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Taranis
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« le: 15 Mars 2009 à 14:03:08 »

   Cela faisait déj�  deux jours que le « Jaguar » était �  quai dans le port de Désirade, une petite île �  l’Ouest de la Guadeloupe.
   Après la livraison d’armes �  Curacao et avant que le bateau se fasse une beauté au chantier naval de la Petite Goave, recommandé par Pierre Cantasbois dont il connaît le maître d’œuvre, Bélénos avait décidé d’y faire escale pour déposé, selon les vœux de celui-ci, un ancien marin de l’équipage du pirate anglais Edward Davis rencontré en pleine mer sur la route. Il fallait surtout refaire le plein d’eau car cela fut impossible �  l’étape précédente.
 
   Cette escale allait profiter aux hommes après une traversée ennuyeuse et fatigante. Un vent stable et régulier s’était installé sur la route qui aurait pu rendre la navigation agréable s’il n’avait pas été de face. En effet, le voilier avait dut louvoyer dans des allures parfois au pré serré, rendant ce voyage éprouvant pour tout le monde.

   Cet après-midi de ce deuxième jour ensoleillé, aussi surprenant que ça peut être, Simon est de sortie. Il marche d’un pas précipité sur le quai encombré de marchandises, se frayant un passage parmi une foule hétéroclite et bruyante pour rejoindre son bord. Il est tellement plongé dans ses pensées qu’il ne voit pas venir Yoan accompagné de « Jaguar-courant » en face de lui.

_Ah ben ça alors ! Lance Yoan stupéfait de le voir. Simon qu’est d’sortie ! Qu’est-ce qui t’arrive ?
_Rien d’bon. Répond Simon aussi sec. T’as pas vu Belford ?
_Euh si, il est avec Sullivan et Ulrick dans une taverne, première ruelle �  droite et… Et dis pas merci surtout !
Simon n’avait même pas attendu que Yoan finisse sa phrase qu’il était déj�  parti en direction de cette taverne bousculant quelques badauds pour se faire un passage, ce qui ne manqua pas d’intriguer le breton.
_Ben qu’elle mouche le pique ?
_Simon inquiet. Répond l’indien. Si Simon inquiet, pas être bon pour nous !
_Tu parles ! Il est encore dans ses bons jours ouais !... Bon c’est pas tout mais on a autre chose �  faire que de subir ses humeurs. Tu viens ? On est presque arrivé.
Nos deux amis poursuivent leur chemin tandis que Simon disparaît dans la foule.

   Il arrive enfin �  cette taverne où il espère trouver Belford. Après avoir franchi la porte il cherche du regard son confrère. Un brouhaha assourdissant rempli de ses notes disgracieuses la salle où s’agitent des d’individus, que le commun des mortels ne voudrait fréquenter pour rien au monde.
   Au fond de celle-ci un attroupement autour d’une table retient son attention.

   
« Dernière édition: 15 Mars 2009 à 14:23:39 par Taranis »
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« Répondre #1 le: 16 Mars 2009 à 12:15:46 »

   Simon s’approche et après avoir écarté des clients, il trouve assis Belford, Ulrick et Sulivan encourageant Louis Angmar, le maître d’équipage en prise avec un colosse dans un concours de bras de fer. Derrière lui se tiennent debout, Pierre Cantasbois qui anime avec panache les paris et Eric Vermont qui tente de calmer certains individus trop expansifs.
   Du coup, impressionné par la puissance de Louis qui prend lentement l’avantage sur son adversaire, Simon regarde et attend avec plein d’admiration l’issue de ce duel. Il fut un temps où lui aussi gagnait souvent au bras de fer. Mais il y a longtemps de ça et un soupir de nostalgie l’envahi, le plongeant furtivement dans ses bons souvenirs.

   Soudain le colosse lâche prise. Louis �  encore gagné.

   Des ovations de joie pour certains, mélangés �  des râlements de défaite pour beaucoup d’autres, ébranlent subitement la taverne. Pierre est plus que satisfait, la recette va être excellente et il s’empresse de ramasser l’argent que l’équipe de choc a gagné grâce �  louis.

   
« Dernière édition: 16 Mars 2009 à 13:14:39 par Taranis »
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« Répondre #2 le: 16 Mars 2009 à 12:50:00 »

Seth marchait lui aussi dans la foule restant prêts des dockers où se trouvaient de nombreux esclaves noirs, sa présence ne serait pas remarquée.
Il marchait tranquillement, assez serein profitant de la nouvelle chance que le "jaguar" lui avait offert. Il entra dans une taverne assez miteuse, où les tables étaient couvertes de graisse, venant des viandes grasses ou cuite dans la graisse. Plusieurs marins le regardèrent.

Seth alla au comptoir, le tavernier, un homme de petit taille et de corpulence moyenne, nettoya sa moustache et eut un sourire en voyant l'arabe entrer.


- alors bouseux! Vous êtes à quai ou ils t'ont abandonné?
Seth fut surpris de la question. Il rétorqua sur un ton sec laissant peu de place �  la rhétorique. Le barman resta tout de même stoïque et répondit.
- Tu sais quoi je parle, vous avez envahi notre belle mer.
- *Je comprends pas* Sers moi �  boire.
- Je sers pas les assassins!

