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Auteur Fil de discussion: La vie du Capitaine Philippe de Vendeloves, dit 'La Mouche'  (Lu 8845 fois)
De_Vendeloves
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« le: 26 Juin 2007 à 00:53:47 »

Chapitre premier.



Automne 1685 ; Comté de Rouergue, Haute marche de Millau, le village de Vendeloves �  trois lieues de Saint Affrique.

La nouvelle est tombée ce matin, l’édit de Nantes est révoqué ! ! Oh! , l’on s’en doutait bien depuis l’edit de Fontaineblau, et les protestants qui ne s’étaient pas encore convertis attendaient le jour fatidique où leur foi serait « hors-la-loi ».  Le roi leur interdisait de pratique leur culte, mais également de quitter le territoire sous peine de se voir condamner aux galères… Ils n’avaient plus le choix ; ils devaient soit fuir au peril de leur liberté ; et de leur vie, car on ne tennais pas longtemps dans les galères royales ; soit abjurer et se damner pour l’éternité en écoutant les ordres absurdes d’un pape corrompu et de ce roi prétendument « Soleil » qui venait pourtant de leur offrir bien pire que la nuit la plus noire…
La neige était tombée, l’hiver viendrait tôt cette année, comme souvent dans cette région.
Le petit Philippe venait de naître, sa mère quant �  elle avait quitté ce monde et mettant bas. Le père n’était pas présent, non pas qu’il soit inconnu, non, tout le monde le connaissait, c’etait le bailli de Saint Affrique, mais son union avec une servante de bas étage avait été étouffée. Il l’avait trouvée belle, il avait bu, et se retrancher derriere cette excuse ; ainsi que devant l’absolution conférée par le prêtre, faisait de lui le plus irréprochable des hommes. De plus elle était hugenote, et cela avait été une raison suffisante pour se conduire avec elle comme avec la derniere des putains…
Le petit Philippe commençait la vie tout seul. Les paysans chez qui sa mère avait accouché irraient le déposer dimanche au couvent, car ils ne pouvaient s’occuper de lui.
Quand ils le déposèrent aux sœurs, ils le prénommèrent Philippe, comme sa mère le voulait, puis comme le père etait « inconnu », ils le nommèrent « De Vendeloves ».
Puis les sœurs l’emmenèrent.





   
« Dernière édition: 21 Août 2007 à 15:06:07 par De_Vendeloves »
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« Répondre #1 le: 28 Juin 2007 à 00:44:37 »

Chapitre deuxième.



Le jeune Philippe grandissait. Apres les malheurs liés �  sa naissance, il semblait qu’un ange s’était posé sur son berceau afin de le proteger. En effet, Philippe n’était jamais malade et jamais fatigué. Son regard cependant était vide et il semblait �  tous les gens qui le croisaient qu’il ne faisait que passer et souhaiter rester le moins longtemps possible dans le couvent. Les sœurs se prenaient d’affection pour lui, mais il ne liait d’amitié avec aucun garconnet de son age. « De Vendeloves » cependant semblait passionné par le mysticisme et adorait aller aux messes et aux cérémonies diverses. C’est ce comportement qui le fit remarquer du père François, un toulousain venu apporter la bonne nouvelle en ces contrées presque lointaines. Cetre pas géographiquement ; deux jours de cheval étaient nécessaires pour relier Toulouse �  Saint-Affrique, mais les Rouergats semblaient aux gens de la ville des gens étranges, silencieux et mystèrieux.
Un jour, apres la messe, le père François s’en alla voir le petit philippe. Il venait d’avoir 6 ans et devait prochainement quitter le couvent, car les sœurs n’acceptaient le sexe masculin que tres jeune ou ayant fait vœu de chasteté, et étaient horrifiées, même au contact de mâles qui n’auraient pas vu porter atteinte �  leur honneur..


-Mon cher petit garçon, je t’observe depuis quelques années, et il me semble que tu t’interresse aux voies divines. Je suis un messager de Notre Seigneur Le Christ sur terre et il m’a semblé voir en vous des qualités nécaissaires �  cette fonction.Acceptez-vous de me suivre afin que je vous donne une éducation religieuse ? Vous serez nourri, habillé, apprendrais �  lire, �  écrire en latin comme en français, et �  observer les préceptes de notre Seigneur…

Le jeune Philippe accepta sans hésiter l’offre. Sa soif de découverte et d’apprentissage seraient comblées, du moins il l’éspérait, et de plus il craignait de devoir partir en apprentissage chez un inconnu qui l’exploiterais, tandis que ce prêtre qu’il connaissait semblait gentil.
 
