La taverne du borgne

[scar]

Franck avait finit de charger son arme, il montait tranquillement sur la dunette où, avec le faible clapotis il pouvait braquer le chasseur de pirate. il n'avait jamais raté un tir, surtout aussi simple: cible �  découvert, proche et immobile. Thimothé voulut se faire comprendre de ses nouveaux compagnons mais ne réussis qu'�  les réveiller, leur faisant de grand signe pour qu'ils le suivent.

il sortit de sa sacoche une grenade, la passion du feu allait encore faire de lui un virtuose, si la passion de l'alcool ne le rendait pas fou avant.
Thibault leva son couteau en direction du faux alcoolique.

- Bouges pas! Où je serais obligé de venir t'achever! William quant �  lui ayant marre de la conversation sortit son seul et unique pistolet. Les deux courts canons étaient braqués sur son interlocuteur.

- Maintenant voila qui devrait te faire taire si je dois les faire parler!
- tu crois vraiment qu'on va te suivre? Dumbkoff! Tu es avec ton idiot de collègue nous sommes six. Dans tout les cas tu ne seras pas celui qui touchera la prime. expliqua calmement l'allemand s’armant à son tours.
- Exacte le morpion. continua Vincent. Tu tueras peut être l'un d'entre nous, deux trois... Peut être mais toi tu seras mort ca je te le garantie. Tu ne seras pas celui qu'on va récompenser de notre prise, les morts ont les ignore quand ils sont de ton espèces.  combien de personne t'as tué? Et combien avaient des armes? Tous de mon côté! Vincent avait la lame qui le démangeait, il savait qu'il perdu du temps et qu'il aurait vite fait de planter ce corsaire. il craignait plus que la nouvelle de sa présence fut connue de tous que la présence d'un chasseur de prime bien imprudent et prétentieux.
- Sans faire de le grossier. Puis je avoir l'honneur de savoir qui on doit combattre ce soir? demanda Jean sortant sa rapière le regard franc et haut.  

[Ambre]

Tout s'était déroulé �  une telle rapidité qu'Ambre et ses compagnons présents n'avaient pas eu le temps de réagir. Ceux dans les baraquements s'étaient très vite réveillés, aidés par Thimothé �  force de grands mouvements et de bruits.
Mésanges restait de marbre. Il avait eu le temps de faire un petit signe au groupe de joueurs de dés derrière lui pour leur dire ne pas bouger. Le chasseur de pirate se trouvait juste �  ses cotés. Que faire? Il jeta un coup d'oeil vers Ambre en quête d'une réponse. Ambre non plus ne bougeait plus mais observait tout ce qui se passait. Lentement, Aldo et Feneck la rejoignirent et attendirent silencieusement. Les sourires avaient disparus des lèvres, l'hilarité des visages. Les mains avaient glissés vers les lames et les pistolets et les traits s'étaient durcis.

Sur le navire, une porte s'ouvrit �  la volée. Un homme au visage basané et de bonne constitution sortit, et affichait l'air furieux de celui qui a été réveillé en pleine nuit contre son gré. Les quelques hommes sur le pont qui avaient assisté �  la scène le mirent rapidement au courant. On s'adressait �  l'homme respectueusement et on le laissa passer quand il se dirigea vers le bastingage.
Ambre leva la tête vers le navire et son regard croisa celui du capitaine maltais. Pas un mot ni de signe de tête ne fut échangés mais Ambre sembla plus sereine, comme si un accord tacite était passé entre elle et son capitaine. Elle ordonna en maltais �  Aldo d'aller chercher l'équipage pour qu'il se tienne prêt �  appareiller dès que possible.
Il était temps de passer �  l'action.