Seth eut un mouvement de recul, posant sa main sur son sabre, on l'avez démasqué.
- Même si on a rien �  vous reprocher ca va pas tarder! et ta couleur de peau ne va pas �  mon établissement. Continua le tavernier, dont une main se trouva sous le comptoir.
Plusieurs marins se levèrent sortant leur coutela ou prenant une bouteille.

Seth sans demander son reste sorti, sans provoquer une bagarre, juste sous les rires moqueur des occupants du lui. L'homme semblait l'avoir prit pour un autre, car "l'étranger" était accusé de plus d'un membre même pour les francais. Seth était nerveux, qu'est ce que cela voulait dire.
Il entra dans la première taverne qu'il vit, c'était un petit endroit presque vide de monde, totalement de pierre, du sol au plafond. La lumière du soleil pénétrait en réyon �  travers des meurtrières et de large ouverture juste au dessous du plafond, ce qui permettait aussi d'évacuer la chaleur et les vapeurs d'alcool.
Une solide charpente de bois soutenait les lieux, occupé par seulement une petite table et deux immenses dont une servait de comptoir où trônait le tavernier assit sur un tonneau avec derrière lui ses bouteilles. 
Il y avait peu de monde et la présence de l'arabe ne semblait gêner personne. Le tavernier l'appela d'une voix rauque.


- Tu as de l'or mon gars?
- Assez pour boire je pense répondit Seth.
- Parfait ici je vois à la couleur de l'or et rien d'autre. Dit en riant le tavernier qui se disait tout de même que le musulman allait payer plus en regardant la croix en bois qui dominait la pièce  
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« Répondre #3 le: 17 Mars 2009 à 02:15:41 »

Un peu plus tard, Pierre avait quitté le groupe. Au détour d'une ruelle il rencontra Marco qu'il appréciait beaucoup et réciproquement.Il s’entendaient bien tout les deux surtout quand il s’agissait de dire des citations latine qu’ils étaient les seules �  comprendre. Cantasbois n’avait jamais mis les pieds �  Désirade, donc peut de chance que quelqu’un le reconnaisse, il allait pouvoir souffler un peut. Et quoi de mieux pour se détendre qu’une partie de carte dans une taverne pleine tricheurs et de pirates.

-« Marco, j’ai la gorge sèche. Et si on s’arréter quelques instants dans cette taverne?
-*Bien sûr, tu as plutôt la bourse un peut trop pleine �  mon avis.*Heu…je doit aller voir quelque chose dans une échoppe un peut plus loin, je te rejoins l�  d’ici une heure ok ?
-  Pas de problème j’t’attendrais devant une guiness. »

Marco attendit que Pierre rentre dans la taverne, et fit demi-tour en direction du « Jaguar », il était sur que l’ancien militaire aurait besoins d’aide avant la fin de la journée.
   
« Dernière édition: 17 Mars 2009 à 18:21:08 par psychosocial »
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« Répondre #4 le: 18 Mars 2009 à 10:56:14 »

   Pendant ce temps dans la taverne, le rhum, le whisky et la bière coulaient �  flot dans les chopines. Nos compagnons fêtaient les exploits de Louis, seul Pierre Cantasbois était reparti.

   Quand �  Simon, il était toujours pensif. Il n’avait pas encore parlé �  Belford de peur d’interrompre ces petits moments de franche amitié et restait plutôt en retrait, ce qui étonnait ses camarades.

_Et bien Simon ? S’interroge Belford. Tu m’as l’air bien sombre mon ami, que t’arrive t’il ?
_Ouais c’est vrai, depuis t’�  l’heure t’as rien dis ! T’as vu l’diable ou quoi ? Rajoute Sulivan en rigolant.
_Tu n’crois pas si bien dire ! Répond Simon avec un air sévère.
_Allons bon, v’la autre chose ! Enchaine Ulrick. Allez, bois ça et fais la fête avec nous. Le diable a trop peur d’nous voir, y rentrera pas ici ! Pas vrai Louis !
_T’as raison et �  la notre ! Fait Louis en levant son verre bien haut.
_Ouais à la notre !
_Et au bateau et l’capitaine !
Tous levèrent leur chopine, même Simon pour son capitaine. Mais c’était sans conviction et il avait toujours ce regard sombre, intriguant de plus en plus Belford qui aimerait en savoir d’avantage.
_Bon Simon, si tu nous disais un peu ce que tu as ? Pour une fois que tu sors en ville et qu’on trinque tous ensemble, tu m’as l’air inquiet ! Que se passe-t-il donc pour que ça te tracasse autant ?
Après quelques secondes d’hésitation, Simon se lance enfin.
_Tu disais que j’avais vu l’diable, ben c’est tout comme qui dirait que t’as pas tors, s’adressant à Sulivan, puis se tourne vers Belfort, et toi ça t’concerne !
_Moi ? Ca me concerne ?
   
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« Répondre #5 le: 19 Mars 2009 à 18:23:24 »

Seth buvait assit sur un petit tabouret au pied un peu bancal. 

- alors vous avez fait escale ici? Dit un homme, terrien à en voir ses mains.
- Comme quoi les gouverneurs les acceptent! répondit le tavernier puis grogna à voix basse.
-Faire escale ici? Répondit étonné Seth. En effet je suis marin.
- Tu sais de quoi je parle! bah que toi et tes compagnons êtes au port. dit l'homme surpris de voir que l'arabe parlait français et content de pouvoir parler �  un étranger.