« Dernière édition: 28 Juin 2007 à 13:15:52 par De_Vendeloves »
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« Répondre #2 le: 30 Juin 2007 à 03:33:14 »

Chapitre troisième.

Six années ont passé. Le jeune Philippe est devenu en peu de temps un parfait petit diacre, il connaît le latin, le français, et l’occitan sa langue maternelle. Il sait lire, écrire, et adore les leçons de théosophie enseignées par Monseigneur de Lomenie De Brienne, archevèque de Toulouse. La basilique Saint Sernin est sa seconde maison.

Depuis quelques temps le comportement du père François avait changé, de paternel il était devenu plus distant au fur et �  mesure de la croissance de Philippe. Il faut dire qu’il avait grandit, mais son corps voulait bien s’étirer en hauteur ; il semblait poourtant dédaigner vouloir s’etoffer. Son physique étonnant et son incapacité �  lier contact avec les jeunes de son age faisait qu’il était solitaire, et passait son temps �  découvrir l’incroyable richesse de la bibliothèque de la basilique.

Un soir qu’il lisait les confessions de saint Augustin, le père François s’approcha de lui dans la grande bibliothèque. Ils étaient seuls. Philippe n’avait jamais vu ce regard dans ses yeux.

- Qu’avez vous donc, mon père ?

- Rien, pourquoi ? Je me sentais un peu seul dans ma cellule et je souhaitais passer du temps avec toi.

Disant ceci il ferma la grande porte. Philippe le regardat d’un œil inquiet.

-Ne fais pas de bruit, et laisse toi faire ! ! Lui dit le Pretre.

Il l’empoignat par le bras et le fit tomber à la renverse.

Phillipe qui ne connaissait de la vie que ces livres et son éducation religieuse cru que le démon s’était emparé du prêtre. Il saisit un crucifix et se mit �  essayer d’exorciser le père François. Mais rien n’y faisait, il semblait fou et arracha ses vêtements. Phillippe pris peur et il frappa le prêtre avec le crucifix.
Le père François s’écroula net. Une giclée de sang perlait le long de son oreille. Il était mort.

Philippe savait qu’il venait de commetre l’irréparable. Il subtilisa quelques livres, le fameux crucifix, puis s’enfuit.

 
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« Répondre #3 le: 30 Juin 2007 à 03:49:52 »

Chapitre Quatrième.

La nuit était  noire quand Philippe franchit les murs de Toulouse. Il ne savait trop quoi faire, alors il suivit le premier chemin qui se trouvait devant lui. Sans un regard sur la ville qui l’avait vu grandir, il fuit.
Il se savais damné, il avait tué son protecteur, un prêtre, et pour les gens comme lui, nul espoir de rédemtion –il l’avait lu quelque part- n’était permis.
Au lieu de se lamenter sur son sort, il décida de se racheter comme il pouvait. Il ferait le bien.

Mais decider en pleine nuit de faire le bien, quand on est un petit garçon meutrier fuyant la ville pour suivre un destin funeste n’a jamais nourri personne. Il déroba quelques fruits sur le chemin, puis s’endormis dans un fossé.
Vers les cinq heures du matin, il fut réveillé par des bruits de chevaux. Des hommes �  ma recherche, pensa-t-il. Qu’importe, j’ai commis une faute, et je dois la payer si je veux acceder au paradis. Il sortit de son talus et se retrouva face-� -face avec trois individus hirsutes �  cheval.


-C’est moi que vous cherchez ! ! 

Le plus grand des individus ouvrit grand les yeux

-Par ma barbe, r’gardez c’qui nous arrive en pleine nuit ! ! Un moineau ! ! Pousse-toi de l�  gamin, tu ne nous interesse pas ! !Va prêcher aux bourgeois ! !

- Si!! C’est moi que vous cherchez, c’est moi qui ai tué le père françois.

- T’as tué un curé ? ? ? Médanne ! ! Même moi j’aurai eu des remords ! , repris le grand type ! !

- Et tu crois qu’on est là pour te capturer, gamin ? ? dit un des autres bonshomme.

- Vous n’êtes pas l�  pour ça ?

- Pour sûr que non ! ! Nous on ne capture pas, on vole ! !

- Vous êtes des brigands ? ? Mais c’est tres mal de voler..

- Et tuer un prêtre, tu crois que c’est mieux ? ? Vas pas nous donner des leçons de morale, petit…Comment tu t’appeles ?

- Philippe, philippe de Vendeloves..

