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Auteur Fil de discussion: CAP. CREVETTE: MA VIE, MON OEUVRE!  (Lu 11337 fois)
crevette
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« le: 23 Août 2006 à 22:17:17 »


     EPISODE 1: CAPITAINE CREVETO

     An de grâce 1653 ( MDCLII) vendredi 13 février,

     Voil�  maintenant près de trois mois que le Cocotier, fier manowar de 115 marins et 11 canons avait quitté le port d"Aruba destination Bonaire.

     "Au nom de la couronne hollandaise et au nom de la compagnie hollandaise des Indes Occidentales, vous capitaine Creveto, avez pour mission de remettre de toute urgence cette missive secrète au gouverneur de Bonaire"
     -J"ai toujours droit aux missions les plus périlleuses! grommela le capitaine Creveto en rangeant le pli royal dans le deuxième tirroir de gauche de son bureau. Dire qu"il y en a qui se la coulent douce �  attaquer des ports espagnols! Je crois que je vais faire un petit somme tiens, j"ai besoin de reprendre des forces.

                    ********************

     "Capitaine, capitaine!"
     -Hein, quoi? A l"abordage, et pas de quartier...
     -C"est moi capitaine, Harold.
     -Ah Hansen, mon fiidèle second. Quel bon vent t"amène? J"espère que c"est important pour que tu oses interrompre ainsi ma sieste.
     -L"équipage est au bord de la mutinerie " pitaine! Cel�  fait exactement 76 jours que l"on est en mer, nos cales sont inféstées de rats et il ne nous reste plus que...
     -Silence malheureux! Regardes cette carte, d"après mes calculs nous serons �  destination dans moins de 2 jours.
     -Heu, sauf votre respect mon capitaine, il me semble que vous tenz votre carte �  l"envers, N indique le nord et S le ...
     -B-R-A-V-O, bien joué Lars, j"ai l"honneur de t"informer que tu a réussi ton examen de passage. Je te nommes second en chef!
     -Merci capitaine, quels sont vos ordres capitaine?
     -Virez de 360°, exécution!
     -Hum...
     -Plaît-il ? Avons nous encore du rhum second en chef?
     -A peine une demie barrique capitaine.
     -Super! Dans ce cas je prendrais une Pina Colada, je meurs de soif...Quoi qu"y a t-il encore? plus vite que ça...oublies pas de mettre un petit palmier s.t.p.
     -A vos ordres "taine Creveto.

     Creveto toi même plancton. Creveto en avait toujours voulu �  ses parents pour ce pesant legs. "Dire que j"aurais pu être le cap"tain Sharky, Barbe Verte ou encore Rackham le Bleu...Merci maman!" Dans sa jeunesse, il avait bien essayé de transformer son prénom en Crevy, Vetto ou même un anglicisant Kraï"featow, rien n"y fit. Bon, parait qu"il y a "un" Jacques le Moineau aux alentours. Alors...

                    ********************

     Navire �  babord! cria la vigie du haut du Nid-de-Pie. Capitaine Creveto sortit de sa cabine et se saisit d"une longue-vue qu"il porta �  son dernier oeil valide. "Crotte de baleine!" Une pinasse battant pavillon anglais fonçait droit sur le Cocotier. Creveto fit une rapide évaluation de la situation et en conclus que malgré l"inégal rapport des forces en présence, il avait encore une chance de s"en sortir et ordonna le branle-bas de combat -Tout le monde sur le pont, hissez le pavillon bl...orange.

     Soudain un tonnerre gronda. Un boulet de canon venait de le frôler et finit sa course trois métres derrière creusant un cratère au milieu du pont et lui arrachant l"oreille droite au passage. "Aaarrggghhhh! Mon bateau, nonnn!
     -Feuuuu....feu �  volonté....feuuuuuuuuuuuu...Artilleur ici! artilleur, j"ai ordonné le feu!
     -Euh...c"est �  dire que...En fait...Euh, j"ai oublié de charger les boulets �  bord capt" ,balbutia l"officier artilleur avant de courir se réfugier �  l"arrière du navire.
     -Reviens ici espèce de pleutre!

     Hélas, déj�  plusieurs grappins s"étaient crochés au flanc du Cocotier, et une grappe de méchants pirates anglais s"était libérée sur le pont. Crevto se retrouva vite encerclé par une demie douzaine d"hommes armés jusqu"aux dents. Mais le pire se trouvais maintenant juste en face de lui �  quelques métres: Captain Octopus, son ennemi de toujours!
     -Toi! J"aurais du m"en douter...Espèce de mollusque!
     -Haaaaaaa ha ha ha! Surprise!
     -Les gars, venez m"aider! "Je crains que nous n"ayons plus aucune chance capitaine lui hurla Harold au creux de la cavité béante qui lui servait désormais d"oreile. "Tout l"equipage a fui �  bord du youyou. Il serait préférable de se rendre".
     -Tu devrais écouter un peu plus ton second mon cher..

                    ********************

     "En garde calamarde!" lança Creveto en tenant de la main gauche son fourreau de sabre. Puis comme l"éclair il dégaina �  une vitesse telle qu"il ne sentit même pas trois de ses doigts voler en l"air dans un torrent de sang.
     D"un double saut vrillé suivi d"un élégant roulé-boulé, il se retrouva nez �  nez avec Octopus. Il utilisa alors sa botte secrète: son légendaire coup de sabre latéral.
     Malheureusement, c"est cet instant précis que choisi un de ses doigts volants, le majeur pour être précis, pour retomber du ciel et se planter dans l"oeil d"Octopus. Ce dernier, sous l"effet de la douleur se plia en deux évitant ainsi de justesse la tranchante lame.
     Le coup de Creveto finit ainsi dans le gréément du grand mât...une écoute lâcha! La poulie libérée, ne lui laissant aucune chance, vint s"écrabouiller sur sa pauvre tête, la réduisant en viande hachée Triste

                    ********************

     Il me semble revivre cet héroïque moment comme si c"était hier. Car oui!! C"est en se battant en  véritable HEROS devant mes propres yeux que capitaine Creveto, mon père, mourut...