Mésanges n'avait toujours pas bougé. Un dernier regard vers Ambre confirma ce �  quoi il avait pensé. Il se rapprocha discrètement du chasseur de pirate sans que celui-ci ne le remarqua, trop occupé �  fixer son adversaire. Il dégaina son couteau et immobilisa le chasseur par derrière, le couteau sous sa gorge.
- Je suis vraiment désolé mais je ne peux pas vous laisser faire ça. Ces hommes sont avec nous, si vous les arrêtez, vous devrez nous arrêter aussi, et ça, je n'y tiens pas. Dites �  vos hommes de lâcher leur arme et aucun mal ne vous sera fait.  

[alexislaurent]

Navarro ,surprit, fut toujours immobilisé 30secondess plus tard . Il essaya de garder son calme et son sang froid et répondit calmement ,avec une voie pas très impulsive,gardant encore son sabre en main :

"Monsieur, je ne voulais déranger votre équipage, je ne cherche qu'�  trouver et arreter ce groupe de malfesants,pas vous. Demandez �  votre traducteur ce que je lui avait annoncer et vous saurez pourquoi je suis venu jusque ici, jusque �  vous car vous pouvez m'aider �  les arreter. Il rajouta ,après un court soupire:
D'après les lois franco_hollandaises ,vous serez pardonnez si vous aidez �  la capture d'un ou plusieurs suspects et serez récompensés par la/les Couronnes.
Puis ,parlant plus fort ,Jack répondai à son adversaire :
Tous mes ennemis tués et arrêtés étaient tous plus ou moins armés . Si vous voulez savoir j'ai une vingtaine de capitaines avec ou sans leurs compagnons pirates ou truants, de tués et interceptés .
J'ôte ma lame de ma peaume, réfléchissez bien monsieur l'ami de la célèbre maltaise Ambre, que j'aurais tant voulu connaître dans d'autres conditions."
Le Hollandais rangea  son arme dans son fourreau , attendant encore la décision des maltais.  

[scar]

- La ferme! répondit aussi sec Vincent. Saches que si tu as été mandaté par la France, je n'ai jamais hésité �  tuer. Pour toi ta route s'arrête ici.
- Pour qui te prenais tu? demanda gentiment Jean voyant que son ami s'impatientait et ne tarderait pas �  voiler avec son manteau le bras du chasseur de prime et le tuer sans que ce dernier ne puisse l'en empêcher. Tu pensais que tu allais nous dire "Suivez moi" et on allait t'obéir. Nous somme plus de cinq et toi tu es seul avec ton soit disant soulard, qui risque bien de finir dans la bière s'il bouge. Tu dois avoir un plan de secours...
- Qu'importes! Il ne verra pas les Louis que ma tête vaut! coupa Vincent de plus en plus en colère.
- Azraël du calme! Ce porc ne se réveillera jamais de cette nuit. fit Thomas à ses côtés.
- Quel est ton nom l'imprudent? réitéra jean, toujours calme digne cherchant du regard des possibles ennemis.

La nuit sera agitée...  

[alexislaurent]

Pendant que les adversaires parlèrent dans la colère , un des hommes de Jack posté en hauteur entendit l'arrivée d'un petit régiment ,une quarantaine de soldats qui faisaient beaucoup de bruit �  cause de leur rapide course. C'est aussi pour cela que le navire de l'Hollandais était encore loin de la position ,les vents inverses donnaient du fil �  recoudre pour l'équipage sous le commandement partiel du second.
Les bruits se firent maintenant entendre jusqu'aux quais et Jack eu juste le temps de répondre avant les actes:
"Rappelez vous de ce nom, vous risquez de le recroiser �  l'avenir. Je suis Jack Navarro dit le Hollandais... "
Plus aucun bruit, la garnison était arrivée et s'était cachée devant les hommes de Navarro. Tout le monde s'était retrounée vers les bois et, le silence fut coupé par le chasseur avant de se baisser pour éviter les...
"Feu à volonté !!!"
...balles.
Tous se baissèrent et Jack fut libéré de la lame au dos et du pistolet d'en face. Il sauta du ponton où il était arrêté et se cacha ,trempé, sous l'un d'eux(pontons)  

[scar]