- Moi c’est Jean, mais appele moi Grand Jean, et les deux autres l�  sont Claude et Gros Jean.. On se ballade sur les routes �  la recherche de prises plus interessantes qu’un petit moinillon de ton espèce.. Où vas-tu donc, mon bonhomme ? ?

- Je…je sais pas…dit De Vendeloves étoufant un sanglot..

- Ben nous si tu veux,  on se rend �  Narbonne, car on commence �  trop parler de nous par ici.. Suis-nous mon gars, on est pas des méchants, on n’aime pas quand un p’tit gars risque de se faire pendre.

De Vendeloves accepta l’invitation. Il leur racontat ses mésaventures, et eux l’informèrent plus sur les intentions de feu père François, ce qui écoeura profondément Philippe. Leur voyage se fit sans encombre jusqu'�  Narbonne.





   
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« Répondre #4 le: 01 Juillet 2007 à 03:47:03 »

Chapitre cinquième.

De Vendeloves vivait caché dans les rues de Narbonne, la journée il traînait dans les rues,  volait �  l’arrachée les biens des rares personnes fortunées assez imprudents pour se balader seules, ou bien dérobait dans les marchés de quoi assurer sa subsitance. La nuit, il retrouvait ses compères Grand Jean, Claude et Gros-Jean et ensembles ils parageaient les produits de leurs diverses rapines. Ils étaient bien loin du luxe, mais pour la première fois de sa vie, Philippe se lia fortement �  ses hommes, ils étaient simples, la culture leur faisait défaut et ils étaient des bandits, cependant ils se comportaient avec lui comme les membres d’une famille et il avait une totale confiance en eux..
Parmi les lieux qu’affectionnait particulièrement Philippe pour commetre ses vols, il y avait le port. Non seulement il y avait beaucoup de passage, donc des proies faciles, d’autant plus que les marins étaient souvent ivres, et il y avait abondance de nourriture. Des femmes charnues et court vêtues achalandaient ces braves hommes qui n’en avaient plus vu depuis leur derniere escale. De plus il y avait ces bateaux qui fassinait De Vendeloves depuis la première fois où il en avait vu un, un fier galion qui revenait de l’Empire ottoman.
Les odeurs d’épices, les soieries magnifiques, tout cela donnait �  Philippe des envies d’aller voir soit même d’où venaient ces merveilles ; et il aurait tout donné pour ce retrouver instantanement dans cet Eden.
Malheuresement il n’était rien, et le seul navire dans lequel il se voyait un jour embarquer était une galère plutot que ce beau Galion..

Le Roi Louis XIV venait de déclarer la guerre �  l’Espagne, au roi d’angleterre et aux provinces unies. Cette déclaration provoquait une effervescence dans le port de Narbonne.de vaisseaux de guerre se regroupaient dans l’optique d’une attaque par la cote méditerranéenne du Roi Catholique. Philippe pu �  loisir observer ces magnifiques navires et délester de leurs biens quelques imprudents perruqués..

Un soir, tandis qu’il errait sur le port, une rixe entre deux marins éclata. Ils se battaient probablement pour une femme, ou bien pour de l’alcool, ou bien encore juste comme ça…Tout ceci était monnaie courante par ici et De Vendeloves n’y prête guère d’attention. Soudain l’un des deux hommes jetta l’autre �  l’eau et s’enfuit en courant. Philippe accouru pour voir. Le malheureux ne savait pas nager, il se débattait tant bien que mal afin de retarder la noyade. Philippe était seul �  cette heure sur la jetée et ne sachant pas nager non plus, il lui jetta un cordage qui trainait par terre. L’homme s’y accrochat et Philippe tenta de le sortir de l’eau. Mais son physique frêle ne pouvait accomplir une telle tâche sans aide aucune, il pouvait juste maintenir le marin la tête hors de l’eau.
Soudain un homme fort bien vêtu s’approcha, curieux, sans doute intrigué de voir un gamin tirer sur une corde et semblant y jouer sa vie..
Qaund il compris ce qu’il se jouait, il aida Philippe, et tres vite le marin fut sauvé. L’homme qui était venu aider Philippe �  le sortir de l’eau lui parla.


- Et bien, monsieur ! ! Je parie que vous vous êtes encore battu pour finir ainsi �  l’eau ? ? Il n’est pas digne pour un membre d’équipage du Redoutable de se conduire ainsi ! !

Le marin bredouilla une réponse inintelligible, prouvant qu’il etait fin saoul, et que son passage dans l’eau n’avais qu’�  peine ammélioré son triste état.

- Vous pouvez remercier ce jeune homme, sans qui vous vous seriez présenté saoul devant saint Pierre ! ! A présent rejoignez vos quartiers ! !