     (A suivre)
       
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CaptJackSparrow
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« Répondre #1 le: 23 Août 2006 à 22:40:38 »

 Ton récit va me faire pleurer moussaillon.Tu es un piètre capitaine.Je ne tollairerais jamais d"avoir un équipage ausis infidèle sur La Perle Noire.Et pour l"épisode du Jack Sparrow.Pour ton renseignement je suis le Capitaine Jack Sparrow et mon autre nom de pirate ets le moineaux du �  mon tatouage sur l"avant de bras.C"est comme certain jambe de bois ou l"exterminatuer moi mon surnom est le Moineaux.

Dit Jack Visiblement frustrer par ce pirate qui avait osé salir son nom.Il teanit sa main sur son sabre.

ps:Bravo pour le récit cependant fait la suite.  
Journalisée
salkhon
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« Répondre #2 le: 24 Août 2006 à 01:31:14 »

Je vois que tu es aussi doué pour la gâchette que pour les récits hystériques... heu... historiques (désolé, mes doigts ont fourchés...). Je trouve ton témoignage poignant, touchant et ton capitaine possède grâce �  son passé torturé une profondeur et un caractère de leader qui pourrait faire de lui l"icône de toute une génération.......... MUHAHAHAHAHAHAHA trêve de galijades  ton texte est excellent! je me suis tellement marré que ma vessie a failli se jeter �  la mer! vivement la suite et VIVA LA CREVETTA!!! Clin d'oeil  
Journalisée
marsoby
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« Répondre #3 le: 24 Août 2006 à 15:59:35 »

 Capitaine Crevette, votre pere auraitpu etre le plus Grand pirate de la marine Anglaise, je vous l"assure...

Il a choisi d"etre Hollandais, mais croyez moi, vote pere aurait été un Héros pour ces anglais.

Soyez fier !

(et puis, il n"as psa connu le déshonneur de perdre son duel....)  
Journalisée
Tar_Aldarion
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Invité

« Répondre #4 le: 24 Août 2006 à 18:02:47 »

 Capitaine crevette, l"histoire de ton père est édifiante! Je comprends mieux désormais nos précédentes rencontres...

C"était un grand pirate, aucun doute l�  dessus et tu sembles suivre son chemin!

En tous cas,  tu as hérité de son talent d"escrimeur, j"ai pu en faire les frais...

J"ai hâte d"entrendre la suite  des (més-)aventures de ta famille!  
Journalisée
crevette
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Invité

« Répondre #5 le: 24 Août 2006 à 22:16:40 »

 
     Un grand merci �  tous pour cet accueil!
     Au paradis des pirates, Creveto doit lui aussi vous saluer chaleureusement.

     La suite de mes mémoires est déj�  déposée chez l"éditeur...

     p.s.: Te concernant Capt Jack Sparrow, ce n"était pas une allusion personnelle! Elle était plutôt destinée �  un certain Sparroww ou Spparrow, je ne me souviens plus très bien! bref, �  l"usurpateur;)  
Journalisée
raist
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« Répondre #6 le: 25 Août 2006 à 00:39:05 »

Le capitaine Qu"un Peil aperçut la voile déchiqueté d"un manowar dont la ligen de flottaison était déj�  bien en deça du raisonable.

Gouvernail a babord toute!!!

Sur le pont se trouvait crevette bien mal en point et sans bateau qui plus est. Il ne pourrait pas la recueillir, mais après avoir fait le tour des cale et de la sainte barbe force était de constater que rien n"y restait.

Tiens moussaillon, un tonnelet de ruhm, un peu de vivres et une chalouppe. A quelques jours de rame au sud tu trouvera un port accueillant.

Si tut t"en sort, revient me voir, je t"apprendrai quelques rudiment de la survie dans ce monde.  
Journalisée
Goldzor
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Invité

« Répondre #7 le: 01 Septembre 2006 à 01:16:50 »

 Un verre de Rhum en l"honneur du brave Crevetto et bon vent au cap"tain Crevette ^^  
Journalisée
crevette
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Invité

« Répondre #8 le: 07 Mars 2007 à 19:09:11 »

     EPISODE 2: APRES LA TEMPETE

     Harald et moi même étions désormais dans les cales du Cocotier, poings et pieds liés par de lourdes chaînes, prisoniers de l'infâme capitaine Octopus.

     C'est drôle comme un endroit familier peut paraître complétement différent en d'autres circonstances! Il régnait dans ces cales une forte odeur de moisi, des rats batifolaient dans tous les coins et de grosses gouttes d'eau suintaient de toutes parts. Sans compter ce malheureux Harald qui n'arrétait pas de gémir.

     -HARALD, pour l'amour du ciel, veux tu cesser de geindre comme une fillette. Je te signale que c'était mon père avant d'être mon capitaine. Et si je n'en laisse rien paraître, moi aussi j'ai le coeur qui saigne.
     -Non c'est que...que...Le visage alors blême d'Harald vira au vert et un puissant jet lui aussi vert, jaillit de sa bouche pour finir deux mètres plus loin. "C'est que... j'ai le mal de mer" dit-il en tentant de retenir un deuxième flot qui s'annonçait encore plus puissant que le premier.
     -N'ai aucune crainte Harald. L'honneur de ma famille a été répandu au sol mais je te jure que nous vengerons la mort de Creveto et que nous ferons payer le prix fort à cet Octopus pour tout le mal qu'il a pu faire.

                     *********************

     Au bout d'un moment, ayant recouvert un peu de ses esprits, Harald sortit sa tête d'entre ses mains, et tout en retenant ses larmes proféra ces paroles: "Vous pourrez compter sur moi! Je vous servirai fidélement comme j'ai servi votre père jusqu'ici" Puis en fouillant péniblement une de ses poches me tendit un objet.

