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Kathovar
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« Répondre #15 le: 13 Juillet 2009 à 10:56:43 » |
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HRP/ excuse moi pour le temps que j'ai mis, j'ai un boulot pour ces vacances et des horaires très particuliers auxquels j'ai du mal � me faire... Et je profite du week end pour être avec des amis ^^' /HRP
-Oh ouais, moi aussi j'ai hâte, dit Philodendron avec un regard plus que lubrique en direction d'Elisa. Il contempla sa proie quelques instants, puis secoua vigoureusement la tête et s'exclama: Bon on y va, doit bien y avoir quelqu'un prêt à me rendre service sur le port !
Ils marchèrent en direction des bateaux amarrés, Philodendron auscultant du regard tout les navires. Il avait navigué sur plusieurs d'entre eux, mais tous n'en gardaient pas un bon souvenir. Le poivrot en repéra finalement un dont le souvenir lui paraissait convenir, et y monta en amenant Elisa afin d'en trouver le capitaine.
-Roger ! lança t il d'un ton joyeux a l'adresse de quelqu'un, en ouvrant grands les bras. -Va te faire foutre Phil. -Moi aussi je suis content de te revoir, on a sacrément bourlingué tous les deux hein ? Tu verras Elisa, c'est un gars du tonnerre. -En plus t'amène une femme sur mon rafiot ? s'étouffa presque le dénommé Roger, les yeux exorbités. Mais tu veux que je te pende c'est ça ? -Oh allons, ce n'est pas tant une femme que ça, je t'expliquerai. Enfin bref tu te rappelles de l'affaire des moines fous ? On avait bien rigolé non ? Ça te dirait de remettre ça ? -Ce furent les pires jours de ma vie, Phil. -Une aventure extra, expliqua Philodendron à Elisa, sans écouter Roger. On était partis � la recherche d'un trésor caché dans une abbaye, sur une île quelconque des caraïbes -mieux vaut pas y retourner, c'est pour ça que je te dis pas où- et on s'était dit, Roger et moi, "pas la peine d'amener l'équipage, dans une abbaye y'aura que quelques moines non ?". Alors on a pris 5 gars pour transporter le butin et on y est allés, on est rentré dans l'bâtiment. Tu te souviens Roger ? -Trop bien malheureusement.
Malgré l'air impassible que souhaitait arborer ce dernier, comme un rempart � son amitié pour Philodendron � qui il ne voulait plus rien devoir, on sentait un fin sourire sur les lèvres du capitaine.
-On y rentre, tout ça, et v'l� pas qu'on se fait accoster par une cinquantaine de moines en bures marronnasses, qui nous entourent et se mettent � nous balancer des prières, nous raconter des cantiques et toutes ces conneries. Nous on est pétrifiés tu penses bien, et ces gars nous embarquent sans qu'on puisse rien faire, nous délestent de notre matos et de nos armes et nous foutent chacun dans une chambre différente, avec une bure sur la paillasse. Les murs étaient pas bien épais, on pouvait discutailler, et on en est vite venus � la conclusion qu'ils voulaient nous recruter. On a essayé de s'carapater mais si les murs étaient en carton, les portes étaient en putain de bon chêne, qui s'ouvrait facilement de l'extérieur... mais qu'était impossible � faire bouger une fois dedans. On est resté l� bas quoi, une semaine ? Et on a vite vu pourquoi les moines étaient fous: ils bouffaient que des légumes, ils répétaient des prières, ils restaient silencieux pendant des heures, ils buvaient que de l'eau, ils causaient pas, ils s'amusaient pas, ils fricotaient pas -y'avait pas de bonnes soeurs- ils étaient entièrement dévoués � Dieu ! T'en a déj� vu des prêtres comme ça ? Moi jamais, d'habitude les prêtres ils font semblant et par derrière ils s'envoient du vin de messe en coeur avec les gonzesses qui nettoient leurs candélabres -haha-. Mais ces gars l� , ils étaient cinglés. -Complètement cinglés, approuva Roger. -Tu m'connais Elisa, moi sans bibine je tiens pas. Heureusement, j'ai toujours quelques flasques sur moi, cousues dans mes vêtements pour les cas d'urgence. Un jour que j'étais de corvée de cuisine, j'ai balancé tout le contenu de mes flasques dans la soupe, sauf une que je me suis enfilé solo bien sûr. Lors du repas, les moines ont bu ça et peu après ont complètement pété les plombs. Tu te rappelles de celui qui s'est mis � danser autour du grand cierge, comme une putain dans un bar ? -Oh oui... Et celui qui dansait la gigue comme un endiablé sur le pater noster chanté par une dizaine d'autres qui claquaient des mains en rythme ! -Il avait un de ces pas de danse ! Il bougeait ses pieds je sais pas comment, et on avait l'impression qu'il allait avancer alors qu'il partait en fait � reculons ! Et puis y'avait celui qui voulait se fourrer le crucifix dans le...
Roger toussa bruyamment, interrompant là la litanie de Philodendron.
-Je me rappelle de tout ça. On a piqué la clé � l'abbé, récupéré tout les trucs de valeur, notre équipement, et on s'est tirés. C'était grâce � toi. Mais je te connais, tu viens pas discuter du bon vieux temps, et j'ai une dette envers toi pour ce coup l� . Qu'est ce que tu veux ? -On est � la recherche d'une relique sacrée, et on a besoin d'un navire pour nous emmener en Amérique du Sud, bougonna Philodendron. Le passage du crucifix était son préféré, et il le racontait vachement bien. -Bordel de merde Phil, mais c'est le bout du monde ! Je crois pas que mes gars acceptent d'aller jusque l� bas pour que je te rende service... -Écoute Roger, cette relique c'est... Ben la plus sainte de toutes les putains de saintes reliques que tu puisses imaginer ! Il FAUT qu'on a la trouve, pour l'humanité avec un grand U !
Philodendron avait du vocabulaire, mais l'orthographe restait pour lui une contrée mystérieuse dans laquelle mieux valait ne pas s'aventurer sous peine d'être assaillit de choses farfelues et inquiétantes, comme les "a" ou les "e" par exemple. Philodendron lança un regard vers Elisa, comme pour lui demander de l'aider...
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