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Auteur Fil de discussion: L'embuscade  (Lu 13512 fois)
Taranis
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« le: 10 Novembre 2008 à 13:43:40 »

L'embuscade


   Cela faisait déj�  une semaine que le « Jaguar » avait appareillé du port d’Old Road Town*, la plus imposante ville, la capitale de l’île anglaise Saint Kitt, avec comme passager de marque Belford, �  destination de la Tortue un repaire de pirate bien connu de tout le monde. Autant dire que c’était une longue navigation �  très haut risque, d’où un prix négocié très élevé pour notre passager, voire même trop �  son goût.

   A bord la consigne avait été donnée de veiller au confort de celui-ci. C’était le premier passager que le « Jaguar » transportait. L’équipage, d’abord surprit par cette « précieuse marchandise », se prêta rapidement au jeu. Il faut avouer que Sullivan et Ulrick y était pour quelque chose. Ils étaient volontaires pour veiller au bien-être de ce passager et le faisaient même quelque fois avec un excès de zèle. Jaguar courant était aussi au petit soin pour Belford, mais il le faisait plus naturellement et commençait �  bien sympathiser avec son hôte, ce qui ne manquait pas d’intriguer quelques membres de l’équipage.

   Bélénos et ses hommes se faisaient passer pour d’honnêtes marchands, aux yeux de Belford qui naviguaient d’île en  île, commerçant pour leur propre compte. Ce n’était pas forcément chose facile face �  des individus que même le diable ne voudrait pas voir chez lui de peur de perdre sa place, surtout que le bateau avait une puissance de feu surprenante pour un simple navire de commerce. Avec tout ça, certains commençaient �  s’impatienter de voir des proies s’en aller sans que l’on intervienne et ce genre d’attitude pouvait inquiéter Belford. Bélénos ne voulait pas éveiller de soupçons et interdisait tout débordement de joie quand une voile était signalée. Il voulait maintenir l’illusion jusqu’au moment favorable pour dévoiler leur véritable identité de pirate, et cette occasion l�  n’était pas encore arrivée.


* Voir "la Taverne de l'irlandais" Old Road Town, St Kitt.  
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« Répondre #1 le: 10 Novembre 2008 à 15:43:18 »

Sur le navire l'indien veillait directement au bien de Belfrod: il en faisait un garde parfait: peu bavard, réfléchi et souvent sombre, il ne risquait pas de dévoiler leur activité; et sa sympathie naturelle envers cet homme et le respect qu'il avait sur le navire protègeraient Belford de tout risque de menacer venant d'un des membres de l'équipage.

L'ambiance se détériora au fil du voyage, un voyage long �  se prendre pour un navire marchand sans en être un vraiment ce qui était un risque le moindre navire chasseur de pirate qui poserait des questions verrait vite le mensonge: navire sans compagnie, ou titre de travail de celle ci...

après une nuit, calme où le "jaguar" glissa sur la mer, une autre voile apparaut au loin, pas très loin des pirates �  moins d'une heure de navigation, qui n'avait pas été vu durant la nuit, ses feux n'avaient pas été allumé. Un sloop de seulement huit canons, et contenant qu'une trentaine d"homme �  premier vue.
 
« Dernière édition: 10 Novembre 2008 à 18:03:26 par scar »
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« Répondre #2 le: 10 Novembre 2008 à 23:06:25 »

Depuis le début du voyage Belford Hobbs en revanche se sentait en meilleure forme. Le fait de cotoyer des marins, d'arpenter le pont d'un navire (même si en qualité de passager sa zone de manoeuvre était plutot réduite) semblait lui redonner une seconde jeunesse. Enfin c'est ce qu'i se plaisit �  penser. De plus il avait trouvé en la personne de Jaguar Courant un agréable compagnon de bord. Certes ils communiquaient brièvement, mais son attitude respectueuse et son étrange admiration pour l'ancien navigateur l'avaient poussé �  s'efforcer d'être de bonne compagnie, pour l'indien comme pour le reste des hommes sur le navire. Si il n'aimait guère parler de ses états de services passés, il racontait quelques fois, au fil des conversations avec le marin nommé Simon, certains de ses voyages, effectués au cour de sa jeunesse, et tendait volontiers l'oreille aux récits des autres.
Cependant l'équipage en lui-même l'intriguait. La façon dont certains l'observaient, une sorte d'attente lourde de tensions, l'excitation qui gagnait les hommes �  la simple vue d'une voile renforcait ses doutes, même si le capitaine Bélenos prenait bien soin de maintenir ses hommes dans une attitude de paisibles commerçants.