     -Oh l'oeil en verre de Creveto!
     -Je l'ai récupéré après la bataille sur ce qu'il restait de son corps.

     Une foule de souvenirs se bouscula dans ma tête en contemplant ce globe en verre vert qu'il avait ramené d'un voyage à Venise. Tous ces clins d'oeil vitreux qu'il me lançait d'un air complice au milieu du reste de l'équipage...Jusqu'à ce jour où, vexé par les moqueries d'un capitaine jaloux qui prétendait que sa couleur n'allait pas avec celle marron de son oeil marron, il opta définitivement pour le bandeau noir.

     En passant ma main sur l'objet, je sentit soudain que l'iris dépassait de quelques millimètres. Tiens tiens tiens...pensais-je avant d'appuyer dessus. Un mécanisme à ressort se déclencha et la sphére s'ouvrit en deux parties dévoilant son contenu: une poudre d'une couleur étrange ainsi qu'une petite mèche de chanvre que je fis ressortir par la pupille dévissée. En refermant le tout j'obtins une mini grenade! C'est peut-être ce qui nous sauvera dis-je à Harald qui me fixait d'un air interrogateur.

     Soudain nous entendîmes des bruits de pas qui se rapprochaient.

                    ********************

     Deux marins aussi affreux l'un que l'autre pénetrérent dans les cales et se dirigérent vers nous.
     Le plus moche des deux s'approcha de moi et me libéra de mes menottes.
"Si vous touchez à un seul de ses..." Harald n'eut pas le temps finir sa phrase qu'il reçut un pommeau d'épée dans la figure. "Aïe mon nez, vous me l'avez cassé!" Le deuxième pirate s'esclaffa de rire.
     -Tais-toi! quant à vous suivez nous sans faire d'histoires. Le capitaine désire vous voir!
     -C'est bon Harald, je saurais me défendre.
     Les deux hommes me poussérent vers les escaliers et nous remontâmes vers le pont.

     Arrivés à l'air libre, j'apperçus, attaqué par les goélands, le corps de Creveto attaché à la proue du navire...
     On me conduisit vers le château arrière jusqu'à la cabine du capitaine.
     Les deux sous-fifres sortirent en refermant la porte derrière eux.


                    ********************

     "Lady Shrimpette!" s'exclama Octopus en me voyant. "Bienvenue à bord de mon modeste navire. En fait c'est mon vaisseau amiral à présent. Magnifique n'est-il pas?
     -.......
     -Je viens d'apprendre qu'une magnifique femme était enfermée dans mes cales. Les responsables ont été immédiatement chatiés croyez moi. Vous êtes tout simplement magnifique! dit-il en lorgnant mes grosses perles autour du cou.
     -Vous avez passé trop de temps en mer mon cher. Vous devriez songer à regagner la terre ferme de temps à autre.
     -Hum...vous avez du tempérament petite. J'aime ça! Mais pensez à ce que nous pourions faire ensemble. Tous ces ports que nous pourions attaquer, tout cet or, ces lingots d'argent et toutes ces richesses qui seraint vôtres! Ce serait....
     -Magnifique? suggérais-je.

     Octopus ouvrit une armoire de laquelle il sortit une bouteille de rhum. Il en remplit un verre qu'il me tendit avant de se servir à son tour.
     -Buvons à nos futurs exploits! puis il porta la coupe à ses lévres.

     C'était le moment ou jamais, il fallait que j'agisse au plus vite. Je projetais le contenu de mon verre sur l'oeil tuméfié d'Octopus le faisant hurler sous l'effet de la brûlure, puis ouvris en vitesse la porte de la cabine me retrouvant le long d'un couloir.
     Les deux sbires de tout à l'heure se tenaient contre le mur. Je surpris le premier d'un direct dans les gencives qui l'envoya au tapis. Le second dégaina son sabre et jetta sa lame contre moi. J'esquivai le coup d'un saut sur la gauche et me retournant, lui envoyai un coup de pied dans le bas ventre. Il rejoignit son camarade grimaçant au sol. Je récupérai les deux sabres et me ruai vers la sortie.

     J'avais à présent atteint le pont quand....NOOON! Octopus était là devant moi les poings sur les hanches.

     -Tu te crois forte hein? ricanna t-il.

     Une épée dans chaque main je m'élançai à l'attaque tandis qu'il tirait son effroyable Claymore. Je lançai un coup à droite qu'il para immédiatement; un coup à gauche puis un autre à droite; il para à nouveau.
     Les lames s'entrechoquaient dans un fracas infernal, et je finis par perdre une de mes épées sous la puissance de ses multiples assauts. J'étais obligée de reculer et bientôt je fus acculée à la mer. Lame  contre lame nos poignées se retrouvérent à quelques centimètres l'une de l'autre dans un bras de fer qui portait bien son nom. Ma main commençait à trembler et mon souffle se faisait court.

     "Es tu prête à rejoindre ton père en enfer? hurla t-il en soulevant sa lourde épée au dessus de sa tête. Ces quelques secondes de répit me permirent de regagner mon sang froid et d'une roulade avant je réussi à me faufiler entre ses jambes puis à courir. Son coup finit dans le plancher en le faisant exploser en mille morceaux.
     Octopus se retourna, et encore plus furieux se lança à mes trousses.
     Arrivée au milieu du pont, je fis trois grands pas et m'élançai dans une folle galopade le long du grand mât. Au bout de deux mètres d'ascension je bondis en un salto arrière. Octopus souleva la tête en me voyant voler au dessu de lui mais j'étais déjà dans son dos et en usant de toutes les forces qui me restaient, je lui plantai mon sabre dans l'échine. Un beuglement rauque déchira l'atmosphére tandis qu'il s'écroulait à genoux.