Les pirates entendirent les soldats arriver, se maudissant d'avoir perdu leur temps �  parler la détonation fut une surprise bien plus grande. Mais par un fruit du hasard qui arrange bien l'une des personnes de la confrontation personne ne fut blessé et le chasseur de pirate réussit �  fuit la menace. Mais si les quatre balles tirées ainsi que celle par William ne firent pas mouche Franck ne rata pas l'un des tireurs embusqués. Dès qu'il vit les flammes jaillirent d'un arbre, sachant impossible de tuer le chef sans risquer de tuer son nouveau capitaine il déchargea sa balle, un cri de douleur intense en ressortit alors qu'un corps tombait sur le sol.

Vincent se mit �  couvert comme tout le monde et constata aucun autre tirs.

- Vite il faut retourner au navire! Ils vont pas tarder!
- Thomas �  raison! Le navire nous protégera et on pourra fuir! Fit l'allemand, voulant que la décision de l'ancien soldat soit prise. Mais cela ne dépendait pas d'eux.

Jean sortit de sa cachette, marchant tranquillement, sachant qu'il ne risquait rien pour l'instant.

- Navarro! hurla t il en direction des quais. Tu es l'homme le plus imprudent et stupide que j'ai rencontré de tout ma vie. Et j'ai travaillé pour les basses œuvres de la cours espagnols et française... Maintenant que je connais ton nom et ton surnom. Jack Navarro dit le Hollandais Quand il prononça le nom de celui qui risquait de mettre fin �  sa vie, il y avait pas de la colère mais de la moquerie et de la provocation. Je pourrais te retrouver! Mais c'est ta famille qui va payer ton imprudence! Tu ne pourras pas les protéger éternellement! Je suis la lame mortelle dans la nuit, je suis une ombre. Et je serais ton ombre!  Il s'éloigna du bord des quais espérant que son message était clair. Jack ne pourra pas les sauver, aucun gouverneur ne voudra leur offrir une protection sans preuve. Et des preuves ils en auront que vingt quatre heurs avant qu'ils viennent. Les anges de la mort était un groupe qui n'aimait pas être pris �  la légère et encore moins qu'on vienne les prendre pour des idiots, même s'ils le sont un peu.

Le groupe monta sur le pont du navire, franck était adossé �  la lisse, totalement �  couvert rechargeant.
- Ils ne sont plus que trois, mais je ne peux pas dire où ils sont, restez �  couvert le plus possible. Thimothé de rage lanca sa grenade pour assurer une couverture aux pirates. Il ne cherchait pas �  tuer mais �  faire fuir et déstabiliser.
- Des soldats arrivent! J'espère que les maltoins.
- maltais.
- maltais continua Thibault connaissent leur métier! Va falloir prendre le large et vite.
- Sans feu de position on pourra espérer les semer si on arrive �  les distancer. Le ciel est assez épais. Fit Vincent. Il regarda son ami Jean qui sortait de sa botte un pistolet au canon long et fin, il commença �  le charger.
- T'as raison Jean. 'Va lui faire comprendre son erreur �  ce blanc bec!

Il était pas dans les habitudes de Vincent de s'attaquer �  des innocents dans ses affaires, ce n'était jamais arrivé. Mais un chasseur de prime peut être stoppé que de trois manières, la mort, l'argent ou l'intimidation, trouver ce qu'il chérie plus que l'or; disparaitre totalement ne leur serait pas très facile. Ils avaient presque tous leur petit réseaux, de Thibaut et son tout Boston et rives du Mississippi �  Thomas et tout les gros bras de Hispaniola, Franck et les boucaniers, William et son savoir, Jean et La torche et les gens de leur profession �  Arnold et les indiens Bravos. Sans être connus de tout les caraïbes, ni même réputés, il n'était pas impossible d'en apprendre un peu sur eux, pour peu que l'on connaisse leur vrai nom ou surnom et qu'on ait une tête assez étrange pour inspirer la confiance envers leurs connaissances.   