Un matin qu'il se promenait sur le tillac, Belford fut pris d'un accès de nostalgie. Il se remémorait son entrée dans la marine, bien avant de joindre le rang des corsaires. Il alla au bastingage et s'accouda, le menton dans la paume de sa main, et fredonna "Stars of county down", un air traditionnel irlandais que Goldman lui avait appris:


In Banbridge Town near the County Down
One morning last July,
Down a boreen green came a sweet colleen,
And she smiled as she passed me by.
She looked so sweet, from her two bare feet
To the sheen of her nut-brown hair.
Such a coaxing elf, sure I shook myself
For to see I was really there.

    From Bantry Bay down to Derry Quay,
    And from Galway to Dublin Town,
    No maid I've seen like the brown colleen
    That I met in the County Down.


Il aperçut un bâtiment �  l'horizon, �  une courte distance du "Jaguar". Il se redressa, les sourcils froncés, et chercha l'indien du regard sur le pont.  
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« Répondre #3 le: 12 Novembre 2008 à 12:53:19 »

   Etant donné que Jaguar courant était occupé, Belford se rapprocha du groupe entourant le capitaine pour glaner quelques nouvelles. Sur le tillac une étrange excitation régnait. Certains avaient de grand sourire énigmatique, ce qui ne manquait pas une fois de plus de l’intriguer.
_Que se passe t’il capitaine ?
_Une voile inconnue qui croise notre route.
_Ce n’est pourtant pas la première !
_Oui, mais celle-l�  a une route d’interception.
_Interception ? Vous voulez dire « de collision » je suppose ?
_C’est ça, de collision. On va en savoir plus.
Bélénos interroge maintenant Franck de quart à la vigie avec son frère cadet.
_Alors cette voile ?
_C’est un sloop, pavillon anglais ! Ligne de flottaison basse, il a l’air chargé ! Répond Franck.
_Avec une bordée de quatre canons capitaine ! Rajoute Pierre.
_Et vous avez besoin d’être deux pour ça ?
_C’est pour mieux voir capitaine !
_Ah ces mousses ! Ils finiront par me faire tourner en bourrique ! Enfin bref.

   A cette nouvelle Bélénos eut un petit sourire en coin. Ca y est, l’occasion de mettre Belford au pied du mur était enfin arrivée. Il avait devant lui les moyens de le piéger, la situation idéale ; un navire anglais isolé et faiblement armé, avec peut-être du bon butin dans ses cales qu’il pourra piller sans même changer de cap. Mais il allait attendre le tout dernier moment pour dévoiler la véritable identité de son équipage.
_Qu’allez-vous faire ? Demande Belford, qui sentait monter en lui une inquiétude grandissante.
_Des anglais par ici, c’est surprenant. Il vaut mieux être prudent et rester sur ses gardes.
_Des pirates ? Mais visiblement vous avez une puissance de feu supérieure, vous être plus rapide et sûrement plus nombreux qu’eux ! Vous pensez que des pirates assez fous sur ce sloop pourraient nous attaquer ? C’est absurde voyons !
_Vous n’imaginez pas ce que des pirates sont capable de faire ! C’est pour ça que je vais ordonner le poste de combat. Je vous répète que c’est plus prudent, croyez-moi !
_En tout cas vous me donnez l’impression de bien les connaître !
_J’ai plusieurs fois eu affaire �  ces… �  ces forbans ! Maintenant excusez-moi mais je vais assurer notre, comment dire… notre défense.
   
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« Répondre #4 le: 13 Novembre 2008 à 18:44:19 »

L'équipage c'était rassemblé en assemblée. Les mousses occupaient Belfrod tandis que ceux qui avaient déj�  leur avis restaient �  la manœuvre du navire sous les commandes du maitre d'équipage.

Dans la salle des officiers plus de la moitié de l'équipage était réunit.

