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Auteur Fil de discussion: Chroniques d'une jeune Hollandaise pleine de caractère...  (Lu 23928 fois)
Jacquotte
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« Répondre #15 le: 19 Septembre 2011 à 13:41:59 »

La nuit fut blanche, et les deux capitaines ont passé une bonne partie de celle-ci �  boire et parler. La jeune Néerlandaise tenait bien la boisson, vu son gabari, mais elle arrivait �  ses limites. Ils se quittèrent au petit jour, chacun retournant �  son embarcation. Elle avec une partie de son nouvel équipage, lui �  son navire en cale sèche pour au moins encore un mois, en pleine refonte.

Quatre jours plus tard, un mousse se pointe devant le brick de guerre du pirate Français, lui tendant une missive. Il ne décoinça pas un mot, visiblement incapable de s'exprimer dans la langue de Rabelais. Scar la prit, lui tendit une pièce d'or pour la course et alla s'allonger tranquillement dans son hamac sur la dunette pour la lire. La lecture est si rare dans ce monde si reculé de la civilisation qu'il voulait l'apprécier �  sa juste valeur, notamment parce qu'il devinait la provenance du mot en question. Et il ne fut pas déçu: une écriture fine et régulière de lettrée, d'une femme issue de la bourgeoisie commerçante néerlandaise. Une lettre en Français impeccable, sans faute ni rature. Un plaisir pour les yeux.


Citation

Capitaine Scar,

Mon équipage se reforme petit �  petit après de multiples descentes �  la taverne où nous nous sommes rencontrés. Et figurez vous qu'un homme s'est spontanément présenté pour en faire partie en tant que Maître-Coq. Un Français nommé Jehan, venant de Bordeaux.

J'ai cru au premier abord �  une sorte de plaisanterie de votre part, les Français étant bien connus pour leur humour parfois très particuliers, mais il n'en était rien. Cet homme échoué on ne sait comment �  Bonaire a juste entendu parler de moi par le biais d'un de vos marins et y a vu une opportunité. J'imagine donc que c'est en termes élogieux que votre homme a pu me décrire, ce que j'apprécie grandement.

Il s'avère après quelques essais que notre Jehan est un Chef, et non des moindres. Je n'ai pas tout �  fait saisi d'où il tient sa science culinaire, mais force est de constater qu'il sait y faire. Aussi n'aurai-je point honte de pouvoir vous inviter �  mon bord ce soir afin que nous puissions y déguster un souper "�  la Française".

Dans l'attente de votre réponse que j'espère positive,

Cordialement,

Capitaine Saskia des Vagues





   
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« Répondre #16 le: 19 Septembre 2011 à 18:28:44 »

Scar avait lu la lettre. Il sauta de son hamac et courut dans le quartier des officiers, ce petit endroit bas de plafond où tous les insigne sanglais avaient été raclé jusqu'au bois des poutres.

Il prit place sur la table des cartes, débarassée pour un bout de temps des cartes, et prit la plume. Il la trempa dans l'encrier mais retint sa main. il posa la plume et appela le cambusier.

il lui donna la plume et lui demanda d'écrire un mot sur un morceau de cuir. écriture aussi moche que la sienne, maladroite, et sale en plus! Il demanda alors son second. Ce dernier fut recherché dans toutes les tavernes il arriva en courant, couvert de sueur, la queue de cheval défaite.


- Désolé de te déranger Antoine mais j'ai besoin de ta main adroite pour écrire.
- Pardon Pierre mais tu sais écrire.
- Oui mais mal! c'est pour une dame! A ces mots le second eut un grand sourire.
- tu veilles au grain du navire en étant au fourneau �  ce que je vois! Très bien!

il prit la chaise du capitaine et écrivit ce qu'on lui dictait.


Veilliez en premier lieu acceptez mes sincères salutations.

J'espère que vous vous portez bien et sachez que la présence �  votre bord d'un cuisiniez français est du au hasard, ou au destin. loin de moi l'idée de manigancer de tel plan pour me voir inviter sur votre pont. Car oui c'est avec une profonde et sincère joie que j'accepte votre invitation.

Partager un souper avec vous est un grand honneur et je vous en remercie d'avance.

Je viendrais ce soir je puis vous en assurez tant même le diable viendrait s'y opposer.

