Taranis

[Taranis]

Taranis.

De son vrai nom "Louis Charles de Kervegen", ancien capitaine français, déserteur de la marine Royale française après avoir été accusé �  tort du meurtre d'un gouverneur hollandais et devenu timonier sur un navire corsaire espagnol. Trahis par la couronne espagnole et vendu aux anglais, il s'évade de prison avant d'être rendu aux hollandais puis s'embarque pour le nouveau monde �  bord d'une pinasse. Capturé par des pirates, il déclanche une mutinerie et s'empare du navire en prenant le commandement sous le pseudonyme de "Taranis". Devenu capitaine d'un équipage pirate sur un sloop rebaptisé "Clipperton", il écume les mers �  la recherche du salopard qui est la cause de sa déchéance.

Louis Charles est originaire d’une noble famille française de Normandie dont une branche familiale vit en Grande-Bretagne depuis plusieurs générations, ces deux familles se disputant continuellement pour des histoires d’héritages. Sa mère venait de le mettre au monde quand son père Charles de Kervegen, Duc de Normandie et amiral de la flotte Royale, fut tué dans un combat naval face �  la flotte anglaise au large de l’Irlande.
Après de brillantes études d’officier de marine �  Brest, il s’embarque dans la Royale pour devenir ensuite capitaine de frégate, au service du roi comme son père. Quelques années plus tard sa mère décède suite �  une étrange chute de cheval, le laissant seul avec un considérable héritage. C’est �  ce moment qu’il est accusé �  tort du meurtre d’un gouverneur hollandais, perdant ainsi son titre de noblesse ainsi que toutes ses richesses.

 

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Cet homme, d’aspect tout �  fait normal et grand amateur de cognac, rusé autant que méfiant, devenu capitaine d’un équipage pirate sur un sloop après avoir lui-même déclanché une mutinerie pour s’en emparer, navigue maintenant de pillage en pillage au grés du vent et des courants. Etant en guerre contre toutes les nations, sa tête est mise �  prix chez tous les gouverneurs, aussi bien aux Caraïbes que sur les continents. De ce fait, aux escales il ne se déplace jamais seul et est généralement accompagné par son fidèle second, dont personne ne connaît son nom ni son prénom pas même Taranis, et de quelques autres officiers de son bord. Pour la même raison, bien qu’aimant l’ivresse d’une fête, il ne se saoul jamais car bien des ennemis pourraient profiter de la situation. Même �  Nassau et �  la Tortue où il possède un peu de terre entretenue par d’anciens esclaves, il peut être �  la merci des chasseurs de primes.

 

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A bord, c’est un capitaine respecté de ses marins, droit et juste envers son équipage, mais impitoyable contre la trahison. Assez rancunier, il ne pardonne pour ainsi dire jamais. Très intuitif, il devine facilement les coups bas de ses adversaires et les massacre sans état d’âme s’il les juge indignes et lâches. Au contraire, il honore ses ennemis s’ils se sont bien battus mais n’hésitera pas �  les tuer si nécessaire. Dans sa cabine il possède une incroyable collection de sabres, d’épées, de dagues et de poignards incrusté d’or, d’argent et de pierres précieuses, ainsi que des mousquets d’une valeur inestimable. La majorité étant des prises de guerre ou des dons offerts par reconnaissance.
Les armoiries de Taranis sont d’azur (bleu), avec une fleur de Lys d’or au centre signifiant son ancienne appartenance �  la famille des bourbons, posée sur deux sabres d’argent croisés pointe en bas, on l’appelle « Le lys sabré ». Ce pavillon des armoiries est généralement hissé en haut du Grand mât ou du mât de Misaine.