- Faut le piller! ordonna presque un marin.
- En effet on va pas le laisser partir! les mousses ont dit basse ligne de flottaison peu de canon et d'hommes! Rajouta Gros pied, la main sur son coutelas. Il se leva. On va pas servir de navire de transport! c'est pas notre voix! Alors bélénos tu prends tes responsabilités ou sinon je l'envoies par le fond notre passagers!
- Par les cornes du diable! c'est vrai Rajouta Ulrick.
- Je sais pas! faut se méfié de l'homme! dit Sierig.
Une cacophonie commença, chacun donnant son avis, certain contre préférant attendre de se débarrasser du passagers, voir de le tuer avant de recommencer leur activité. Mais une voix grave vint imposer le silence.
C'était Mictlantecuhtli, il était torse nu, un bandeau de tissus rouge et bleu, il avait les bras croisé au niveau du torse et tenait son arme. Son choix était fait.   

- Nous avons le choix! Laisser navire ou attaquer. Montrons que nous être humains! ne tuons pas ni torturons! Ce témoin sera pour nous.
- Il a raison et on peu le tuer au pire! S'exclama Ulrick avec son accent en se levant; il croisa un regard sombre et assassin de "jaguar courant" il comprit qu'il devra l'affronter avant de toucher �  Belfrod.
Marc, calmement demanda la parole, son capitaine lui donna.

- Je pense capitaine qu'il serait une erreur de décevoir tes hommes une fois de plus; mais notre ami a raison; profitons de ce témoin, qui semble peu honnête de tout évidence; pour montrer que l'or n'est pas notre but mais que nous avons soif de justice! que notre bras est guidée par la justice que les hommes ont fait fuir de leur royaume et qui a prit refuge dans la mer!!
soyons fort et juste mes frères! Cria t-il dans un élan d'enthousiasme qui prit tout l'assemblée.  
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« Répondre #5 le: 14 Novembre 2008 à 16:43:59 »

   Après que Marc eut fini de parler la cacophonie recommença de plus belle. Tout le monde voulait parler plus fort que son voisin. Bélénos intervient et tente de calmer l’assemblée.
_Du calme ! Du calme tout le monde ! Rassurez-vous on va l’attaquer ce bateau ! Vous avez raison, la mascarade n’a que trop durée et il est temps de s’y remettre. Mais il me fallait un navire anglais facile et le voici.
_Et le passager ? Demande un marin.
_On l’obligera à se battre avec nous.
_Et s’il refuse ? Demande un autre.
_J’aviserai en conséquence.
_Ouais mais s’il nous trahit ? C’est un anglais aussi après tout ! S’inquiète un troisième.
_Manu saura quoi faire. Il a ordre de l’abattre dans ce cas. Bélénos se tourne vers Francesca son second. A propos il est en place ?
_Oui capitaine.
_Très bien. Bon, plus de question ?... Alors voila comment nous allons procéder. Le navire anglais ayant une route d’interception, nous allons attendre de nous rapprocher le plus possible avant de lâcher une bordée de boulets ramés. Ensuite nous passerons directement �  l’abordage. S’il change de cap nous le prendrons en chasse. Il faudra se préparer dans le calme et la discrétion pour ne pas éveiller de soupçons �  l’adversaire. Quand �  notre passager je me charge de le prévenir. Bien maintenant tout le monde au poste de combat !... Et j’ai dit dans le calme et la discrétion !

    Dehors sur le pont, les mousses que Manu avait remplacés �  la hune, s’occupaient toujours de Belfort qui doutait de plus en plus sur une défense préventive, comme le suggère le capitaine. Il entendait des clameurs venant du carré, servant occasionnellement de « salle des officiers », sans vraiment comprendre de quoi il s’agissait.

Une fois avertit par Bélénos, Belford réagi en protestant.
_Comment ? Mais vous voyez bien que ce ne sont pas des pirates, c’est un bateau de commerce anglais ! Vous n’allez tout de même pas les attaquer ? Je vous ai payé et grassement pour me conduire �  la Tortue. Cette attaque est illégitime et je m’y oppose!
_Vous vous y opposez ? Je pense que ça vous sera difficile. Répond tranquillement Bélénos.
A ses paroles, les hommes encerclent Belford et une dizaine de mousquet sont simultanément pointés sur lui.