 


Scar



je comprends pas pourquoi tu n'as pas voulu que je signe de mon vrai nom.
- ce n'es pas prudent Pierre! ca peut être un piège!
- Tu oses!!
- Non désolé. Mais les lettres pourraient tomber dans de mauvaise main et malgré notre statu de flibustier les français ont intérêt �  croire que Scar est anglais et pas français.
- tu as raison.
- en tout cas j'ai écrit des meilleurs lettres privées.
- idiot!! tu sais bien que je peux raconter du Cyrano ou du Molière en étripant des gens, chanter des chansons paillard totalement ivre parfaitement. Mais parler a une femme de cette classe c'est autre chose.

Le second se leva et donna une tape dans l'épaule de son ami. il le connaissait bien, il avait été avec lui lors de la mutinerie, même s'il avait du attendre que le premier second soit mort pour obtenir toute la confiance de Pierre Sonrouge.  
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« Répondre #17 le: 19 Septembre 2011 à 23:19:26 »

Ce soir l� , la majorité de l'équipage du Golven écumait les tavernes et tripots de Bonaire et seuls quelques hommes fidèles �  leur capitaine étaient resté �  bord ainsi que quelques sentinelles sur l'ambarcadère. La cabine du capitaine était illuminé et l'on pouvait deviner que l'on s'affairait �  l'intérieur.

A l'arrivée de Scar, un homme puissamment bâti, d'un certain âge, blond comme les blés et �  la machoire carrée s'avance sur la gaillard avant et scrute le nouvel arrivant. Il semble hésiter, mais d'un geste fait signe que les sentinelles peuvent le laisser monter �  bord du sloop.

Une fois sur le pont du Golven, une silhouette en contre-jour sort de la cabine. Une silhouette �  laquelle le pirate ne devait pas s'attendre.




Bienvenue sur le Golven, capitaine Scar.

La jeune femme s'était habillée pour l'occasion, arborant des atours de femme et non plus de corsaire. Une odeur alléchante chargée de mets fins terminant leur cuisson flotte alors dans l'air iodé, filtrant par l'huis de la cabine laissé ouvert derrière elle. Un vent du large vient mettre un peu de désordre dans la chevelure �  peine apprêtée de la jeune femme. Souraint au Français, elle ironise un peu sur sa tenue, un peu gauchement.

Et oui, capitaine... certains navires espagnols réserves des surprises. Une garde-robe par exemple. Fort bonne affaire au demeurant, les toilettes espagnoles se vendant très cher auprès des femmes de gouverneurs et d'officiers en manque de nouveauté venant du continent. Un butin �  la valeur inestimable de nos jours. Je n'ai gardé que celle-ci... au cas où je trouverais une occasion de la porter.  

Elle désigne d'un geste le puissant Néerlandais à la machoire carrée.

Johannes... mon second en qui j'ai toute confiance. Il me connait depuis que je suis toute petite et ne cesse de vouloir me protéger de tout... même de vous!   
   
« Dernière édition: 19 Septembre 2011 à 23:35:35 par Jacquotte »
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« Répondre #18 le: 20 Septembre 2011 à 15:43:52 »

Pierre regarda la femme. Il faisait pietre figure en matière d'élégance fasse �  elle, malgré sa paire de bas de soie, sa veste �  mousseline et manche large dépassant d'un  manteau bleu marin, emprunté au bosco. Un beau sabre d'apparat, prise de sa dernière capture, la frégate hollandaise. Ses cheveux long, plus par négligence que par gout, attachés en queue de cheval par un nœud noir.

Il s'avanca et fit le baise main en se courbant avec élégance, geste appris au salut des duels...

Il se redressa avec un grand sourire.


- En effet je comprends que Johannes veille un œil permanent sur un tel joyaux. Il a raison de se méfier surtout d'un français.

Comment allez vous?  
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« Répondre #19 le: 22 Septembre 2011 à 11:06:59 »

Le baise-main tinte les joues de la jeune corsaire de rouge, visiblement sensible �  l'attention.

Vil flatteur! C'est surtout grâce au fait que la gente féminine est fort mal représentée dans les Antilles, entre catins vérolées et femmes d'officiers enfermées dans leurs forteresses, qui vous fait dire cela! Bien qu'une forteresse et sa garnison doivent probablement s'avérer de bien piètre protection pour une femme convoitée par un forban tel que nous...