- Remarque tu te trimballes seul! dit un marin sur le fond de la salle. Il ouvrit la porte et revint.  je vois pas ton navire à quai.
- Vous parlez de quoi ? Dit seth agacé de pas comprendre.
- Un navire arabe dans les caraïbes ca passe pas inaperçu. Dit le terrien, monta son verre �  sa bouche et vidant le contenu de sa bière mousseuse dans le gosier.

Cette nouvelle laissa "l'étranger" sans voix, un navire musulman aux caraïbes.

- C'est quoi comme navire dit il rit de curiosité.
- Un  rebex heu non... chebex je crois dit le marin

Seth eut un grand sourire, ses mains commencèrent �  trembler sous l'excitation, son cœur accéléra le rythme cardiaque. Impossible, ses anciens compagnons seraient ils revenus aux caraïbes après avoir été sans doute dans la mer du sud ou �  Madagascar.

Il fallait qu'il leur donne des signes de vie et trouver le navire.


- Tournée à tous! Cria Seth en se levant sur son tabouret juste avant de tomber déséquilibré. les cinq personnes de la taverne hurlèrent de joie. Seth posa sur la table un Louis d'or, son seul.
- Donne le à boire autant que ca le vaut! Dity il au tavernier, le terrien jeta un regard au tavernier qui voulait dire "tu nous arnaqueras pas nous".

Un homme �  la table voyant Seth sortir une telle somme l'invita �  sa table, pour boire

- Salutation c'est quoi ton nom?
- L'étran... on ne surnomme "seigneur des lames" Il se doutait que donner son vrai nom ou son surnom dans une ville francaise serait pas une bonne idée.
- Les marins tous des noms étrange! pas vrai "pied d'aigle!" dit l'homme au marin.
d'un revers de main il remit sa mèche et nettoya son bouc. Il proposa �  seth une partie de Seth.

Seth souriant accepta, il prit les dès et les jeta, les trois dès fait d'os roulèrent et indiquèrent une somme de 17. l'homme ne pu faire mieux.
La partie commença on paria de l'argent un autre homme du nom de Thibaut entra dans la partie, seth paya quelque rafraichissement. C'était pour tout le monde une bonne journée, seth avait la chance de son côté et l'espoir de revoir ses compagnons et le tavernier gagnait de l'argent.

La chaleur commença �  devenir pesante �  cause de quelque vapeurs d'alcool qui se dissipaient mal. La salle était assez joyeuse, on fit déplacer le jeu qui contenait maintenant quatre joueurs sur le comptoir. Les dès d'os roulaient les sommes s'échangeaient.

Seth quitta le lieu dépouillé, ayant perdu tout l'argent qu'il avait sur lui c'est �  dire tout, sauf peut être quelque denier et deux trois florins. Il alla vers le "jaguar", une question lui venait �  l'esprit comment rentrer en contact avec le chebex sans risquer de se faire repérer par les autorités? car donner un appel aurait plus de chance d'arriver dans l'oreille d'un gouverneur que du capitaine du navire arabe, encore fallait il que ce dernier connaissait Seth.

Il fallait être sûr de l'existence du navire, plusieurs preuves semblaient prouver la présence du batiment.   
 
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« Répondre #6 le: 21 Mars 2009 à 05:02:12 »

Pierre entra dans la taverne, et sa dirigea vers le comptoir. De la il pourrait avoir une vue d’ensemble de la taverne et ainsi plus facilement choisir de « bon » partenaires de jeu. L’endroit été plutôt remplie, ce qui n’amélioré pas le confort de la bâtisse loin del�  les vapeur d’alcool et autres substances hallucinogènes s’évacuer très mal et l’ivresse vous monter rapidement �  la tête. Cantasbois commanda �  boire au tenancier :

-« Holà tavernier, une guiness je te prie.
-Pas de problèmes, je vous apporte ça…Tenez v’la votre guiness. Heu…vous chercher quelques chose ?
-Ne t’inquiète pas l’ami, j’ai trouver se que je voulais. Met moi deux verres de rhum en plus. »

Effectivement, Pierre avait remarquer deux hommes affalait, le terme était juste les deux pochtrons restés éveiller par habitudes et ce n’est pas un verre de rhum supplémentaire pour chacun qui changerai la situation, sur une table au fond un tas de carte posé au centre. Cantasbois s’approcha des deux ivrognes :

-« Hé bien messieurs, que diriez-vous d’une partit de carte contre ces deux verres ? »
   
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« Répondre #7 le: 27 Mars 2009 à 19:54:34 »