   

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Profil en détail de Taranis, capitaine d’un équipage pirate

Nom : (de) Kervegen
Prénom : Louis Charles
Pseudonyme : Taranis
Nationalité française d'origine noble catholique
Né le 20 juin 1679 au domaine familial « Les Chandroles » en basse Normandie.
Age : 38 ans
 Taille : 1m 75
Poids : 75 kg (d’aspect plutôt svelte, mais aurait tendance �  grossir ces derniers temps)
Yeux bleus, cheveux châtain foncé légèrement frisés parfois mi-long, sans barbe ni moustache. Pas de cicatrice visible.
Ancien capitaine de frégate de la marine royale de Louis XIV.

Caractéristiques :
– Intuitif
- Charismatique
- Pied marin, ne craint pas le vertige
- Bonne vue
- Bon tacticien
- Ambidextre pour l’écriture, mais reste �  dominance droitier pour le reste. 
- Sait lire et écrire : français, italien, grec et latin
- Sait parler : Anglais (très moyen), espagnol (moyen)
- Sait bien nager, mais a horreur de mettre la tête sous l’eau
- Bon cavalier
- Bon navigateur avec un bon sens de l’orientation
- Connaît bien les côtes des îles caraïbes en générale, mais pas l’intérieur
- Bon tireur, surtout �  l’arquebuse 
- Sait se battre au fleuret, au sabre, �  l’épée et au bâton (tenant ça de son grand-père qui l'a élevé �  la place de son père mort au combat)
- Possède sur lui un mousquet, un sabre, un poignard et une dague crochetée servant �  bloquer la lame de l’adversaire.
- N’aime particulièrement pas les anglais qui ont tués son père et les espagnols qui l’ont trahis et vendus aux anglais.
- Voue une haine tenace au salopard responsable de sa déchéance, mais ne le recherche plus autant qu’avant.
- Rancunier, ne pardonne que très rarement.
- Très méfiant �  tendance paranoïaque. Considère tous les étrangers comme d’éventuels chasseurs de primes.
- Recherché par toutes les nations. Sa tête est mise �  prix chez tous les gouverneurs pour actes de piraterie sous le nom de Taranis.
- Recherché par la France pour désertion sous le nom de Kervegen.
- Recherché par l'Angleterre pour évasion sous le nom de Kervegen.
- Recherché par la Hollande pour meurtre sous le nom de Kervegen.
- Ne se déplace jamais en ville sans une escorte.
- Grand dépensier mais sans dette.
- Mauvais gestionnaire et mauvais commerçant, c’est son second qui fait office de comptable et son bosco qui marchande les stocks.
- Faible endurance physique, s’essouffle vite due �  une insuffisance cardiaque de naissance. Boit une potion indigène �  base de plantes pour éviter les malaises.
- Aime bien les grasses matinées quand c’est possible.
- Aurait tendance �  fumer beaucoup de « tiges », sorte de cigarillos qu’il confectionne lui-même avec toutes sortes de tabacs, même hallucinogènes.
- Grand amateur de cognac, sans être alcoolique pour autant.
- Fréquente peu et occasionnellement les tavernes, mais revient périodiquement dans celle de son ami « La Mouche », La taberna del filibustero �  La Vega, dont il en a fait plus ou moins son quartier générale.
- Est secrètement marié �  une fille des îles depuis peu.
- Navigue actuellement sur son deuxième navire le "Clipperton II", un manowar de 100 canons.
- A un fils de dix ans "Xavier" d'une première liason, dont son parain n'est autre que son fidèle second, vivant aux Caraïbes.

Date de référence historique des documents : 20 mars 1707  

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Journal de bord

Le 17 Décembre 1707

Navire le Clipperton II du capitaine Taranis.
Rapport de combat par le Lieutenant en second.

Temps clair, mer peu agitée, vent modéré et régulier venant du couchant dans la journée devenant fort et instable dans la soirée avec mer peu agitée �  agitée et nuages éparses.

Le bateau fait route commune avec le Blue Eyes du capitaine Dark Xavor, cap au sud en traversant la route commerciale de Saint Domingue.
Dixième jour de navigation au départ de La Véga.
Aucune cible en vue dans la journée.