Je vais fort bien, ma foi... les affaires prennent une bonne tournure après quelques débuts difficiles. Allons entrez donc, Jehan s'est surpassé, vous allez voir!


Une fois dans la cabine, Scar est littéralement assailli par des parfums de sauces grasses et onctueuses, où rivalisent beurre, œufs et crème qui s'adaptent au mieux aux parfums plus délicats de l'estragon, du basilic ou de la ciboulette. Le Maître-Coq se tient �  côté de la table mise "�  la Française" pour l'occasion. Une soupière un peu ébréchée trône au centre de la table. Saskia évolue avec un peu de difficultés avec sa robe fort encombrante dans ce lieu exigü, elle qui est désormais habituée �  la culotte et �  la chemise du corsaire.

Et vous, Scar? Vos travaux de transformation de votre brick pris �  la royale anglaise de haute lutte sont ils �  la hauteur de vos attentes? J'avoue être passé non loin des cales sèches et j'ai été assez étonnée des choix que vous avez fait. Il est même assez amusant de constater que l�  où je m'efforce de garder une grande portée avec mon adversaire, cherchant la décision aux couleuvrines, vous avez opté pour l'abordage sabre au clair. Un choix radicalement opposé au mien. Celui du loup des mers et non de la commerçante que je suis... même si mon commerce n'a rien �  voir avec celui que mon père pratique.

Je penchant vers lui, comme prêtant l'oreille pour recueillir une confidence, elle lui lance alors avec malice:

Seriez vous donc adepte des assauts de toutes les places fortes qui vous feraient résistance, mon ami?

Laissant la question en suspend, un sourire amusé aux lèvres, elle lui indique d'un geste son fauteuil l'attendant devant son assiette alors qu'elle va s'asseoir en face de lui, Johannes veillant sur elle comme un cerbère sur les portes de l'Enfer.  
« Dernière édition: 22 Septembre 2011 à 17:15:48 par Jacquotte »
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« Répondre #20 le: 22 Septembre 2011 à 19:39:36 »

Scar peut contempler le petit carré du sloop, plus petit que celui du brick et bien moins luxueux, il faut avouer que les anglais ont lu gout. Mais il se souvint de l'époque où il eut son propre sloop et celui ci arrangé avec une table comme il n'en avait jamais vu avait plus fier allure que l’entrepôt puant qu'était le carré de son sloop.

il attendit que Saskia prit place avant de s'assoir, la regardant un peu amusant se frayer un chemin avec sa large robe trainante. Il retira son chapeau mais ne sut pas trop où le mettre, cherchant du regard il finit par lui trouver une place dont il était fier. Sur la tête du mousse qui était l�  pour le service.


- Garde le moi au chaud et soit fier de le porter! quand elle évoqua les avancements de son navire Scar ne put s'empêcher de revoir son navire.

Au chantier cale sèche, il était allé le voir la veille, Louisen charpentier de talent lui avait annoncé que son projet fonctionnait. C'est le moment que le mat prit pour forcer sa quête avant que dans un grincement de hauban et de pataras il vit le mat de perroquet de fougue s'écraser sur la dunette. Devant le regard apeuré de l'artisan Scar ne bougea pas mâchant sa chique puis il regarda son ami.

- Tu vois ceci est la botte. Elle viendra prendre des nouvelles de tes fesses si c’est pas remis en état dans une semaine...

quittant ses pensées il fit un sourire courtois à saskia.
- Oui ca se passe bien! C'est innovant on va dire.

Il est vrai que les deux flibustiers ont des méthodes bien �  eux et totalement radicale. Quand son hote eut finit, il reposa son verre de vin délicatement et lui répondit sur un ton de rustre marin bourru, volontairement exagéré pour un effet humoristique.