                    ********************

     Mais ce n'était pas la fin!
     Non ce n'était pas la fin car au moment où je retirais mon sabre, cet Octopus, maudit soit son nom, se releva en titubant et levant les bras aux cieux commença à invoquer je ne sais quelle divinité.

    POULPO POULPO, PANAGOU PERSILIS
     PANAGIS PERSOULOSS
     POULPO POULPO


     Crois le ou pas toi qui me lit en ce moment, mais sur ces mots maléfiques d'épais nuages noirs surgirent de nulle part et assombrirent le ciel, des vagues de trente mètres se mirent à déferler sur nous tandis qu'un éclair frappai le grand mât le fondant en deux.

     NOOONNNN! une vision d'horreur apparut sous mes yeux médusés; le capitaine Octopus s'était transformé en un poulpe géant de cinquant pieds de haut, avec une énorme tête surmontée d'un ridicule petit tricorne à plumes, et avec cinq paires d'yeux qui envoyaient des boules de feu en ma direction.

     C'était donc vrai! cette créature est réellement l'oeuvre du diable! pensai-je en me projetant sur le côté pour éviterun tir incendiaire. Après m'être relevée je me mis à courir au milieu du pont transformé en un gigantesque brasier.
     Hélas, un tentacule éléphantesque s'enroula autour de ma taille et me souleva dans les airs en tourbillonant dans tous les sens. La tête à l'envers, une ventouse collée sur ma face, j'étais au bord de l'évanouissement. Je me résignai à une mort certaine quand....Ouiiii! la grenade!

     Je parvins à extraire tant bien que mal un de mes bras de l'étreinte tentaculaire et sorti la bombelette de la poche de mon pantalon. Alors qu'Octopus me ramenait vers ses mandibules je tendis la mèche vers les flammes alentours. Ca y est, le feu a pris!
     Je n'étais plus qu'à quelques secondes du bec béant. MAINTENANT!
     J'envoyai de toutes mes forces la grenade dans le gosier du mollusque...un bref instant qui sembla durer une éternité s'écoula, puis...BOUUUUUUUUUMMM!
Je fus projetée à plus de dix mètres.

     Comme par magie, les flammes incandescentes s'éteignirent, le ciel ombragé redevint bleu et la mer démontée calme.
     A l'endroit où se tenait auparavant Octopus une épaisse fumée finit par se dissiper dévoilant par la même une grosse perle rose qui gisait au sol. Une perle semblable à celles que j'avais autour du cou. Je la ramassai ébahie.

                    ********************

     Le Cocotier était en train de prendre l'eau de toutes parts
. Oh non Harald!
     Je m'élançai à grandes enjambées vers les cales.
     Le pauvre n'avait plus que la tête hors de l'eau. J'empoignis une hache qui était accrochée au mur et plongeai. J'arrivai tant bien que mal à briser ses fers
.

     -Vite, il n'y a plus une seule minute à perdre! lui dis-je en reprenant ma respiration.
     Nous étions à nouveau sur le pont mais plus pour longtemps! Je jetai un dernier regard à mon père puis...

    -Tu sais nager? hum...ok pinces toi le nez et accroche toi à moi.

                      *********************

      Heureusement la terre était toute proche! Après quelques brasses j'atteignis une merveilleuse plage de sable fin.
     -Tu peux me lâcher à présent!
     Quand soudain, à une cinquantaine de mètres devant nous, nous aperçûmes un silhouette surgissant hors des feuillages en courant à toute vitesse dans notre direction...


Edit: pas mal du tout, mais il y a des fautes (pas trop grave), le code pour la description et narration à retenir et surtout un peu acalabrantesque ton histoire du poulpe géant... évite, cela perd la cohérence du réaliste....
un autre truc ton personnage était "très fatigué" comme tu nous le décrit mais il fais tout de même un saltot après avoir marché sur un met et truve la force de se défaire d'un poulple...
un autre truc la grenade oeil (très bien trouvé) ne fais pas d'explosions c'est impossible avec la charge de poudre qu'elle contient (autant que seule d'un fusil) donc elle projecte les éclats de verre mortelles, mais ne ferraitn jamais une explosion...  mais bon tu es libre evite jsute le manque de cohérence réaliste
mais de l'humour, du rythme bref très bon. Je t'encourage par ces 5 tours et se à venir

Scar






   
« Dernière édition: 11 Mars 2007 à 14:34:31 par scar »
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crevette
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Invité

« Répondre #9 le: 11 Mars 2007 à 21:05:07 »

     EPISODE 3: L'HEURE DE LA REVOLTE A SONNE!

     L'homme qui venait de surgir précipitamment des brousailles se mit �  courir dans notre direction et tomba genoux �  terre devant nous.
     Il était vêtu de guenilles et la peur se lisait dans ses yeux.

     -Agouta! jounito ya agouta!!
     Il semblerait que ce monsieur ait quelques soucis dit Harald.
     -Maraako maraako! Igana comi kourou...koto? dis-je
     Harald me lança un regard ébahi.
     Quoi, tu savais pas que j'ai vécu dix ans au sein d'une tribu Arawak?
     Cet homme dit qu'il est poursuivi par des soldats espagnols. Nous devons l'aider!
     -Mais nous n'avons pas d'armeees!
     -T'inquiètes, j'ai une idée.

                              ********************

     Les deux gardes armés jusqu'aux dents avançaient �  petits pas �  travers la jungle. Ils n'étaient plus qu'�  quelques mètres de la plage.
     -Je commence �  avoir le vertige chuchota Harald.
     -Chuuuut!
     Voil� , ils étaient �  notre niveau �  présent. C'était le moment de passer �  l'attaque.
     Je lâchai ma noix de coco. Bingo! du premier coup...L'espagnol tomba �  terre inanimé. Harald fit de même: raté!
     Le deuxième soldat leva alors la tête et, nous apercevant pointa son mousquet en ma direction. Crotte.
     Heureusement notre nouvel ami ne manqua pas sa cible lui. Sa coco finit sa course en plein sur le pif du soudard qui rejoignit son camarade dans un profond sommeil.