Le marin obtempera sans dire un mot.

- Et bien, mon jeune ami, je dois féliciter votre courage, bien que je ne sois pas sur que ce talent eût du être mis en avant pour cet homme qui ne le mérite sans doute pas… Quoi qu’il en soit, c’est un bien noble acte que vous venez d’accomplir.

L’homme baissat son chapeau amorçant une légère réverence, puis il sortit de sa poche cinq sous en cuivre et les remis �  Philippe.

- Tu sembles en avoir bien besoin…Si tu désire mettre ton courage �  épreuve viens te présenter sur le grand vaisseau demain ! ! J’ai besoin de jeunes ayant ton courage et ta noblesse d'esprit. Tu viendras ? ?

- Euh… Oui, Monseigneur…

L’homme rit..

- Je ne suis pas un grand seigneur, encore moins un évèque ! ! Je suis Capitaine.. Le Capitaine  Antoine de Baglouin.. Je te dis �  demain ! ! !

- A demain, Capitaine

De Vendeloves resta longtemps sur le quai où l’homme l’avait laissé. Il aurait vu l’ange Gabriel e personne qu’il n’eut pas été moins bouleversé.. Lorsqu’il retourna voir ses comparses, il leur donna ses sous, leur expliqua la situation. Ils firent des adieux dignes de ce nom. Ce fut la première fois que Philippe buvait de l’alcool.

 
« Dernière édition: 06 Juillet 2007 à 12:57:26 par De_Vendeloves »
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« Répondre #5 le: 06 Juillet 2007 à 12:56:06 »


Chapitre sixième


Le lendemain, Philippe se réveilla avec des démons danssant la sarabande dans son crane.  Ses compagnons étaient partis, car leur cœur était fendu de voir leur jeune ami les  quitter.  Philippe se présenta devant "le redoutable », fier navire de la marine française. Quelques marins s’affairaient sur le pont, d’autres chargeaient de la marchandise. Il se presenta devant la passerelle, puis attendit. Le capitaine le repera et envoya un de ses hommes le chercher. Philippe suivit l’homme et se présenta devant le Capitaine qui discutait avec ses officiers.

- Vous êtes donc venu ! ! Voici, messieurs le jeune homme courageux qui a sauvé l’un de nos matelots de la noyade ! ! Alors, vous êtes décidé �  vous engager avec nous ? ?

- Oui m’sieur Capitaine !

- Et bien je vous présente Guillhem, mon bosseman, qui va vous enregistrer. Bienvenue �  bord.

Phillipe suivit alors le prénommé Guilhem, un homme grand, fort, portant une longue barbe noire qui faisait ressortir ses yeux bleux délavés. Ils arrivèrent devant une table posée sur le pont, au pied du mat d’artimont.
L’homme ouvrit un livre et pris un crayon.


- Nom, prénom ?

Phillippe n’avait pas pensé �  ça. Il était recherché sans aucun doute pour le meutre du père François, et il ne pouvait dévoiler sa véritable identité. 


- Quel est ton nom mon bonhomme ? ?

Philippe ne trouvait rien à dire. Il devait trouver un nom, mais rien ne lui venait..

-Tu as bien un nom ? ?

Soudain sur le cou de Guillhem vintse poser un taon qui s’appretait �  le piquer.
Philippe voulu le prévenir et dit ;


- Il y a une mouche..sur..

- Pardon ? fit guilhem avec un mouvement de surprise qui fit fuir le taon. Tu t’apelles Ilyan Unemouche ? ? c’est un nom ridicule, permet moi de te le dire, sans vouloir offenser tes parents.. Je  note que tu t’appeles La Mouche. Ce sera plus simple.. A moins que tu ne préfère me dire ton véritable nom ? ?

Philippe blêmit


- Bah, t’inquiètes pas, lui dit Guilhem, ici on est pas du genre curieux.. Allez La Mouche, dit moi un peu ce que tu sais faire.

- Je sais lire ecrire compter, je connais le latin, le français et l’occitan. Je sais grimper �  une corde également.En revanche je ne sais pas nager..

- Ma foi ! ! Je ne m’atendais pas �  ça ! ! Je pensais que tu serais juste bon �  nettoyer le pont…Voyons voir, le Capitaine �  l’air de t’apprecier. Tu noteras ce qu’il te dictera pour tenir le journal de bord, car son écriture est pitoyable.. Et sinon, sais tu coudre ?

- Bien sur ! !

- Parfait, alors le reste du temps, tu monteras dans les voilages afin de verifier si ils n’ont pas besoin d’être reprisés.

