*La Bonne Boucane*

[Nedriwan]

Le jeune Valkan était resté �  l’écart durant la fin de la bataille, profitant de cet instant pour ôter un a un les débris des verres qui s"étaient plantés dans sa main lors de sa chute avec Gaël...
Pendant ce travail plutôt douloureux, il écoutait distraitement les cris des marins, reconnaissant de temps a autre un des siens. Il dut finalement y renoncer pour aller se battre... En effet, le combat était tel que tout le rez-de-chaussée était occupé par les matelots, ne laissant plus aucun espace libre...

Valkan, dégainant son épée, se précipita dans la foule non pas pour se battre mais pour atteindre l’autre côté où se trouvait Gaël. La bataille touchait �  sa fin et les tournées reprenaient déj�  au bar. Le marin Espagnol dut encore tenter d’écarter quelques saoulards attardés. Ce qu’il fit sans trop de problèmes malgré un coup assez violent sur sa main droite déj�  estropiée. Il atteignit enfin la dite table.

- Eh bien l’ami, il vous manque encore quelques réflexes !

Il lui tapotât amicalement l’épaule avant de s’asseoir et de vider une sorte de cruche d’un alcool infecte restée sur un meuble durant le combat. Il releva ensuite la mèche de cheveux qui cachait ses yeux pour faire apparaître son petit visage au teint étrangement bleuté...

- Oh que oui !

Il attira vers lui une de ces dames, n’aimant pas particulièrement ce genre de pratique...  

[Crissarl]

 Resté de marbre �  la remarque du jeune Valkan, Gaël sortit brusquement un de ses pistolets et abbatit une vieille putain qui traînait sa carcasse �  travers la teverne. Son brusque coup de colère évacué, il retourna �  ses affaires avec la gagneuse assise sur ses genoux. Sans détourner ses yeu du joli corset de la femme, il dit ceci au nouvel arrivant �  la tablée.

-Et bien messire, imaginons ce que mes réflexes vaudront lorsque j"aurai une paire d"yeus derrière la tête. Ce bâtard m"a attaqué dans le dos, je peux le réitérer avec vous pour vérifier vos propres capacités si le coeur vous en dit.

Puis il murmura quelques mots �  l"oreille de la file d"Eve assise sur ses genoux. Cette dernière rougit jusqu"aux oreilles mais se détendit doucement et se rapprocha même de son client, un lueur étrange �  l"oeil.

-Je disais donc messires Capitaines, trinquons.

Et le Capitaine Gaël de lever sa chope en un geste souple puis de la boire d"un trait. Après un soupir de bien-être, le Fou s"adressa encore �  ses compagnons de table.

-Messieurs, je vous propose un marché, voguons de conserve afin d"aggrandir le prix de nos prises. Attaquons ensemble les convois impossibles �  prendre avec un seul bâtiment. Trois navires seront plus efficaces que un, et le butin serait équitablement partagé. Je vous laisse réfléchir.

Puis d"un geste étonnament galant, il porta l"une de ses mains blanches et fines �  la joue de la putain et entreprit de lui murmurer des paroles douces au creux de l"oreille. Son autre main quant �  elle montait lentement vers les cuisses de la femme.  

[Sea_Warrior]

John, après avoir descendu sa bouteille, s"essuya la bouche du revers de sa manche. La tête lui tournait, et il se tapa le front de sa paume �  deux reprises.

- Former un genre d"équipe...Pourquoi pas, il est vrai que ces derniers moments la mer est dur, est une entraide ne serait pas de refus...Je marche...

En commandant du doigt trois bouteilles de rhum :

- Et vous Capitaine...Valkan il me semble ? Quand dîtes vous ?    

[MorganeVanCleef]

*La neige tombait �  gros flocons ce soir l� , les bourrasques de vent cinglaient la cahute de la Bonne Boucane et faisaient grincer celle-ci.
Des bruits de pas, crissements de bottes dans la naige épaisse, de longs rires aigues �  glacer le sang se perdants dans les hurlements du vent...
Elle était l� , elle était de retour, celle qui fit couler tant d'encre... derrière la porte qui claqua dans un déluge de flocons, constellant le parquet vermoulu de la taverne.
Les lanternes vacillèrent, les marins grelottèrent, ne sachant trop définir ce qui faisait frissonner leur épine dorsale, qui leur donnait les mains moittes et les jambes flageollantes...
Mais elle était l� , devant eux, belle et fière, Morgane La Rousse, La Van Cleef... Et faisant claquer le long col remonté de son pardessu de cuir afin d'en chasser la neige, son visage peu amène ne présageait rien de bon.*  

[Guyde]

