de munitions supplémentaires ni de renfort en homme pour un bout de temps alors que le travail n’est pas fini.
_Pas fini ? Je ne comprends pas !
_Parfaitement, pas fini ! Il reste dans la nature des individus dangereux que je m’étais juré d’effacer de la surface de la terre !
_Qui par exemple ?
_L’étranger.
_L’étranger !?!
_Lui-même ! Ce forban de la pire espèce ! Cette vermine d’arabe vaniteux et suffisant ! Ce briguant ! Ce… Ce…
_Mais vous ne l’aviez pas enfin attrapé tout récemment ?
_Exact ! Mais cette crapule s’est échappée. Le bateaux qui le transportait �  été attaqué et il en a profité pour fuir.
_Et quel est le rapport avec « Le Jaguar » ?
_Il est maintenant �  bord. Il s’est empressé de rejoindre ces maudits pirates.
_Je vois. Vous voulez que je le ramène en attrapant par la même occasion cette bande de pirates ? Mais en quoi cette mission est-elle délicate ?
_Parce qu’officiellement elle ne peut exister. C’est pour ça qu’ils doivent tous disparaître dans la plus grande discrétion. Je les veux morts jusqu’au dernier et plus particulièrement cet étranger ! Il vous sera donc impossible de naviguer en dehors de nos eaux sous notre pavillon. Voil�  pourquoi c’est délicat et c’est votre mission.
_Je comprends, c’est de l’élimination pur et simple !
_Vous avez compris !
_Sauf votre respect Excellence, il y a quand même un inconvénient.
_Lequel ?
_Si j’ai toute ma confiance envers mes officiers et mon équipage, il n’en va pas de même pour les soldats. Comment vont-ils réagir �  ce massacre ?
_J’ai tout prévu. Vous embarquerez cinquante mercenaires qui me sont loyaux.
_Seulement cinquante hommes ? Excusez-moi mais c’est trop peu pour ce genre de mission !
_Ces hommes en valent dix ! Cela fait six mois qu’ils s’entrainent de jour comme de nuit, sur terre, sur mer, sur les bateaux, dans la jungle, sur les plages, partout où ils pourraient trouver des pirates. Ce sont tous d’excellents nageurs. Ils ont été formés �  toutes les armes que les pirates utilisent. Il y a même une section d’archers !
_Des archers !?!
_Vous m’avez très bien entendu. Cette formation d’élite m’a couté une fortune et je vous la confie, alors prenez en soin. Elle n’a jamais pu vraiment servir. Ces imbéciles d’aristocrates de Londres ont stoppés la chasse au moment où ils étaient fins prêts ! Vous avez carte blanche pour agir, mais si vous êtes pris je nierai toute responsabilité dans cette action. En retour si vous réussissez je vous couvrirai d’or comme il se doit, ainsi qu’�  votre équipage.
_Bon. Et où puis-je trouver ce « Jaguar » ?
_Il a été vu pour la dernière fois �  Trinidad dans un petit port de contrebandier. J’ai les coordonnées. Maintenant il se dirige vers la Jamaïque transportant des armes pour des rebelles. Il est parti il y a vingt jours.
_Connaissez-vous le nom du capitaine ?
_Oui. Un certain Bérénos… Bélonos, quelque chose comme ça, un français. Mais ce n’est pas très important. Ce qui compte c’est le succès de votre mission !
_Vous m’impressionnez pour la qualité de vos informations Excellence ! Comment faîtes-vous ?
   

[Taranis]

A ces mots le gouverneur avec un sourire de grande satisfaction lui répond.

_Mon réseau d’information marche très bien. Il se penche sur son bureau vers Gordon en lui faisant signe de s’approcher, puis d’une voix basse et discrète il enchaîne.
_De vous �  moi… J’ai un informateur �  leur bord depuis peu.
_Mais alors pourquoi ne pas lui demander de tuer l’étranger ?
_Parce que c’est trop dangereux et que personne n’a encore réussi. Tous les tueurs que j’ai déj�  envoyés ont lamentablement échoués, pas un seul n’est rentré vivant ! Il est plus judicieux de le garder dans l’ombre car il nous renseignera sur les faits et gestes du « Jaguar » et de l’étranger. Bon, maintenant que tout est dit quand partez-vous ?
_Dès que possible Excellence.
_Dès que possible c’est encore trop loin ! Mes hommes sont déj�  prêts �  embarquer. Vous partirez cette nuit ce sera plus discret.
_Cette nuit ? Mais le temps n’est…
_Allons, voyons, vous avez un bateau refait �  neuf maintenant ! Il ne faut pas perdre de temps. Ces pirates ont déj�  une bonne avance sur nous. A chaque instant notre espion pourrait se faire découvrir. Pensez �  la richesse qui vous attend, et de toute façon c’est un ordre !
_Bien Excellence.
_Ah oui, j’oubliais ! Il est donc évident pour que cette mission soit un succès, que vous ne vous occupiez de rien d’autre que de celle-ci. Refusez le combat ou n’attaquez que pour vous défendre si vous y êtes obligés. Suis-je bien clair ?
_J’ai bien compris Excellence.
_Bon et bien je vous laisse, vous avez sûrement beaucoup de choses �  faire et moi aussi. Je vous souhaite bonne chance et que Dieu soit avec vous. Pensez �  la fortune qui vous attend !
_Merci Excellence. Je vous rapporterai  moi-même la tête de ce forban dans un panier d’osier !

   Sur ce, après une dernière courbette bien ajustée, Gordon avec son officier prend congé du gouverneur et quitte le palais. Un sourire illumine son visage. L’idée d’être enfin riche le réjouit au plus haut point. Enfin une mission comme il les aime. Etre dans l’ombre et fondre sournoisement sur l’ennemi par derrière a toujours été son rêve de tacticien. Malheureusement celle-ci était politiquement incorrecte �  la vue des amiraux et des aristocrates. Il était frustré de ne pas pouvoir l’expérimenter sans risquer de passer pour un lâche aux yeux de tous.
   Mais maintenant tout allait changer. On lui avait donné tous les moyens pour assouvir ses fantasmes de combattant et il allait bien en profiter.