post précedent: http://forum.ageofseadogs.com/index.php/topic,2460.0.html

Trois individus �  l'apparence louche venait de franchir le seuil de la taverne, bondée et enfumée. Ils se dirigèrent vers l'angle nord-est de la salle, tout en échangeant des informations �  voix basse. Deux d'entre eux étaient vêtus de redingote éclatantes, le plus vieux se distinguaient par ses cheveux gris en brosse et son visage ridé et tané, l'autre par son visage maigre et blafard et ses cheveux noirs coiffés en épis. Le troisième portait un long manteau cramoisi et un large chapeau bordeau aux plumes blanches. Ses yeux étaient froids, et ses pomettes étaient anormalement saillantes.
-...tu es sûr de ne pas t'être trompé ? chuchota Agonie.
-Je te dis que non, répliqua Barracuda, ça ne peut être que le Jaguar! Ca veut dire que l'équipage de Bélenos est dans les parages.
-Et alors, ça sent mauvais ? demanda Pulovsky.
-Non, pas nécessairement, mais...je ne sais pas, j'ai appris �  me méfier de tout, surtout de nos "frêres"!
Le trio arriva devant une large tablée de marins, français �  en juger par leurs exclamations et leur excessive grossierté.
-Et voil� , mes "misérables", mes grognards, mes chiens, mes gueux, mes gens, ma fierté, déclara Barracuda en désignant ses marins à Agonie et Pulovsky.
L'un d'eux, un petit homme au teint basanné, �  la barbe noire fournie et fumant un cigare, dévisagea un moment Agonie et tira son coutelas pour le pointer dans sa direction.
-Espèce de sale vieux bouc! Capitaine, vous avez enfin mis la main sur cette crapule, ce tas de merde infâme, cette saloperie ambulante, ce...
Barracuda dégaina un pistolet pour le placer sous le nez du barbu et expliqua d'un ton calme:
-Veuillez ranger cette lame, monsieur LeBret. Agonie la Belle fait désormais partie de la maison, il est mon nouveau second, et je vous suggère de l'accepter comme tel, ainsi que tous vos camarades!
Le dénommé LeBret demeura un moment abasourdi, tentant de controler sa fureur et balbutia:
-Mais...capitaine...Agonie la Belle...vous vous souvenez...?
-Je n'ai pas oublié les incidents passés, mon cher LeBret, simplement nous avons tout deux décidé de faire table rasse du passé, et d'unir nos ressources.
Le pirate resta frappé de stupeur un moment, et la rancoeur se lisant dans ses yeux, il rengaina son coutelas en marmonnant dans sa barbe et tendit de mauvais gré sa main �  Agonie, qui la serra avec un sourire franc et provocateur.
-Agonie, je te présente le pendant français de monsieur Anderton, Alain LeBret, dit "Alain Gênu", �  cause de la façon dont il s'est enrolé.
-Alain Gênu ?! s'exclama Agonie. Le vampire de Maracaïbo ? L'ogre de Porto-Bello ? Le Barbe-Noir de la Rochelle...
-Et d'autres surnoms extravagants, coupa Alain Gênu en tirant une bouffée de son cigare d'un air craneur.
-Bonté divine (si vous me passez l'expression), j'ai entendu parler de vos exploits aussi sanguinaires que romancés, et je dois vous avouer que je vous admire, je ne savais pas qui vous étiez la dernière fois que j'ai croisé l'équipage du Barracuda!
Agonie la Belle était visiblement enchanté de faire la connaissance du petit barbu burinné, étant lui aussi de surcroit natif de La Rochelle.
-Monsieur LeBret, fit Barracuda en s'asseyant, imité par Pulovsky et Agonie, j'ai �  vous parler de certaines choses concernant notre "société". Tout d'abord, vous devez être au courant que le capitaine Bélenos est arrivé il y a peu �  Desirade...?
-En effet, j'ai même repéré quelques uns de ses marins ici-même, confirma Alain Gênu.
-Bien. Par prudence nous allons faire le maximum pour éviter le contact entre nos deux équipages, et partir demain pour la Petite-Goave, j'informerais le reste de l'équipage au moment d'appareiller. Compris ?
-Compris, capitaine, répondit Alain Gênu en expulsant un rond de fumée.  
« Dernière édition: 31 Mars 2009 à 21:16:55 par Capitaine »
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« Répondre #8 le: 29 Mars 2009 à 09:35:00 »

Seth monta sur le "jaguar" un peu nerveux.

- Où est le capitaine? tête de pioche? Ce dernier se retourna lentement.
- Hum ch'sais pas. Il a du aller avec Francois trouver de quoi nous remplir la panse et nous hydrater le gosier pour le prochain voyage... répondit il en levant les épaules amusés.

Il finit de lover sa corde et la posa sur un cabillot, puis regarda Seth qui était perplexe.


- Rien de grave l'étranger?
- Non ca ne presse pas...
- Tu es certain? insista t il.
- Ca concerne que moi ne t'en fais pas.
- Bon si tu veux rien dire! par contre j'ai de quoi te réconforter. Dit tête de pioche en sortant d'une tas de corde une bouteille en terre cuite.
Il appela Jimmy Lorage et Sierig �  boire avec eux.


- Bélénos ou l'espagnol nous en voudrons surement mais bon c'est pas une bouteille �  quatre qui va totalement nous assommer même par ce soleil!
- Sur! nous allons pas ê'te soule pa' une bouteille.
- Hahah! bonne idée on est de surveillance mais on a le droit de s'amuser! rajouta Jim, quittant sa pièce de canon dont il nettoyait le fût.

Les quatre marins s'assirent sur la dunette, avec leur arme �  feux, non chargé �  portée de main pour intimider si besoin.

Sur le quai quelque terriens regardèrent étonnés les quatre soulards, un capitaine de navire marchand, ancien corsaire fixa cette bande de tira au flanc, soiffard et ivrogne comme ile les qualifia indigne d'être des marins. Il enfonça son chapeau sur son crâne et regarda le nom du navire. 

- Le "jaguar"... j'aimerais bien informer son capitaine de la tenue de ses hommes. En plus un arabe, race méprisable. Conclu t il avant de cracher dans l'eau se trouvant entre le navire et le quai.