[Ambre]

Aux bruits des détonations, les maltais se mirent �  couvert. L'équipage, maintenant parfaitement réveillé, se précipita vers le navire où, sous les ordres des contremaitres et du capitaine, les marins se mirent chacun �  leur poste et firent leur travail rapidement et de manière efficace. Le bateau fut très vite prêt �  lever l'ancre. Quelques marins se postèrent �  l'abri du bastingage et positionnèrent leur mousquets de manière �  couvrir le départ du navire des attaquants.
Aldo et Feneck se précipitèrent sur le pont tandis qu'Ambre observa le ponton sous lequel se cachait Navarro. Elle aurait préféré que tout se passe différemment, qu'il n'y ait pas de combat. Ces nouvelles recrues avaient intérêt �  se montrer indispensable après le bazar qu'ils avaient amené ou ils allaient le regretter.
Elle appela Mésanges qui se releva et ils coururent vers le navire. Le capitaine attendit qu'ils soient arrivés sur le pont avant de donner l'ordre de lever l'ancre.
Mieux valait déguerpir d'ici avant que le combat ne dégénère et qu'il y ait des morts parmi l'équipage.  

[scar]

vincent vit que l'équipage se préparait �  relever l'ancre courant vers Ambre. Restant le plus �  couvert possible.

- Vous n'allez pas relever l'ancre?? Ca va prendre dix minutes! Faut couper la ligne de mouillage dites le au capitaine. Evidemment il ne savait pas si les Maltais avaient une ancre de réserve, un des éléments très courant dans un navire, vu le nombre de fois que les ancres crochetaient dans les fonds rocheux et qu'ils étaient impossible de relever. le seule moyen couper l'énorme bout qui faisait office de ligne de mouillage. Cela c'était déj�  produit durant son époque d'officier de la Royale.
- Il va falloir actionner le grand cabestan, ca va demander beaucoup d'homme et ils ne seront pas �  couvert. Coupons la ligne! C'est notre seule chance!

A peine avait il finit d'hurler son avis que plusieurs balles sifflèrent, sans dommage, s'écrasant sur le bois ou tombant dans l'eau, Franck ne put retenir un parjure. il n'avait pas put repérer les tireurs.

On pouvait entendre les bruits des bottes des soldats qui étaient enfin arrivé. Ils ne seraient pas dans grand dangers si les maltais avaient des mousquet ou des fusils.  

[alexislaurent]

Tous les pirates et maltais étaient sur le pont . Le navire était resté immobile qui sait pourquoi... Jack vit qu'il n'y avait plus personne sur les quais et se jeta de sa cachette (dessous un ponton...) pour avoir une meilleure vue du combat, derrière des tonneaux de rhum et s'apperçut que les maltais avaient dû laisser sur ces quais des caisses remplies de poudre . Les soldats s'aprochèrent vers les quais et tirèrent . Les maltais commencèrent �  avoir quelques pertes et ripostèrent , il y avait autant de blessés et morts dans chaque camp. Sur les quatre hommes de Navarro ,le faux ivre était tué .
Puis , un soldat , voyant quelques torches juste au dessus de l'eau et en hauteur , cria :
"Les renforts ,là-bas ! Le navire de l'Hollandais arrive !Puis ,en chuchotant à son voisin, As-tu vu ce batiment? 44 pièces de travers et 2 pièces de chasse et fuite avec 10 couleuvrines, comme l'a dit notre capitaine de garnison !"
Ce moment est alors très important : alors que les pirates/maltais ne savent quoi faire avec leur ancre , ils étaient pris sous le feu d'un trentaine de soldats et marins loup-de-mer et un navire arrivait. Les maltais ont oublié une partie de leurs poudres et sont pris en "sandwich" ...  