Il partirent l’apres midi même.
« La Mouche » fut d’abord une curiosité pour l’équipage. Il etait devenu le protegé d’un marin, celui même �  qui il avait sauvé la vie, un surnommé «  breteur » car il avait le sang chaud et ne manquais jamais une occasion de jouer des poings.
Philippe se plaisait �  bord du" redoutable". Il ne pensait pas que la mer fut aussi vaste.

 
« Dernière édition: 06 Juillet 2007 à 12:57:46 par De_Vendeloves »
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« Répondre #6 le: 07 Juillet 2007 à 11:48:51 »


Chapitre septième :


La mer plaisait �  « La Mouche ». Son physique tant que son mental s’épanouissait. De grand maigre timide, il était devenu plus costaud et plus sur de lui. Tant et si bien qu’il parraissait plus agé qu’il ne l’était. Du haut de ses quatorzes années, il en paraissait presque vingt.
Le temps qu’il passait auprés du capitaine etait précieux. Ils passaient leur temps �  discuter de sujets divers, et le Capitaine etait toujours fort surpris d’avoir face �  lui un jeune mousse qui pouvait tenir une discution. Il pretait nombre de ses livres �  « la Mouche » ( dont l’un le marqua fortement ; De Mare Liberum, de Hans De Groot, dit Grotius) qui ne manquait jamais de les lire dès qu’il avait du temps.
 
Auprès de l’équipage, « La Mouche » aurait pu être mal vu d’être aussi proche du Capitaine. Il n’en était rien. D’une part il n’en parlais pratiquement jamais, et surtout était le premier �  aider les autres lorsqu’ils avaient besoin de lui. Et de plus « le bretteur » risquait de se facher si son protégé recevait une remarque ou une brimade..

Un jour, tandis qu’il était occupé �  arranger le perroquet de fougue du mat d’artimon, qui avait quelque peu soufert d’une bourrasque soudaine, ce qui arrivait fort souvent en méditerranée, Philippe apperçut trois voiles �  l’horizon. Il siffla la vigie afin qu’elle fixe sa lunette dans la direction des voiles.

-VOILES A L’HORIZON !  TROIS CHEBECS TURQUES OU MAURESQUES ! ! !

En contrebas à l’arrière du navire, ce fut l’agitation immédiate.


-BRANLE-BAS DE COMBAT, PREPAREZ LES CANONS !  CHAQUE HOMME A SON POSTE!

Philippe ne s’etait jamais battu, et n’avais tué qu’une fois par hasard. Il descendit rejoindre les hommes assemblés sur le gaillard d’avant. Chacun recevait un fusil, de la poudre et de la bourre. « Le bretteur » montrat brièvement comment on rechargais un fusil �  « La Mouche » puis lui dit de retourner se placer dans les voiles.

-Z’ont pas de gros canons, les turcs, ils risquent pas de casser un mat..Tu seras plus en sécurité l�  haut ! ! !

De Vendeloves se plaça sur le mat de misaine, chargeat son fusil, puis attendit comme tout le monde que les trois voiles auriques se fassent plus proches..

   
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« Répondre #7 le: 11 Juillet 2007 à 12:48:22 »

Chapitre huitième

A la grace des vents, l’équipage du redoutable, pu s’apercevoir que ce n’étaient pas des turcs qui les attaquaient, mais bel et bien des pirates barbaresques . Leur cruauté était  reconnue et peut être même supperieure �  celles des turcomans. Les trois chebecs se placèrent de manière assez singulière ; l’un �  babord, l’autre �  tribord et le troisième se placa juste dans le sillage du redoutable, semblant attendre que l’un de ses navire perce une brêche afin de s’y inserer.
Le combat fit rage. Le redoutable et ses soixante canons tentait de resister le mieux possible aux tentatives des chebecs de se rapprocher de lui, mais la mer lègerement agitée ne l’aidait pas.
Soudain un grand cri se fit entendre ; l’un des chebecs fut éventré par le bas et il coula quasiment dans la minute, tant la brêche d’eau fut importante.
Cependant ce coulage n’empechat pas le second chebec, celui qui était �  babord de réussir �  poser des grappins. En un instant ce fut Dix, puis vingt, puis cent arabes qui penetrerent sur le navire royal. Le troisième chebec attendait toujours.