- Par ma barbe que oui! Rien ne résiste à Scar. puis reprenant sa voix. Chacun sa méthode je préfère voir le visage des hommes que je combats mes hommes sont férus de fer et fin marin.Mais c'est aussi un moyen de me faire connaitre de mes ennemis. Les espagnols me craignent et les anglais apprenent �  le faire. Les marchandes qui ont entendu parler de moi se rendent rapidement sans combattre.  Il marqua une pause et rebut un peu.
Car c'est surtout une affaire de moral. Voir débouler cents diable demandant vengeance de ceux mort par les boulets, vous tombant dessus sabre et hache �  la main tranchant et perçant vos lignes ou voir un homme entourait par une aura de mort et de violence. La réédition est vite demandée et je l'accorde toujours! Je respecte ceux qui se battent pour l'honneur ou le devoir jusqu'�  la mort mais donner sa vie pour de l'or... Les gens de ma race vous prendront votre or autant garder ce qu'il vous reste.

Mais j'avoue pour faire simple être esclave de l'audace et la gloire. Et l'audace dans tout les domaines. Mais vous n'êtes pas le genre de capitaine flibustier vous êtes loin des rocs le Brésilien, l'Ollonois. Pourquoi ce mode de vie? La liberté certes mais vous auriez put être marchand.  
« Dernière édition: 22 Septembre 2011 à 19:43:12 par scar »
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« Répondre #21 le: 22 Septembre 2011 à 21:55:36 »

L'ambiance feutrée propices aux confidences, probablement associée �  une trop forte consommation de vin rouge venu de Bordeaux, la ville d'origine de Jehan, pousse hors de ses retranchements la jeune femme qui retrouve l'instant d'une soirée l'insouciance et la légèreté de sa vie d'antant.

Et bien... c'est une longue histoire, probablement difficile �  comprendre pour un homme. Le sexe fort bénéficie de tous les atouts en ce monde, pour peu qu'il ait les moyens de ses ambitions, alors qu'il en est tout autre de nous autres, les femmes.

Elle goûte une gorgée du vin capiteux et commence �  jouer avec le verre en cristal, le faisant délicatement rouler entre ses mains, pensive, tout en continaunt son récit.

Je suis fille de riche marchand néerlandais. Un armateur des Pays Bas qui n'est jamais monté sur un navire mais en possède beaucoup et sait compter sa fortune comme personne. La fille unique de cet homme désespéré de n'avoir un héritier mâle �  qui transmettre le fruit d'une vie de marchandage. J'aurais pu être chérie et choyée mais, au lieu de cela, je n'ai été �  ses yeux que le symbole de la seule chose que mon père n'ait réussi dans sa vie.

Une moue de dégoût se lit alors sur son visage emprunt encore des rondeurs de l'enfance.

Alors la petite fille grandit �  l'ombre de ce père qui n'a cure d'elle. Mes amis étaient les enfants des servants de la demeure et outre les cours classiques de Latin, Français, Mathématiques et autres sciences du précepteur, j'ai tout appris des gens de mon père. Johannes m'a vu naître et grandir, il me connait mieux que quiconque. Il m'a appris comment braconner le lièvre dans les bois le soir, il fut le complice de mes escapades. Pour une fille, l'enfance est une période où tout est encore possible, voyez vous.

Puis vient le temps où l'on devient femme et où tous les projets s'arrêtent pour ne devenir plus qu'un mariage arrangé avec un riché héritier désirant se lancer dans le métier lucratif d'armateur. A quoi m'auraient alors servi tous ces enseignements si ce n'était pour rester enfermée dans une demeure, avec pour seul rôle de faire l'héritier tant désiré de mon père et de mon époux? Malheur �  moi si une fille nait de cette union... ce serait automatiquement de ma faute... et le seul avenir qui m'tait promis était alors au mieux de faire un garçon que je chérirai pour les desseins des hommes de ma famille.

Le beau destin que voil� ! Le beau gâchis que d'avoir fait entrer tellement de belles choses dans ma tête d'enfant pour finalement les extirper de force une fois devenue femme.


Une ombre passe sur son visage. Comme si elle revivait ces instants.

Alors je suis partie �  bord du fleuron de la flotte de mon père, ce côtre rapide qu'ils destinait au commerce dans les Antilles, pouvant distancer les pirates et corsaires ennemis. Je lui ai volé ce navire et son équipage qui cherchait �  lui échapper, tellement cet homme les traîtait mal. Je me suis enfuie le jour de mon mariage, il y a moins d'un an.

Oui, c'est la liberté... mais c'est surtout une vraie vie que j'ai voulu trouver en bravant le destin décidé par mon géniteur.