[Ambre]

/HRP: heu...je vois pas trop pourquoi tu es celui qui décide que j'ai oublié de la poudre sur le quai...Le chargement n'était pas de poudre �  priori mais bon, pas grave, on va faire avec  HRP/

Ambre avait écouté "Jean" puis avait aperçu les lumières du navire qui approchait. Son visage se ferma tandis qu'elle grommela:
- Vous avez raison! Je vais aller prévenir le capitaine.
Elle partit en courant, s'abritant comme elle put des coups de feu des tireurs embusqués. Quelques maltais ripostaient depuis le pont mais le manque de lumière n'aidait en rien. Elle parla rapidement avec le capitaine qui cria l'ordre de couper l'ancre. Tandis que deux hommes armés de hache filèrent la couper, le capitaine ordonna �  plusieurs marins de se poster près des canons et de se préparer �  un combat.

Après plusieurs coups répétés, l'ancre finit par se détacher. Le bateau, libéré de son attache et toutes ses voiles sorties, commença �  se mouvoir. Le capitaine prit lui-même la barre et la braqua pleins tribord de sorte de contourner le navire qui arrivait.

Ambre rejoignit le petit groupe et glissa �  "Jean":
- Vous feriez bien de vous préparer à un combat si les choses tournent mal.  

[scar]

Jean vit deux hommes armés de hache s'approcher de l'ancre. Rapidement voyant les caisses il se tourna vers elle. Il lui dit deux mots, tandis que Arnold vint aider les deux marins. Il lui expliqua la situation avec la venue de la frégate.

- Alors que faisons nous? demanda t il. Une balle siffla prêt de leur oreilles sans causer d'autre désagrément.
- C'est inutile de tirer, on a affalé les voiles et on voit rien. Comme eux! Grogna Franck qui venait de finir de recharger, il posa son arme �  côté de lui toujours adossé �  la lisse. Ils gaspillent leur balles et nous aussi!

Thomas qui était �  l'avant du navire pour observer la venue de la frégate leva le nez au ciel, la Lune se couvrait, inondant la terre d'obscurité. On y voyait pas plus loin qu'�  une dizaine de mètres.
- Va faire noir!
- Ta gueule! Lui rétorqua le plus jeune du groupe. On a d'autre soucis! le jeune désigna la silhouette du navire qu'on distinguait que grâce �  ses feux allumés sur la couronne, sans doute pour bien se signaler éviter tout abordage nocturne.  Ca doit être un sacré navire. Un vaisseau de ligne non?
- T'as sans doute raison l'avorton! Mais on risque pas de le voir venir de très près! La zone est pas profonde! Ca va l'enfer pour nous de fuir en pleine nuit avec le tirant d'eau mais alors lui s'il s'approche il va s'éventrer comme un cheval fonçant sur une pique!
- Y a intérêt �  bouger de l�  sinon on est cuit. fit Jean, il jeta un coup d'oeil sur le quai, vide, encombré de quelque caisses. Il serait plus simple de partir par la terre mais tellement plus élégant de passer sous la moustache de ce vantard prétentieux.


Ambre dévisagea "Jean" puis acquiesça lentement de la tête, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Elle cria des ordres en maltais, et devant l'air d'incompréhension du capitaine, elle se dirigea vers lui et le mit rapidement au courant.

Vincent fit un signe �  Arnold et avec les deux maltais ils commencèrent �  s'attaquer �  la ligne de mouillage. Les voiles déj�  gonflées par le vent mais retenu par les fonds par l'ancre et la ligne de flottaison, lentement vint se hisser plusieurs drapeaux blancs.

La frégate mettait fin �  l'espoir de partir, il ne restait plus qu'�  soigner les blesser et �  recevoir les soldats français.