_Vous êtes des pirates, c’est ça ? Je m’en doutais !
_Et oui que voulez-vous, il faut de tout pour faire un monde ! Mais rassurez-vous, vous serez toujours notre passager si vous participez avec nous au pillage. Vous serez armé comme vous le désirerez et vous aurez même votre part du butin comme tout le monde. De toute façon dans ces cas l�  l’équipage adverse se rend souvent rapidement. Ça sera relativement facile, vous verrez. Sinon...
_Sinon ?
_Sinon nous serons obligés de nous débarrasser de vous, ce qui ne nous enchante pas croyez-moi !
_Et si je me retourne contre vous dans le combat ?
_Manu notre moucheur �  la consigne de vous descendre. Maintenant que décidez-vous?
_Je vois que vous avez tout prévu !
_Exact. Alors ?
   
« Dernière édition: 14 Novembre 2008 à 20:19:10 par Taranis »
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« Répondre #6 le: 16 Novembre 2008 à 19:33:15 »

Hobbs réflechissait �  toute vitesse. Bélenos venait de lui dévoiler la véritable nature de son retour aux caraïbes: l'aventure. Le risque présent dans la bataille, dans le cotoyement des pirates, dans sa participation fidèle �  l'abordage...Bref, c'était son ancien métier qu'il voulait inconsciement revivre. Et l'occasion lui était maintenant présentée. Mais du mauvais côté. Il repensa �  ce qu'il avait laissé en Angleterre: ses enfants devenus adultes, sa retraite luxueuse et déprimante, et le diagnostic très pessimiste de son médecin. Sa mort était proche, d'une manière ou d'une autre...
Après avoir élaboré un plan de secours, Belford Hobbs, ex-corsaire au service de Sa Gracieuse Majesté, prit sa décision et lança �  Bélenos:
-Capitaine, c'est avec joie et enthousiaste que je participerai �  vos côtés �  cet abordage!  
« Dernière édition: 17 Novembre 2008 à 18:52:54 par Capitaine »
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« Répondre #7 le: 18 Novembre 2008 à 12:30:58 »

_A la bonne heure ! Répond Bélénos, satisfait de lui-même. Je savais que vous accepteriez. Vous n’êtes pas homme �  renier définitivement son passé.
_Et que savez-vous de mon passé ?
_Suffisamment pour vous donner l’envie d’y revenir dans ses bons moments ! Allez voir Jag et …
_Jag ?
_Jaguar courant, et demandez-lui de ma part de vous armer. Il se fera un plaisir de vous aider.
_Merci Sir !
_Dorénavant évitez de dire « Sir ». Ca pourrait irriter certain.
_Bien capitaine, j’y veillerai.
 
   Bélénos ne savait pas grand-chose du passé de Belford, �  part deux, trois aventures que Simon lui avait répétées. Mais il bleffait devant lui pour lui mettre un peu la pression et devant son équipage pour le faire passer pour un ancien pirate ou corsaire et ainsi le faire accepter plus rapidement �  bord comme nouveau compagnon. Cependant il restera vigilant tant qu’il ne lui aura pas accorder plus de confiance et se garde l’initiative d’intervenir au moindre faux pas.

( Parenthèse technique :

Météo :
Temps chaud et clair, nuages éparses.
Vent modéré du 180° (plein sud).
Mer belle.

Route du sloop anglais :
Cap au 315° (Nord Ouest)
Allure grand largue bâbord amure (le vent arrive sur son côté gauche et le pousse)

Route du Jaguar :
Cap au 270° (plein Ouest)
Allure plein travers bâbord amure (le vent arrive aussi sur son côté gauche)

Les deux navires ont une route de collision (s’ils ne changent pas de cap, ils vont se percuter)
Pour plus de simplicité on ne tient pas compte des vitesses. )


   
« Dernière édition: 18 Novembre 2008 à 16:26:10 par Taranis »
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« Répondre #8 le: 18 Novembre 2008 à 19:39:35 »

Jaguar courant arriva en courant justement, il se planta les deux pieds fermement posé sur le tillac. On lui donna ordre d'armer Belfrod, il l'emmena avec lui dans la salle de l'assemblée, ouvrit un coffre avec la clef que lui avait donné le second. C'était l�  qu'était gardé les armes dont personnes ne voulaient; tout le monde pouvait en réclamer une pour lui même mais il restait deux vieux sabres, une hache, malheureusement peut être trop grande pour un navire; une serpe, une épée et plusieurs coutelas.
L'indien laissa l'homme choisir. 