« La Mouche », du haut de son mat visait tant bien que mal les assaillants, mais n’ayant jamais tiré, et étant partielement pétrifié par la peur, il n’y avait que peu de résultats.
Les Bararesques se rendirent assez vite maîtres du navire, étant vingt fois plus nombreux  que les marins du roi. Beaucoup furent éventrés ou égorgés durant le combat. Ceux qui n’avaient pas été bléssés étaient épargnés, il seraient vendus comme esclaves plus tard. Les blessés quant �  eux étaient jetés �  l’eau sans autre forme de procès, ou bien encore étaient ils humiliés par les barbaresques, ou bien même violés avant que la vie ne leur soit otée.

« La Mouche » fut assez difficilement capturé. Resté en haut de son mât, et tenant fermement son fusil, aucun homme ne voulait se risquer �  aller le ceuillir. Finalement �  cours de poudre, il fini par déscendre lui même.
Le troisième chebec avait finir par aborder, et un homme grand immense, portant une longue barbe noire et drue s’approchat des prisonniers.


- Je m’appelle Ibn Khalil Ben Abdallah ! Vous n’êtes qu’une bande de chiens puants ! ! Vous serez vendus comme des chiens puants ! ! AhahahahahAH !

Puis il donna l’ordre de les mettre aux fers et de mettre le cap vers Alger. Puis il remarque « la «Mouche ». Il paru surpris.

- Depuis quand y a t-il des petits garçons sur les navires du roi ?  Toi, quel est ton nom ?
- La Mouche !
- Et bien La Mouche tu restes avec nous sur le navire, on ne pourra pas te vendre si tu es aussi maigre que cela
A la verité, De vendeloves ne croyait pas ces paroles. Il appris par la suite que Ibn Khalil avait lui même été un enfant esclave et qu’il épargnait toujours les enfants.


 
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« Répondre #8 le: 19 Août 2007 à 12:06:15 »

Chapitre 9

Mer rouge, Janvier 1703,

Le fellouk filait comme le vent en direction du sud-est, les vents lui étaient favorables et sa voile triangulaire était gonflée en permanence. On n’entendait que son léger claquement et le bruit du bois glissant sur la mer. Les rares hommes présent sur le navire ne disaient rien, leurs regards étéient vides de toute expression , ils fixaient la coque du bateau et n’osaient briser le silence. Seul le Capitaine regardait la  mer, une mer rouge qui tout �  l’heure portait bien son nom tant elle était colorée par le sang. Ibn khalil était mort, ainsi que la plupart des hommes qui lui étient restés fidèles. « La Mouche » et les quelques hommes du fellouk  avait réussi �  fuir les sabres des traitres qui avait poignardé dans le dos le seul père qu’il ai jamais eu , lâchement, sans qu’il ne puisse se défendre, ni même comprendre ce qui lui arrvait. Peut être était-ce mieux come ça apres tout.

Lorsque « La Mouche » et ses hommes -Ibn khalil l’avait fait capitaine �  peine le mois d’avant afin de le seconder, ce qui avait d’ailleurs renforcé les jalousies de ses autres proches- lorsque «  La Mouche » et ses hommes ont subtilisés le fellouk, deuc chebecs s’étaient lancés �  sa poursuite. Ils étaient loins maintenant. Il savaient que « La Mouche » ne reviendrait plus. Leur crime était commis ; il resterait impuni.

Apres plusieurs jours de mers, « La Mouche » et ses homme abordèrent le sud de la corne arabique,  un territoire appartenant �  un certain Al-Mansûr Ali Abbas, qui avait, disait-on, �  l’instar de son ancêtre Haroun Al-Rachid ,une telle crainte d’être trompé, qu’il tuait toutes ses femmes apres la réalisation de leur devoir conjugal… cependant  il ne s’agissait que de rumeurs, et ce  Al-Mansûr Ali Abbas avait l’avantage de respecter les pirates qui venaient se reposer au Yemen, tant que ceux-ci en réponse prometaient de rester sages, et au passage de rendre un service de temps en temps. Il plus il avait rencontré Ibn Khalil dans le passé, et d’apres ce qu’avait dit son maître �  « La Mouche », un profond respect unissait les deux hommes.
La fellouque louvoyat encore un jour avant d’arriver �  Sanaâ, la capitale, qui était encore séparéede Lahij et d’Aden. Une fois arrivée, il s’en fut annoncer son arriver au régnant. Au port, « La Mouche » vit quelques français, des marins malouins, auquels il échangeat quelques mots – et il furent fort surpris de voir un français habillé en arabe leur faire la conversation- puis il s’en fut au palais, tandis que ses homme allèrent faire leurs ablutions �  la mosquée. Ibn Khalil n’avait jamais tenté de convertir le jeune homme qui était pourtant interessé par l’islam. Mais interessé comme l’est un scientifique qui souhaite comprendre un phénomène, et non comme un enfant crédule qui cherche �  se rassurer.
Arrivé au palais, le Dhar al hajar, qui tronait sur le rocher dominant la ville,  « La Mouche » fut reçu par Al-Mansûr Ali Abbas qui apprit tristement la nouvelle de la mort de Ibn khalil. Il refusa de dire �  « La Mouche » le lien qui unissait ces deux hommes, et ceci restera donc éternelement un secret. Le roi promit �  « La Mouche » et �  ses hommes un logement le temps qu’ils puissent se reposer. Ensuite il proposa �   De Vendeloves des missions afin qu’il puisse se constituer une flotte de pirates. « La Mouche » acceptat, puis s’en fut hors du palais.
[/i]