   

[Ambre]

Le peu de lumière sur le navire suffit �  éclairer les drapeaux blancs et les rendre visible depuis la terre ferme. Le navire était immobilisé par l'ancre malgré toutes ses voiles sorties.
Ambre fit signe �  quelques marins de se lever puis jeta un coup d'oeil vers le quai.
Les marins �  terre purent distinguer les drapeaux blancs et virent de l'agitation sur le pont. Des pirates désarmés firent leur apparition près du bastingage et crièrent en maltais en direction du quai, tout en faisant de grand gestes de bras de manière �  demander l'arrêt des coups de feu. Le navire semblait s'être rendu.
La plupart des soldats sortirent de leur abris et se dirigèrent vers le navire afin d'en prendre possession et d'arrêter les pirates �  son bord.
Alors qu'ils n'étaient plus qu'�  une faible distance du navire, des coups de feu retentirent dans leur direction. Plusieurs soldats tombèrent, tués sur le coup ou blessés. Les pirates avaient repris le feu après avoir fait sortir les soldats de leur abris. Ceux-ci ne tardèrent pas �  répliquer et �  courir près des caisses afin de se mettre �  couvert.
Quelque chose passa par-dessus bord, illuminant un très court instant la coque avant de tomber �  l'eau dans un grand éclaboussement. Des jurons se firent entendre mais furent rapidement couvert par des tirs.  

Ambre s'était réfugié derrière le bastingage. Un rapide coup d'oeil lui suffit pour voir que les soldats n'avaient eu que de faibles pertes et qu'ils s'étaient tous mis de nouveau �  l'abris des balles. Un juron lui échappa. Elle se faufila jusqu'aux nouvelles recrues. Il allait falloir se décider vite sur la suite des événements.  

[alexislaurent]

Les soldats , remis �  couvert avec 2 ou 3 hommes mis hors de course, un gradé envoya l'ordre �  quelques uns des meilleurs tireurs de viser les voiles et ou les cordages
"Mais je vous interdis de toucher l'ancre ! Ils ne doivent pas s'échapper ! Vous tous, si des pirates partent vers elle , feu en priorité sur eux ! " ajoutai-il.
Le Xebec maltais était enfin �  porté des deux batteries de chasse et le capitaine ordonna le feu sur les trois voiles latines des pirates , "�  la française"*. Il voulait �  tout prix minimiser les pertes ennemies pour faire marier les pirates du groupe chassé �  " la veuve �  jambes de bois"**.
"Exécution messieurs !" Ordonna Jack .



* : boulets rame et chaine
** : potence
   

[scar]

Arnold avait abattu quand les tirs avaient commencé sa lourde hache sur la ligne de mouillage libérant ainsi le navire qui lentement prenait de l'erre.

Un petit groupe de français s'agitait autour de Timothé.

- imbécile! grogna William.
- Il est trop saoul pour faire ça correctement! Je m'en charge dit thibaut plongeant sa main dans une besace. Mais une autre plus large et velu l'attrapa. Il s’agissait de Franck, il posa son fusil �  côté de lui, restant le plus courbé que possible.

- Non! C'est trop tard!
- On peut s'en débarrasser!
- Et la frégate? Ca risque d'éclairer la nuit! Le ciel est couvert depuis le début de la nuit il va sans doute le rester longtemps! J'arrive même pas �  bien distinguer les caisses sur les quais. il parlait d'un ton calme, d'une voix grave et moqueuse. La détonation des mousquet s'était tu et laissé aux pirates assez de temps pour agir sans risque de recevoir une balle. Si on reste dans la masse de la côte on va devenir invisible! Pas la première fois qu'une cible m'est passé devant sans que je puisse la voir car elle se fondait dans les masses sombres.
- C'est pas simple! On connait pas la côte et y a la roche! Trop risqué. répondit Jean.
- Alors faites le. Et tout les crétins sur le quai seront d'un autre monde mais le gros nous verra.


Thomas était avec Arnold à l'avant du navire.
- Il bouge.
- Tu plaisantes? s'exclama Thomas se relevant et cherchant du regard le navire qu'il voyait à peine.
- Non... fit le colosse en secouant la tête. Le soldat se mit �  rire suivit un peu bêtement par son ami.
- C'est comme un rêve! La nuit est trop profonde! Par le diable il est énorme ce navire! Je te paris ma part de rhum qu'il va s'écraser sur un haut fond! Un navire de cette taille ne peut pas naviguer ici je pense.
- Paris! tenu
- Je double la mise! répondit une voix derrière eux. vincent toujours prêt à parier.
- Et je l'espère on a pas encore assez de vitesse pour nous éclipser de l'endroit.
- C'est bientot la fin non? Vincent regarda son ami.
- Non! Enfin la fin pour ce minable qui a osé nous attaquer. Si ca tourne mal pour nous il partira avec nous tu le sais. Tu sais comment même.