Et puis finalement, je suis une commerçante. Je monnaye mes services aux gouverneurs des colonies néerlandaises pour porter plis secrets ou porter des attaques l�  où ils ne peuvent pas parce qu'ils n'en ont pas les moyens politiques ou physiques... ou par lâcheté tout simplement. J'attaque au gré des rencontre les navires espagnols vulnérables et leur vole leurs trésors comme tout bon sujet des Provinces-Unies, puis je les revends au prix fort pour mon bénéfice. Un commerce risqué, très lucratif, mais un commerce tout de même. Pas de recherche de gloire dans ma démarche, mais plutôt le désir de maîtriser mon destin.


Elle repose le verre désormais vide, un sourire amer aux lèvres.

Tu... vous comprenez alors peut-être mieux pourquoi je me suis emportée �  vos mots cruels dans la taverne. C'était comme une réminiscence de ce que tente de fuir, comme si la femme ne pouvait être que femme mariée ou putain, sans autre espoir de pouvoir faire autre chose de sa vie.

Jehan arrive alors avec des entremets présentés dans des coupelles, auc parfums variés. Une façon de terminer légèrement ce repas Pantagruellique.

Et vous? Être "esclave de l'audace et la gloire" n'est pas anodin. C'est le moyen masculin de fuir que je connais le mieux, sans doute. L'homme qui craint le regard de sa femme �  la maison s'engage �  la guerre, c'est bien connu. Comme si braver la mort au quotidien pouvait faire pousser des ailes... il faut vraiment posséder une paire de gonades pour avoir une idée pareille!

Elle tend alors le bras et écarte du bout des doigts la chemise de l'homme.

Tout comme cette cicatrice... son histoire doit être des plus intéressantes...

Elle se rassoit alors, sa nostalgie évaporée dans les vapeurs d'alcool, fière de sa dernière remarque.

Et oui, mon ami... une soirée avec une femme n'est jamais sans conséquences, vous devriez le savoir! Surtout quand la dame en question a trop bu... hi hi hi! Cela aiguise la curiosité.

Alors? Cette histoire? ... hmmmm?


   
« Dernière édition: 22 Septembre 2011 à 22:00:06 par Jacquotte »
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« Répondre #22 le: 23 Septembre 2011 à 10:00:10 »

scar eut un petit sourire l'histoire avait été intéressante et fort enrichissante. aucune place forte lui résiste, pensa t il puis il vit johannes il eut comme un sursaut et oublia ce qu'il venait de penser.

- Cette cicatrice? Elle est arrivée bien part. J'ai passé ma jeunesse sur les navires de commerces et de pêcheurs mais la mort de mon père m'a poussé vers le seul métier que je savais faire vraiment. Bretteur, spadassin. J'ai tué et défié de nombreuses fines lames, assassiné quelque langues trop pendues aux yeux de certaines personnes. J'ai eu cette cicatrice l� . il dégagea son avant bras gauche et laissa voir une énorme marque presque sur toute sa longueur. C’est un mousquetaire qui me l'a faite en duel. Un bon combattant, j'étais alors le champion d'un artiste qu'il aurait bafoué son honneur et diffamé son nom. Il est mort �  la suite de sa blessure, c'était un combattant hors paire et j'ai crut que j'allais y rester.

Les temps sont durs en europe et pas que pour les riches j'ai du fuir le vieux continent pour servir d'engagé �  un boucanier. C’est l�  que ma soif de gloire est venue. il avait rencontré de grand nom de la flibuste et pour moi duelliste ne m'avait offert qu'une petite réputation mais inconnue aux caraïbes et spadassin ne m'offrait rien que l'or. Le seuls témoins de nos talents mourant �  chaque fois.