   
« Dernière édition: 21 Août 2007 à 15:06:28 par De_Vendeloves »
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« Répondre #9 le: 16 Décembre 2007 à 23:28:30 »

Chapitre X
                     « L’homme porte son destin attaché au cou »
                                                                              Le Coran

Deux fellouks et un chebek avaient été donné par Al mansur Ali Abbas �  Vendeloves. Ils n’étaient certe pas tres biens armés, et ne sentait pas le neuf, mais ils étaient vifs, rapides, et permetaient de part leur nombre d’attaquer un navire sur plusieurs fronts. Grace �  une telle flotte, Vendeloves n’avait eu aucun mal �  recruter des hommes. Peu parmi eux avaient déj�  pris la mer, bien que certains furent des marins aguerris, mais la mer rouge permettait de ne pas passer plusieurs mois en voyage et cela évitait aux novices de regretter trop longtemps la terre ferme.
Tous ces hommes avaient un point commun cependant, ils étaient féroces, et obeissaient autant �  leur chef qu’a leur Dieu.
Les proies de la semaine n’avaient pas été tres fructueuses ; aussi, Vendeloves et ses hommes décidèrent de mettre cap au sud, afin d’intercepter les navires emplis d’esclaves africains dont la plupart étaient livrés au Yemen et aux autres sultanats de la corne arabique. Certains partaient �  l’est vers les sultanats indiens, ou bien les comptoirs, celui de Goa pour le Portugal ou Pondicherry pour la France. Ces navires partants vers l’est interessaient particulièrement Vendeloves, car en plus d’une précieuse cargaison de caffres, ils transportaient généralement des pierres et de l’ivoire.

Les vents pour descendre au sud n’étaient pas favorables, et le trajet pris beaucoup de temps. « La Mouche » et ses hommes accostèrent  aux îles Tumbatu, lieu relativement vierge mais passage obligé pour tous navires voulant repartir. Les hommes étaient bien contents de manger des fruits frais et de toucher la terre ferme. Vendeloves décida de les laisser se reposer quelques jours afin d’être plus en forme pour attaquer.  L’un des hommes, un prénommé Suleymane conseilla tout de même �  Vendeloves de ne pas trop les habituer �  ces îles car selon lui, plus jamais ils ne désireraient repartir. En entendant ce conseil, Vendeloves sourit et tappa sur l’épaule de suleymane. Au fond de lui il savait la sagesse de ce conseil. « La Mouche » décida donc de ne passer au repos que quatre jours, puis de se jetter sur le premier gros navire venu.

Et il fut portugais. Un gros vaisseau portugais chargé �  bloc, tant la ligne de flotaison était basse. Vendeloves envoya les deux Fellouks l’attaquer de front, tandis que lui-même, sur son Chebec attaquerait au sud. La galiote portugaise ne portait pas plus de dix canons, mais « La Mouche » ne souhaitait pas risquer de prendre un boulet sur ses frêles embarcations.  La vue des fellouks ne sembla pas créer un émoi particulier aupres de l’équipage portugais. Ce détail intrigua Vendeloves car d’habitude les Européens faisaient dire une messe rapide dès qu’un navire pirate les approchait. Cette galiote devait avoir plus d’hommes que d’habitude, et il s’agirait d’ouvrir l’œil au moment de l’abordage. Vendeloves lança son chebec sur les traces des portugais.  A sa vue, ces derniers bordèrent leurs voiles afin de lui échapper. Peine inutile, pensa Vendeloves, son navire etait bien plus rapide, et les fellouks  le retarderait suffisament.