- Hey ho! du bateau! cria t il se tenant fièrement, la main sur son sabre qu'il avait reçu en "médaille". Il répéta l'appel, ce fut pas l'un des quatre hommes qu'il avaient vus, mais un autre noir, au crâne rasé avec une cicatrice sur le haut de la tête. Le teint un peu moins noir que celui de Sierig et son compagnon, il venait d'une famille d'esclave, sa mère avait réussit �  le faire passer pour mort �  la naissance et l'avait donné �  un ancien esclave, puis ce dernier après avoir tant entendu le mot de liberté monta sur le premier navire qu'il avait croisé: le "jaguar". Ce n'était pas un bon soldat malgré son corps robuste mais un marin tenace et soucieux de bien faire.
-quoi qu'est qui y a?
- Encore du bois d'ébène, décidément... murmura le capitaine, en passant sa main sur sa moustache. Dis moi le nègre comment s'appelle ton capitaine?
- Pou'quoi vouloi' savoi' ça?
- J'ai �  lui parler, je lui veux aucun mal.

Jimmy arriva à son tour.
- Laisse Libero... je m'en occupe.
- Bien missi!
- Et m'appelle pas ainsi! Tes parents ne sont pas libre mais toi si! Hurla le canonnier presque énervé.
Le marin s'accouda sur le bastingage, se penchant sur le quai, son torse nue, assez velu, mais très musclé, par le chargement de pièce de canon. .

- Faudra que j'me lave!  Dit il en passant sa main sur son torse puis sa barbe.
- Sage idée! pensa le capitaine, un peu excédé par cet équipage. Mais il sourit de ne plus avoir �  parler avec le noir.
- Le nègre m'a pas répondu, comment se nomme votre capitaine?
- Pourquoi tu veux le savoir l'ami!
- Pour m'entretenir avec lui.
- Hum, Jimmy Lorage était méfiant, devant un homme si bien vêtu, portant de longues bottes en cuir �  boucle montant au dessus du genoux, un chapeau, une veste bleu clair. Vous le trouverez vers la capitainerie, on a besoin de faire de l'eau.
- Mais son nom je vous prit. Insista poliment le marchand, la main au dessus de ses yeux pour se protéger du soleil, quand il retira son chapeau pour remercier le breton.
- francois...

Il préféra ne pas donner le nom de leur capitaine, cela était risqué. Le marchand remercia le canonnier et parti vers la capitainerie pour prévenir "Francois" de l'incapacité et l'indiscipline de son équipage, pensant avoir �  faire �  un original mais honnête.  
« Dernière édition: 03 Avril 2009 à 17:52:36 par scar »
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« Répondre #9 le: 02 Avril 2009 à 15:05:27 »

   Dans leur taverne, Belford, Louis, Sulivan et Ulrick attendaient avec impatience et curiosité de savoir ce que Simon avait bien pu découvrir qui l’inquiétait �  ce point. Eric Vermont, quand �  lui, avait prit congé de ses camarades un peu plus tôt.

_Alors ? Demande Belford. En quoi ça me concerne ?
_Ben j’sortais du chantier naval et…
_Qu’est-ce t’es allé faire l� -bas ? Lance soudainement Sulivan amusé.
_Laissez-le donc parler bon sang ! Fait Belford de plus en plus impatient.
_Ouais, bon alors j’sortais d’l� -bas, d’ailleurs j’ai vu un truc faudra qu’on cause après…
_D’accord on causera après, et ensuite ?
_Ben ensuite j’avais une p’tite soif alors j’me suis dis…
_Tu t’es dis que tu irais boire un coup. Tu rentres dans une taverne et tu vois quelque chose qui te tracasse. C’est ça ?
Belford anticipait les réponses pour aller plus vite. Il voulait enfin savoir pourquoi ça le concernait tant d’après Simon.
_Ouais c’est ça.
_T’as vu l’diable rond comme une barrique HA ! HA ! HA ! HA ! Lance à son tour Ulrik, entrainant dans son rire gras et puissant Sulivan.
_Arrêtez les gars !... Bon, mais c’est qui ce diable qui boit son coup dans une taverne et qui me concerne ?
_Le Barracuda. Répond Simon aussi sec, pressé d'en finir.

   A cet instant c’est la stupéfaction. Les rires de nos deux compères s’arrêtent net. Personne ne sait quoi répondre et un silence �  peine troublé par le vacarme ambiant enveloppe la tablée. On aurait dit que le diable lui-même s’était invité, créant un malaise au sein de nos amis.
   
« Dernière édition: 03 Avril 2009 à 13:10:47 par Taranis »
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« Répondre #10 le: 03 Avril 2009 à 12:49:02 »