Je suis monté sur un corsaire parfaire mes connaissances en navigation c'est pendant la chasse d'un autre corsaire anglais que j'ai recu de la part d'un de ses hommes d'équipage cette blessure. Le combat avait été rude. Il s’agissait d'une flûte lourdement armé et d'une frégate de vingt six canons. La lourde flûte faite pour pouvoir égaler les galions ne pouvait pas nous échapper. c'est pourquoi ils ont décidé de nous attendre de pied ferme.
Bien armé et plus d'homme que nous le combat a été rude et après une heure de canonnade la situation n'avait pas changé. Mais c’est quand ils ont commencé �  nous canarder avec des boulets ramés que l'équipage, dont moi, ont pressé le capitaine d'aller �  l'abordage. Si l'un de nos mats venait �  céder on perdait notre seul avantage. Je me souviens encore du sifflement de ses instruments de mort, perçant le bastingage envoyant dans tout les seuls de morceaux de bois et traversant le tillac déchirant les chaires et les cordages. Et malgré les cris de douleur on oublies les blesser un moment pour essayer de sauver le navire. Pendant qu'on s'approchait du navire par le cul, on avait descendu les blessés et chargé �  la mitraille.
A bord contre bord, les deux navires ont craché le feu nous après eux et bien après. Ce n'est qu'après que j'ai compris pourquoi. Notre mitraille a balayé �  son tour en signe de revanche l'entrepont ennemi on pouvait entendre les anglais apeurés et agonisant. Leur pont supérieure étant plus haut que le notre ils nous tiraient dessus protejés par leur muraille mais nos hommes dans les gréements leur rendaient la monnaie de leur pièce. Le capitaine a ordonné l'abordage avec tout le monde. C'est l�  que j'ai pu constater que comme les canonniers avaient commencé �  tirer sur les palans de chargement les canons avaient liberé les sabords et il était possible de s'y glisser dedans. Une partie monta par le flanc du navire tandis que le reste déboulant dans l'entrepont massacra la faible résistance avant de nous venir en aide.

Car sur le tillac le combat été furieux, plein de haine. un massacre, chacun pensait �  faire payer �  son ennemi ses amis mort, �  rendre chaque coup de sabre au centuple! C'est l�  qu'un homme anglais, avec un lourd sabre d'abordage m'a entaillé le ventre. c'est l�  que Jean Depain m'a sauvé la vie. c'est devenu mon second, enfin c'était car dieu est son âme.
On m'a porté aux mains de notre medecin de bord, chance était avec moi, la blessure n'avait entaillé que de la peau et du muscle aucun organe, j'ai été vite soigné mais avec j'ai été pris de fièvre. Personne ne me donnait vainqueur dans le duel que j'avais commencé contre la mort. Mais j'ai tenu, retardant l'inévitable peut être mais tenu. Jusqu'�  ce qu'on aille �  un mouillage, le corsaire ayant des bonnes relations avec les indiens Bravos ces derniers m'ont soigné du mal qui me possédait ainsi que six d'entre nous.

voila comme scar est né. Bien plus tard, environ un an après je suis devenu capitaine. Mais c'ets une autre histoire et je n'aimerais pas vous ennuyer avec.  
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« Répondre #23 le: 08 Octobre 2011 à 23:27:19 »

Saskia lève son verre à Scar.

Si vous m'ennuyiez, vous ne seriez pas �  ma table, mon ami. La nuit est encore longue, et maintenant que nous savons vous et moi d'où nous venons, pourquoi ne pas aborder d'autres sujets?

Elle se lève et invite Scar, le verre à la main, d'aller prendre l'air sur la dunette.

Vous m'avez proposé une collaboration après m'avoir vaincu en combat singulier. C'est une proposition tentante. Mais pour cela, il nous faut des règles strictes afin d'éviter tout malentendu. Par exemple... qu'adviendra t'il lorsque vous coulerez un navire néerlandais? Ou que j'en ferai de même avec un navire français?

Saskia ferme les yeux, goûtant une legère brise du soir soulèvant légèrement sa robe ample et mettant ses cheveux en pagaille. Mais elle ne semble pas s'en soucier. Dans ces régions chaudes, la fraicheur nocturne est un met rare et raffiné que l'on déguste avec partimonie.



Je suis une commerçante, et servir mon pays est un moyen d'arriver �  mes fins. Je ne suis pas dupe: les gouverneurs ont tendance �  se jouer des corsaires et �  les utiliser pour divers missions souvent bien loin des intérêt de leur pays. Ils sont souvent en poste pour une durée limitée, et leur ambition première est de s'enrichir le plus vite possible avant de repartir. Il faut donc des corsaires pour piller ou protéger leurs acquis ou ceux des comptoirs commerciaux qui leurs versent de lourds tributs en échange de leur protection. C'est une sorte de collaboration cynique au profit des deux parties.