La galiote vira soudainement sur babord, et lanca une salve rapide au Nord vers les fellouks et au sud vers le chebec. Aucun des tirs ne toucha au but, mais cette manœuvre surpris Vendeloves, car il ne s’attendait pas �  autant de resistance, d’autant qu’elle ne faisait qu’augmenter la fureur de ses pirates, et que la clémence ne serait pas de mise en cas d’abordage. De vendeloves donna l’orde de continuer �  avancer vers les Portugais, quite �  subir une seconde salve, ils seraient bientôt sur eux, mais alors qu’il venait de donner cet ordre, il vit les fellouks faire volte face et s’enfuir toutes voiles dehors. Deux énormes voiliers mettaient cap sur eux au Nord. Se retournant, Vendeloves vit une énorme frégate foncer sur eux. Des Français, des vaisseaux de guerre qui blocaient toute fuite. Les fellouks s’en sortiraient peut être, certainement pas le navire portugais, ni le chebec de Vendeloves.




 
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« Répondre #10 le: 23 Décembre 2007 à 10:40:08 »


Chapitre XI
Bientôt on ne vit plus que fumée et l’on entendit plus que tonnerre. Une salve d’avertissement d’une puissance inouie. Les portugais hissèrent drapeau blanc, mais Vendeloves ne pouvait renoncer �  se battre. Si ils étaient pris, ses hommes seraient tués, et lui, en tant qu’européen serait jugé, puis pendu. Ils n’avaient pas d’autre choix que de se battre, et Vendeloves se rememora l’hisoire de David et Goliath, cependant autant David avait eu une chance contre un géant, autant lui devait en affronter trois, et il semblait improbable qu’une puissance divine protégeat des pirates comme eux.
La galiote portugaise s’éloignat vers le nord afin d’être capturée. Au Sud la frégate française se préparat  �  couler ce petit navire pirate qu’il avaient surpris en flagrant délit. Ils avaient beau avoir les mêmes intentions ; le vol, il régnait entre les pirates libres et les corsaires royaux un haine, probablement que ces derniers souhaitaient éliminer cette concurrence qui ne devait rien �  personne et qui avait profusion de proies. Il n’empeche qu’en attaquant un navire portugais, ils commetaient eux même un acte de piraterie, mais ceci ne préocuperait aucun esprit bien pensant, quand bien même ces faits seraient connus.
Vendeloves eut soudain un plan ; tant qu’il resterait �  coté des portugais, les Français ne pourraient pas le cannoner. Il suivit dont la galiote au nord et se plaçat sur son flan babord  �  une distance où l’abordage aurait été possible, mais ceci n’était plus d’actualité. Il lançat un regard �  ceux qu’il aurait pu combattre, et ce qu’il vit le remplit de surprise. Les hommes qui gouvernaient le bateaux n’avait pas plus l’apparence de portugais, que Vendeloves ne ressemblait �  un fils du grand Khan. Ils étaient noir et ne portaient presque pas de vétements.
Sans doute des esclaves qui ont réussit a prendre contrôle du navire, pensa De Vendeloves. Voici donc pourquoi ces hommes avaient préférés se battre contre eux tout �  l’heure, et pourquoi ils n’avaient pas encore d’autres choix. Il fallait se battre ensembles contre les français pour que chacun préserve sa liberté.
Dès qu’il furent �  distance suffisance des deux voiliers français, probablement des brigantines, mais Vendeloves n’avait jamais vu de tels navires. Ils tirèrent. Le Français, manifestement surpris de cette manœuvre ne ripostèrent pas tout de suite. Ils n’aviaent probablement pas encore compris  la nature de l’équipage du navire portugais. Mais ils ne tarderaient pas �  le comprendre.

Les hommes de Vendeloves étaient survoltés ; au cris de « Allah Akbar » ils rechargaient les canons, et étaient prés pour un abordage. On eu dit qu’ils souhaitaient menner le djihad au moins une fois dans leur vie afin d’acceder �  la clémence d’Allah. Ils se battraient jusqu'�  la mort. Puis ce fut le chaos. Les français voyant que des esclaves avaient pris le contrôle d’un navire européen changèrent de ton. Les deux petits navires pris pour cible fure vite victime d’une pluie de boulets. Les français voulaient les éradiquer et bientôt ce fut fait. Le chebec de Vendeloves fut le premier �  sombrer. La galiote pris un peu plus son temps, elle ne fut que grièvement blessée, et se tourna sur son flan, tel un animal bléssé qui agonise.
Par miracle, vendeloves ne fut que peu touché. A la nage, il regagna la rive, où quelques hommes des deux navires l’attendaient et l’aiderent �  se hisser sur la rive.

Au loin on pouvait entendre encore quelques canonnades. Les français devaient a présent couler les fellouks qui s’étaient enfuis. Cela leur laisserait un peu de temps pour se cacher dans l’île.
 
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