     Je glissai le long du tronc, suivie un peu moins élégamment par mes deux acolytes.
     Nous voil�  armés maintenant et ces quelques doublons vont nous permettre de boire un coup �  la taverne! Mais...me tournant vers le fugitif, veux tu nous raconter ce que te voulaient ces hommes �  présent?
     -Mon nom est Achak, je suis né sur cette île dans un village non loin d'ici. Il y a de cela deux jours, le gouverneur espagnol a ordonné de l'attaquer. Plusieurs villageois furent capturés afin d'en faire des esclaves.
     Hier matin, alors qu'ils nous faisaient monter sur un navire, je parvins �  m'enfuir.
     D'après ce que j'ai entendu ils comptent lever l'ancre ce soir direction Trinidad.
     -Mais c'est horrible, nul être humain ne peut être asservi! Harald et moi même allons nous charger de ces vilains. Nous allons libérer tes amis. Je t'en fais le serment. Dites moi par où se trouve la ville et ensuite retournez dans votre village.
     -Non, je vous accompagne!
     -D'accord, alors voici mon plan: Harald et toi irez �  la taverne recruter quelques bons marins. De mon côté, j'irais faire un petit tour au chantier naval. Nous nous fixerons rendez vous �  la tombée de la nuit sur le port. Mais soyez sur vos gardes, l'alerte aura sûrement été donnée entre temps.

                              ********************

     Bonjour senorita! qu'est ce que je peux faire pour vous être utile? Etes vous �  la recherche de quelques rouleaux de tissus? j'ai tout ce qu'il vous faut ici.
     -Je ne suis pas l�  pour faire de la couture, il me faut un bateau armé au plus vite. C'est bien un chantier naval que vous tenez non?
     -...hem, bien bien madame, le client est roi ici, enfin reine...
     C'est votre jour de chance vous savez? on vient de me livrer un manowar flambant neuf. Trois mâts, quatre ponts, cent canons, 399995 po seulement. Ou alors préférez vous plus de discrétion, auquel cas je vous suggére notre dernier modéle de frégate, 500 tonnes, 80 canons le tout pour la ridicule somme de 257895 po boulets non compris.
     -Euh...vous auriez pas quelque chose de plus...abordable?
     -Sachez que la maison ne fait pas de crédit. Quel est votre buget madame?
     -Je vous laisse ceci en gage, dis-je en posant mon collier de perles sur la table.
     -...Allez tout au bout du quai, vous y trouverez le Rascasse, c'est une pinasse avec deux couleuvrines. Laissez moi maintenant, j'ai beaucoup �  faire dit le rapace  en plaçant mon collier dans un petit coffre.

     Mon premier bateau!
     Bon, il ne paye pas de mine, mais c'est le mien...
     C'étaient les dernières lueurs du crépuscule quand j'aperçus au bout de la jetée un groupe d'ombres �  l'aspect humain. Il se dirigeait vers moi et je reconnus Harald. Je crains le pire.
     -Mission accomplie cap'taine! voici la fine fleur de la marine locale.

     Une quinzaine de paires de billes me fixaient attendant que je prenne la parole.
     Je suis Capitaine Crevette, j'ai besoin d'hommes qui n'ont pas froid aux yeux pour mener avec moi un combat sans merci contre des marchands de chair humaine. Leur frégate a quitté le port il y a deux heures, mais nous aurons vite fait de les rattraper avec notre pinasse.

     Toi, quelle est ta fonction dans un équipage?
     -Je suis roosty le coq, ma spécialité les fagiolis bouillis.
     -Bien tu seras cannonier.
     Et toi? Je suis Toto la taupe, vigie -Ok tu es coq maintenant!
     Achak tu seras le bosco et Harald tu restes mon second.

     Hol� , c'est quoi cette farce? obéir aux ordres d'une femelle et pis quoi encore! Ca ne s'est jamais vu! Parole de pirate...personne ici ne vous suivra.
     Je tournai le regard vers la source de cette affirmation. "Qui es tu?
     -Moi? Ha ha ha! qui je suis? Et bien on m'appelle Mpf...Swwwwiiiiiiiiiiiiiiiiiiitttch!
     La langue du contestataire dessina une courbe de deux mètres et finit par faire un assourdissant plouf dans l'eau.
     Le silence se fit et je rengainai lentement mon épée.
     "Désormais tu seras Mpfh le muet. Sachez messieurs que je ne tolérerai aucune indiscipline sur le Rascasse. encore des volontaires?

     Bien!
     Tout le monde �  bord!
     Levez l'ancre!



   
Journalisée
crevette
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Invité

« Répondre #10 le: 15 Mars 2007 à 20:09:16 »

     EPISODE 4: PUTSCH NOCTURNE


     Aucune étoile ne brillait dans le ciel de cette nuit noire, mais la direction des vents et mon instinct de chasseuse me permettaient de conserver le bon cap.
     Au bout de deux heures de navigation, j'aperçus enfin une lumière au loin. C'était la frégate des esclavagistes.

     "Vous ne comptez tout de même pas ordonner une attaque? me questionna Harald la peur dans la voix...Ils nous sont supérieurs en nombre et en armement, nous n'avons pas l'ombre d'une chance.
     -Nan, j'ai autre chose en tête. Pour l'instant nous allons nous contenter de les suivre �  bonne distance. Le moment venu, je passerais �  l'offensive.

                              ********************

     Il devait être une heure du matin lorsque la lumière qu'on apercevait �  l'arrière de la frégate s'éteint soudain.
     Voil� , c'était �  nous de jouer �  présent.
     "Hissez la voile �  son maximum!!
     Lancé �  sa vitesse supérieure, le Rascasse mit quelques minutes seulement pour se retrouver �  une vingtaine de mètres de notre cible.