Je n'ai de haine qu'envers l'Espagne et ses servants. Ceux-l� , je les attaquerai dès que l'occasion se présentera. Anglais et Français ne sont mes ennemis que l'espace d'une mission commandée par un gouverneur de mon pays.


Se retournant vers Scar, elle observe un moment de silence.

Gardons donc notre haine commune de tout ce qui est espagnol comme ciment de notre alliance et faisons fi des attaques que nous pourrions, vous et moi, porter contre le pays de l'autre dans le cadre de nos missions confiées par les gouverneurs corrompus de nos pays respectifs. Ce jeu-l�  n'est pas le nôtre, nous n'en sommes que les bras armés.

Cela vous convient t'il, Scar?
 
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« Répondre #24 le: 10 Octobre 2011 à 21:29:32 »

- Alliance le terme est bien fort! Cela ne sent que vous n'avez pas encore l'habitude de fréquenter les flibustiers, boucaniers et autres "bandiros" comme le disent les espagnols. Ils confondent tout! Parlons plus de relation d'amitié et de contacts. Les espagnols sont ennemis tant que la France me permettra de mettre la main sur leur or sans risque qu'elle ne désire me mettre la corde autour du cou. Si un jour notre royale Louis décide de mettre fin �  ses guerres sanglantes contre l'Espagne alors je devrais choisir entre continuer ou attendre que d'autres guerres n'arrivent... Ce qui ne serait s'attendre avec cet homme ambitieux. Rajouta Scar.

Il observa le port, il pouvait distinguer son brigantin et sa mature sur ses accores. quel est cet idiot qui danse sur la grande hune? Pensa t il. Il haussa les épaules et ses pensées retournèrent sur le navire hollandais. il regarda Saskia.

- Buvons �  nos futures entreprises! Que ce soit avec la haine ou le désir de richesse j'espère qu'ensemble mon irons réveiller quelque gouverneurs trop gras et riches pour se soucier qu'on les déleste de quelques deniers!    
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« Répondre #25 le: 10 Octobre 2011 à 21:35:55 »

Saskia trinque avec le Français, sourire aux lèvres, un peu grisée par l'alcool, le repas et la joie d'un bon moment passé en compagnie d'un homme digne de compagnie.

A nous! Nous réveillerons les Espagnols dans leur lit!

Elle vide alors son verre d'un trait et le lance ensuite par dessus son épaule. Le verre disparait dans les flots du port dans un petit "plouf" et les deux capitaines, si différents mais si complémentaires, purent se quitter sur cette note positive. Alors que Scar s'éloignait sur le quai, elle restait pensive alors que Johannes vient derrière elle la recouvrir d'une cape comme un père protecteur.

Ce flibustier n'est pas un homme de bien! lui souffle t'il à l'oreille.

Je sais, lui répond elle. Mais il me plait bien et je sais que je peux lui faire confiance. Je suis si seule depuis notre départ d'Enkhuizen... il est ma bouffée d'oxygène dans ce monde fait de pourriture. Il est certes un forban, mais avec de l'honneur. A bien y regarder, je ne vaux pas mieux que lui, tu sais? Je tue et je pille aussi pour de l'argent! Un destin bien différent de celui que me réservait mon cher père...

Le vieux second chasse l'idée d'un geste brusque.

Hummpf! Votre père n'a pas le dixième de votre générosité et de votre humanité. Vous ferez une grande commerçante, Saskia... mais il vous faudra apprendre �  cesser un jour vos activités de corsaire pour une gestion plus pacifique de la fortune que vous amassez.

L'aventure aura une fin, capitaine... et je vous la souhaite heureuse.
 
« Dernière édition: 10 Octobre 2011 à 21:43:09 par Jacquotte »
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Capitaine Saskia des Vagues
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« Répondre #26 le: 10 Décembre 2011 à 10:27:28 »

HJ: vie trop remplie, pas le temps de jouer ni même de faire du RP. C'est �  regret que je dois donc abandonner le jeu.
Merci �  tous ceux qui ont partagé avec moi ces moments sur AOSD et bon vent �  tous!

Yann alias Saskia.

/HJ  
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