- si vous vouloir pistolet vous demandez �  équipage eux en avoir! et offrir avec joie!

après cella il remonta sur le tillac. Les préparatifs commençaient, les deux mousses disposaient sur les planches du sable, les branles bas étaient donné dans le calme le mieux possible. Les hommes avaient mis collé au bastingage leur branles; les canons étaient chargé de boulet ramé �  la demande du capitaine.    
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« Répondre #9 le: 19 Novembre 2008 à 15:10:22 »

   Environ une demi-heure plus tard, les deux voiliers étaient si proches qu’on pouvait voir le blanc des yeux des hommes de l’équipage du sloop anglais. A bord du « Jaguar » tout était prêt pour un abordage en règle. La majorité des pirates était cachée dans l’entrepont, prête �  sortir, tout comme les canons et couleuvrines derrière leur sabord resté fermé. Il fut décidé au dernier moment de charger celles-ci de mitraille.

   Sur le tillac restait le minimum d’équipage pour la manœuvre et une bonne quinzaine de compagnons accroupis derrière le bastingage tous armés d’arquebuse. Manu le moucheur était en place dans la mâture depuis longtemps déj�  et Sanglebouc l’avait rejoint pour l’assister. Quand �  Belford, il était avec Bélénos �  couvert contre le roof. Un silence tranquille et innocent régnait dans l’atmosphère, troublé gentiment par les clapotis des sillages et du vent caressant les voiles.


_Ca va être à nous. Lance Bélénos �  Belford. 

   Quelques minutes s'écoulèrent encore durant lesquelles les voiliers tanguaient lentement sur l’eau bleu de l’océan trop calme.

   Soudain un puissant
"HISSEZ LE PAVILLON ! OUVREZ LES SABORDS !" brisa le silence. A cet ordre, Le « Jaguar » poussa un grognement engendré par l'intégralité des sabords qui s'ouvraient �  l'unisson. Le pavillon noir fut hissé indiquant le début des hostilités.

"SORTEZ LES CANONS !" Des yeux symbolisés par le fût des canons sortirent du voilier et se pointèrent sur le sloop qui dansait toujours aussi lentement, comme s’il ignorait le danger qui le menaçait.
   En même temps les arquebuses firent pareille pendant que les hommes restés en bas envahissaient le tillac du "Jaguar" en criant des menaces et brandissant leurs armes comme des barbares juste avant une charge héroïque et sanguinaire.

_A toi Sullivan ! Lui demande Bélénos.
L’écossais, dans un anglais parfait malgré son petit accent, lance ses avertissements en guise de sommation.

_Hol�  du bateau ! Stoppez et rendez-vous et vous aurez la vie sauve !... Rendez-vous ou nous ouvrons le feu !
   
« Dernière édition: 19 Novembre 2008 à 15:16:24 par Taranis »
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« Répondre #10 le: 19 Novembre 2008 à 17:17:48 »

Pendant les instants qui précédèrent la sommation de Sullivan, Hobbs respiraient �  pleins poumons, pour atténuer l'excitation familière, et dont laquelle il s'étonnait d'être encore sujet. Il s'était armé d'un sabre �  la main droite, et d'un coutelas dans la gauche, croisant les deux lames contre son torse en un simulacre de recueillement. Il était tête nue, avait enlevé son épais manteau et son chandail noir, gardant son ample chemise blanche aux manches retroussées, découvrant ses avants-bas massifs et tatoués.
*Seigneur, donnez-moi encore la force de combattre. Laissez-moi vivre encore un peu !*
 
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« Répondre #11 le: 20 Novembre 2008 à 14:21:46 »

Le capitaine du sloop observa le schonner calmement. Ses mains tremblaient mais il avait la tête fière et haute. Il ordonna de border tout les voiles et ainsi de se couper du vent qui était en allure largue, et fit commencer �  carguer le foc.

Tout était calme, les vingt marins regardaient avec anxiété le navire pirate.