_Le Barracuda ici ? Tu es sûr que c’était bien lui ? Demande Belford à Simon.
_J’l’ai vu comme j’te vois. J’étais au comptoir et lui était �  deux tables. C’était lui y a pas doute. En plus j’ai vu son bateau �  quai.
_Le Flamboyant ?
_Ouais, c’est ça.
_Bon sang, s’il est l�  c’est qu’il est sûrement sur la piste d’Agonie.
_Par tous les diables, ça risque d’être chaud si on l’croise ce Barracuda ! Lance Sulivan .
_Tu l’as dit bouffi ! Faut prévenir l’capitaine. Rajoute Ulrick.
_Au fait pour ton gars, Agonie…
Simon n’avait pas encore tout dit �  Belford. Il craignait sa réaction. Il hésitait �  tout lui dévoiler mais pourtant il fallait le faire.
_Oui ? Quoi ?
_Ben…
_Tu veux dire que tu l’as vu lui aussi ?
_Ouais, c’est ça.
Belford changea de tête et s’affala sur sa chaise.
_My God ! Il faut le trouver avant que le Barracuda ne le trouve ! Ils serraient capable de s’entretuer et adieu le butin !
_D’accord. Mais il faut prévenir Bélénos avant d’agir ou de faire quoi que ce soit qui pourrait nous mettre tous en danger. Bon, maintenant si tu nous parlais de ton « truc » en sortant du chantier ?
   Sur les conseils de Louis, qui jusque l�  était resté en retrait, tous se mirent d’accord de prévenir Bélénos avant toute chose, puis ils se remirent �  boire tout en discutant d’autre chose.

   Simon n’avait pas osé avouer �  Belford qu’il avait vu Agonie en présence du Barracuda et que ces deux l�  avaient trinqués joyeusement ensemble �  la même table. Il préféra donc attendre les avis de son capitaine avant de tout lui dire… éventuellement.

   
« Dernière édition: 29 Juin 2009 à 13:15:34 par Taranis »
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« Répondre #11 le: 03 Avril 2009 à 18:13:08 »

Le capitaine entra dans le lieu, le bâtiment de bois au grande ouverture sur la mer pour laisser entrer la fraicheur et la lumière, hormis une salle en pierre. Il y avait peu d'agitation, le commissaire du port enregistré un capitaine, un homme vêtu d'un pantalon en toile de jean, d'un chapeau troué, et d'une veste verte-marron.

Ca doit être lui. Pensa le capitaine. Il alla le voir, attendant que ce dernier ait fini l'enregistrement.


- Monsieur Francois?
- C'est mon prenom! répondit l'homme étonné, mâchant sa chique. Le corsaire examina le capitaine, on aurait dit un manant, digne de son équipage...
- Qu'est que vous voulez? dit il sur un ton étonné, devant un homme si bien vêtu.
- J'aimerais vous entretenir sur votre équipage indigne!
- Quoi?! rétorque le marin en haussant le ton et les sourcils.

Les deux capitaines quittèrent la capitainerie, et restèrent au soleil des caraïbes, sous un palmier leur offrant un peu d'ombre.

- Vos hommes sont indigne! Vous devez leur apprendre l'ordre et le discipline!
- qu'est que vous racontez! Sont de bon marins. répondit Francois sur un ton énervé. Comment est votre nom!
- Je suis bête en effet j'ai oublié de me présenter: Thierry De Malouze, corsaire d'état.

Le nom avec la particule et le métier de l'homme firent un effet impressionnant sur le capitaine, qui regarda hébété le corsaire.
- La discipline est ce qui différencie les honnêtes hommes de la mer des chiens pirates, qui se ruent sur les navires comme une meute de chien sur un os.
- Qu'a encore fait mes compagnons? dit-il en croissant les bras, attentif.
- Vous avez bien sous vos ordres trois nègres et deux marins dont blond?
- En effet le blond est mon fils! Qu'a fait encore ce simplet de Yves?
-Vous n'êtes pas digne de votre titre! clama le corsaire en frappant le bord du chapeau de son interlocuteur. C'est grâce à des incapables de votre espèce que la piraterie recrute! Le capitaine reculait un peu, tremblant des mains devant cet homme.
- Mais qu'est ce que j'ai fais? demanda t-il timidement.
- Simple! vous laissez vos hommes sans discipline!
- Je leur donne pourtant des ordres et le bâton en cas de désobéissions. Ce sont de bon marins qui ne cherche pas le mal, que ma vierge en soit témoin.
- N'invoquerez pas le ciel pour vous défendre de votre incapacité. Vous connaissez rien de vos hommes! Francois était sans voix.
- Mais qu'ont ils fait?
- Ils boivent sur le pont de votre navire quand ils sont chargés de veiller dessus! Voila ce qu'ils font, comme des dépravés et des ivrogne incapable de se retenir.
- Quoi! hurla francois, avant de s'énerver.
- Ce maudit fils va recevoir une correction qu'il mérite! Incapable! il va tâter du bâton! hurla le marin.
- C'est un comportement de dépravé, faire cela sur un navire est irresponsable, en taverne je comprend mais sur le navire...
 Bien d'accord avec vous! par tout les saints cet enfant est stupide!

Francois commençait �  s'énerver, tournant en rond et tapant dans ses mains l'un de ses poings, comme pour se préparer �  frapper.
- J'aimerais aussi vous parler de l'arabe.
- L'arabe!? fit étonné Francois, en se tournant vers Thierry.
- L'arabe... vous avez un arabe sur votre navire.
- Non! par Dieu et heureusement!
- Quoi? vous êtes pas le capitaine du "Jaguar"?
- Bien sur que nous! j'suis capitaine du chasse marée "Montagnard", je suis pécheurs sur cette île!
- Excusez moi, veuillez me pardonner de ce quiproquo.

Répondit Thierry De Malouz, en saluant le plus poliment le pêcheur pour s'excuser de son erreur avant de repartir vers le "jaguar". Il était certain que l'arabe était "l'étranger".

Quand il arriva, il vit sur le pont aucun arabe.
 