Equipage : trois cent quatre vingt marins, dix officiers
Puissance de feu : 80 canons et 20 couleuvrines.
Allure : largue tribord amure avec voiles d’étai, vitesse 7 �  9 nœuds, artimon et petit foc ferlés.

En fin de journée la vigie aperçoit un convoi de quatre navires sur tribord avant faisant route vers le couchant.
Flotte de guerre non identifiée composée d’une frégate, de deux galions et d’une flûte.

Poste de manœuvre ordonné et transfert du capitaine Xavor �  bord du Blue Eyes. Artimon et petit foc largués, Grand voile étranglée.
Changement de cap de la flotte inconnue se dirigeant sur nous. Poste de combat ordonné et changement de cap du Clipperton II et du Blue Eyes sur la frégate. En arrière sont les deux galions suivis par la flûte.
Allure : petit largue bâbord amure, vitesse 10 nœuds.
Les armoiries sont arborées.

Engagement au combat du Blue Eyes sur la frégate par une bordée bâbord. Flotte ennemie identifiée comme anglaise et première riposte de la frégate sur le Blue Eyes.
Engagement au combat du Clippperton II par une bordée tribord de boulets sur la frégate et riposte de celle-ci. Feu �  volonté ordonné. Premier contact avec dégâts importants et premiers incendies maîtrisés. Nombreux impacts sur notre flan tribord. Premiers morts et blessés non estimés.
Rupture de la formation avec le Blue Eyes se dirigeant sur les galions. Retour du Clipperton II sur la frégate puis feu �  volonté avec bordées bâbord aux boulets et boulets ramés. Riposte aux boulets ramés et mitraille de la frégate.
Dégâts sur le Clipperton II : vergue de grand hunier fixe, vergue de Grand voile et vergue de misaine brisées. Voiles de petit foc, de misaine, de Grand voile, de grand hunier fixe et brigantine déchirées. Drisse de voile de grand perroquet et écoutes de grand foc arrachées. Impacts sur le Grand mât et sur le mât d’artimon. Morts et blessés impossible �  évacuer. Nombreux incendies. Estimation des dégâts impossible sur le tillac et au pont inférieure. Puissance de feu bâbord réduite au tiers.
Engagement au combat de la flûte sur nous.
Devant l’agressivité de l’ennemi le capitaine fait hisser la flamme, suivit immédiatement par le Blue Eyes en combat avec les deux galions.
Chargement des canons tribord avec la mitraille. Poste d’abordage ordonné puis feu �  volonté. Abordage sur tribord, bâbord amure.
Au contact, vergue de petit cacatois, de grand cacatois et flèche brisées. Voiles de petit cacatois, de grand cacatois et voile de flèche déchirées. Drisses de voile d’étai de hune et de diablotin arrachées.
Lancement des grappins. Premier combattant sur le tillac ennemi : Seth, dit l’étranger.
Abordage réussi et combat engagé avec l’ennemi sur le pont de la frégate, mais aussi sur le pont du Clipperton II avec des soldats.
Le capitaine est blessé �  la hanche sur la frégate. Estimation des morts et des blessés impossible.
Regroupement de soldats sur la dunette de la frégate avec des tireurs faisant feu sur nous. Nombreux morts et blessés dont moi-même, lieutenant en second du capitaine Taranis.
Le capitaine est blessé au bras mais continue le combat.
Selon ses ordres je rejoins le bord avec pour consigne de sauver le navire quoi qu’il arrive au capitaine.
Sur le pont du Clipperton II l’ennemi est progressivement repoussé.
Peu après, une salve meurtrière de boulets nous frappe. Flan bâbord endommagé. Canons bâbord détruis aux deux tiers et baux percés sur bâbord. Voies d’eau dans les cales avant et arrière bâbord. Nombreux morts.
La dunette de la frégate est prise, l’amiral est tué. Le tillac est sous notre contrôle. Les combats se déroulent maintenant dans l’entrepont sous les ordres directs du capitaine Taranis.
Les tirs des canons des deux navires sont stoppés.
Le Blue Eyes ayant neutralisé les galions nous rejoint et procède �  des tirs d’intimidation vers la frégate sans la toucher dans le but de faire capituler l’ennemi, sans succès. Information donnée par le capitaine Xavor lui-même. 
Environ quarante minutes après l’abordage, nos combattants se replient brusquement en désordre et se regroupe sur le pont du Clipperton II en ramenant le capitaine gravement blessé �  la poitrine.
La frégate est évacuée après avoir été sabotée �  la barre �  roue. Aucune contre offensive de l’ennemi encore présent dans l’entrepont.
Les grappins sont coupés et nous nous dégageons de la frégate. Nous quittons les lieux du combat, bientôt rejoint par le Blue Eyes sérieusement endommagé lui aussi.
Durée du combat naval environ 2 heures et demi.