     Juchée sur la proue, les cheveux au vent, les bras levés au ciel et les poings serrés sur les cordages, je voyais l'eau qui filait �  toute vitesse sous mes pieds.
     Bientôt je serais �  assez bonne distance pour passer �  l'action.
     Je n'avais pas le droit �  l'erreur.

     ....Cinq petits mètres me séparaient de la poupe du bateau ennemi.
     "Barre �  tribord toute!!!!! Baissez la voile!
     La manoeuvre était risquée, mais le Rascasse effectua un virage serré et vint frôler le gouvernail espagnol.

     Bras tendus, je m'élançais en l'air de toutes mes forces et effectuai un vol plané de deux mètres et finis par attérir sur le balcon de la frégate.
     Bon, me voil�  �  destination, mais ce nétait que la première étape.
     Me retournant, je vis le Rascasse s'éloigner.
     Je fis signe du pouce que tout allait bien.

                              ********************

     Par chance, une des fenêtres était entrouverte, et �  ma grande satisfaction, je constatai que j'arrivais �  m'y faufiler sans trop grande difficulté.
     Rien de tel que quelques mois en mer pour conserver sa ligne!

     Une fois �  l'intérieur, mes yeux mirent quelques minutes �  shabituer �  l'obscurité ambiante. Je me trouvais dans une grande pièce avec en son centre une longue table de banquets sur laquelle étaient éparpillés divers vaisselles et quelques restes de nourritures. Ce devait être le carré des officiers.
     Alors que j'essayais de me frayer un chemin �  travers les dizaines de cadavres de bouteilles qui jonchaient le sol, mon pied heurta une masse lourde et molle. Instinctivement je portai ma main �  mon sabre.
     Un grognement inintelligible suivi d'un long ronflement finirent par me rassurer. Ce cadavre ci était bien vivant mais inoffensif! Il semblerait qu'on ai trop fait la fête hier soir. Cela allait faciliter ma mission, mais mieux valait ne pas trainer dans les parages. Je quittai la pièce sur la pointe des pieds.

     Les murs du couloir dans lequel je me trouvais �  présent étaient tapissés de velours rouge et on avait suspendu ça et l� , dans de lourd cadres en or massif, d'immenses toiles représentant des scènes de batailles navales.
     Le commerce d'êtres humains faisait bien vivre son homme! les charognes!

     J'arrivai devant une porte où était inscrit "Bosco, ne pas déranger avant midi"
     Je posai une main tremblante sur la poignée et hasardai un rapide coup d'oeil �  l'intérieur.
     Bonnet de nuit sur la tête, le bougre dormait �  poings fermés du sommeil du juste. Au pied du lit traînaient ses bottes et ses vêtements même pas pliés.
     A pas feutrés, je m'introduisis dans la pièce quand le scintillement d'un objet étrange posé sur la table de chevet attira mon attention.  Je me rapprochai un peu plus et me rendis compte que c'était un trousseau de clés. Ca peut toujours servir pensai-je en l'attachant doucement �  mon ceinturon. je sortis direction les cales.

                              ********************

     A travers les barreaux je parvins �  distinguer des silhouettes entassées les unes sur les autres. Je fis tinter la lame de mon sabre contre le métal et un homme leva la tête dans ma direction.

     -Pst...pst c'est moi.
     Suis-je bête, ils ne me connaissaient même pas.
     -Je suis Crevette, je viens de la part d'Achak...pour vous libérer!

     Tandis que je cherchais la clé qui ouvrirait les cellules, l'homme réveilla ses camarades.
     Voil�  ça y est c'est la bonne! Le portail était dévérouillé.
     "Bon, écoutez moi bien. La salle d'armes se trouve juste �  côté. Vous allez prendre tout ce que vous trouverez et me rejoindrez ensuite sur le pont. Mais surtout ne faites aucun bruit.

                              ********************

     Me voil�  au pied du grand mât. Je fis descendre le pavillon espagnol. C'était le signal convenu avec Harald.
     Le Rascasse commença �  se rapprocher lentement et s'amarra �  la frégate.
     -Montez tous �  bord!!

     Les anciens captifs étaient tous sur le pont �  présent et je vis le visage d'Achak s'illuminer de joie.
     -Restez tous derrière moi. Harald fait sonner la cloche!!

     En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tout l'équipage ennemi était l�  devant moi ne comprenant rien �  tout ce qui se passait.
     Les bras croisés et les pieds bien plantés au sol, je pris mon air le plus sérieux.
     -Ecoutez moi bien vous tous. Je suis la nouvelle maîtresse �  bord. Inutile de résister, toutes vos armes ont été confisquées.
     Je devrais vous jeter par dessus bord pour tous les actes horribles que vous avez commis, mais je vous laisse encore la possibilité de vous racheter en vous joignant �  mon équipage. Les autres seront remis entre les mains de la justice.

     Sept marins s'avancérent timidement vers moi.

     -Hum...bon, les autres montez �  bord de la pinasse! Vous y avez pour quelques jours de vivres. Et passez mes salutations �  votre gouverneur.

     Alors que la pinasse commençait péniblement �  s'éloigner, Harald s'approcha de moi.
     "Vous êtes vraiment une âme noble capitaine. Tout comme votre père"
     J'esquissai un sourire tandis que les sabords s'ouvraient pour libérer les fûts des canons.
     -Roosty! FEUUUUUUUUUUUUUU!!

     -Harald, nous retournons �  Cumana, j'ai un compte �  régler avec un marchand. Mais avant ça, toi qui a des talents de cousette, veux-tu me coudre une jolie crevette sur ce bout de tissu noir et le hisser tout en haut de la Renégate?