C'est alors qu'une silhouette frêle et courbée venant en courant de l'extérieur, emmitouflée dans un long pardessus brun et sous un grand chapeau �  large plume bouscula la nouvelle arrivante et entra dans l'auberge. Se retournant en se redressant, écartant son pardessus dévoilant une rapière et un pistolet glissés �  sa ceinture de cuir, le nouvel arrivant effectua un gracieux salut du chapeau:
"Madame, je vous prie de bien vouloir pardonner ma frustrerie, mais les tourments de l'hiver sont pour moi trop durs �  supporter. Je constate que nous venons de manquer la fête mais nous arrivons �  temps pour les libations."
Se retournant vers le bar vers lequel il lança avec adresse une bourse rouge-brun bien remplie, il cria au-dessus de la cohue:
"Tavernier, prends ces richesses et convertit les en ton meilleur nectar. Si la troublante demoiselle que j'ai malencontreusement bousculée veut bien l'accepter, offre lui de ton meilleur breuvage comme symbôle de ma honte pour mettre ainsi conduit et humble hommage �  son charme!"
Se dirigeant alors vers une table jonchée de débris, il dégana sa rapière et d'un coup de taille rapide et sur dégagea la table et s'y assit attendant sa commande avec un air quelque peu hautain.  

[Guyde]

S'apercevant au bout de quelques secondes que la nouvelle arrivante le regardait avec des yeux plus noirs que les abysses et que le silence s'était soudain fait dans la taverne, Guy se leva quelque peu décontennancé et rivant son regard dans celui de la belle pirate, qu'il trouvait de plus e plus fascinante, il salua avec son chapeau en s'inclinant très bas.
"Madame, veuillez réellement accepter mes plus sincères excuses, �  aucun moment je n'ai voulu vous manquer de respect. Mais si vous exigez réparation, comme vous seriez en droit de le faire, je me plierais volontier �  vos désirs.
Toutefois, il me semble qu'il nous serait préférable de jouir de la chaleur de l'âtre et de l'acceuil de nos frères en liberté au lieu de risquer que l'un de nous ne soit gravement blessé. Quoique que vous décidiez, je suis madame, votre fidèle obligé".
Se mettant alors de côté pour laisser l'entrée libre, il ne cessa de regarder la nouvelle venue avec un air interrogatif.  

[Talisca]

On entendit alors un grincement sourd... La silhouette d'un homme de taille moyenne se découpa avec majesté dans l'encadrement de la porte qui venait de s'ouvrir. En regardant bien, on pouvait voir, deux trous béants, d'une profondeur inestimable se découper sur la figure de l'homme. Le reste du visage restait dans l'ombre. La seule chose que l'on distinguait nettement était cette lignée de dents jaunes et brillantes découverte par un sourire carnassier. On eut dit une vision d'horreur. Un fantôme, une âme n'étant pas apaisée, venant tourmenter le monde vivant...
On vit alors la silhouette s'avancer dans la lumière. Le mystérieux visage fut dévoilé par le timide halo des bougies. Ce visage appartenait �  John Blow. Ces yeux noires, cernés de ces pommettes hautes et saillantes rendait le capitaine agréable �  regarder. Celui-ci, le même sourire aux lèvres, commanda une bouteille de rhum et s'attabla �  une table toute proche. Il n'avait pas vu Guy de Kervalek. il se croyait donc seul et étranger �  toutes choses...  

[Elisa]

Puis, �  son tour rentra Carole-Anne dans la taverne, elle avait suivi son capitaine, John Blow...

Habillée d'une simple chemise de lin de couleur écrue, le col grandement ouvert laissant apparaître son cou et une épaule...

Celle-ci se mit au comptoir en compagnie de son capitaine elle regardai au alentour mais elle ne vit pas non plus Guy, le chevalier de Kervalek...
La jeune femme commanda la même boisson que le capitaine Blow, attendant impatiemment que son breuvage lui soit servi elle profita pour prendre la parole...

- Bien capitaine... nous restons ici combien de temps?...  

[Talisca]

Le temps qu'il faudra pour que je comprenne et que je découvre �  quel point les soeurs Vancleef sont terrifiantes. Il sourit �  Carol-Anne et trinqua avec elle �  l'aventure... Il tourna ensuite son regard vers Morgane Van Cleef �  laquelle il adressa un sourire baigné par une pointe d'hypocrisie... Il ne pouvait s'en empêcher, il aimait voir jusqu'où sa soif de l'inconnu, de l'aventure et du danger pouvait l'emmener.  

[Elisa]

Le tavernier revins enfin avec sa boisson tan attendue fait de canne �  sucre, la fille remercia comme toujours de sa légendaire politesse au garçon qui lui vain servir, puis, elle se retourna vers John...

- Hé hé... A l'avanture mon ami...

Carole-Anne bu d'une traite une bonne moitié de sa chope. elle laissa apparaître une légère grimace du �  l'alcool fort mais elle n'en fit pas attention, comme si de rien n'etait...

- Moi je dit mon ami... Vous êtes fou de venir ici... Je ne fais pas confiance � ... Cette "légende" qu'il y a ici...

Carole-Anne jeta un coup d'oeil par dessus son épaule pour voir ce qui se passai au fond de la taverne, celle-ci étai chaleureuse mais il régnai un aura hors du commun comme sombre et lugubre...