Faisons route avec le Blue Eyes vers la Tortue pour réparation. Temps estimé �  deux jours de navigation.
La flamme et les armoiries sont amenées.
Allure : pré bon plein bâbord amure, vent fort instable puis adonnant modéré devenant stable dans la nuit pour une allure plein travers, vitesse 3 �  5 nœuds.

Estimation des pertes en hommes : 162 morts, 80 blessés graves dont le capitaine et 35 disparus.
Estimation des dégâts matériels : mâture détruite au tiers, voilure détruite de moitié, artillerie détruite aux deux tiers. Dégâts sur la coque impossible �  estimer pour l’instant.
Incendies maîtrisés, voies d’eau colmatées.

Pertes de l’ennemi : une flûte et un galion coulés, un galion démâté et une frégate immobilisée. Un amiral tué.
Pas de butin récupéré.

Décès du capitaine Taranis suite �  ses blessures �  23h20 le 17 décembre 1707 �  bord du Clipperton II.
Les pavillons sont mis en berne. Les Armoiries sont arborées.

Arrivé au port de la Tortue le 19 décembre dans la soirée.

Fin du rapport le 20 décembre 1707 �  10h, port de la Tortue.
Lieutenant en second, capitaine par décision majoritaire du Clipperton II.

Lexique
Bâbord : gauche
Tribord : droite
Allure : positionnement du voilier en fonction du vent.
Largue : une des allures portantes (le vent pousse le bateau comme pour le vent arrière)
Allure de pré : le vent « tire » le bateau par une dépression derrière les voiles (comme pour les ailes d’un avions)
Amure : côté d’où vient le vent
Flamme : pavillon long et étroit hissé au sommet du mât principal d’un navire de guerre. Celle-ci, rouge et longue de plusieurs mètres, très rarement utilisée, est un code pirate universel voulant signifier �  l’adversaire que le combat sera sans pitié, qu’il n’y aura pas de quartier.
Voiles d’étai : voiles flottantes (comme les focs) situées entre les mâts.
Voiles ferlées : voiles pliées sur les vergues
Voiles étranglées : voiles sommairement repliées
Voiles larguées : voiles dépliées
Vergues : supports horizontaux des voiles
Drisses : cordages servant �  hisser les voiles
Ecoutes : cordages servant �  régler les voiles
Dunette : superstructure placée sur le pont arrière d’un navire, qui s’étend en largeur d’un bord �  l’autre
Tillac : pont supérieur d’un navire en bois
Bau : structure interne d’un navire
Maître bau : endroit le plus large du navire
Vent adonnant : vent changeant de direction favorisant le cap d’un voilier
Vent refusant : vent changeant de direction défavorisant le cap d’un voilier
Armoiries : ensemble des signes, devises et ornements de l’écu d’un Etat, d’une ville, d’une famille, etc.
Arborer : dresser, hisser, déployer un drapeau
Mettre en berne : descendre le pavillon pour un deuil