Bélénos voyant le navire ralentir mais qui semblait vouloir rester maitre de sa manœuvre ordonna afin de stopper sa proie que les canons décharge leur boulet ramé.
Des un bruit assourdissant les six pièces firent voler leur boulets ramés, ces derniers partirent dans un sifflement strident et touchèrent tous, sauf un, le navire. Après le vent ait dissipé la fumée blanche des canons on pu voir sur le sloop que le grand hunier était couper; il ne restait plus que la grande voile. Le mat tremblait: ses pataras et un de ses haubans avaient été coupé. Le navire ne pouvait fuir

On rechargeait �  la mitraille et s'approchait du sloop.

Il arrive, surtout dans le nouveau monde, que lorsque le chasseur prend une cible en chasse, cette dernière se révèle un tigre ou autre félin, et même sanglier et que cette proie montre plus de talent de chasse que son ennemi et que la chasse ne finit pas comme tout le monde le pensait.
Il en ait de même sur la mer. alors que l'on pouvait voir les hommes du sloop; nommé "Gold and Silver" tremblait de peur, le capitaine reculant lentement; que le "jaguar" s'avancait surement portait par les vents, alors ques les canonniers s'activaient au rechargement.

Lorsque les deux navires furent �  moins de 5 toises l'un de l'autre; les sabords du sloop s'ouvirent et les canons crachèrent. La mitraille traversa le bastingage, grace �  la distance réduite entre la cible et le canon, les canonniers furent les principaux visés.
Les billes de plombs et morceaux de clous rouillés traversèrent le bois dans un bruit grinçant envoyant des petits débris et de la sure partout; mais traversant aussi la chair des pirates; de nombreux canonnier; huit pour être précis furent jeté �  terre.
Trois d'entre eux été déj�  morts sur le coup, laissant leur sang et leur entraille se répandre sur le sol alors que les autres étaient tous dans un sale état. Jaguar courant s'était jeté �  terre, alors que Bélénos sur la gaillard arrière n'eut même pas un geste, pas le temps ni le besoin.
On pouvait voir sur sa face devant se désastre de la colère, celle d'avoir été berné et d'avoir sous estimé son ennemi.
Les mousquets et les pierrettes offrirent la riposte bien moins impressionnante et réussite; sauf Manu qui ne tira pas, hésitant �  garder son fusil pour belfrod ou �  aligner le capitaine ce qu'il pouvait faire.

Les marins de l'autre navire lancèrent des grappins et se positionnèrent �  leur bastingage. Ils étaient tous armés, et bien des sabres, des haches et des pistolets. le capitaine ne voulait pas aborder le pirate mais s'assurer que ce dernier ne puisse profiter de son avantage: celui de mobilité pour prendre du recul.
Les deux ponts étaient couverts de morts, seulement deux chez "Gold dans Silver" mais plus de cinq blessés.

Jaguar courant se leva avec sa masse menaçant l'équipage; les pieds dans le sang mais n'y prétant aucun attention alors que certain de l'équipage était désorienté et portaient secour aux blessés.
Dans l'entrepont on se demandait ce qui se passait 
 
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« Répondre #12 le: 23 Novembre 2008 à 09:05:55 »

   Malgré sa blessure �  l’épaule et la pagaille qui régnait entre les débris et les blessés, Simon réorganisait ses hommes le mieux possible pour finir de recharger les canons �  la mitraille. Il se demandait ce qui n’avait pas tourné rond l� -haut. Personne n’aurait pu imaginer une riposte aussi violente d’un simple bateau de commerce.

   Soudain, le bruit sourd et inquiétant de deux coques se percutant l’une contre l’autre signale un abordage violent. Le bateau tremble jusqu’�  faire chanceler des marins dans l’entrepont et on peut entendre les hurlements des hommes sur le tillac partir �  l’assaut de l’ennemi. Simon galvanise ses hommes pour les occuper et éviter ainsi qu’ils ne s’inquiète de leur sort, surtout de ce qu'il se passe l� -haut.

_C’est l’abordage ! Plus vite parbleu ! Allez évacuez-moi tout ça ! Remuez-vous nom d’une pipe en bois !... M’est avis qu’ça barde au-dessus alors on s’bouge ! Toi, déplaces ces tonnelets d’poudre, faudrait pas qu’ça nous pète dessus en plus !... On va leur rendre la monnaie d’leurs sous �  ces salopards d’anglais ! Finissez-moi d’recharger, faut qu’on tire dans l’tas avant eux !
   