     A l'horizon, les premières lueurs du soleil annonçaient une brillante journée...  
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crevette
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« Répondre #11 le: 29 Mars 2007 à 23:33:26 »


     EPISODE 5: JOUE PAS AC' LE VAUDOU PETITE! (mercy Raisty : ) )


     La Renégate n'était plus qu'�  un mille des côtes de Cùmana. Dans le mess des officiers, assis autour de la grande table, se tenaient Harald, Roosty et Achak.

     -J'ai fait le compte de toutes les marchandises �  bord capitaine. Il y'en a pour des millions de po! On devrait faire un petit tour par les échoppes.
     -Hum...Réflechis un peu Harald! Tu crois qu'on nous attend �  bras ouverts?
     -Pourquoi ne pas attaquer le port? suggéra Roosty.
     -Ah oui! Tu penses faire le poids avec tes 200 boulets? Lourdaud...
     -...
     -Non, il nous faut arriver le plus discrètement possible. Ensuite j'irais toute seule régler ma petite affaire avec le chef de l'arsenal.
     -Je connais une crique secrète non loin d'ici dit Achak...

                              ********************

     Après deux heures de marche �  travers l'épaisse jungle, je me retrouvai dans une clairière d'où partait un sentier. Je décidai de le suivre.

     C'était vraiment une belle journée ensoleillée. Ca et l�  des papillons aux couleurs chatoyantes voltigeaient de fleur en fleur et une légère brise transportait avec elle toutes sortes de parfums plus enivrants les uns que les autres.

     J'aperçus enfin les murailles de la ville, mais la grande porte d'entrée était surveillée par deux gardes. Flûte! Va falloir que je trouve un stratagème pour tromper leur vigilance.

     Accroupie et dissimulée derrière des buissons, je commençai �  m'avancer �  tout petits pas vers ma cible. Je n'étais plus qu'�  quelques mètres de la faction maintenant. Je ramassai un lourd caillou et me mis �  observer les deux soldats.
     Voil� ! Ils détournent la tête, c'est le moment d'agir. De toutes mes forces, je lançai la pierre dans la direction opposée. Yes, ils sont tombés dans le panneau!
     Alors qu'ils se dirigeaient vers l'endroit d'où provenait le bruit, je piquai un sprint vers le porche. Toujours aussi nouilles ces gardes!

     Les rues de la ville étaient animées, et alors que je m'avançais entre les étals des commerçants j'aperçus une affiche placardée �  un mur. Crevette, recherchée morte ou vive. 1000 po de récompense. "Hum...pas très cher...mais bon!

     Après avoir fermé la porte en prenant bien soin de la bloquer �  l'aide de la barre, je me retournai lentement.
     Le boutiquier tenait entre ses mains ce pourquoi j'étais revenue.
     En m'appercevant, il s'empressa d'ouvrir un des tiroirs de son bureau pour y placer mon collier. Il semblait surpris de ma présence ici malgré l'air indifférent qu'il tentait de prendre.
     -Doucement marchand de gondoles! Ce que vous tenez l�  m'appartient...dis-je tout en m'avançant d'un pas sûr vers lui la main posée sur le manche de mon sabre.
     De mon autre main je tirai de mon gilet une petite bourse en cuir remplie de doublons que je jetai �  ses pieds.
     -Il y a l�  beaucoup plus que ce que valait votre pinasse. Maintenant soyez raisonnable et rendez moi mon bien!
     -Hé hé...dit-il en reprenant un peu d'assurance. Les taux ont grimpé depuis votre dernière visite senorita. Je crains que cette jolie rivière de perles vaut beaucoup plus que ce que contient cette bourse...J'ai déj�  reçu la visite de deux personnes qui semblaient très intéressées, et les enchères en sont �  cinq millions de po �  présent. Voulez vous sur-enchérir peut être?
     -Ne jouez pas au plus malin avec moi épicier! dis-je tout en passant les doigts sur le dos de ma lame.
     -Ooooh non! C'est vous qui ne devriez pas jouer �  ce jeu l�  quisquilla...Le gouverneur est au courant de votre présence en ville et d'ailleurs une garnison ne devrait pas tarder �  arriver.

     Au même moment on entendit des coups violents portés sur la portre.
     Au nom de la couronne espagnole! OUVREZ!
   
     Je me retournai quand la porte vola en éclats libérant par l� -même une vingtaine d'hommes en armes.
     Celui qui semblait être le chef de meute m'adressa la parole:
     "Vous, la fuyarde! Vous êtes en état d'arrestation pour les motifs suivants: insultes �  agents, incitation �  la révolte et piraterie. Veuillez nous suivre sans faire d'histoires.

     J'étais prise au piège comme une ratte. La seule issue qui me restait était les escaliers qui menaient au premier étage.

     -D'accord, je me rends. Je voulais juste vous dire que...
     D'une rapide impulsion des jambes je me projetai de deux mètres en hauteur et envoyai un coup de pied fouetté en plein dans la figure du capitaine de la garde qui fut projeté en arrière en entrainant dans sa chute quatre de ses hommes.
     Encore en l'air, j'imprimai un mouvement de rotation �  mon bassin et atterris devant le marchand qui était resté scotché devant la scène �  laquelle il venait d'assister. Je lui arrachai le collier d'entre les mains et fonçai vers les marches qui menaient au niveau supérieur.

     "Sergent Garcia! Ne la laissez pas s'enfuir! cria le capitaine encore au sol.

     Tous les soldats se lancèrent �  mes trousses.
     Arrivée en haut, je posai la main sur la rembarde et dans la lancée envoyai mes jambes par dessus, au dernier moment je réussis �  m'accrocher au lustre suspendu au plafond. Je lâchai prise pour me retrouver trois mètres plus bas. J'effectuai une demie culbute pour amortir la chute et m'enfuis par la porte d'entrée désormais libre.


                              ********************


     Ce devait être le début de l'après midi quand j'arrivai essouflée �  la crique secrète. Mes hommes accoururent vers moi. J'aurais jamais pensé être aussi heureuse de retrouver la bande d'andouilles qui me servait d'équipage.
     Je leur racontai ce qui venait de m'arriver.