Vincent jeta un regard. Thomas eut un grand sourire, ils en avaient parlé un peu avant.  

[Ambre]

Ambre réfléchissait �  toute allure. Les mousquets s'étaient tus, le calme régnait. Le bateau glissait doucement sur l'eau. Il faisait nuit noire. La maltaise se leva et se dirigea vers le capitaine. Ils discutèrent rapidement, puis Ambre avertit Aldo, Feneck et Mésanges. Tout trois se faufilèrent parmi l'équipage, donnant des instructions �  tous les marins sur leur chemin. Toutes les lumières �  bord furent éteintes, plongeant le bateau dans l'obscurité. Les marins chuchotaient et se déplaçaient silencieusement sur le pont. Quelques marins montèrent dans les haubans et remontèrent quelques unes des voiles déployées.
Ambre s'approcha du petit groupe et chuchota:
- Nous avons donné l'ordre �  ce que le silence règne sur le navire et �  ce que toutes les lumières soient éteintes. Notre pilote connait assez bien la baie, nous sommes déj�  venus ici plusieurs fois pour faire commerce. La voilure a été réduite, il n'y a que peu de vent, mais assez pour nous pousser sans qu'on ait besoin de ramer. La nuit est trop noire pour que le navire en face nous voit, donc on devrait pouvoir se faufiler en silence et lui passer devant sans qu'il nous voit. De plus, je pense que leur pilote sera assez raisonnable pour ne pas s'approcher trop près de la côte. D'après la vigie c'est un navire lourd, c'est trop dangereux pour lui ici.

Plus un bruit ne se faisait entendre, excepté les ordres donnés sur l'autre navire étouffés par la distance. Le Xebec avait pris de la vitesse sans toutefois être trop rapide. Il filait silencieusement sur l'eau.
Le navire longeait la côte, se fondant dans l'obscurité. Le pilote se concentrait, essayant de reconstituer de mémoire la géographie des lieux. Il n'avait pas le droit �  l'erreur ou la navire percuterait les récifs et sombrerait.
En face, le navire arrivé en renfort s'était immobilisé. Le capitaine avait certainement compris qu'il aurait été dangereux pour eux de continuer �  naviguer plus loin dans la baie. Le xebec se rapprochait lentement de l'embouchure de la baie et pour pouvoir sortir, il lui fallait passer �  coté du navire adverse. Tout le monde �  son bord retenait son souffle: on passait ou on ne passait pas.
Au moment même où le xebec n'était plus qu'�  une faible distance d'être �  l'abri, le navire ennemi l'aperçut. Un branle bas de combat retentit �  son bord, bientôt suivis par des détonations. Les coups de feu illuminèrent un instant la nuit tandis que les boulets sifflèrent avant de percuter l'eau. Quelques boulets atterrirent juste �  coté du navire qui flancha avant de continuer sa course. Un boulet percuta le pont, projetant des débris de bois qui allèrent se planter dans les marins proches de l'impact.
Le capitaine profita du court laps de temps de rechargement du navire ennemi pour donner l'ordre de lâcher toute la voilure. Les marins qui étaient restés dans les haubans se dépêchèrent d'exécuter l'ordre et le navire prit de la vitesse. Une deuxième salve fit de nouveaux dommages et quelques blessés parmi l'équipage maltais mais sans qu'elle puisse arrêter le navire. Le xebec dépassa le bâtiment adverse et s'élança sur la mer �  pleine vitesse. Il avait le temps de prendre une certaine distance avant que l'autre navire ne fasse demi-tour et parte �  leur poursuite.