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« Répondre #12 le: 10 Avril 2009 à 20:09:16 »

Agonie et le capitaine Barracuda, accompagnés de leurs gens, quittèrent la taverne et gagnèrent les quais. Ils grimpèrent �  bord du Flamboyant, le brick de Barracuda, �  bord duquel s'affairaient les marins britanniques.
-Capitaine à bord!!!!!hurla le maître d'équipage Moran, alors que Barracuda le Touche �  Tout apparaissait �  l'extremité de la passerelle.
En quelques secondes les anglo-saxons et les français s'étaient mis en rangs sur le tillac, en première ligne les officiers Le Bret, Moran, Anderton, O'Donnel et Boyd. Après avoir passé en revue les rangs, Barracuda, arrivé devant le maître cannonier Boyd, se tint droit devant lui et fixa son regard noir et venimeux dans celui, bleu et absent de l'anglais un peu enveloppé.
-Avez-vous finalement réussi �  calmer les ardeurs subversives de vos subordonnés et compatriotes, monsieur Boyd ? demanda au bout d'un moment le Barracuda.
-Oui, capitaine, répondit sèchement Boyd, qui semblait ne pas vouloir répondre �  l'agressivité du regard de son supérieur.
-Vous leur avez bien fait comprendre, au cas où je n'aurais pas été suffisament clair, que j'ai agis dans le but de maintenir l'ordre sur ce navire, et que ce que certains ont pu interpréter comme de la....cruauté, n'était en fait qu'un exemple ?
-Absolument, capitaine, fit Boyd, tout aussi laconique et égal.
-Bien.
Un silence glacial s'était installé �  bord, seulement troublé par les bruits de l'activité du port. Les plus gênés étaient Agonie et Pulovsky qui débarquaient et ne voyaient pas du tout �  quoi Barracuda faisait allusion. Les deux français étaient en retrait, face �  l'équipage, et échangeaient queqlues impressions �  voix basse.
-Le connaissant, quelque chose de sanglant à du se passer à bord, chuchota Agonie.
-'Faufra lui demander des éclaircissements qu'on commette pas une bourde vis-� -vis des autres gars.
Le Barracuda retourna auprès de son nouveau second et s'adressa à l'équipage.
-Mes amis, comme vos supérieurs MM. Anderton et Moran vous l'ont expliqué, l'équipage du Flamboyant a désormais un nouveau capitaine en second en la personne d'Agonie la Belle, un gentilhomme de la pire espèce avec qui je partage une longue histoire. Son associé monsieur Pulovsky rejoindra les gabiers et l'équipe des moucheurs. Pour toute question �  ce sujet vous vous exprimerez par l'intermédiaire des quartier-maîtres Le Bret et Anderton.
  Notre nouvelle destination est l'île de Petite-Goave. Monsieur Agonie, donnez l'ordre d'appareiller.
Réagissant instinctivement, Agonie la belle prit ses fonctions en tant que second et répliqua du tac au tac:
-A vos ordres, capitaine!
Puis il cria:
-Anderton! Paré à appareiller!
L'écossais tira un coup de sifflet, et aussitôt l'activité reprit �  bord du brick. Les hommes se balancèrent aux enflêchures, certains grognaient et exhultaient en faisant tourner le grand cabetan, d'autres répetaient les exhortations annexes en manoeuvrant le gréement sous la coupe du maître gabier O'Donnell, un irlandais vieillissant �  la silhouette atlhêtique, vêtu d'une ample chemise blanche et d'un gilet noir fermé. Par dessus l'agitation portait sa voix tonitruante, et �  chaque beuglement du gabier barbu le quartier-maître Anderton hurlant en réponse "Would you shut up, you bloody irish bastard ?!". Les français s'esclaffaient de voir les britanniques se tirer ainsi dans les pattes.
Sur la dunette, Barracuda et Agonie discutaient de leur plan:
-Pourquoi aller à Petite-Goave ? s'enquit Agonie.
-Le gouverneur de Petite-Goave, expliqua Barracuda, a imaginé une attaque massive contre les forces espagnoles et anglaises qui occupent la Tortue. Il est dans ses interets que la Tortue restent sous pavillon noir.
-Comment compte-t'il s'y prendre ? Il faudrait qu'il engage une armée de gentilhommes de fortune.
-C'est précisement son objectif, répliqua Barracuda. Pour inciter les forbans �  participer �  cette expédition punitive, il leur propose tout bonnement l'amnistie!
Agonie la Belle fit la moue.-C'est assez osé comme offre, et alléchant, admit-il.
-N'est-ce pas. Aussi nous nous y rendons pour lui proposer nos services, et j'avoue que l'amnistie n'est pas une opportunité négligeable.
-J'aurais cependant une petite question...
-Pose la, fit le créole.
-Tu m'avais dit que tu préférais éviter la compagnie d'autres frêres de la côte, non ?
-Oui, �  cause d'un petit incident. La dernière fois qu'on a cotoyé un autre équipage pendant plus d'une journée �  terre, une femme a été retrouvée sauvagement assassinée, probablement après avoir été violée. Je te passe les détails secondaires, toujours est-il que certains hommes de l'autre équipage, des espagnols et d'anciens esclaves métèques libérés, ont prétendu que l'auteur du crime était l'un de mes gars. J'aurais volontiers mené l'enquète dans mes propres rangs mais la pression des espagnols devenait de plus en plus forte et un conflit �  mains armés a failli éclater. Du coup, on a levé les voiles vite fait.
-Et t'as pas ton idée sur la question ? fit Agonie.
-Pas du tout, répondit Barracuda en secouant la tête d'un air sombre. C'est pas improbable que mes hommes aient pu être suspectés, la plupart sont d'anciens taulards, des criminels endurcis, et des rescapés d'autres confrêries de pirates. Ils sont quelques uns �  avoir un cursus très sanglant. Même pour des flibustiers aux abois.
Agonie était étonné par la nuance inquiète dans la voix de son capitaine.
-Tu es sérieux, Barracuda ? risqua-t'il.
Le Barracuda l'observa un moment et répondit:
-Un conseil: toi et Pulovsky, méfiez-vous des anglais. Pas des irlandais ou des écossais, eux ce sont de braves gars; le temps de vous accomoder avec l'équipage tout entier, marchez sur des oeufs avec les anglais, surtout ceux qui travaillent pas �  l'air libre.
Il se tut et demeura un instant �  regarder la voilure se déployer. Agonie médita ses paroles et alla faire la conversation au timonier.