     -Mais...mais le collier que vous portez...c'est le collier de l'élue!
     -...
     -Oui...Une vielle légende Arawak raconte qu'un jour une femme d'une extrême beauté vêtue de ce simple bijou viendra délivrer les caraïbes de toutes les puissances maléfiques.
     -Merci du compliment Achak, mais je ne suis pas vraiment du genre superstitieuse tu vois....
     -Vous devez �  tout prix aller voir notre chaman cap'taine. Autrement vous courez au devant d'un terrible danger...Un danger plus grand que tout ce que vous pouvez vous imaginer cap'taine. C'est la malédiction du poulpe!


                              ********************


     La hutte du chaman ne payait pas de mine de l'extérieur. L'intérieur lui était par contre était richement orné. Les parois étaient recouvertes d'or pur et leur éclat était ravivé par la flamme des nombreuses bougies allumés au sol et devant lesquelles ondoyaient d'inquiétantes statuettes. Ca et l�  trainaient divers sacs d'ingrédients ainsi que des ossements d'origine incertaine...

     L'homme qui se tenait debout devant moi était d'un âge indéfinissable. Il ne portait que quelques feuillages pour tout vêtement mais tout en lui suggérait la sagesse et inspirait le respect.

     D'un geste de la main il me fit signe de m'assoir et fit de même.
     Entre nous deux était étendue une petite nappe blanche sur laquelle tronait un petit fourneau en poterie contenant des charbons ardents et au dessus desquels était placé un chaudron contenant un liquide d'une couleur étrange et où éclataient de grosses bulles gluantes.

     L'homme me fixa en silence pendant un moment qui sembla durer une éternité puis soudain ses paupières se fermèrent!
     Des mots étranges commencérent �  sortir de sa bouche. Un mélange d'arawak de caraïb d'espagnol et d'autres langues encore. Le tout formait un ensemble incohérent. Son langage était vraiment fou. De grosses gouttes de sueur coulaient le long de son front.

     J'ai beau ne pas croire en ces choses l� , il était visiblement en proie au délire.

     Soudain son torse se dressa et il ouvrit des yeux exorbités. Des yeux énormes.
     Il s'empara d'un petit poignard qu'il approcha de mon visage. J'étais incapable du moindre mouvement. Comme tétanisée.
     D'un geste sûr il coupa une mèche de mes cheveux blonds qu'il noua ensuite autour d'un petit fétiche en terre cuite.
     Désolée, mais ta poupée ne me ressemble vraiment pas pensais-je.
     Semblant deviner mes pensées, le sorcier me lança un regard qui me fit se glacer le sang.

     Il plongea la statuette dans le liquide bouillonant puis enfouissant la main dans un petit sac en jute, il en ressortit une patte de poulet qu'il rajouta �  sa mixtion.
     A l'aide d'une grosse spatule en bois, il préleva un peu de son ragoût et le porta �  ses lévres. Il grimaça. Il ne semblait pas satisfait du résultat.
     D'un autre petit sac, il tira un petit cube qui aussitôt alla rejoindre le reste.
   
     Il remplit ensuite une coupe de cette boisson et me la tendit. Sans un mot, il me fit comprendre que je devais la boire.

     Alors que le liquide coulait dans ma gorge, je sentis mon pouls s'affoler. Une bouffée de chaleur m'envahit tout le corps et mes membres se mirent �  trembler.
     L'homme devant moi se dressa lentement et prit entre ses mains un crâne humain qui était posé en haut d'une lance plantée au sol. Il le leva au dessus de lui.
     -Par le pouvoir du crâne ancestrale, je détiens la force toute puissannnnte!
     Il éclata ensuite d'un long rire gras et maléfique tandis qu'une épaisse fumée envahit la pièce.

     Je ne comprenais rien �  ce qui se passait. Toujours est-il que j'étais �  présent en pleine jungle. Plus de village. Plus de huttes. Rien que la jungle. La jungle inconnue. Et la nuit. La nuit noire et moite.

     Sans pouvoir me l'expliquer, je me mis �  courir. je courais sans but. tentant de fuir je ne sais quoi. Un éclair zébra le ciel. Une pluie torrentielle s'abtit au dessus des palmiers. je mis �  courir encore plus vite. Dans ma tête résonnait le rire démoniaque du sorcier. Il était l� . Il était l�  en train d'officier. Il avait pris possession de mon corps. de mon esprit. Partout dans la jungle résonnaient des chants rituels. partout s'élevaient des rires moqueurs et des cris plaintifs. Des tamtam roulaient. Magie noire. Je courais de plus en plus vite. Les branchages fouettaient mon visage. Arrachaient mes vêtements. Et ce rire obsédant dans ma tête. Je n'entendais que lui. Puis le rire se transforma en paroles. Rends toi au repaire du poisson serpent! J'accélerai encore mon pas. Je sentais des présences derrière moi. un souffle mystérieux. J'étais traquée. Poursuivie. Des silhouettes étranges surgirent de toutes parts. Sans tête. sans bras. Elles se jetaient sur moi. Des mortrs vivants. J'essayais de repousser leurs assauts �  l'aide de mon sabre. Mais ils étaient insensibles �  mes coups et il en sortait toujours plus. Je n'avais plus que des lambeaux sur moi. Je tombai �  genoux dans la terre boueuse. Je sentais la fin proche quand un coup de feu résonna.

     Il faisait jour �  présent. Je me trouvais sur une plage de sable fin.

     Un homme vêtu d'une cape noire rengaina doucement son arme et me tourna le dos en s'éloignant.
     -Heyyy...attendez!
     Mais j'étais exténuée. Mon regard se brouilla. L'homme se retourna un court instant et me dit:
     "Ne joue pas avec le vaudou petite!" puis il reprit son chemin.

     Je m'écroulai inanimée.
   
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