« Dernière édition: 23 Novembre 2008 à 09:37:06 par Taranis »
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« Répondre #13 le: 23 Novembre 2008 à 12:03:54 »

Le navire était abordé; les pirates furent étonnés d'une telle manœuvre. Les chasseurs de pirates bien armé mais peu nombreux montèrent �  l'assaut des pirates.

Bien mal leur prit: ils vidèrent leur pistolet �  silex, dans les torses des pirates mais leur surprise fut totale quand ils furent face �  "jaguar courant" qui avait reçut une balle dans la jambe mais qui restait stoïque sur le tillac écrasant de sa masse le crâne du responsable de sa blessure; envoyant sa cervelle en morceau.
sortant des lumières de l'entrepont le reste des pirates tombèrent sur les chasseurs de pirate. Les balles volèrent sur les hommes ébahit. Les quelques survivants des tirs se rendirent; sept d'entre eux avaient rejoins les morts et cinq étaient blessés.

Manu brilla aussi il tira une balle bien ajusté qui envoya un homme qui tentait de donner des ordres; pas le capitaine qui avait disparut mais il s'agissait du second. 

La victoire était faite! Non.
Sortant aussi de leur entreponts une troupe armée jusqu'aux dents mené par leur capitaine fit face aux pirates. Ils étaient moins nombreux mais leur armes étaient chargées... 
 
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« Répondre #14 le: 25 Novembre 2008 à 15:07:38 »

… Du coup une fusillade éclate des deux côtés. Les balles ricochent au hasard et provoquent de nombreuses blessures dans les deux camps. Il est impossible aux pirates de se réorganiser correctement sous ce déluge de feu pour lancer un assaut sans craindre de très lourdes pertes. Celui des anglais a été repoussé, mais maintenant ils tiennent fermement leur position �  leur bord, bien équipés d’armes légères. La situation est bloquée.

   Sur le tillac du « Jaguar », tout comme sur le sloop des anglais, les hommes se protègent du mieux qu’ils peuvent. Il suffit de se redresser pour risquer de prendre une balle perdue. Bélénos et Belford sont toujours �  couvert du roof, coincés par les tirs croisés de l’ennemi.

_J’ai l’impression que ça va être plus difficile que prévu capitaine. Constate Belford.
_Nous sommes tombés sur un chasseur. Ils sont coriaces en général ces salopards et ceux-l�  sont bien armés ! Ca fait la deuxième fois en deux mois et c’était aussi des anglais.
_Et comment vous vous en êtes sortis cette fois l�  ?
_C’était au large de Montserrat avec la machine infernale de Manu.
_Une machine infernale ?
_Oui, Simon ne vous en a pas parlé ? Ca m’étonne, vous le lui demanderez �  l’occasion. Il se fera un plaisir de vous raconter ça !
_Cette machine infernale m’intrigue beaucoup ! Mais en attendant la situation ici me semble quelque peu bloquée. Qu’avez-vous l’intention de faire ?
_Ils rechargent plus vite que nous. Si on tente un assaut, ça va être un massacre !
_En effet, j’en ai bien peur.
_En tout cas ils ne sont plus assez nombreux pour un nouvel assaut, c’est déj�  ça. Si on pouvait les forcer �  se rendre !
_Pour ça il faudrait leur couper la tête.
_Quoi ?
_Eliminer leurs officiers, vous voyez ce que je veux dire ?
_Je vois très bien. C’est le boulot de Manu ça et �  ce propos…
Tout en se protégeant des éclats de bois et de balles qui arrivent dans tous les sens autour de lui et de Belford, et malgré le bruit infernal de la fusillade, Bélénos appelle Manu perché avec Sanglebouc dans la mâture, bien protégé par un bouclier de bois et de fer qu’il a lui-même confectionné.
_Manu !... Vise leurs officiers ! Il faut en finir !
_ C’est c'que j'fais capitaine ! Répond Manu très occupé.

  La situation n’évoluait pas et on risquait de s’enliser dans un combat d’usure très éprouvant avec de plus en plus de morts �  déplorer. Si l’adversaire ne capitule pas très vite, il faudra trouver une solution pour en finir rapidement, ce que cherche en vain Bélénos.

   
« Dernière édition: 25 Novembre 2008 à 15:11:31 par Taranis »
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Tant qu'à faire, que de faire, autant bien faire.
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