hrp:suite à la Petite-Goave  
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« Répondre #13 le: 11 Mai 2009 à 10:40:00 »

Les quelques hommes du "jaguar" qui se tenaient avec Simon attendaient que ce dernier crache enfin son secret.

- Bon tu accouches et ou je fais accoucher à coup de poing! Grogna Sulivan, qui venait de finir le contenu de son verre.
Belfrod se leva.

- Désolé je vais tenter d'en savoir le plus possible sur ce que tu viens de dire... Barracuda ici... finit il �  dire presque dans un murmure.

Il reparti de son pas lent mais sûr.
Simon regarda le reste de son auditoire.

- C'est fou ce qu'on peut jeter..
- Hein?
- Je suis allé faire un tour dans le chantier naval. Et devinez ce que j'ai trouvé.
- Le fils du roi! dit ironiquement Sulivan, énervé par temps de suspence. Enfin dit le tu attends que cela.
- D'accord par les tripes pourries tu as aucune patience. J'ai trouvé un canon de 36!

Le groupe resta �  le regarder sans rien dire, �  par lui qui avait les yeux en feu �  l'évocation du calibre du canon les autres en dire rien, cela ne leur parlait pas.
- avec une telle pièce on peut traverser de part en part un galion!
- Mais notre navire ne pourra jamais l'accueillir tu vas faire sauter le bastingage avec ce truc!
- On pourra renforcer le navire pour qu'il le supporte, surtout sur le gaillard avant. Mais un truc.
- Et allez donc!
- Il est pas vraiment abandonné. Dit Simon en faisant la moue.

Les autres eurent un sourire, faudra le voler en somme.
 
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« Répondre #14 le: 24 Juin 2009 à 19:49:03 »

- Bon c'est quoi l'idée? Demanda Sullivan en souriant.

Les autres marins attendaient impatient, mais ce fut une personne qui parla. 


- alors on complote? Les marins sursautèrent et se tournèrent vers la voix familière, voyant un homme en chemise blanche de marin tenant sa chope en fer, d'où sortait la mousse de sa bière.
- Salut tête de pioche! Prend place. dit simon.

Belfrod sans se lever tira une chaise d'une autre table et la donna �  leur compagnon.

- Bon comme je l'ai expliqué aux autres: J'ai vu une sacré pièce de canon! Elle irait très bien �  l'avant de notre jaguar! comme un collier de perle au cou d'une femme...
- quel poète remarqua en ironisant le pirate.
- Surtout que les femmes depuis quelque temps... ajouta en riant Louis qui voulut boire sa bière déj�  vide. Il la reposa prit d'un fou rire qui gangrena toute la table.
- Taisez vous! Vous savez pas de quoi vous parler. Grogna le vieux canonnier.
- Un peu comme toi des femmes!
Belfrod n'osait rien faire de peur que ca tombe sur lui. Le vieux homme avait tout de même du mal �  cacher un sourire, il mit pour cela sa tête dans sa main, posant son coude sur la table pour pour se reposer. Mais ses yeux brillé. Les pirates eux prenaient leur bon temps et même attirèrent l'attention d'une table qui en les écoutant lancer quelques fines astuce sur l'impuissance des âgés comprirent de quoi il était sujet et furent aussi amusé avant de retourner �  leur repas.

Simon touchait dans son orgueil frappa du poing sur la table et le calme revint; car tous savaient qu'un servant de pièce qui avait été capable de recharger seul et en moins d'une minute comme il le disait �  qui veut l'entendre pouvait très bien faire rentrer son poing dans votre mâchoire comme le boulet dans la gueule du fut.


- Voila le truc c'est qu'il faudra agir la nuit.
- Pour éviter des gardes? demanda Louis.
- Non mais les regardes indiscret! Une telle pièce ne se cache pas sous le bras ni une cape et c'est lourd.
- de toute manière pour la mettre sur le navire faudra passer sur les quais. fit remarquer Sullivan.
-Ach ponctua Ulrick comme pour jurer contre le mauvais sort. On l'aura! Fit il en se levant comme pour prêter serment.

La tablée leva ses chopes et verres et trinqua avant de vider leur chope pour montrer qu'ils avaient signé le contrat. Puis se levant l'un d'eux demanda �  Simon de les conduire au canon.
 
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